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108 pages
Joseph Kochmann (19/03/2020)
4.39/5   14 notes
Résumé :
Abandonnés par un curieux vaisseau, de nombreux spationautes se trouvent livrés à eux-mêmes, sur une planète étrange et angoissante. Sans aucun souvenir, ces derniers n’ont, pour toute connaissance du monde extérieur, qu’un numéro inscrit sur le bras, et cette certitude : trouver La Sortie, une entité mystérieuse semblant être leur unique échappatoire. Mais elle est convoitée, notamment par 4, un terrible gorille blanc portant un masque noir, prêt à tout pour about... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« PAR OÙ ?
- de quoi parles-tu ?
- LA SORTIE.
- Oh et bien c'est très simple, un véritable jeu d'enfant je dirais même ! Continues tout droit pendant trois cents mètres, quand tu verras un arbre sans feuille tournes à gauche. Ensuite, avances dans la direction de la lumière, tu ne pourras pas la louper ! Quand tu auras atteint une immense palissade rougeâtre et glissante, tu devras l'escalader au péril de ta vie. Une fois cette étape réussie, il ne te restera plus qu'à slalomer entre les cadavres, zigzaguer et éviter les obstacles qui se dresseront sur ton chemin. Un vrai jeu d'en...
Excédé, l'immense créature avait soulevé de terre le pauvre guide avant de le projeter contre un gros rocher en hurlant “TROP LONG !” »

Un message. Une proposition. Aucune hésitation. Lorsque Joseph Kochmann me contacte pour chroniquer son dernier livre, j'accepte sans même réfléchir. Je ne sais jamais à quoi m'attendre et j'avoue ne même pas lire la quatrième de couverture ; je saute à pieds joints dans ces histoires. Joe (c'est toujours plus cool que Joseph non ?) fait partie de ces auteurs dont l'imagination débordante n'a de cesse de me surprendre, chacun de ses livres est un savant mélange de réflexions sur nos sociétés et de violence, le tout avec un côté décalé non négligeable. Avec le temps - j'en suis quand même à ma cinquième chronique - je ne cherche même plus à comprendre, je me laisse transporter par l'histoire sans savoir où celle-ci me mènera ; je ne résiste plus, me prêtant au jeu afin de savourer le dénouement.

« PAR OÙ ?
- Tu cherches La Sortie ?
- OUI !
- Cela tombe bien, moi aussi. Je crois qu'il faut suivre cette direction (il pointe du doigt un halo lumineux au bout d'un long tunnel).
- MARCHONS ALORS, VITE! »
C'est ainsi qu'un adolescent et une bête, ressemblant à s'y méprendre à un gorille, prirent la route vers une destination inconnue.

Ce livre, bien que relativement court, narre dans une atmosphère angoissante et quasi anxiogène la course effrénée de nombreux individus. Un groupe de spationautes a atterri sur une planète étrange dont nul n'a jamais entendue parler. Tous sont animés par le désir, que dis-je, le besoin vital de rejoindre au plus vite La Sortie.

« ACCÉLÈRE !
- Je voudrais bien… Je dois faire trois pas quand toi tu n'en fais qu'un… »
D'un naturel peu patient, l'animal laissa l'homme en pestant, grognant un “TROP LENT” presque inaudible. Il devait arriver le premier et personne ne le ralentirait, surtout pas un misérable garçon incapable de suivre l'allure.

Un long et douloureux voyage attend les personnages, un véritable parcours du combattant dans un monde hostile. L'urgence de la situation se fait sentir à chaque chapitre, accentuant l'angoisse et la tension, le rythme s'accélère jusqu'à devenir insoutenable. Les pages défilent et l'atmosphère se charge d'une délicate odeur de mort un brin saturée par la transpiration des uns et les déchets organiques des autres… Tout s'enchaîne rapidement tel un tourbillon prêt à tout ravager.

