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EAN : 9782351785515
224 pages
Gallmeister (04/05/2015)
3.32/5   34 notes
Résumé :
Un acteur qui fuit les studios le temps d’un match de base-ball et une starlette qui déteste sa célébrité, des plages californiennes et des bars où l’alcool coule à flot, Los Angeles… et Eve. Eve qui promène au coeur de ce monde son insolente sensualité et nous le raconte avec beaucoup d’esprit et une superbe légèreté. Hédoniste et éternelle amoureuse, Eve Babitz possède une voix sans égale et nous entraine à travers une ville frénétique comme un studio de cinéma et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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"Jours tranquilles, brèves rencontres" n'est pas à proprement parler un roman ni même un recueil de nouvelles. Il s'apparente davantage à un témoignage, à des mémoires romancés. Avant de m'y immerger, je ne connaissais ni le thème, ni le ton, ni même l'autrice/narratrice : Eve Babitz.

Merci Wikipiedia qui a vite comblé cette lacune. Jet-setteuse à Hollywood, Eve Babitz fut une figure incontournable du dilettantisme à Los Angeles dans les années 60 et 70. Ecrivaine, (re)connue pour sa connaissance poussée des milieux artistiques, libre-penseur et avant-gardistes de la Côte Ouest, elle fut même à l'âge de vingt ans une égérie popularisée par un fameux cliché d'elle, jouant nue aux échecs face à l'artiste français naturalisé américain Marcel Duchamp.

"Jours tranquilles, brèves rencontres" est structuré de fragments de récits qui ont tous pour fil rouge la description du microcosme culturel de L. A.. du cinéma à l'art, les figures arrivistes et/ou artistiques qui hantent les studios, les soirées et les chambres d'Hollywood ont de quoi faire tour à tour rire ou grincer des dents.

Le style d'Eve Babitz est très léger, enlevé, facétieux, revendicateur mais toutefois d'une qualité littéraire indéniable. Elle brosse de beaux portraits et pas seulement des gens, mais aussi des paysages et des moeurs. La modernité de son ton et sa posture intellectuelle fascinent et séduisent, et offrent un voyage dans le temps irrésistiblement retro.


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Eve Babitz demeure une icône pour une curieuse raison : elle apparait nue, jouant aux échecs avec un Marcel Duchamp en costume sur une photographie inoubliable. On ne voit que le profil de son corps blanc, un sein lourd, ses cheveux auburn cachant son visage.

1963, Eve Babitz a 20ans et cette photo lui ressemble : elle était à l'endroit où cela se passait comme elle le sera toujours dans la mégalopole californienne.

Disparue de la scène artistique à la fin des années 90, sa ville lui a consacré deux expositions au début des années 2010 et deux de ses ouvrages ont été réédités dans la prestigieuse New York Review Books Classics.

Véritable égérie de la scène artistique de Los Angeles dans les années 70, Eve Babitz, dans « Jours tranquilles, brèves rencontres » croque tout le petit monde qui fait Los Angeles. Dans de précieux et rapides instantanés de la vie mondaine, elle saisit ces brefs moments en prenant garde à être toujours sur la photo.

Au fil du récit, nous retrouvons Eve chez les vignerons californiens, Eve sort avec un acteur, Eve et les Hommes, Eve et le base-ball, Eve et l'héroïne ou autre drogues dures, Eve et les bars, Eve et les femmes, Eve dans le désert, Eve et la tequila, les amis d'Eve divorcent, Eve au Château Marmont……avec Eve vous saurez tout sur la cité des Anges : All about Los Angeles.

Chroniques gaies, colorées, acidulées, parfaitement anecdotiques, frivoles et superficielles vous comprendrez que ce délicieux petit guide est absolument indispensable pour comprendre la tentaculaire et anthropophage mégalopole californienne.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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JOURS TRANQUILLES, BRÈVES RENCONTRES
d'Eve Babbitz (traduit par Gwilym Tonnerre)

Éditions Gallmeister

Avec ce recueil de chroniques, Eve Babbitz nous parle d'un temps que même les moins de 40 ans n'ont pas connu... celui du mitan des années 70, où l'insouciance avait encore toute sa place. Une époque où sexe, drogues et rock'n'roll ne rimait pas avec test HIV, désintox et pop mielleuse.

Je me suis bien marrée avec ce livre. Il faut dire qu'Eve Babbitz a une plume de vipère et un humour plutôt vache avec certains (George Harrison, entre autre, est rhabillé pour l'hiver). Mon seul regret est que certaines réflexions qui flirtent avec le féminisme soient aussitôt misent au placard pour d'autres beaucoup plus conventionnelles sur le rôle de la femme.

Au final, JOURS TRANQUILLES, BRÈVES RENCONTRES est à la littérature des années 70 ce qu'est la série CALIFORNICATION aux année 2000.

