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EAN : 9782367270722
300 pages
DeCrescenzo (05/07/2019)
3.65/5   13 notes
Résumé :
Génération B raconte l’histoire d’un groupe de jeunes étudiants âgés d’une vingtaine d’années qui, considérant qu’ils n’ont pas leur place dans la société, élaborent le suicide parfait, mûrement réfléchi. Pour que la chute soit dure, ils agissent dans le temps, s’appliquent à franchir les étapes selon le seul modèle de réussite en Corée : intégrer l’une des meilleures universités puis un grand groupe comme Samsung. C’est lorsque le succès leur tend enfin les bras qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture comme telle, la trouvant prenante et bien menée. Toutefois, étant donné le sujet délicat, une vague de suicides planifiés chez les jeunes, on ne peut que se poser des questions supplémentaires sur le propos de l'auteur, ainsi que sur l'éthique de son approche.

Un groupe de jeunes étudiants à l'université A de Séoul se regroupe : tous ont en commun de complexer par rapport à leurs études (l'université A n'est pas un premier choix), et de ressentir un certain découragement quant à leur avenir. Pour eux, l'horizon est bouché, ils sont condamnés à devoir s'insérer dans un monde professionnel où les meilleures places sont prises, où ils devront subir avec hypocrisie la pression sociale, la rude compétition, et les prérogatives des aînés. Dans ce groupe de 5 jeunes, les caractères sont différents, les problématiques aussi, mais tous ont en commun leur relation avec Seoyon, dite Jackie, très belle jeune fille, très douée, mais totalement nihiliste et plutôt instable psychologiquement, terriblement manipulatrice. Ce n'est pas une personne des plus recommandables, en ce sens où elle rêve d'accomplir un grand projet, qui la rende l'égale de Charles Manson (oui, quand on a ces références, on peut dire que ça s'engage mal), moyennant qu'elle convainque quelques-uns de ses amis de se suicider cinq ans après elle, pour assurer la réussite de son site dédié aux Déclarations de suicide, whydoyoulive.com.

Au fil des années, nous suivons plusieurs d'entre eux : le narrateur à la première personne, qui répond au surnom d'Antéchrist, sa petite amie Chu, avec qui il vit une relation conflictuelle et compliquée (Seyeon les a littéralement jetés dans les bras l'un de l'autre), Hwiyeong ou Socrate, Byeonggwon ou Zapruder. Après la mort par suicide de Seoyon, ils reçoivent par mail un envoi planifié : deux mystérieux dossiers, dont l'un est codé, et les noms de tous ceux qui sont concernés. Ils n'en connaissent pas 3 d'entre eux.
Chacun cherche à faire son chemin dans la vie, insatisfait, traînant ses désillusions : le narrateur a tenté plusieurs fois le concours de fonctionnaire de 7ème catégorie (autant dire que ce n'est pas glorieux), poursuivi par des problèmes d'argent et en proie à ses addictions, l'alcool entre autres ; Hwiyeong de son côté est devenu journaliste et peine à trouver de la considération dans son emploi. Ils se retrouvent de temps en temps pour manger et surtout boire ensemble, et commencent à enquêter lorsque le site est dévoilé, en même temps qu'ils apprennent avec les années le suicide de plusieurs d'entre eux, bien qu'ils cherchent à empêcher chacun. Dans ce bras de fer, qui aura le dernier mot ? Parviendront-ils tous deux à ne pas honorer une promesse d'étudiant, à trouver des raisons de vivre ?