« ARRIVER LE PREMIER… RÉUSSIR AVANT LES AUTRES… »

La violence ainsi que la mort sont omniprésentes au sein de cette courte histoire, elles agissent main dans la main comme deux vieilles amies. Ne soyez pas surpris par les passages sanglants, gores et décalés dont regorgent ce livre, je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit de la marque de fabrique de l'auteur. L'univers angoissant dans lequel Joe plonge le lecteur donne l'impression d'un piège se refermant progressivement et inexorablement sur ses victimes. Les individus fraîchement débarqués ne font pas dans la dentelle et se massacrent sans pitié avec tout ce qu'ils trouvent sous la main, prêt à tout pour atteindre La Sortie avant les autres... le monde de brutes qu'il nous dépeint ne laisse que très peu de place à la tendresse et la douceur, ces deux termes étant des notions étrangères aux personnages ou alors très lointaines… L'Homme n'est pas le seul danger pour l'Homme sur cette planète inconnue, c'eût été trop simple sinon ! Une étrange maladie sévit, un mal dont personne ne connaît l'origine et qui ronge petit à petit les corps… Une fois la maladie contractée, vous mourrez à petit feu, violemment et sûrement…

« BESOIN D'UNE PAUSE, COURTE. »

Prenons maintenant quelques instants pour évoquer la plume de Joseph Kochmann, son style ainsi que sa patte d'auteur. Laissons le gorille se reposer tranquillement après avoir parcouru des kilomètres entiers et savourons ce répit. Joe possède un style unique que je trouve particulièrement savoureux et qu'il maîtrise parfaitement. Il a l'art et la manière de raconter des histoires absolument loufoques, le genre qui vous retourne le cerveau si vous tentez de suivre une quelconque logique. Et pourtant, eh oui, tout est calculé, millimétré, rien n'est laissé au hasard. Chaque élément trouve sa place dans l'immense puzzle que représente l'histoire, s'emboîtant à la perfection. La violence, omniprésente, n'est jamais gratuite et trouve toujours une justification, renforçant les propos et accentuant le malaise. J'aime énormément la plume de Joe, belle et fluide, elle m'embarquerait dans n'importe quelle histoire ! À chacune de mes lectures, je retrouve des points communs, autant d'aspects qui permettent d'identifier la patte de l'auteur, qui le distingue des autres. Les clins d'oeils à ses autres livres me font toujours sourire, tantôt discrets, tantôt flagrants, ils créent des liens et des passerelles entre les histoires.

« COURIR… LA SORTIE… »

Qui sont les personnages de cette histoire absurde ? le lecteur ne sait rien d'eux si ce n'est le fait qu'ils n'ont pas de prénom ni de nom… Ils ont un numéro. Un chiffre. Un nombre. Anonymes parmi les anonymes. Ils sont un parmi la foule, noyés sous une masse grouillante, incapables de s'affirmer. Cela ne nous renvoie-t-il pas à notre propre situation ? Numéros de carte bancaire, numéros de carte d'identité, numéros de carte vitale, numéros de commande, numéros de candidats… Autant de numéros qui toujours nous désignent mais jamais ne nous définissent. Chaque instant de notre existence nous souhaitons nous affirmer, montrer que nous sommes là, que nous méritons d'exister, que nous voulons vivre… La vie est un combat de tous les instants, ce livre l'illustre à sa manière. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller ? Que sommes-nous prêts à faire quand il est question de survie ? À travers le parcours chaotique des personnages, des problématiques sont soulevées, des comportements sont mis en exergue. Quelle est la valeur de l'amitié entre deux inconnus ? Doit-on faire confiance au premier venu ? Qu'est-ce qui peut unir plusieurs personnes ? Quel est le prix de la trahison ? Autant de questions qui se bousculent avec fracas, autant de mots posés qui donnent le tournis. Quelques personnages se détachent bien du lot, comme le GROS SINGE ou encore certains numéros, 0, 6, 12, 24, 26… Des personnalités que l'on distingue, des individus guidés et animés par l'envie de trouver La Sortie. Un mantra leur donne la force d'avancer, des paroles répétées encore et encore, tournant en boucle, insufflant la détermination dont ils ont besoin. Tout va si vite que finalement, nous réalisons que l'amitié et la confiance ne sont que peu de choses, que nous sommes tous des inconnus pour les autres...

« JE LA VOIS… TOUT PRÈS… SI PROCHE...»

