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EAN : 9782330093129
336 pages
Actes Sud (08/11/2017)
3.23/5   11 notes
Résumé :
Dans un théâtre de Säo Paulo, le rideau va se refermer sur la première de l’adaptation du Feu follet de Drieu la Rochelle. Le public retient son souffle, bluffé par la performance de l’acteur principal, tombé au sol après s’être tiré une balle dans la tête. Une mort si magistralement mise en scène que des éclats de cervelle sont projetés sur les fauteuils capitonnés du premier rang. Homicide, accident ou suicide ? L’homme, connu pour ses frasques, combinait narcissi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je découvre Patricia Melo avec ce roman, et je dois dire que je n'ai pas entièrement été conquise, mais j'ai le sentiment que cela est plus dû à la traduction plutôt qu'à l'histoire elle-même, qui est assez originale.
Nous suivons Fabbio, jeune espoir brésilien, qui fait la fierté de sa mère dont il est très proche. Un jour, il monte une énième fois sur scène pour présenter son spectacle, qui se termine par le simulacre d'un suicide, sauf que cette fois ci, l'arme est chargée, et Fabbio meurt sur scène.
Qui lui en voulait ? Des fans, sa femme plus écervelée que méchante, sa famille...
L'histoire est plutôt bien construite, même si on a toujours le bon flic, bourré de problèmes personnels et qui a un supérieur qui lui mets tout le temps des bâtons dans les roues et des personnages assez stéréotypés. le gros hic concerne je pense la traduction, l'histoire étant racontée à la troisième personne du singulier, lorsque l'héroïne discute avec plusieurs collègues hommes, on se retrouve avec une phrase commençant par il (mais qui est il ?).
Sinon j'ai aimé cette histoire et la fin est plus que surprenante mais tout à fait plausible donc plaisante.
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Patricia Melo n'a jamais dédaigné la violence. le livre le plus marquant de la romancière brésilienne est sans doute O matador, au milieu des années 90, presque insoutenable. Depuis, on ne parle presque plus d'elle et c'est dommage car son talent ne s'est pas évaporé. Au contraire, ses intrigues sont devenues plus subtiles et elle a délaissé la radicalité de ses premiers livres pour une ironie cinglante qui n'épargne aucun pan de la société de son pays. Feu follet se déroule à Sao Paulo, détail important car cette ville s'imagine pacifique et raffinée, en comparaison notamment de Rio, ennemie de toujours, alors que le taux de criminalité augmente sans cesse. Dans Feu follet, il y a une intrigue policière qui tient la route et beaucoup de rebondissements avec de nombreux coupables idéaux. Un acteur est mort sur scène, d'une balle dans la tête, lors de la représentation du Feu follet de Drieu. Suicide ou meurtre ? Au-delà de la dose raisonnable de suspense, le roman propose surtout un regard sans concession sur la célébrité et les moyens d'y parvenir (la téléréalité) et plus globalement sur une société soumise à toutes les corruptions, à commencer par celle de la police. Enfin, Feu follet s'attache à une enquêtrice, Azucena, dont l'environnement familial, social et amoureux n'est pas des plus simples. le portrait touchant et sensible de cette héroïne au quotidien concourt aussi à la réussite de cet excellent roman noir qui ne brille pas que d'une seule facette.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Do you want to be famous ? Você quer ser famoso ?
La solution : participer à une émission de téléréalité ou créer le buzz en se suicidant sur scène... S'agit-il vraiment d'un suicide ?

Si le début de ce polar semble un peu laborieux, voire nébuleux (les "aventures" conjugales d'Azucena qui paraissent d'abord hors sujet, finissent par conférer à l'ensemble un rien de vraisemblance et d'humanité), on finit par se prendre au jeu, à découvrir les personnalités et les secrets qui lient les personnages les uns aux autres.

Je ne suis pas plus enthousiaste : c'est un bon polar mais j'ai eu souvent la sensation de me perdre, de ne pas être sûre d'avoir tout compris et surtout, à part Azucena, de ne ressentir absolument aucune empathie pour les intervenants.

Cependant, j'ai aimé l'instantané de cette société de Sao Paulo, de notre monde contemporain qui ne vit que via les réseaux sociaux, le nombre de "like", le "buzz", au détriment de l'humain, la description d'un monde corrompu...

