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EAN : 9782266119504
255 pages
Pocket (03/07/2003)
3.35/5   33 notes
Résumé :
Dans le sombre décor d'un château isolé à Csejthe, d'innombrables victimes sont suppliciées avec la dernière férocité. Des jeunes paysannes à la peau fraîche, flattées de rentrer aux services de la Comtesse Bathory ou alléchées par la promesse de somptueux festins, sont entraînées dans d'immenses souterrains qui seront leur tombeau. Elles succombent pour le seul et monstrueux plaisir de cet être d'une étrange beauté, au teint de lis, dévoré par des besoins sexuels i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà une histoire bien sanguinaire et teintée de perversité. Évidemment puisqu'il s'agit de la Comtesse hongroise Erzébeth Bathory.

L'auteur nous raconte sous forme de roman l'histoire de cette mystérieuse Comtesse. Rongée par la hantise de vieillir, celle-ci aurait tué, après d'atroces tortures, une centaine de jeunes filles afin de recueillir leur sang pour s'en induire le corps: son remède anti-vieillesse.
L'auteur nous plonge principalement dans le château d'Erzébeth à Csejthe, où elle s'adonne à coeur joie à ses jeux sadiques sous la complicité de ses serviteurs. Obsédée par la beauté et la jeunesse, sans parler de son attraction sexuelle, la comtesse ne manque pas de férocité pour se consacrer à ses plaisirs.
L'auteur se centre d'avantage sur les meurtres et les perversions de cette femme, plutôt que sur le contexte historique du XVIe - XVIIe siècle.
L'écriture de Perisset est fluide et son style assez accrocheur. Pourtant certains passages m'ont tout de même un peu dérangée par leur atrocité.
La psychologie de la Comtesse est plutôt bien détaillée, notamment avec son impulsion pour les colères et ses migraines répétitives qui ne cessent de la rendre toujours plus effroyable. L'auteur aime donner des détails et ici il n'en perd pas une miette. Certains sont d'ailleurs assez écoeurants.

Ce roman est plutôt bien mais un peu trop centré sur les actes pervers à mon goût. Cependant, il mérite d'être lu, surtout si vous avez un petit penchant pour l'horreur.
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Deux livres racontant la même histoire et pourtant deux livres très différents. La Comtesse de Sang, très romancé ne donne pas une impression de biographie contrairement à La Comtesse Sanglante.

Maurice Perisset nous donne dans son livre une version très romancée de la biographie d'Erzsebet, il axe son histoire sur le côté sadique de la Comtesse, ne développant que très peu son côté mystique.

Valentine Penrose quant à elle nous fait biographie, certes un peu romancé (il le faut bien) mais qui nous retrace l'histoire de cette étrange famille. Elle nous montre l'évolution à la fois lente et rapide d'Elisabeth dans sa folie

La description des tortures infligées aux jeunes filles est beaucoup moins développée que dans le livre de Perisset. Penrose nous montre ici une comtesse qui n'a pas vraiment de raison précise pour tuer et blesser. L'ennui, les migraines, la peur de la vieillesse, le besoin sexuel semble n'être ici qu'une raison parmi tant d'autre de satisfaire son sadisme. Certes son besoin de se préserver de la vieillesse est très présent dans l'origine de ses crimes, mais elle en tire un plaisir qui semble bien au-dessus de tout, un plaisir qu'elle seule pourrait expliquer.

Penrose se permet en outre de comparer la comtesse au très connu Gilles de Ray, elle nous compte même sur quelques pages un rapide résumé de son histoire et de ses crimes.

Si je devais dire lequel j'ai préféré, je dirai que l'un et l'autre se complètent même si celui de Valentine Penrose est beaucoup plus intéressant pour le côté historique ainsi que dans la compréhension de cette étrange femme..

Celui de Perisset nous permet d'imaginer les tortures dont était capable Elisabeth, il ne lésine pas sur les détails afin que l'on comprenne bien la personnalité sadique de la Comtesse alors que celui de Penrose nous fait nous mettre dans la peau d'une Comtesse qui semble venu d'un autre monde, une comtesse dont les planètes semblent avoir décidé de son sort au moment même de sa naissance. Elle nous fait pénétrer dans un dans monde fait de légendes et de superstitions, un monde en retard sur l'humanité qui correspond tout à fait au personnage qu'est Elisabeth. Et pourtant pas tant que cela, Elisabeth est une sorcière, une sadique et qui plus est lesbienne, quoiqu'elle ne refuse pas de temps à autre le plaisir que peut lui procurer la chair masculine. Ses crimes, quoique sut par tout le monde restent tabou, on n'en parle pas et pourtant tout le monde le sait. C'est cela que veut nous montrer Penrose, elle veut que l'on s'imagine cette vie en ce temps, elle veut que l'on comprenne cette Comtesse qui vivait dans une folie que tout le monde niait.
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Je valide la catégorie 55 : Livre dont l'action se déroule au Moyen - Age.
Coucou les passionnés de lecture !
La Comtesse de sang.
Maurice Périsset.
189 P.
Alors comment vous dire ? Lorsque j'ai commencé ma lecture , je me suis dit "mais c'est une histoire vraie?".
Me voilà partie en visite chez Mr Google : savez- vous ce qu'il m'a répondu ?
"- Oui , oui , Erzebeth Báthory a bien existé ! Elle a été Comtesse hongroise de la famille princière des Báthory.
En rentrant , je me suis plongée dans mon roman du Moyen - Age .La Comtesse a des envies perverses. Tous les éléments de l'époque sont réunis : les philtres des sorcières pour avoir une belle peau ou bien pour empoisonner , les gnomes , les croyances (un peu bizarres !)
Maurice Périsset a une écriture fluide et limpide comme le sang. Il décrit de façon très détaillée ce personnage pervers et sadique.
Je trouve que l'horreur me fait du bien parfois !
de m'avoir permis de découvrir cet auteur et surtout ce roman que j'ai bien aimé !Je remercieFranck Gourgand
QUATRIEME DE COUVERTURE :
La Comtesse Báthory fit torturer six cent dix jeunes filles et , pour garder sa jeunesse, se baigna dans leur sang. Descendante d'une illustre famille de Hongrie, maitresse absolue et dame de Csejthe, La Comtesse de Sang pouvait tout se permettre.
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Vous l’aurez compris en lisant les deux extraits ci-dessus, c’est très sanglant et assez pervers ! Elizabeth Bathory ayant réellement existé (légende ou pas ?), il est difficile avec ce genre de roman (soi disant biographie) de distinguer quand commence la réalité et quand s’arrête la fiction. Ce qui j’avoue, est fortement troublant !

