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EAN : 9782812923951
Editions De Borée (13/09/2018)
3.35/5   13 notes
Résumé :
Paris. 2ème arrondissement. 1er mai 2015.
Ce matin-là, Jean-Emmanuel, archéologue, se rend sur son chantier. Ce qu'il découvre alors dépasse l'entendement. 6 cadavres démembrés. Une scène d'enfer face à lui. Un tombeau a disparu mais surtout les 6 crânes. Tous présentent la même particularité : 1 pieu de bois enfoncé dans l'orbite de l'oeil gauche. Quelques jours plus tard. Aux abords du Bras de la Monnaie. Paris toujours. Un corps est repêché de la Seine. S... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Malgré son titre dévalorisant, à mon humble avis, j'ai beaucoup apprécié "Haine noire" de Patrick Caujolle, un livre d'une rare qualité d'impression, rédigé par un policier doté d'une belle plume, qui nous emmène dans une double enquête et nous fait découvrir les arcanes du satanisme, de l'occultisme canal "aube dorée" et du terrorisme islamique. Cette plongée dans le fond de cuve (expression de l'auteur) de notre société et les zones de non droit révèle les fissures de la situation que nous vivons chaque jour où les forces de l'ordre sont désarmées à partir du moment où la définition même de l'ordre n'est plus ni partagée par les citoyens ni comprise par nos élus.

Les pages consacrées à un juge qui met sur le même plan l'agresseur et l'agressé m'ont révolté car elles illustrent qu'aujourd'hui en France, certains magistrats refusent le droit à l'autodéfense et laissent ainsi le pouvoir à la racaille.

Patrick Caujolle montre que c'est ainsi que la magistrature pousse certains jeunes vers la violence et ce roman n'est pas seulement un excellent polar, c'est une étude sociologique et politique.

Merci à l'éditeur d'avoir participé à Masse Critique et bravo au romancier !
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Paris, 1er mai, le lieutenant Victor Rey reçoit l'appel d'un archéologue lui signalant une effraction sur un chantier de fouilles avec vol d'un squelette mort de la peste et saccage d'ossements avec un pieu enfoncé dans l'orbite gauche.

9 mai, le commandant de la crim' Céline Verger est appelé pour une tête retrouvé avec elle aussi un pieu dans l'orbite gauche d'un petit pieu et le reste de son corps est quant a lui retrouvé dans la Seine.

C'est le départ de deux enquêtes en parallèle mais menant sur des chemins divers.
Qu'est ce que l'on peut bien faire d'un squelette ? Qui a bien pu tuer une mamie octogénaire et lui couper la tête ?

Un policier assez prenant mais qui va un peu dans tout les sens surtout dans les motivations des criminels. Je l'ai lu avec plaisir mais il me manque un petit je ne sais quoi.
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Mon Cher Lecteur, ma Chère Lectrice, Patrick Caujolle et les éditions de Borée que je tiens à remercier pour leur confiance, m'ont transporté dans une enquête des plus réalistes !

Nous voilà auprès de Victor Rey, un jeune flic qui se morfond dans son bureau avec des petites affaires de vols, de violences, etc. Bien loin des affaires que pouvait lui raconter son père, lui-même flic dans les années quatre-vingt. Ce mythe pour lui serait son graal. Avoir une affaire bien à lui, pouvoir rentrer dans la cour des grands et travailler avec les meilleurs, les légendes…

En parallèle, nous faisons la connaissance de Céline Verger, une flic de la fluviale, des affaires, elle en a vu tant et plus. Son bol d'air c'est les salles de billard. Son père avait cette passion, qui lui a transmis…

Rey se retrouve le 1er mai avec un saccage de site archéologique ! En effet, l'archéologue sur place est dépité ! Lui et son équipe venait de découvrir un charnier de la dernière peste à Paris datant de 1348. Six corps saccagés et ayant un pieux dans chaque orbite droite. Et un corps disparu !

Verger, quant à elle se retrouve avec un corps qui flotte dans la Seine, le 9 mai et une tête dans une poubelle de restaurateur. Si nous ne voyons pas à première vu de point commun… La tête a elle aussi un pieu enfoncé dans son orbite !

A partir de là, Rey, il va tout faire pour être chargé de cette affaire ! Oui, son chef lui rabat les oreilles qu'ils n'ont pas l'argent nécessaire pour perdre son temps dans ce type d'affaire, mais Rey pense tenir un truc sérieux et veut tenter ! de guerre lasse, le chef lui donne une semaine, pas un jour de plus !
Quant à Céline, elle va tenter de comprendre qu'est-ce que ce sac de noeuds !

Patrick Caujolle nous entraîne dans une enquête très terre à terre où les effectifs de la police ne sont pas ce qu'ils devraient être. Où les affaires sont sélectionnées pour rentrer dans le budget, où les informations ne tombent pas du ciel comme ça aussi rapidement que dans une série télévisée. Il nous glisse des sujets forts tels que le satanisme, l'occultisme, le terrorisme, les magistrats, la justice ou tout simplement des affaires de jalousie.