Ce roman me laisse plutôt désarmée, en ce qu'il reflète des façons de vivre, de penser, qui m'ont paru parfois radicalement différentes des nôtres, parfois terriblement proches. Les problèmes humains sont similaires sous toutes les latitudes, leur intégration dans un contexte social est tributaire de la culture du pays. J'ai beau être de plus en plus familière avec la culture coréenne, ou plutôt ce qu'elle veut bien nous montrer, je n'ai pu que constater mon insuffisance à pleinement comprendre les enjeux philosophiques du roman. Car il est bien évident que l'auteur crée un environnement pour nous présenter différentes options. L'aspect le plus évident, la première strate, c'est la dénonciation de la société hyper-compétitive, dont le premier credo est "défoncez-vous au travail pour vous faire une place au soleil". A travers Seyeon, il amène une vision particulière de la "Grande Société Blanche", qui "blanchit", efface tout ce qui dérange, dépasse, et uniformise les comportements et les réponses. En cela, les Déclarés, ceux qui annoncent publiquement leur suicide avant de le réaliser, si possible filmé en ligne, apportent une réponse radicale, un refus que la société ne pourra pas supprimer ou édulcorer. le projet est ambitieux, calculé en tout, et en voie de réussir de manière éclatante. le roman au présent est émaillé des textes de Seyeon sous forme de journal, ou de ses analyses et articles sur le site, définissant son projet. On peut s'arrêter à cette vision romantique et nihiliste, mais là n'est pas le propos de l'auteur. Il est évident que Seyeon, aussi triste que soit son destin, était une manipulatrice quelque peu sociopathe ; la question qui se pose est aussi "comment contrer la Déclaration ?"

Et c'est ici que le roman, s'il a commencé d'une manière un peu trop démonstrative, devient touchant, car les deux protagonistes, Hwiyeong et le narrateur, ont fort à faire avec leur propre vie, pas loin d'être ratée, mais tentent de s'opposer, de sauver ce qui peut encore l'être, de retrouver les membres un par un pour obtenir des réponses. Il plane sur ce roman une tristesse douce-amère palpable, la désillusion d'une génération, et pourtant tout n'est pas perdu, on veut y croire, la vie peut revêtir parfois les couleurs d'une promenade le long du fleuve Han, et la force de l'écriture de Chang Kang-Myoung, sa finesse au scalpel qui se découpe sur la géographie urbaine de Séoul, n'est pas des moindres.
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Dès l'ouverture du roman, c'est par la mort que l'on commence. Celle de Park Sunwoo, fils d'un président d'une grosse entreprise, promis à un brillant avenir puisque successeur désigné de son père. Meurtre ou suicide ? Voilà l'interrogation de la presse, même si l'on ne voit pas pourquoi un jeune homme à la réussite aussi éclatante aurait mis fin à ses jours.

La réussite sociale, voilà bien le noeud du problème de la vie de notre narrateur, surnommé Antéchrist par ses amis. Fils d'un obscur fonctionnaire, petit-fils d'un « héros » de la Guerre de Corée, on attend de lui de s'élever socialement. Et c'est dès le plus jeune âge que la sélection s'opère : les bancs de l'école sont la première étape d'un long parcours du combattant. Bien travailler à l'école, une injonction que nous avons tous eu de la part de nos parents désireux de notre réussite. Mais rien de comparable avec le système scolaire ultra-élitiste de Corée : car c'est dès le lycée que votre avenir est tracé, seuls les meilleurs pourront prétendre aux universités les plus cotées du pays, dont la prestigieuse université de Séoul est le Saint Graal. S'y inscrire, c'est se promettre un avenir professionnel plein de succès.

Cependant, Antéchrist est un rebelle, du moins dans ses jeunes années : sciemment, il s'est sabordé dès le lycée, peu désireux d'intégrer un système aussi anxiogène mais acceptant tout de même les critères de réussite posés par la société : un diplôme universitaire, un travail bien payé et pourquoi pas intégrer la grande entreprise du pays : Samsung. Heureusement pour lui, il bénéficie d'un avantage : celui d'être le descendant d'un soldat de la Guerre de Corée. Il atterrira dans une université de seconde zone, malgré des notes médiocres où il rencontrera Hwiyeong, Byeonggwon et la belle et intrigante Seyeon.

Seyeon, figure de proue de ce roman, que le narrateur se propose de refaire vivre à travers sa longue confession. Seyeon, qui s'est un beau jour suicidée dans l'étang nauséabond du campus, sans aucune explication, elle qui était pourtant promis à un avenir brillant. Détentrice d'une bourse, elle avait apparemment droit à un traitement de faveur dû à ses résultats exceptionnels. Elle venait même d'être recrutée chez Samsung par recommandation avant même l'obtention de son diplôme. Pour elle, la réussite lui ouvrait les bras, elle n'aurait pas à connaître les harassantes préparations aux concours de fonctionnaire dans des écoles privées hors de prix, ni les entretiens d'embauche en groupe ou individuel, redoutables pour la confiance en soi.