La force des livres de Joseph réside sans doute dans la maîtrise du suspense et la manière dont les messages sont distillés. Bien que tout nous y prépare, je n'ai pas vu venir la fin. Un final en apothéose, presque deux en un d'ailleurs, vraiment bien trouvé et orchestré. Une fois de plus, toute cette mise en scène nous donne à réfléchir sur notre société et sur la place que nous y occupons. Nous constatons (surtout en ce moment…) que nos instincts primaires ont très facilement tendance à refaire surface, que lorsqu'il est question de survie plus rien d'autre ne compte… Joseph Kochmann nous livre un récit tristement humain, questionnant la déshumanisation dès lors que l'on plonge les individus dans l'inconnu. Les métaphores de notre époque sont nombreuses, disséminées de telle façon à nous faire réagir, à nous donner à voir. de la réflexion sur les numéros à l'anonymat en passant à celle sur les vêtements qui reflètent l'intérieur des gens, les images convoquées dans ce livre parlent à notre inconscient, à notre imaginaire. Qu'est-ce qui nous distingue les uns des autres si ce n'est les chemins que nous empruntons et la volonté dont nous pouvons faire preuve ? Peut-être pourriez-vous, vous aussi, rejoindre La Sortie… et qui sait, peut-être reviendrez-vous nous dire ce qui se cache derrière…

« PAR OÙ ? »
Par où… Paroù… Par… P… Seul l'écho lui répondit.

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- Attention au décollage. Accrochez-vous correctement ! Cela risque d'être un peu brusque à l'atterrissage.

Le commandant de bord prend son élan et déploie sa lance afin de pénétrer l'atmosphère lourde et étrange, telle une nouvelle terre. Un soubresaut et le pilote est obligé de revenir au point de départ. Après plusieurs manoeuvres de va-et-vient, la fusée part enfin en terre inconnue. En moins de temps qu'il ne faut, les portes avant s'ouvrent.

- Attention, mesdames, messieurs et les enfants, le vol va se terminer. Nous sommes au regret de vous annoncer que le poids maximum a été atteint. Nous allons donc être obligé de vous éjecter.

Les cris de terreurs s'accumulent. Tout le monde se regarde en chien de faïence, se demandant lequel d'entre eux les oblige à se faire sauter de l'appareil.

- Nous vous remercions d'avoir utilisé air-transporlitse pour ce voyage.

Les plus jeunes tentent de résister, mais la pression est si forte qu'il n'en reste quasiment plus un seul dans l'appareil. de toute manière, les rescapés du lancement n'auront pas la même chance de trouver La Sortie. Leur destin est déjà en marche et il est aussi sombre que la couverture.

Je soupire, j'arrête de respirer, je me dis qu'il a osé et que c'est une certaine vision des choses... Certaine, mais pas sûre. Qui peut dire que cela se passe vraiment ainsi ? C'est un combat acharné pour arriver le premier ou la première à cette sortie et devenir l'Unique. Ce mot qui démontre que les autres ne sont rien, que nous pouvons les écraser à la moindre envie. C'est comme imaginer un lieu tel un parc d'attraction, allez soyons fous (ce que nous sommes déjà) avec un terrain glauque, des parois humides, spongieuses tels des sables mouvants. Rigolos, non ?

- 1, 2, 1, 2, 1... Non, ce n'est pas ça, on recommence. Numéro 112 658 au rapport !


- Mais chef, je ne peux plus avancer, je deviennnns li....quiiiiiii....de..

- Foutue de bon à rien, la maladie l'emporte ! Allez, en position de combat, il faut éradiquer tous les nouveaux ! Nous avons une chance d'arriver à la sortie avant eux. C'est eux ou nous, donc ce sera nous qui allons gagner !

- Mais et ça ? C'est quoi ce bruit ?

Parlons peu, parlons bien. le bruit que vous n'entendez pas, mais que ces numéros, que nous sommes déjà en tant normal (que ce soit le permis de conduire, le téléphone, la caf, la banque etc...) bref nous sommes tous des numéros en tant normal, pourquoi se faire emmerder avec des prénoms ? Donc ces numéros entendent des bruits de pas terrifiants, à moins que ce ne soit ce qui est écrasé lors de ces pas. Des astronautes qui pensaient pouvoir arriver au bout du chemin. BOUM ! Arggggjghvqbdvljb, BOUM, Hiiiiiiiiii, BOUM ! Les arbres étranges sont pliés en tout sens, l'air devient étouffant. C'est moite de chaleur, de sueur profonde, de tout ce que vous désirez qui devient malsain. Quelque chose arriver. C'est grand, monstrueux, un sommet apparait... non n'allez pas lire le résumé, arf, trop tard, vous savez déjà ce que c'est, je suis déçue ! Oui, c'est un singe, un grand singe qui ne comprend pas pourquoi il est là lui et que tous les autres sont si petits. Si fragiles, si facile à tuer, écraser, n'en faire qu'une bouchée. le coeur doit être bien accroché par moment, dès le départ, mais il faut tenir jusqu'au bout. Parce que c'est Joseph, parce que je sais qu'il y a quelque chose derrière ces instants de gore sanglant. Oui le gore implique du sang et le sanglant implique aussi du sang, cela fait deux fois plus de sang ! Non, ce n'est pas une histoire de vampire non plus.