Il nous livre la vie de flic comme il la voit, comme il la sent. Pas de chichi. du suspense juste bien dosé.
Je dois dire que tout le premier tiers du livre permet vraiment de poser l'ambiance, celle des casernes, celle des personnages, celle de l'environnement social et d'expliquer où on va aller. Après cette partie, l'histoire prend plus de peps et nous embarque complètement avec elle. C'est assez bien foutu, je me suis prise au jeu de ce sac de noeuds ;p

L'écriture de Patrick est fluide et très intéressante. La fin m'a laissé sur les fesses ! J'ai aimé ce mythe qui gravite autour des flics. Pourquoi faire ce métier, qu'est-ce qu'ils recherchent, pourquoi… J'ai beaucoup apprécié cette vérité environnementale qu'il y a dans ce livre. Enfin, les sujets sont très actuels et carrément bien dosés.

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous recommande « Haine noire » de Patrick Caujolle qui saura vous transporter dans la réalité de la vie de flic d'aujourd'hui. Des sujets brûlants, des affaires spéciales et le tout agrémenté d'une plume sympathique et entraînante.

Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Victor Rey jeune flic, est appelé par un archéologue pour une sombre affaire de saccage et de vol de corps datant de la dernière épidémie de peste à paris en 1348. Comme sa hiérarchie ne manifeste aucun intérêt à des squelettes datant de plusieurs siècles, Victor décide de s'investir plus avant et de suivre cette piste plutôt inhabituelle. Peu après le cadavre d'une femme décapitée qui est retrouvée flottant dans la Seine, alors que sa tête apparaît dans les poubelles d'un restaurant parisien. Céline Verger la quarantaine commandant à la crim' est prend en charge le dossier. Deux pistes se dessinent et vont vraisemblablement se rejoindre au vue des nombreuses coïncidences notamment un pieu venant transpercer l'orbite gauche de tous les cadavres.
Je suis toujours preneuse lorsque l'auteur vient de la Police Judiciaire, c'est vraiment un plus en matière de réalisme tant dans les situations que dans les dialogues. du coup cela fait vivre une expérience inédite aux lecteurs, c'est comme si on y était. Haine noire ne fait pas défaut et Patrick Caujolle nous livre ici, un polar enlevé, rythmé. En lisant la quatrième de couverture je pensais que nous allions partir du côté de l'archéologie et des réseaux satanismes, avec une petit côté paranormal, à la Sire Cédric mais non, rapidement nous sommes embarqués dans quelque chose de bien plus terre à terre et correspondant bien à notre époque que je vous laisse découvrir. Les deux personnages principaux sont attachants, Victor avec ses références à son paternel et Céline avec son billard qui remplace vie de famille, compagnons et amis.
J'ai apprécié le style de l'auteur, très professionnel et je n'ai eu aucune peine à imaginer la manière dont un policier se doit de rédiger ses rapports de police, c'est bref, concis sans fioriture. Même si j'ai trouvé des expressions qui sont peu communes pour le commun des mortels et que j'ai eu du mal à comprendre, une petite note en bas de page aurait été un plus. La façon dont Victor parle lors d'une course poursuite était jubilatoire. (Voir citation) et la solitude de Céline est fort bien rendue. Un roman surprenant et une quête vers la résolution de l'intrigue qui ne m'ont pas permis de lever le nez de mon livre. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Paris. Boulevard Sébastopol. Fouilles dans le cadre de l'agrandissement d'une supérette. Chantier vandalisé. Quelques squelettes démembrés, répartis çà et là. Cadavre d'un jeune noble mort de la peste en 1348 a disparu de son sarcophage de plomb. Qui est l'auteur de ce saccage alors que seul le gérant du supermarché et les collègues de l'INRAP étaient au courant des fouilles menées par Guibaut? Victor Rey, jeune policier tout frais sorti de l'école de police, enquête, mais sa hiérarchie ne se préoccupe guère de cadavres datant de plusieurs siècles. Victor dispose d'une semaine pour boucler son enquête.
Dans le même temps, le cadavre d'une femme sans tête est repêché dans la Seine par la Fluv, tandis que sa tête est retrouvée dans la poubelle d'un restaurant du 1er arrondissement. Quel est le lien entre ces deux affaires en apparence complètement différentes, sinon que l'orbite gauche de chaque corps a été transpercée d'un petit pieu en bois?

Le +: ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman est le souci de réalisme, marque de fabrique de l'auteur dont on sent la volonté de s'appuyer sur une expérience professionnelle encore bien présente à son esprit. le résultat: une intrigue bien ancrée dans la réalité; ça sent le vécu, comme qui dirait !!
Petit bémol: le vocabulaire et les expressions propres aux policiers pas toujours transparent; un petit index aurait été salutaire aux néophytes...
Patrick Caujolle propose ici un roman brut de décoffrage, une vision de notre société sans concession, écharpant au passage les politiciens et les grands pontes de la police, les paumés, les satanistes, les profiteurs de tout acabit, les escrocs et ceux qui courent après le fric. Une lumière dans ces ténèbres: la foi du flic, jeune ou vieux, qui croit en sa mission, pas le chevalier qui combat les monstres épée à la main, mais le professionnel opiniâtre, comme le jeune Victor, qui suit son instinct et ira jusqu'au bout de sa quête de vérité et de justice.