Mais Seyeon était une beauté empoisonnée : sa réussite était la source même de son malheur. Car elle est frappée, tout comme notre narrateur, par l'inanité des critères matérialistes de la réussite, par l'ineptie de la pression sociale qui pèse sur les épaules de la jeunesse coréenne. Car que doivent-ils espérer d'une telle société et des valeurs qu'elle prône ? Quel sens donner à sa vie quand on la consacre uniquement à sa réussite professionnelle qui se mesure essentiellement à son salaire ? Surtout quand les générations passées ont pu s'exalter sur de vrais combats : la fin de la colonisation japonaise et l'indépendance de la Corée du Sud, la transition démocratique dans les années 80. Quels rêves restent-ils pour une nouvelle génération qui se retrouve démunie du moindre combat idéologique ou politique ? Une génération qui plus est décrite par ses aînés par des concepts creux, un peu méprisants, des mots-valises vide de sens, qui ne parviennent pas à saisir la réalité de ce qu'elle est, de ses attentes, de ses espoirs et de ses rêves.

Alors Seyeon distille autour d'elle une idée, en guise de testament : pour exprimer le refus d'intégrer une société conformiste et de se plier à ses attentes, pour la torpiller de l'intérieur et faire s'effondrer le système par lui-même, chacun devra se suicider au moment même où il réussira à atteindre l'objectif qu'il s'était fixé. Et pour crier au monde leur rejet de la société, chacun pourra publier son testament sur un site Internet, whydoyoulive, et gagner de nouveaux adeptes par la mise en scène de leur geste radical. Autour du narrateur, les suicides de ses anciens camarades se multiplient. Lui, dont la jeunesse cynique l'avait poussé à rejeter toute idée de réussite, refusant sciemment de gravir l'échelle sociale en choisissant de passer le concours pour être fonctionnaire de septième classe (dans l'idée que finir à 17h lui permettra de se consacrer à la musique), s'élève contre l'idée de Seyeon. Et pourtant, la réalité qui a fini par le rattraper n'est pas tendre avec lui : deux années à trimer comme une bête du matin jusqu'au soir pour réussir un concours qu'il échoue à deux reprises, la résignation à rentrer chez ses parents après l'échec, la honte de n'être pas diplômé, un travail ingrat, mal considéré, qui ne lui laisse le temps de rien, et mal payé.

Génération B offre une vision réaliste de la société coréenne, et plus spécialement de sa jeunesse, soumise à une pression sociale jusqu'à l'inepte, avec l'obligation d'une réussite funeste qui se joue dès l'enfance. Pas de mythe du self-made-man en Corée, la réussite passe par les résultats scolaires, et ce, dès la primaire, qui détermineront le droit d'accès aux universités et par la suite au marché du travail. Les cours du soir, les écoles de préparation aux concours, les mini-chambres étudiantes, tout est étudié pour forcer l'individu à la réussite en le coupant de l'extérieur. Une vie en vase clos où si rien n'est expressément interdit, tout reste déconseillé : les sorties, les amours, les petits boulots, comme une injonction terrible à placer une parenthèse sur les plaisirs de la jeunesse pour se consacrer qu'à une seule et unique tâche : être utile demain à la société. Et gare à celui qui échoue, condamné par la société, par le regard qu'elle porte sur l'échec, et par la culpabilité qu'elle induit chez celui qui échoue. Mais obtenir un emploi n'est pas la fin de la pression sociale : dans une société où la collectivité prime sur l'individualité, l'individu est nié, parfois broyé, condamné à bien faire pour ne pas être un poids pour la société.