- Il arrive capitaine !

- Fuyez !!!!!!!

Un petit homme, nous l'appellerons 0, parce que c'est son nom, parce qu'il est zéro dans l'histoire et parce qu'il lui faut bien un chiffre. Il court devant, pour protéger. MAis qui ? Eux ou eux ? de toute manière est-ce qu'il est intéressant de le comprendre ? Parce que ces hommes et ces femmes ne savent pas pourquoi ils sont là. Jusqu'à ce qu'ils entendent une voix. Oui, Ici la voix qui vous parle. Vous devez trouver la sortie. Débrouillez-vous pour être les premiers, autrement vous mourrez, mouahahah. Ce n'est pas cela, mais ce n'est pas loin. C'est du sous-entendu et en même temps vu le nombre de cadavres dont certains vont devoir pousser pour avancer. C'est très sympathique au début. Arrachements de membres et à part le singe qui est tout blanc (le monstre de la montagne ?) ils ont tous les cheveux blancs. Étrange comme phénomène. Sont-ils tous malade ? Cela signifierait que c'est pour cela qu'ils sont malades au bout d'un temps très court. le repos est un ennemi pour tous. Plus le temps passe, plus la chaleur est intense, les coups sont portés et les membres deviennent du chewing-gum.

Un éléphant qui se baladait, sur une poêle, poêle, poêle, poêle ensanglantée,

C'était un jeu tellement, tellement amusant qu'il appela un deuxième éléphant

Deux éléphants qui se baladaient, sur une poêle, poêle, poêle, poêle ensanglantée

C'était un jeu tellement, tellement pas amusant du tout...

Non, sincèrement ce n'était pas amusant pour tous. Certains tentent des alliances pour arriver à cette fichue Sortie. le fameux Saint Graal qu'il faut atteindre de n'importe quelle manière. Si le grand singe est prêt à tout écraser sur son chemin, ce n'est pas le cas de 12, 24 ou 6, quoique le chiffre 6 semble porter la poisse. Et quand on s'appelle second 6, on devient encore plus fou. Les heures lui sont tombées dessus et son esprit se fait la malle. Peut-être est-ce pour cela que nous avons des enfants cochons, chiens, chats ? Une retombée étrange qui se prépare. Attention, rien n'est acquis, rien ne va plus, il va falloir se battre pour survivre. C'est LA GUERRE !

Une sphère s'avance depuis une grotte sombre. La lumière qu'elle procure donne un sentiment de paix intérieure sans panda dans les pattes.

- Bienvenue aux Hunger Games. Nous sommes heureux de vous annoncer que tous les districts sont représentés. bien entendu il y aura toujours des choses étranges qui vont se produire. C'est une guerre sans pitié que nous nous offrons sur un plateau télévisé. Que vous ne voyez pas, bien entendu, mais EUX vous voient ! Eux vous sentent, vous entendent, vous imagine... à votre tour de montrer votre force de survie, car il ne s'agit que de cela. le labyrinthe qui est devant vous ne recèle que des trésors de combats. Vous croyez vraiment que cela serait une partie de plaisir? Cet enjeu est capital, c'est la quatrième et probablement la dernière fois que nous organiserons ces jeux. C'est sur VOUS que tout repose. Un monde sans foi ni loi s'ouvre à vous. Vous savez ce qu'il vous reste à faire. Bonne chance.

Un jeu grandeur nature où tout est permis, où chaque faux pas vous fais tomber dans un vide sidéral, où vous n'existez plus, ou personne ne se rappellera de vous. de toute façon, vous n'êtes qu'un numéro, alors à quoi bon tenter de se rappeler vos bonnes ou vos mauvaises actions ? Et puis il y a cette chaleur, cet amour qui se ressent... Oui, enfin, il faut y croire, il faut s'entraider, il faut réussir là où les autres se sont trompés. En plus, il y a deux chemins qui semblent aussi bien l'un que l'autre de profonds gouffres sombres qui font peur. Il faut s'accrocher, grimper, faire tomber les autres pour avoir une chance d'être le premier et de toucher ce TRÉSOR ! Ce fameux trésor que tous convoitent sans savoir ce que c'est, si ce n'est juste que c'est la survie.