Amatrice d’histoire d’horreur en général, je dois dire que celle-ci me laisse une impression de malaise et de dégoût, dans laquelle je me suis sentie voyeuriste par moment. Les paysages et les scènes sont superbement bien décrites, ce qui ne laisse absolument pas indifférent. Il est difficile de ne pas se laisser envahir par cette mystérieuse ambiance où le sadisme se mêle a la luxure.

Le style fluide et accrocheur de Maurice Paurisset y est pour beaucoup, car subtilement du bout de sa plume, il nous plonge d’instinct entre les murs froids du château, face au sadisme de la comtesse et à la brutalité des sévices infligés a ces pauvres jeunes filles… Ce livre est crû et il va sans dire qu’il n’est pas à mettre entre toutes les mains 😉

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Pour les amateurs du genre et je ne parle pas du coté historique... Ici l'auteur ne s'interesse qu'a un aspect de Madame, bien que lorsqu'on s'interesse a elle ce ne soit que pour ce coté et le titre est sans equivoque. on sait a quoi s'attendre... Mais il est toutefois important de preciser que le sujet est traité de maniere crue a la maniere d'un livre d'horreur avec tous les details qui vont bien et non pas a la maniere "psy" de la chose a savoir le pourquoi du comment.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"En proie à une vive curiosité, et en se cachant de son mieux, Erzébeth se rendit elle aussi à la clairière. A sa grande surprise, elle la trouva déserte, à croire que, leur besogne accomplie, les bourreaux se désintéressaient de ce qui allait se passer. Elle s'approcha de l'énorme charogne mais dut rester à quelques pas tant l'odeur qui s'en dégageait était insoutenable.
Le regard implorant du paysan torturé ne parvenait pas à se détacher de la silhouette menue qui s'était immobilisée dans le chemin. Pour la première fois, Erzébeth fut bouleversée par un plaisir incompréhensible. Elle ressentait profondément la souffrance de cet homme, elle la partageait au point d'en être complice mais, malgré elle, elle se voulait déjà insensible à la détresse de ses yeux voilés par l'agonie."
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"Emprisonnée entre les murs épais, la chaleur s'abattait sur la cour du château. Les mains liées derrière le dos, l'accusé fut amené. Ses chausses tombaient sur ses jambes maigres; on voyait la peau velue et sale entre les déchirures de ses vêtements. Ce matin, dignes et décents, les ripailleurs de la veille s'étaient rassemblés, à l'ombre d'un mur. Au fond de la cour, trois hommes étaient assis. Erzébeth ne les connaissait pas. On poussa le paysan devant eux. La fillette ne pouvait voir ses traits, car il avait la tête constamment baissée. Elle entendait des voix rudes qui questionnaient, une plus basse qui répondait... Soudain, une voix domina les autres:
_ Tu es accusé d'avoir vendu deux de tes enfants aux Turcs. Qu'as-tu à répondre?
_ C'est un vilain mensonge. Les Turcs sont venus, ils ont pillé mes récoltes, emporté des boisseaux de blé et, quand ils sont partis, je me suis rendu compte que deux de mes enfants avaient disparus.
_ Tu ne dis pas la vérité! Sinon explique-nous la provenance de ces thalers que l'on a trouvés chez toi!
L'homme ne sut que gémir."
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"D'une bourrade, Jo Ilona redressa la fille dont le visage tuméfié n'était plus qu'une plaie sanguinolente. Lâchant sa baguette, Erzébeth passa derrière Hédi, saisit brusquement sa bouche de chaque côté et tira avec une telle force qu'elle fendit aux commissures. Le hurlement se perdit sous la morsure du fer à gaufrer qu'avec lenteur Ficzko enfonçait dans la bouche qui grésilla en fumant. Dans un dernier hoquet et une affreuse odeur de chair brûlée, le corps supplicié parut se disloquer et tomba sur le sol."
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"Après un court recueillement, la comtesse fait un geste; aussitôt Ficzko saisit une chandelle et la lui tend. D'une main qui ne tremble pas, elle enfonce la chandelle dans le sexe couvert de sang. Pendant quelques secondes, la flamme vacillante brûle la toison blonde; la suppliciée recommence à gémir. Ces nouvelles plaintes décuplent la rage d'Erzébeth. D'un large mouvement, elle agite la chandelle jusqu'à ce que la fille violée hurle sa souffrance et son plaisir."
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"L'air sentait la cendre chaude et le sang. La sueur aussi. Erzébeth sombra dans une torpeur d'où elle ne ressortit que lorsque la porte du carrosse s'ouvrit."
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