AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290004760
111 pages
J'ai lu (15/06/2009)
3.8/5   171 notes
Résumé :
Rachel a neuf ans, une institutrice humiliante, des parents vaches et une copine garce. A neuf ans, on est puni quand on donne son avis. On peste quand les parents gloussent. On glousse quand les parents pestent. On découvre aussi de nouvelles sensations bizarres... Cette grande petite fille dissèque son monde avec un regard drôle et acerbe dont la maturité étonne, amuse et choque. De fous rires en conflits, elle explore l'impitoyable monde de l'enfance, celui des i... >Voir plus
Que lire après Du vent dans mes molletsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 171 notes
Adapté au cinéma par Carine Tardieu et interprété par Agnès Jaoui et Denis Podalydès (2012), du vent dans mes mollets évoque l'enfance de Rachel qui, du haut de ses 9 ans a le moral un peu au ras des chaussettes. Ce n'est pas que ses parents ne sont pas aimants, bien au contraire : elle est chérie, tout comme il faut.
Mais il plane sur la maisonnée comme une ambiance plombée, il y flotte comme un parfum de mélancolie, le petit air de rien d'un quotidien tristounet qui fait que Rachel n'est pas la plus expansive, la plus joyeuse, la plus souriante des petite filles.
La faute peut-être au passé qui plane comme un mauvais souvenir sur cette famille ; la faute peut-être à la mondialisation qui fait que les poupées Barbie dont elle rêve en secret sont fabriquées par de pauvres petits orphelins chinois exploités ; la faute à la cuisine brinquebalante que Papa ne se décide pas à retaper ; la faute aux kilos qui tendent la chemise de nuit de maman ; la faute à sa grand-mère mutique par vraiment portée sur l'empathie inter-générationnelle…
Bref, Rachel est tiraillée entre le rôle de petite fille trop sage qu'on lui a cousu sur mesure et les injonctions contradictoires de sa mère qui voudrait qu'elle comprenne déjà les choses des grandes personnes.
Heureusement, les choses vont changer quand Hortense, toute identique à ce que Rachel est au fond d'elle-même – délurée, espiègle, coquine – entre dans sa vie. Mais...

Bref, du vent dans mes mollets raconte la délicieuse pétillance de l'enfance, sa folle insouciance et ses grands chagrins. Il dit aussi les grands canyons qui séparent le monde des parents et celui de leurs mômes, et tous les ponts a priori inconstructibles que chacun crée pour se trouver.
Commenter  J’apprécie          240
- Relecture, re-coup de coeur !

Rachel a neuf ans, une maman anxieuse, un "vieux" papa rescapé des camps, une chouette amie Hortense... mais aussi des problèmes scolaires, grâce à une instit' vraiment très... c*nne - ce qui finit par mener la fillette dans le cabinet d'une psy. Rachel s'y livre, s'y délivre, avec la sincérité d'une enfant particulièrement sensible et futée, qui n'a ni les yeux ni la langue dans sa poche. Emu et admiratif, on découvre en même temps que la thérapeute ses idées, ses bêtises (souvent drôlissimes), ses réactions indignées face aux comportements des adultes - parfois bien maladroits - mais aussi ses souffrances de petite fille de neuf ans.

Un excellent roman plein d'humour et d'émotions. Vous y retrouverez probablement vos jeunes années, vos idées naïves sur la sexualité, la politique, la religion, vos sentiments ambivalents face aux parents tout à tour impitoyables, drôles et tendres... Et c'est tellement rare que cela mérite d'être souligné : le langage de l'enfant est naturel, spontané, sonne très juste. Bref, ne semble pas ré-écrit et truffé de mièvrerie par un adulte.

Voilà longtemps que je souhaitais relire ce délicieux récit, découvert et beaucoup aimé, déjà, en 2006. Pas envie, en revanche, de voir l'adaptation ciné de Carine Tardieu, même si j'en ai eu de bons échos. Je préfère rester sur cette impression de lecture, en garder mes images.
Commenter  J’apprécie          240
Raphaëlle Moussafir est comédienne et écrivaine de textes dédiés à l'enfance.«  du vent dans mes mollets » est un petit roman qui retrace les séances de psychanalyse de Rachel fillette de 9 ans. Cette dernière ne veut plus se déshabiller pour dormir. Elle dort dans son lit encombrée de ses vêtements, manteau et de son cartable sur le dos.Sa maman inquiète, l'emmène chez madame Trebla pour dénouer les inquiétudes de chacune. L'écriture est légère, cocasse car c'est Rachel qui raconte avec ses mots. Elle décrit ses émois de petite fille à l'école, avec sa maitresse, ses amies. le passage de l'enfance à l'adolescence est un chemin difficile pour celui qui s'y trouve. Cette lecture m'a beaucoup plu par sa fraicheur, sa sincérité. L'épisode de Barbie et Ken dans le camping car est très comique. Revenir sur ses pas d'enfant est toujours un moment tendre et agréable. Cette histoire est adaptée au cinéma, les acteurs sont notamment Isabelle Carré et Agnès Jaoui.
Commenter  J’apprécie          200
Rachel a neuf ans. Elle consulte régulièrement une psychiatre, en raison de comportements qui préoccupent ses parents, notamment le fait de dormir habillée avec son cartable et ses affaires de sport.