La plume est douce et percutante, incisive et passionnée. Il m'a fallu presque la moitié du livre pour me dire que non, il n'a pas osé écrire comme cela sur.. enfin voila quoi. Et siiiiiiiiii ! Une fois la prise de conscience là, bien en place, oui, je comprenais bien mieux pourquoi tant de haine ! Parce qu'il faut bien avouer qu'un auteur qui tue autant de personnages ne peut pas les aimer, ou alors beaucoup trop et veux les garder pour lui. Ou encore juste pour que le lecteur sorte les mouchoirs. J'imagine très bien la situation et les "Bouh ouhouhhhhh, 999 est mort, sniiiiiiif 117 562 vient de se faire arracher la tête, ouinnnnnnn 77 a préféré se suicider" Ouais, top d'imaginer les lecteurs dans cette position, non ? En même temps, je me dis que Joseph est capable de tout, ayant déjà lu ses précédents livres, il faut s'accrocher. Comme dans un manège, la ceinture de sécurité en place, les yeux grands ouverts, la bouche fermée et hop, le voyage s'annonce sévère.

Merci de m'avoir proposé ta nouvelle Sortie (ah le jeu de mot pourri, mais je me devais de la faire). Je suis bien contente de ne plus passer par cet événement, parce que je t'avoue que là... bonjour les images que j'aurai xD

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-sortie-joseph-kochman-a191733760
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Il n'y a pas à dire, je suis tout bonnement fan des écrits de cet auteur! Son style original et qui sort du lot, est reconnaissable. Il a une vraie patte qui le caractérise et qui fait que tous ses romans nous surprennent et nous scotchent tellement leur univers est fou, déjanté et décalé. Et vraiment, j'adore ça! Quand je lis ses oeuvres, j'ai un peu l'impression de plonger dans l'ambiance d'autres univers déjantés comme celui du Bourbon Kid ou de Tarantino, des univers dont je raffole et qui me font rire tout en me faisant grincer des dents ou frissonner.

"La Sortie" a été un pur régal pour moi, même si je dois admettre que certaines scènes m'ont bien crispées par leur côté bien sanglant et peu ragoûtant, mais bon, ces frissons font du bien et font monter l'adrénaline, de quoi nous faire vivre un peu quelques émotions fortes durant cette période bien calme... Nous arrivons donc sur une planète très étrange, avec des personnages qui ont perdu la mémoire. Seules choses qu'ils savent: ils doivent trouver la sortie et ils ont tous un numéro tatoué.

L'histoire commence donc de façon très particulière, surtout que l'auteur arrive toujours à nous faire sursauter ou à nous préparer des rebondissements inattendus au moindre tournant... du coup, dès le départ vous êtes mis dans un bain très très sanglant... A se demander où tout cela va nous mener! Nous allons donc suivre quelques personnages qui vont se regrouper et essayer d'atteindre cette fameuse sortie. Mais ce chemin est semé de très nombreuses embûches...

Toute la force de l'auteur est de nous perdre totalement dans cet univers, tout en nous donnant envie d'en apprendre toujours plus. Mais qu'est-ce donc que cette sortie et où se trouve-t-elle? Qui sont toutes ces personnes avec ces numéros? Qui est ce 4 tellement étrange? Mais inutile de formuler des hypothèses, elles seront toutes écrasées avec plaisir par l'auteur! Car il a pensé à tout et il délie son fil rouge inexorablement, nous rendant impuissant face au déroulement de ce récit et à ce qui arrive à nos personnages.

D'ailleurs, les personnages sont un plus dans cette histoire. Tous très différents, ils sont passionnants à découvrir et montrent des faces de l'homme qui ne sont pas toujours belles à voir. C'est flippant, nous craignons constamment le pire, et nous ne savons pas sur quel pied danser du début à la fin... Et la fin! Ooooh la fin! Vous n'avez pas idée du rebondissement hallucinant que nous propose l'auteur! C'est vraiment du grand art et l'histoire se révèle alors sous un tout autre jour. C'est peut-être fou à dire, mais j'ai éclaté de rire en la découvrant et je n'avais plus qu'un mot à la bouche: "excellent!".