Génération B est un roman social brutal, parfois psychologiquement violent, qui décrit une jeunesse en perte de repères, qui recherche un sens à donner à sa vie en dehors du cadre conformiste de la société et des valeurs qu'elle impose. Une recherche d'évasion difficile quand ses valeurs sont une chape de plomb qui pèse lourd sur les épaules.
Lien : https://enquetelitteraire.wo..
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Un groupe de jeunes étudiants coréens s'apprêtent à accéder au modèle de réussite coréen. Mais cette génération subit un monde dans lequel les grands rêves d'autrefois n'ont pas d'équivalent aujourd'hui.
A mi chemin entre le polar et le livre de société (ce n'est pas moi qui le dit mais la quatrième de couverture), c'est une mise en abîme à laquelle se livre Chang Kang-Myoung.
Je découvre l'un des systèmes scolaires les plus compétitifs au monde, une jeunesse en état de stress permanent.
La Corée du Sud a connu un développement économique extrêmement rapide, basé sur une société entièrement tournée vers ce but. Cette réussite est le fruit des générations précédentes. Aujourd'hui, rien ne justifie plus une telle abnégation. La jeunesse s'interroge sur le sens de leur vie et de leur avenir.
A la fac les étudiants commencent à se rebeller contre le système. Parmi eux, Seyon, une jeune fille très belle et très intelligente, qui a le monde à ses pieds. Elle veut faire bouger les choses, accomplir des actes extrêmes pour que le plus grand nombre prenne conscience de la fatuité de la vie de sa génération.
Parce que Seyon est intelligente, parce qu'elle est séduisante, elle parvient à convaincre d'autres étudiants d'entrer dans sa révolte. Pour que la société ouvre les yeux, elle prétend que seule une vague de suicides peut éveiller les consciences. Mais à des moments précis, lorsque le futur suicidé sera entré dans la vie active. Elle même se suicide lorsqu'elle reçoit son offre d'embauche chez Samsung.
Quelques mois après sa mort, apparaît le site internet whydoyoulive.com, où les candidats au suicide postent leur déclaration avant de passer à l'acte.
Le site prend une envergure insoupçonné, en Corée, mais aussi au delà des frontières.
La construction du roman est géniale. On alterne entre les errements du narrateur et des textes grisés qui s'avèrent être le journal de Seyon. En dehors de toute chronologie, on assiste à la mise en place du projet whydoyoulive.com, les rouages utilisés par Seyon pour convaincre ses "disciples". On lit ses angoisses, ses convictions, jusqu'à sa mort.
Et puis le thème, la façon dont il est traité, m'a profondément touché. On aborde quelque chose de fondamental dans nos sociétés: que peut-on faire de plus? Si les générations précédentes se sont construites sur un idéal à atteindre, les générations actuelles n'ont plus d'objectif de grande envergure. Nos aïeuls ont connus la guerre, leurs enfants ont dû reconstruire, mais les quarantenaires d'aujourd'hui, que doivent-ils faire? Qu'est-ce qui les rendra fiers?
En fait la génération B telle que la nomme l'auteur, ma génération, devra faire preuve d'encore plus d'initiative que les précédentes pour trouver un but à leur vie. Ce qui était dicté par des besoins économiques, politiques, ne l'est plus aujourd'hui. Nous sommes la première génération de l'histoire à n'avoir pas eu à se battre pour notre société. Trouver un sens à sa vie ne passera pas par un grand dessein mais par l'accomplissement personnel, à travers le quotidien.
Avec ce roman, je découvre la littérature coréenne et c'est un grand coup de coeur.
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Génération B, de Chang Kang-myoung, Editions Decrescenzo
CKi-L'Auteur ?!
Né en 1975 à Séoul, Chang Kang-myoung a été chroniqueur pendant onze ans pour un grand quotidien avant de se lancer dans la fiction. de sa carrière de journaliste, il a conservé un sens aigu de l'observation qu'il met au service des sujets d'actualité qui agitent la société coréenne.
OnEnDiKoi-DuTitre ?!
Yves Rosati (YR) :
En découvrant le titre Génération B , mon cerveau, à priori vacillant, l'a traduit en plan B. le fameux plan B, toujours réservé en cas de faillite du plan principal.
Si la génération du boukin porte la lettre B, c'est que la génération porteuse d'espoir n'a pas réussi à atteindre les objectifs fixés par celle qui l'a précédé, garante des règles ancestrales. Est-ce à dire que la société coréenne est au bord de l'implosion ? Est-ce à dire que tous les espoirs reposent sur la Génération B ? et si cette Génération B n'était qu'une chimère ?
CHANG Kang-myoung (CKM) :
«Génération B» (le titre original en traduction littérale est « Blanchiment ») est un roman qui dépeint le sentiment d'impuissance des jeunes d'aujourd'hui qui pensent qu'il n'y a rien dans lequel il vaille la peine de s'engager, parce qu'ils sont nés dans un monde où rien ne leur manque.
Ces jeunes n'arrivent pas à se dire que les idées dominant ce monde ne sont pas justes et, mieux encore, ils ont un profond sentiment qu'elles le sont, d'où le fait qu'ils ne sont pas en mesure de les réfuter. On pourrait donc dire que non seulement ce qu'ils doivent faire, mais aussi ce qu'ils doivent penser, est prédéfini. Je voulais comparer cela avec le processus de blanchiment du linge où, lavage après lavage, il perd progressivement ses couleurs avant de devenir totalement blanc.