C'est à vous de voir !
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Un polar très bien narré et très bien écrit mais, à mon sens, trop classique.
L'histoire est intéressante avec une intrigue, un suspens, du dénouement ; on entre dans le roman avec beaucoup d'aisance.
Il manque une touche de "piment" pour embellir ce livre.
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Bon roman de la brésilienne (São Paulo) Patricia Melo.
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critiques presse (1)
LeFigaro
01 décembre 2017
L'adaptation sur scène du Feu follet de Drieu tourne au drame. À qui profite le crime ?
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
...le métier d’acteur au Brésil est héréditaire. Et, en ce sens, Fábbio est un va-nu-pieds. Il est acteur parce qu’il est né acteur. Et ensuite, mon fils a un défaut horrible, écrivez ça là : il est beau. Et ici, à la différence des États-Unis, les réalisateurs ont un préjugé contre la beauté. La beauté au Brésil est synonyme d’esprit plat, de manque de talent. Comment une personne peut-elle être belle et, qui plus est, savoir jouer ? Ça, c’est comme être chanteur et acteur. Nous ne l’acceptons pas. Écrivain et acteur ? Jamais. Aux États-Unis, si tu es acteur et chanteur de hip-hop, très bien, tu es génial. Mais le péquenaud brésilien n’accepte pas les hybrides : tu es beau ou tu es bon. Si tu es bon et laid, excellent, la laideur contrebalance le talent. Le résultat doit être nul, c’est la formule nationale : + 1 - 1 = 0.
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Le problème, pense-t-il, le problème c’est qu’il ressent de la nostalgie, trop de nostalgie, quand il songe à cette Cayanne-là, celle d’avant, cette Cayanne du début, disponible et pleine d’énergie, qui apparaissait à son côté sur les photos, courant sur la promenade, dînant dans les restaurants du Leblon et dansant la samba dans les loges de Sapucaí[3]. Il n’oubliera jamais la façon qu’elle avait de le regarder. Un regard dévoué, d’adoration, comme s’il était un super-héros. C’est pour ça qu’il avait commencé à la présenter comme “ma femme” avant même de connaître son âge. Où est passée cette Cayanne ? Celle qui faisait ressembler sa bite à un train fou, à une flèche exploratrice, où est cette Cayanne ? Cette Cayanne toujours partante pour de grandes folies ?
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Si tu es vraiment célèbre, les gens feraient n’importe quoi pour que tu apparaisses dans leurs restaurants. Dans leurs magasins. Ils se battent comme des malades pour que tu portes les vêtements qu’ils fabriquent. Ils t’implorent pour que tu acceptes le nouveau modèle de téléphone qu’ils sont en train de lancer. Ils te supplient d’accepter tout ce qu’ils peuvent t’offrir. En échange, tu dois donner l’impression d’être un intime. Faire une halte à leur fête et laisser les photographes faire leur travail. Il est aussi recommandé de dire, quand on te met un micro devant la bouche, que tu adores tout ça, cette montre, ce design, ce blazer, ces gens.
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En plus d’être une déesse du sexe. Jolie chatte, tout épilée, seulement un tout petit filet de poils au pubis, comme la moustache de Hitler. Sa bouche est pratiquement un parfait appareil de débauche : elle lèche, elle suce, elle crache. Elle dit des obscénités dans tes oreilles. Elle s’efforce d’être sincère, elle est agile, se met à califourchon, crie, tire les cheveux. Elle griffe. Elle gémit. À quatre pattes, elle redresse les hanches. Et ensuite elle descend, elle s’agenouille, elle est prête à tout. Et, pour finir, elle dit encore presque tendrement : “Que c’est mignon, ta bite est rose.”
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Si elle était un adolescent américain, peut-être résoudrait-elle le problème en entrant dans une école et en tuant une douzaine d’élèves. Mais ici, au Brésil, pense-t-elle, il vaut mieux être célèbre. C’est la meilleure vengeance. Elle va devenir une star, présentatrice, actrice, n’importe quoi. Elle a toujours pensé à sa propre célébrité comme à une forme de vengeance. Elle veut voir la tête de son père, à ce moment-là, quand elle sera célèbre. La tête d’Olga. Sa célébrité va être une grande éponge qui va effacer tout son passé. Sa célébrité marquera son nouveau point de départ.
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