En bref, ce roman a su me prendre totalement par surprise et nous propose une histoire sombre et bien sanglante qui nous conduit vers une conclusion juste incroyable! A lire de toute urgence!
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Je ne connaissais pas du tout Joseph Kochmann mais lorsqu'il m'a contacté pour me proposer de découvrir La Sortie, je n'ai pas hésité très longtemps. En effet, je n'ai pas lu le résumé du livre mais ce que Joseph m'en a dit était plutôt du genre intrigant. J'avais très envie de découvrir ce que ce récit de science-fiction avait dans le ventre. Je remercie Joseph pour sa confiance et pour la découverte que j'ai pu faire grâce à lui.

Échoué sur une planète sombre et désolée, le spationaute 24 n'a pour souvenir que son nombre et une image ; celle de la Sortie, entité lumineuse mystérieuse cachée dans les profondeurs de l'astre noir, unique échappatoire de ce monde dangereux. Suivi par quatre compagnons, il s'élance à la poursuite de la vision, traversant collines, gouffres et monts ténébreux, dans l'espoir d'atteindre au plus vite l'ultime issue. Mais, dans l'ombre, rôde le cruel et puissant 4, gigantesque gorille blanc au masque noir bien déterminé à trouver La Sortie avant eux ...

Je n'ai donc pas lu le résumé de ce court roman lorsque l'auteur me l'a proposé. Et bien je dois dire que c'est tant mieux. Tant mieux oui parce que je me suis retrouvée un peu dans la peau des personnages, je n'ai pas tout compris ! Et j'ai adoré ça parce que ça permet de bien ressentir ce que les spationautes ressentent, on a la sensation d'être très proche des personnages. C'est une chouette expérience.

Ce bouquin, bien que court - je n'aurai pas craché sur quelques pages de plus je dois dire - est très bien construit et agréable à lire. La plume de Joseph est fluide, je l'ai trouvé plaisante à découvrir. L'histoire avance, le lecteur va aller de surprise en horreur. Car ce bouquin ne ressemble à rien que je n'avais déjà lu. L'ambiance met mal à l'aise, c'est un récit violent à l'atmosphère lourde et un poil oppressante qu'il ne faudra peut-être pas proposer aux lecteurs les plus sensibles. J'avais peur que la science-fiction soit trop dure pour moi (je n'aime pas trop lorsque le récit est de la pure SF) mais finalement, tout s'est bien passé et ma lecture m'a comblée.

Les personnages sont bien travaillés, ils sont tous très différents et ça rend le groupe très intéressant à suivre. Par contre, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux et j'avoue que j'étais un peu indifférente à ce qui aurait pu leur arriver. Je me suis laissée trimballer tout du long et je n'avais pas compris où les personnages se trouvaient. J'ai commencé à me douter aux trois quarts du livre et j'ai trouvé l'idée fabuleuse. C'est juste génial ! Je crois que c'est le premier livre que je lis et qui se déroule dans cet univers. du pur génie de la part de l'auteur !

Le récit semble un peu perché parfois mais il faut le lire au moins pour découvrir qui sont réellement ces spationautes ! Surprise garantie !
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C'est la première fois que je m'autorise à lire une saga dans le sens inverse. A la base, j'aime débuter par le premier tome mais là, c'est par le dernier paru que j'ai débuté l'aventure au sein d'Inspiterre. Si j'ai décidé d'y retourner, c'est parce que j'avais trouvé un ingrédient qui a le don de me foutre dans tous mes états : la violence extrême. D'ailleurs, concernant cette année 2021, je dois reconnaître que je suis en forte demande. Pourquoi ? Peut-être parce que c'est un genre que je n'ai beaucoup croisé ces derniers mois, à travers mes lectures. Et dans ce tome, j'en ai trouvé. Beaucoup. Toutefois, je reste encore sur ma faim au sujet de ce domaine. Bien sûr, j'en parlerai un peu plus à travers mes listes. D'ailleurs, j'estime qu'il est temps pour moi de débuter leur rédaction.