OnEnDiKoi-DeHistoire ?!

YR : Répondre à cette question n'a pas été facile. Il m'a fallu quelques jours entre le moment où j'ai terminé le BouKin et ce moment où je vous livre mon sentiment.
Nous sommes à Séoul. 3 étudiants solitaires deviennent Amis par défaut ; quand une Jeune étudiante s'invite dans leur groupe. Elle est aussi brillante que vénéneuse ; elle porte un message sous forme de question ?
WhyDoULive ?
-Pourquoi rester en vie ?-
Dans une société coréenne aseptisée, où rien ne distingue un individu d'un autre individu, le suicide ne serait-il pas la seule issue pour exister ?

CKM : Ce roman présente l'histoire de jeunes qui déclarent vouloir se suicider et vont mettre en pratique leur déclaration. le narrateur, "Je", rencontre par hasard Seyeon, une étudiante supérieurement intelligente et très charismatique avec qui il engage le débat sur les missions et objectifs de leur génération. Quelques temps plus tard, Seyeon se suicide en choisissant comme moyen la noyade dans un étang artificiel peu profond. Cinq ans après cet évènement les amis du "narrateur" se suicideront les uns après les autres. Simultanément, la déclaration de suicide de Seyeon est révélée au grand public. Cela va soulever des répercussions sociales gigantesques.

OnEnDiKoi-DuPersonnagePrincipal ?!


YR : de mon point de vue, il n'y a qu'un personnage principal, aussi inquiétant qu'insaisissable ; Se nourrissant des croyances dont il est à l'origine : La Déclaration de suicide.
Qu'importe qui se cache derrière cette initiative. Un messager qui apporte malheur et désolation : Cet épilogue fatal devient-il un élément de changement de société ?
Qui saura lutter contre cette larme de mort ?
Et si lutter contre elle, essayer de la faire disparaitre était pour elle, le seul moyen d'exister ?



CKM : Seyeon, le personnage féminin principal, peut-être considérée comme la protagoniste de ce roman. Elle est profondément convaincue qu'aucune « mission » ne lui a été confiée et qu'elle n'a pas de rôle à jouer dans la société. Pour elle, une vie sans mission à accomplir n'a aucune valeur. Elle persuade alors ses amis de ses idées et réfléchit à la façon la plus choquante d'annoncer ses opinions aux yeux du monde. le narrateur, quant à lui, éprouve, instinctivement de la répulsion à l'égard des idées de Seyeon, mais il ne sait pas comment les réfuter. Celui-ci non plus, n'est pas affranchi de la souffrance de la génération actuelle, d'une part, et d'autre part, les idées de Seyeon et le suicide, d'une certaine manière, l'attirent.

LaKonKluZion-EnKoRéen !

그의 이야기와 캐릭터와 같은 BouKin : 혼란스러운 것처럼

geuui iyagiwa kaeligteowa gat-eun BouKin : honlanseuleoun geoscheoleom !!

LaKesTionKiNaRienAvoirAveKLeBouKin-MaisKiPeuLeFaitGagnerVoirePlus !

Quelle est, parmi les 4 énigmes déjà mises en ligne, celle KeVouZavéPréFéRé ?!

