J'avais un vague souvenir d'un autre livre de cette auteure, " Noirs tatouages", mais celui-ci restera dans mon esprit car je l'ai beaucoup aimé !
Si vous appréciez les "cold cases", les personnages pugnaces, l'Ecosse, éventuellement aussi le gin ( non, ici, pas le whisky...) , alors ce roman policier est pour vous.
Karen Pirie , chef de l'unité des affaires historiques à Edimbourg, est confrontée à deux affaires: d'abord, le viol et le meurtre d'une jeune femme, non élucidé jusque là mais une trace ADN pourrait relancer l'enquête... Et il y a cette explosion d'avion, il y a quelques temps, non revendiquée par L'IRA, qui l'intrigue... Serait-ce autre chose?
Pourquoi ce roman est-il intéressant à lire? D'abord, il est bien écrit, plein d'humour et de vivacité. D'autre part, Karen est vraiment une femme captivante: intrépide, caustique, têtue mais aussi émouvante sous son armure, rendue fragile par la disparition de celui qu'elle aimait. J'ai cru comprendre qu'elle apparaissait dans d'autres oeuvres. Tant mieux! Et les recherches sur ces affaires non résolues sont passionnantes à suivre.
Ajoutez à ceci les descriptions d'une ville au charme fou, Edimbourg, et les conversations pétillantes ou acérées de Karen avec les autres personnages, vous obtenez un cocktail réjouissant et addictif. Je l'ai bu avec entrain et délectation. Merci à Babelio et aux éditions Flammarion!
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Polar écossais, un petit voyage à Édimbourg, une bonne histoire, mais qui ne passera pas à l'Histoire.
La policière, c'est Karen Pirie qui est chargée des enquêtes historiques. C'est une femme dévastée par la mort de son époux, aussi un policier et co-équipier. Elle survit à son deuil en se consacrant entièrement à son travail. Elle enquête avec son second, un peu naïf, mais foncièrement bon, qui faisait partie de son équipe avec son mari défunt. D'un caractère indépendant, la commandante Pirie dépasse souvent les limites de ses attributions et s'attire les foudres de ses supérieurs.
En filigrane, on parlera de vieilles amitiés, de deuil, d'adoption, de réfugiés syriens et de familles qui attendent depuis vingt ans qu'on trouve le meurtrier de leur fille.
Je ne me souviens pas d'avoir lu cette auteure qui en est pourtant à son trentième roman. Et je ne garderai probablement pas un grand souvenir de ce polar, qui est quand même un bon divertissement, avec une écriture fluide et plein de rebondissements.
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Dans ce quatrième tome des enquêtes menées par le commandant Karen Pirie, de l'Unité des affaires historiques d'Édimbourg, une affaire de meurtre remontant à une vingtaine d'années refait surface de façon inattendue - le viol et le meurtre de Tina McDonald, une jeune coiffeuse de Glasgow -, lorsqu'un prélèvement sur un jeune conducteur en état d'ébriété ayant causé la mort permet d'obtenir une correspondance d'ADN familial. Parallèlement aux démarches juridiques entreprises pour identifier le coupable de ce crime odieux, Karen Pirie s'intéresse à la mort de Gabriel Abbott, qu'un de ses collègues a classé peut-être trop rapidement selon elle comme un suicide, un jeune homme dont la mère avait péri dans l'explosion du Cessna dans lequel elle prenait place avec trois autres personnes, une affaire qui n'avait jamais été résolue, aucun groupe n'ayant revendiqué ce qui était passé à l'époque comme un acte de terrorisme. Tenant davantage du roman procédural que du thriller, c'est principalement la personnalité de Pirie qui fait la force de cette série. Si j'ai eu quelques réserves avec le tome précédent, j'ai bien aimé celui-ci, qui met de l'avant une femme forte qui garde le cap malgré les difficultés qu'elle traverse, et qui met en lumière le système juridique écossais de même que le sort des immigrants syriens.
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Policier anglais, écossais même pour être plus précis, l'action se passe essentiellement à Edimbourg, est bien écrit et bien traduit. Le titre m'a tout de suite mis l'eau à la bouche. Un roman de forme "classique" dans le sens où l'on est dans la tête de l'inspecteur qui mène ses enquêtes. Mais l'originalité c'est que c'est une femme, le Commandant Karen Pirie, miroir du flic homme. Meurtrie par la vie par la perte de son compagnon récemment, elle compense par ses enquêtes sur des "cold cases". Une femme flic qui suit son intuition et qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus. Une femme courageuse, qui prends des risques, boit de la bière ou du gin sans complexes pour se détendre et réfléchir à son enquête.
Des descriptions suffisantes, pas trop de longueur, quelques répétitions cependant, des énigmes qui tiennent la route. Une fin peut-être un peu trop attendue. Bref, tous les ingrédients du bon polar pour passer un bon moment.
A lire ou à offrir à ses amis pour les prochaines vacances.
Merci à Masse Critique de Babelio et aux éditions Flammarion de m'avoir permise d'écrire une critique de ce roman policier.
Petit plus, j'ai apprécié le format du livre également, pas trop petit mais pas trop grand non plus...
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Il était récemment arrivé à la conclusion que même s'il aimait ses enfants - du moins, le croyait-il - il ne les supportait pas. Cette prise de conscience, il ne pouvait la partager qu'avec les oiseaux et la flore sur le chemin qui le menait au travail.
Eux ne le jugeaient pas, contrairement aux humains.
- Il existe ce qu'on appelle le trouble de la personnalité narcissique. Ce sont des gens qui ont un ego démesuré et un manque d'empathie envers autrui. Ce sont des personnes vaniteuses qui ressentent le besoin d'exercer leur pouvoir sur d'autres.
- Un peu comme Donald Trump?
Karen sourit.
- Dans le mille, Jason.
Craig avait un long visage lugubre qui faisait penser à un poney depressif, et de grands yeux qui brillaient comme des phares derrière sa frange négligée.
Sa mère était la plus triste des deux. Son père... avait l'air plutôt en colère. Cela dit, c'est souvent le cas avec les hommes. Ils ne savent pas comment exprimer leurs émotions et les cachent derrière une apparence bourrue.
– Parfois je pense que ces gens-là ont un jour été des enfants. Ils jouaient au football. Ils avaient des rêves dans la tête. Personne ne rêve de devenir comme ça. Personne n’a envie d’être à sa place. Pourtant on n’arrête pas de voir des gens comme ça qui ont complètement foiré leur vie.
(J’ai Lu, p.364)