Points négatifs :

- Trop de répétitions pour moi.
- La violence. Oui, je sais. Mettre ce genre de prédilection dans cette liste peut paraître curieux mais je vais prendre le temps d'expliquer au mieux. Certes, comme j'ai su le dire quelques lignes plus haut, il y avait beaucoup de violence et cela m'a fait le plus grand bien d'y retourner. Elle m'a manqué. Toutefois, je sais, depuis la lecture du tome III, de quoi l'auteur est réellement capable dans ce domaine. Dans ce roman, il y avait bien un passage où je pensais que le contenu allait se corser comme je le souhaitais. Hélas… je n'ai pu retourner dans cet état troublé qui m'avait accompagné lors de mon escapade sur le chapitre de l'automne, présent dans le dernier tome.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale de ce roman. Au tout début, lorsque j'ai posé mes pas sur cette étrange planète, j'avais la sensation d'y voir débouler l'un de mes aliens adorés. Je parle de la bestiole qui sévit à travers la saga cinématographique du même nom.
- J'ai très vite compris de quoi on était en train de parler au sein de ce second tome. du coup, aucune surprise lors de la conclusion mais je reste encore très interrogatif au sujet de 4. Je voudrais connaître la raison de cette seconde naissance, alors que c'est un être véritablement malfaisant même si plus d'une fois, ce dernier m'a prouvé qu'il était capable d'émotions humaines.
- Mine de rien, j'ai beaucoup aimé cette « course » jusqu'à la fameuse sortie. S'attacher à des personnages pour les voir supprimer selon les obstacles, ouais, j'ai su apprécier être malmené de cette façon.
- Enfin, j'ai trouvé très sympathique l'idée de ne donner aucun prénom aux personnages. Par contre, les nommer par un numéro, c'était drôlement original. C'est d'ailleurs cette numérotation qui m'a mené sur la voie concernant la véritable nature de cette histoire.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Tu sais, c'est un peu ça la vie, poursuivit 6 en frottant sa main gauche contre sa plaie. On se bat tous, jusqu'au bout, chacun à notre manière. On réussit, on rate, on perd, pour de bon, on vit, on meurt. C'est un combat permanent. Mais au cœur de ça, il reste un espoir : celui de croire qu'un jour, peut-être, quelqu'un qui le mérite finira par y arriver. C'est ça le destin : pas un écrit dans le marbre, une ligne toute tracée, mais un projet qu'on bâtit peu à peu, pour nous comme pour les autres.
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12 serra 0 contre lui, impuissante. Le ventre de ce dernier s’écoulait entre ses mains.
— QUE DISAIT-IL DÉJÀ ? fit 4 en caressant son masque. « CE MONDE EST SANS FOI NI LOI ».
Le gorille frappa son abdomen poilu, furibond.
— SEUL LE PLUS AGRESSIF SURVIT. JE ME BATTRAI POUR EXISTER.
Il donna des coups de pied à quatre fondus, abrégeant leurs souffrances.
— JE ME BATTRAI…
Il hurla.
— … POUR VIVRE !
— Ç-Ça suffit ! Merde !
0 se leva subitement, lâchant 12 qui tomba en avant. Malgré son ventre troué et ses yeux presque sans vie, il s’efforçait de rester debout. D’un mouvement lourd et gauche, il s’approcha du singe.
— 0… susurra 12.
Le garçon ne l’écouta pas, guidé par son courage grandissant.
— Nous ne t’avons rien fait, 4, lâcha-t-il en soutenant le regard noir du monstre. Nous ne t’attaquions pas. Nous étions amis. Alors, arrête maintenant. Arrête !
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12 avait beau être soulagée de voir son ami vivant, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un soupçon de colère mêlée à un profond sentiment de... Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Était-ce de la peur ? Du doute ?
Les paroles dé 24, son attitude... Tout ça avait du sens, compte tenu de l'évolution de leur situation. N'est-ce pas ?
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- Personne n'est « normal », la contredit le garçon cochon. Certains se sentent jeunes, vieux, grands, petits, musclés... Peut-être que c'est juste comme ça que tu te vois.
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- NOUS PENSONS TOUS ÊTRE SI IMPORTANTS, TOUS VOUÉS À UNE DESTINÉE PROFONDE, UN BEL AVENIR...
Puis il secoua la tête.
- POURTANT, NOUS NE SOMMES RIEN. SIMPLEMENT DESTINÉS À POURRIR.
Il désigna avec dédain le cadavre d'une adolescente dont le cœur glissait hors de sa poitrine.
- À MOURIR.
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