JOURS TRANQUILLES, BRÈVES RENCONTRES... un livre mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre du "poche du mois de mai".
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Los Angeles dans les années 70, on y croise Marion Brando, Mick Jagger, des starlettes et pas mal de désoeuvrés qui errent d'une fête à l'autre, d'appartements luxueux en maison en plein désert. Un récit qui parle de futilités, de quête de sens et d'amour, d'alcool, de cocaïne et de sexe, peu convaincant et au final aussi vain que les existences qu'il décrit.
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Curieux objet littéraire que celui-ci. Est-ce un roman, un recueil de nouvelles ? Est-ce un ouvrage d'invention, une autobiographie à peine déguisée ? le point commun entre tous ces textes, d'inégales longueur, est Eve, toujours présente mais jamais omniprésente, et ce mystérieux destinataire pour lequel elle écrit de courtes présentations en forme d'avertissement avant presque chaque chapitre.
Eve a des parents, Eve a une jeune soeur, plus belle qu'elle, plus mince, Eve a des amitiés, des amours, des amants, elle rencontre des personnes au milieu de fêtes où l'alcool et la drogue sont présents où la mort par surdose de drogue est une possibilité parmi d'autres de quitter ce monde.
L'auteur est comparée à Francis Scott et Zelda Fitzgerald. Pour ma part, je la rapprocherai aussi de Dorothy Parker, avec quelques nuances. Fitzgerald est un chantre de la côte Est, des grandes villes, Eve Babizt est une jeune femme de la côte Ouest et surtout de Los Angeles. Cette ville, ceux qui y vivent, ceux qui en partent pour se rendre dans le « désert » (Palm Springs) ou au bord de la mer, ceux qui en subissent les conditions climatiques si particulières (Le Sirocco) sont le centre de ce livre. le ton est léger, quoi qu'il arrive, que la narratrice visite des vignobles ou s'ennuie à avec ses hôtes. Rien ne semble grave, ni un divorce, ni un suicide, comme si les personnages (les personnes ?) étaient libres de choisir jusqu'au bout leur destin. Eve nous montre aussi un milieu artistique très vigoureux, avec ses créateurs, et ses actrices en devenir. Elle nous montre aussi des femmes "parfaites", ce qu'elle n'est pas, celles qui ont "tout", non sans humour.
Jours tranquilles, brèves rencontres est un livre à ne pas lire d'une traite, mais à déguster chapitre par chapitre, pour mieux apprécier la diversité de ces "brèves rencontres."
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critiques presse (2)
LeFigaro
04 mai 2015
Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de traduire Eve Babitz?
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
30 avril 2015
Un petit air de Fitzgerald.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les femmes veulent qu'on les aime comme des roses. Elles passent des heures à se perfectionner les sourcils et les orteils et à inventer d'irréductibles boucles qui leur tombent par hasard le long de la nuque dans des coiffures autrement bien austères. Elles veulent que leur amant se souvienne de la manière dont elles tenaient leur verre. Elles veulent hanter.
Les hommes ne fonctionnent pas comme cela, pour autant que j'aie pu en juger. Les hommes ne sont pas hantés par la manière dont une femme tient son verre. Les hommes sont hantés par les femmes qui sont exactement comme celle qui a épousé leur bon vieux père.
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Alors aujourd’hui, quand vous atterrissez à Burbank, vous n’arrivez plus dans la beauté indigène et légèrement émeraude d’une aérogare Lockheed en harmonie avec son environnement ; non. Aujourd’hui, vous arrivez et bim ! vous êtes en plein milieu de… Los Angeles ! C’est embarrassant quand on aime Los Angeles. Je suis ravie de trouver ma Volkswagen qui m’attend là avec impatience. Je jette mon lourd manteau en poil de chameau sur la banquette arrière, mon petit sac de voyage devant à côté de moi. Ma claustrophobie de San Francisco commence à disparaître – cette vitalité bien ordonnée du nord trouble mon esprit, et j’ai envie de grandes étendues urbaines, de smog et de nuits tièdes : Los Angeles. C’est là que je travaille le mieux, que je peux vivre, en faisant abstraction de la réalité physique.
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Alors s'ils disent qu'ils vous retrouveront à 11 heures et débarquent à 11h25, ils vous demandent pardon (quand ils n'oublient pas) d'avoir dix minutes de retard - le quart d'heure précédent n'a jamais existé, et il est plus ou moins admis pour la plupart de ces gens que ce quart d'heure constitue une période de grâce. Depuis que j'emmène un livre partout où je vais, même en des occasions comme les Academy Awards, je trouve cela beaucoup plus facile à supporter, et l'amertume qui vous raccourcit la vie s'est fait barrer le passage par le merveilleux Livre de poche. Léger, trouvant aisément sa place dans la majorité des sacs à main, l'humble livre de poche m'a sauvée de voir de nombreuses relations se terminer dans des effusions de sang.
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Virginia Woolf disait que les gens lisent des romans comme ils écoutent des ragots, alors si vous lisez ce texte, autant lire mes apartés personnels écrits pour qu’il le lise, lui aussi. Je me dois d’être extrêmement drôle et merveilleuse en sa présence ne serait-ce que pour attirer son attention, et il est dommage de laisser tout cela à la même personne.
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Les gens s’agacent de nos jours à l’idée d’aimer une ville, surtout Los Angeles. Les gens pensent qu’il faudrait aimer d’autres gens ou son travail ou la justice. J’ai aimé des gens et des idées dans plusieurs villes et j’ai appris que les amants que j’ai aimés et les idées auxquelles j’ai adhéré dépendaient du lieu où je me trouvais, du froid qu’il faisait et de ce que j’avais à faire pour être capable de le supporter. Il est très facile de supporter Los Angeles, et c’est pourquoi il est presque inévitable que toutes sortes d’idées y soient caressées, pour ne pas parler d’amants.
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Vidéo de Eve Babitz
Eve Babitz was an American visual artist and author best known for her semi-fictionalized memoirs and her relationship to the cultural milieu of Los Angeles.
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