1/ Comment accorder un steak ?
https://lepetitnicois.net/livre-crim-au-soleil/
2/ Qu'est ce que le Zamak ?!
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3/ Bible+eau : Que suis-je ?!
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4/ L'anagramme à 1 lettre !
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Mais ce n'est pas tout !
Le Bar du Roof Top de L'Aston Nice offrira au gagnant, accompagné de la personne de son choix, 2 cocktails maisons !



Sincèrement,
Yves Rosati
rosatiyves@yahoo.fr
@talukoi



Lien : https://lepetitnicois.net/ta..
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J'ai gagné Génération B grace à Masse critique, accompagné d'un charmant petit mot de la maison d'édition.

Je n'avais jamais lu de livres coréens, et comme je m'y attendais, c'est aussi compliqué niveau prénoms/noms que les livres japonais et autre langue dont les prénoms nous sont peu connus. C'était très difficile d'identifier les personnages, surtout que le début du récit est entrecoupé de pages grises, semblant raconter une autre histoire. On se rend vite compte que les personnages dans les pages grises sont les personnages du roman, désignés autrement. Donc déjà que je me perdais dans les noms coréens, voilà qu'on me rajoute leurs alter egos en prénoms plus abordables. Ce n'est que vers la moitié du livre que j'ai commencé à me sentir plus ou moins à l'aise avec ça.

Nous est racontée ici une partie de la vie en Corée, basée sur l'éducation des jeunes. Comme tous jeunes, et donc par définition un peu rebelles, ils sont mal dans leur peau. Alors qu'ils ont tout pour eux à priori, une graine va germer dans leur tête et les amener à une décision destinée à choquer leur société. Ceci dans l'espoir qu'elle bougera… mais comme presqu'à chaque fois, je ne suis pas convaincue qu'une quelconque de ces actions fassent bouger quoi que ce soit.

C'était à la fois bizarre, mais plaisant. J'ai appris des choses sur la Corée que je ne savais pas, et rien que pour ça, je suis contente de l'avoir lu.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le premier jour, c'est vrai que la bière m'a donné l'énergie de continuer à travailler, seul dans mon coin. Mais je me suis mis à picoler tous les soirs. J'avais remarqué que tous ceux qui préparent le concours boivent comme des trous, toujours avec de bonnes excuses. Dix pour cent des histoires du forum des candidats sur internet sont des lamentations d'ivrognes ! Au début, je me suis dit que je me débarrassais du stress accumulé toute la journée. Après le repas du soir, je commençais à avoir la gorge sèche.

(page 106)
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Comme moi, elle était plus intéressante quand elle n'était pas dans son état normal. Nos individualités troublées par l'abus d'alcool s'accordaient à merveille, comme une vis et son écrou.

(page 59)
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Je suis une future sainte qui saisit la chance de mourir en martyre. Cette mort complètera ma vie. Elle sera bien plus significative que la mort de n'importe quel poète ou d'une quelconque rockstar. Pourquoi devrais-je sacrifier cette chance ? Si, en attendant une autre occasion, je suis usée par les vicissitudes de la vie et finis par me transformer en quelqu'un d'autre, c'est aussi une autre forme de mort. Je préfère mourir quand j'ai les nerfs à vif.

(page 101)
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Pourtant, pourquoi nos objectifs nous semblent-ils si insatisfaisants ? C'est parce que nous savons bien au fond de nous qu'ils sont minables. Les grands desseins n'ont besoin de rien de plus pour déchaîner les passions, ils se suffisent à eux-mêmes. Avoir un bon métier ou faire un enfant, ces deux objectifs-là n'ont pas cette dimension.

(page 51)
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Malgré tout, il serait faux de dire que Jackie n'a pas reconnu ses "disciples". Socrate, Zapruder, Antéchrist, Ruby, Harvey, Jerry et mary avaient tous des dispositions. Assez innocents pour sacrifier les promesses de leur avenir personnel pour une cause à laquelle ils croyaient, et suffisamment intelligents pour douter de la valeur de la Réussite, but suprême de la société coréenne du XXIe siècle.
Ils étaient assez sensibles pour percevoir la contradiction entre cette réussite-là et leurs propres aspirations, et enfin, tous assez jeunes et déterminés pour tenter l'impossible pour résoudre cette contradiction néfaste.

(page 82)
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