La fillette raconte elle-même ses séances de psychothérapie, sa vie quotidienne, ses jeux, ainsi que ses soucis. Elle hérite notamment du difficile passé de son père qui fut déporté, et semble subir quelques désagréments de ses origines juives. Pour le lecteur, le regard de cette enfant est souvent très drôle, et parfois tragique : on passe du rire aux larmes même si l'amusement prédomine largement.

Malgré son ton très léger, ce livre aborde des sujets graves (la Shoah, la mort, l'intégration sociale...).

Je n'ai guère envie de découvrir la récente adaptation cinématographique de ce livre, sa principale qualité résidant dans la justesse de son ton plutôt que dans son intrigue.

(deuxième lecture, aussi captivante que la 1ère, il y a quelques années)
Commenter  J’apprécie          140
Rachel a neuf ans, une institutrice humiliante, des parents vaches et une copine garce. A neuf ans, on est puni quand on donne son avis. On peste quand les parents gloussent. On glousse quand les parents pestent. On découvre aussi de nouvelles sensations bizarres... Cette grande petite fille dissèque son monde avec un regard drôle et acerbe dont la maturité étonne, amuse et choque. de fous rires en conflits, elle explore l'impitoyable monde de l'enfance, celui des irrépressibles balbutiements sexuels, des mesquineries blessantes et des premiers clivages politiques. Un monde qui mène, parfois trop vite, vers celui des adultes...
Le parler enfantin, la justesse du ton et la naïveté décapante de ce roman évoquent à la fois le Petit Nicolas et Zazie dans le métro. C'est rafraîchissant tout plein, on ricane et par les temps qui courent ça fait vraiment du bien...
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          180

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Et pourtant, "il faut laisser aux enfants la liberté d'avoir mauvais goût" soupire la maman. A ceci, la réplique de la gamine fuse : "Parce que c'est moi qui ai mauvais goût ? Alors ça, c'est la meilleure ! Et ça la gêne pas, maman, de mettre des chaussettes en laine dans des mocassins blancs avec sa jupe longue à franges sous prétexte qu'il y a un petit vent frais ?... C'est bien ce que je dis, décidément, les parents heureusement qu'ils filent pas dans leur chambre à chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table."
Commenter  J’apprécie          110
"Madame Trebla m'a regardée droit dans les yeux comme si elle était Madame Trebla, la psychologue, et que j'étais Rachel, et qu'il faudrait bien que je lui explique ce qui va pas avec Madame Danielle. Le problème, comme dit papa, c'est que si on tient à la vie, il y a des valeurs sûres auxquelles on touche pas : le pape, même si on est juif, et l'inventeur du hachis parmentier, même si y'en a marre des patates. Et ben pour Madame Danielle c'est pareil, on en mange même si c'est dégueulasse, parce qu'il paraît que c'est bon, et on la boucle"
Commenter  J’apprécie          110
En tout cas, je sais bien que papa avait rien à manger quand il avait mon âge parce qu'il était juif et que moi je suis une vraie peste avec mes Barbie et mes mauvaises notes, mais il y a un truc qui me ferait plaisir, c'est qu'il arrête de m'appeler ma chérie quand il a des saloperies à me dire. (p. 31)
Commenter  J’apprécie          150
En fait, je ne savais pas que c'était possible de mourir avant qu'on ait eu des enfants. Et je ne savais pas qu'on pouvait mourir dans le présent, je savais que c'était obligatoire, mais pour beaucoup plus tard, quand on serait un peu d'accord pour mourir, même si ça nous fait de la peine.
Commenter  J’apprécie          140
"J'ai eu envie de dire à madame Trebla que je ne suis pas curieuse mais que quand je m'emmerde, je fais comme tout le monde : je fais semblant de lire ce qu'il y a sur les murs pour pas qu'on voie que je m'emmerde."
Commenter  J’apprécie          170

Videos de Raphaële Moussafir (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raphaële Moussafir
Bande annonce de l'adaptation cinématographique du roman et de la bande dessinée éponymes de Raphaële Moussafir. L'auteur a collaboré à l'écriture du scénario et des dialogues du film avec la réalisatrice, Carine Tardieu.
autres livres classés : enfanceVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (330) Voir plus



Quiz Voir plus

Du vent dans mes mollets

Quel est le nom de l'héroïne ?

Alex
Michèle
Rachel
Natacha

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Du vent dans mes mollets de Raphaële MoussafirCréer un quiz sur ce livre

{* *}