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EAN : 9782350870151
151 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (03/10/2005)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Comme mère de Paul et des jumeaux, elle est parfaite. Comme épouse, comblée. Comme soignante, irréprochable. Mais un matin d'hiver, alors qu'elle travaille à l'infirmerie de la pénitentiaire, une senteur masculine puissante et familière vient couvrir les exhalaisons médicinales.

Derrière elle se tient le captif Ivan R. Il la bouleverse. Emportée par un tourbillon aromatique et charnel, elle va s'abandonner au vertige d'un amour fou et accepter de livr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Histoire d'une passion olfactive.
Premier livre d'Anne Calife que je lis....particulier,très particulier.
Une infirmière, mariée, trois jeunes enfants,travaille dans une pénitentiaire. Elle vit le monde à travers son odorat,elle sent,pense,vit avec les odeurs.Sa rencontre avec Ivan,un détenu, se fera dans ce monde de sensations olfactives,un rapport odeurs-désir, non accessible au niveau du langage.S'en suit une histoire passionnelle,où désir féminin s'associe aux odeurs intimes.Tout est imaginaire,fantasme,comme elle le dit si bien elle-même:"l'horreur se révélait dans cette sensorialité:plus je voyais Ivan,moins je le sentais......Aimer tous les hommes de cette façon?Aimer,yeux bandés.Sans les voir".
Une très belle écriture, une histoire des plus banales, qui racontée à travers le prisme des odeurs la rend unique.Que dire de plus...
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Cinquième roman d'Anne Calife que j'ai lis, et ce n'est pas celui que j'ai préféré.
Pourquoi ?
Parce que je n'ai pratiquement pas d'odorat et que ce roman est un hymne aux odeurs. Je n'ai donc pas pu apprécier l'importance des odeurs chez la narratrice
Parce que l'intrigue manque de consistance. Trop d'à peu près. Par exemple la naissance de la passion entre l'infirmière carcérale et Yvan le prisonnier n'est pas assez exploitée. On est surpris de la voir si vite renoncer à son mari pour vivre avec lui. L'univers de la prison est trop ou pas assez décrit. Et la fin semble un peu bâclée.
Parce qu'il y a quelques incohérences. Exemples
Le mari, hospitalisé depuis un moment, corrige ses copies
C'est l'infirmière qui est chargée d'annoncer la mort d'un détenu à sa veuve.
La date de l'enterrement est déjà fixée. Après l'école ( ?)
Yvan fait une tentative d'évasion alors que peu de temps après il est libre
Mais tout cela n'empêche pas la beauté de certaines phrases et la réussite dans la traduction de la sensualité qui émane de cette histoire.
Et puis, il faut bien l'avouer j'ai une tendresse toute particulière pour Anne Calife, alors, je lui pardonne tout.
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Une femme écartelée entre deux hommes, une histoire de parfums et d'odeurs à la sensualité omniprésente.

Une histoire de prison, de jardins, d'enfants, de culottes et de désirs. Une femme bouleversée par le début d'une passion qui marque la fin d'un amour.

Mais toutes ces suaves puissances aromatiques enivrantes ont fini par m'écoeurer un peu…
Lien : https://www.noid.ch/fleur-de..
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C'est un livre qui conforte les femmes mais dérange les hommes, car Il montre le désir féminin, sous une autre forme, non accessible au langage, offert, à mi-chemin entre l animal et le végétal.
Le personnage principal y crée son propre royaume olfactif qui donne à « voir » les odeurs.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
– Les roses de serre ne sentent rien, parce qu’elles n’ont jamais connu le soleil.
Je levai la tête ; je ne m’attendais pas à tomber sur un sourire, les détenus n’en font pas souvent. Jamais je ne l’oublierai.
Autour se dessinaient des plis qui le vieillissaient ; à l’intérieur, des dents écartées qui le rajeunissaient.
Alors que la plupart des prévenus portent un jogging, des baskets, lui était vêtu d’un pantalon de toile beige. Les manches longues de son sweet-shirt bleu suivaient ses gestes lents.
Il jeta un œil noir sur les roses, enroulées drues comme des tourbillons de coquille d’escargot.
– En roses, je m’y connais. Dehors, j’étais horticulteur.
Il prononçait les « r » en les roulant un peu, comme des cailloux frottés. Puis j’entendis : « J’ai mal au ventre. »
Et fus à nouveau infirmière.
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De sa peau brune se dégageait une odeur violente, entêtante, et celle-là, je me la suis répétée…
… Cela commence par une voile rugueuse gonflée par l’espace du large, apportant toute la corrosion de milliards de mètres cubes d’eau trop salée. Puis la voile s’estompe, s’arrondit en senteur de coque chauffée par le soleil. Ou encore de l’un de ces fruits à saveur large, la pomme, plutôt la poire, la mangue peut-être avec son côté poivré.
Enfin, derrière, flou comme un horizon, du bois mouillé par la mer, chauffant lentement au soleil.
Oui, une odeur solaire ; un sourire esquissé sous un chapeau de paille. Poire, pomme, sel citron : cette odeur, je ne l’oublierai plus jamais.
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Au bout de cinq ans d’hôpital, je ne supportais plus ces malades qui entraient, sortaient sans cesse, leur façon de sauter sans prévenir d’un service à un autre. J’aurais voulu quelque chose de plus fixe, stable.
Je quittais donc l’hôpital pour travailler en pénitentiaire. Là, au moins, je savais quand mes malades entraient, sortaient. Cage de pierre où l’on place les prévenus, la maison d’arrêt se situait en périphérie de la ville, au milieu des bandes vertes des champs.
Alentour s’y créait une sorte d’espace respectueux, comme si le temps s’arrêtait. Effectivement, il s’y arrêta.
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Bien entendu, je déteste les fumeurs. Non, c'est faux. Je les plains, pauvres infirmes, cruellement amputés d’un guide infaillible. Le cigare du Doc m'ennuyait beaucoup.
Je charriais son odeur froide mais cuisante jusque chez moi ; elle franchissait toutes les limites, même celles du sas de décompression.
Je n’osais le lui dire, pas plus que je ne voulais user de ces désodorisants artificiels qui martèlent le nez de leur unique « fraise-fraise-fraise » en notes trop sirupeuses, pas assez vertes, ou encore ce « vanille-vanille », « muguet-muguet », trop réguliers, trop uniformes.
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– Vos cheveux sentent la brume.
Dans mon cou, il appuya sa tête, yeux grands ouverts.
Sur sa peau brune, je m’étonnai de trouver tant de traces d’usures. Comme je l’eusse fait à Paul, je lui caressai la nuque. Il ferma les yeux. Pures et ovales, ses paupières étaient celles d’un enfant.
Quelque chose de dur dans le dos ; je crus voir l’éclat blanc d’un couteau, ce n’était que le reflet du haricot en inox sous le soleil de trois heures.
Il eut fallu mourir à ce moment-là.
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