Chronique complète en cliquant sur le lien ci-dessous
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation

- Mais il a été blessé...
- Pas du tout. Aucun souci. Ensuite, les gendarmes sont arrivés, ont interpellé les abrutis en question qu'ils connaissaient déjà, et mon gamin et ses potes ont repris leurs cours. Et là, tout le monde a félicité Damien. En quelques heures, il est devenu le héros de son lycée. Dans la cour, des garçons qu'il ne connaissait pas lui serraient la main, des filles l'embrassaient, et même ses profs l'ont complimenté pour sa bravoure. Ce que d'ailleurs j’ai fait moi aussi le soir à la maison. Et dans le même état d’esprit, que veux-tu, chez nous on n'a jamais baissé les bras devant la connerie, j'ai décidé de déposer plainte. Damien étant mineur, nous nous sommes donc rendus le lendemain à la gendarmerie locale. Là non plus, aucun souci. Les pandores ont été très bien, ont fait leur Job, nous ont entendus séparément comme il se doit, et eux-mêmes, hors uniforme, m'ont-ils tout de même précisé, l'ont loué pour son cran et sa témérité. Mais plusieurs victimes ayant été recensées et donc plusieurs plaintes déposées, la procédure a suivi son cours et le procureur de la République de Toulouse a été informé des faits.
- Normal.
- Oui. Mais ce qu'il a décidé, lui ou l'un de ses substituts I'est un peu moins. Car figure-toi que, bien que mon fils ait été agressé le premier, comme il avait trois gars face à lui et qu'il a foncé dans le tas, cet abruti de magistrat, excuse-moi le terme, lui a reproché d’avoir frappé le premier venu et non expressément celui qui lui avait porté le coup.
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Mais pour l’instant c’était l'office central et plus précisément le service chargé des sectes qu'il devait contacter.

Voix posée mais assurée, le collègue vers lequel il fut renvoyé commença par l'écouter puis lui fit un topo :
- Ecoute, le chiffre risque de te faire peur, mais MIVILUDES, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, estime à vingt-cinq mille le nombre de personnes évoluant dans la mouvance satanique. Et chaque année, ce sont plusieurs centaines de tombes qui sont profanées, faits que les médias, pour des raisons évidentes de xénophobie et d'ostracisme, relayent souvent lorsqu'il s'agit de sépultures juives ou musulmanes, beaucoup moins quand il s'agit de sépultures chrétiennes, pourtant les plus nombreuses. Et celles-là, par-delà les immanquables abrutis avinés ou désœuvrés que tu peux imaginer, s'avèrent souvent liées à des pratiques noires. Et encore, les profanations sont une chose, les suicides ou les disparitions inexpliquées en sont une autre.

- Mais qui sont ces adeptes ? Des paumés ?

- Oui, pour la plupart. Tu sais, le mot secte vient du mot section, coupure si tu préfères. Ce qui veut tout dire.
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Bellefontaine. Plus de dalle pourrave, lui avait dit le collègue, mais toujours des barres, des tags, des rodéos, du business, de la misère, là où le concept de mixité devient sexisme de fait, là où on lève des fonds pour mieux baisser les bras, là où la politique du chèque a toujours été celle de l'échec. Personne n'avait la voiture à vue. Trop chaud. Mais avec la balise dessous, pas grave, au contraire. Et puis Lyon gérait la technique. Et en direct, lui avait-on dit. Première bagnole dans un quartier résidentiel, l'autre sur un parking de supérette, tous attendaient, tous mataient, leurs regards frôlant parfois ceux des longues abayas noires balayant avec elles le seuil de la tolérance.
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Instinctivement, lui revenait en mémoire l'affaire de cette jeune créole au crâne fracassé dont elle s’était autrefois occupée alors qu'elle était en commissariat de quartier. « Elle ne m'obéissait pas, alors je lui ai ouvert l'esprit avec ma machette », lui avait aussitôt avoué son compagnon. Mais là, la victime avait tout de même quelque chose d'un peu particulier, quelque chose d'un peu plus singulier que les collègues de l'état-major ne lui avaient pas précisé, quelque chose qu'elle n'avait encore jamais vu : un morceau de ferraille lui transperçait le crâne au niveau de l'orbite gauche.
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- Un vendredi.

- Date ?

- 30 avril.

- Bingo, mec ! Ne cherche pas plus loin. Le vendredi est le jour privilégié pour les actes satanistes. Le Christ est mort un vendredi.

- Et le 30 avril ?

- Là, c'est encore mieux. Avec le 31 octobre et Halloween, c'est la journée privilégiée de tous les tordus.

- Pourquoi?

- Pourquoi ? Parce que c'est le jour anniversaire de la mort d'Hitler et celui de la création de l’église de Satan.
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Où la tête de la vieille dame est-elle retrouvée ?

dans une poubelle
sur la rive d'un fleuve
sur un banc
devant le commissariat

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