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EAN : 9782361570804
410 pages
Editions Transboréal (23/01/2015)
3.92/5   13 notes
Résumé :
Duncan Mac Isaac, un pasteur écossais dont la foi n’a d’égale que la volonté de puissance, débarque seul en Patagonie en vue de convertir les Indiens « primitifs » de la Terre de Feu, au péril de sa vie et aux frais de l’Angleterre. Mais le courage et l’abnégation ne suffisent pas toujours : au-delà du sifflement du vent, de la morsure du froid et du vertige de la solitude, il est des obstacles insurmontables et des lois – humaines, naturelles, cosmiques – qui condu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'ouvrage de Saint-Loup, écrivain maudit, est fascinant, comme lui-même est fasciné par le détroit de Magella, où il disparaitra d'ailleurs lors d'une expédition avec son voilier le Catalina.
Il nous conte dans un style superbe l'histoire de ces peuplades de la terre de feu décimées, non par la dureté des conditions de vie et du climat mais par le prosélytisme d'un pasteur.
un livre difficile à trouver mais dont la lecture est à la fois instructive, quant à la pensée unique d'aujourd'hui, poignant quant à l'histoire qu'il narre et aux paysages "liquides" qu'il décrit.
A rapprocher du livre de Jean Raspail "Qui se souvient des Hommes"
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L'ouvrage est un excellent roman, qui a en outre le mérite de faire connaitre les crimes contre l'humanité commis par les missionnaires protestants en Terre de Feu.
Parmi les crimes de la colonisation, politiques, économiques culturels, religieux, il passe un peu inaperçu Il est vrai qu'il n'y a plus de survivants pour le rappeler.
Lors de sa parution en 1953, ce livre faillit obtenir le prix Goncourt Heureusement on s'aperçut à temps
que Saint-loup était le pesudonyme de l'ancien Waffen SS Marc Augier qui combattit sur le Front Est. Il est paradoxal de voir ce personnage dénoncer un massare alors qu'il était resté insensible aux atrocités qu'il n'avait pu manquer de côtoyer (malgrè la légence, il n'y a a pas de différence entre SS et WAFFEN SS).
Mais tout le monde peut se racheter, me direz-vous peut-être?
Certes, mais pour Marc Augier pas vraiment. Il ne renia rien de ses engagements dans sa nombreuse production littéraire ultérieure, et continua jusqu'à sa mort à présenter Hitler sous un jour positif, non seulement dans ses livres consacrés à la guerre à l'est (Les hérétiques - Les nostalgiques, dont les titres eux-même sont parlants) mais aussi, par exemple dans "les patries charnelles", série de romans commencée dans les années 70 et interrompue seulement par sa mort, où les héros positifs étaient généralement d'anciens waffen SS non repentis.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le vent descendait au sol et balayait les brumes. Le ciel prenait une teinte mauve, puis bleue, puis noire...
L'espace gardait pendant quelques jours des résonances de cristal. Le thermomètre descendait au-dessous du point de glace. Les lagunes gelaient. Les rats, les araignées, les renards disparaissaient dans leurs trous. Les feux follets cessaient de courir du grand cimetière vers la mer.
La fièvre blanche restait stationnaire pendant quelques jours. Puis le plafond des nuages descendait, le cercle d'horizon se resserrait autour de l'île. La lumière tombait malade, sans force pour souligner glaciers et montagnes. Les formes lointaines épousaient des contours malsains, les volumes entraient dans un espace qui paraissait doté d'une quatrième dimension. Et soudain jaillissaient les flammes blanches de la neige. La neige ne tombait pas. Maniée par le vent du Horn, elle attaquait à l'horizontale. Elle recouvrait à peine le paysage. Elle s'en allait vers le nord avec la puissance de ces lames qui mangent le château de poupe des voiliers aventurés sous les latitudes hurlantes, soulèvent la coque, tiennent pendant quelques secondes toutes choses en équilibre entre la vie et la mort, puis s'en vont on ne sait où...
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Le vent descendait au sol et balayait les brumes. Le ciel prenait une teinte mauve, puis bleue, puis noire...
L'espace gardait pendant quelques jours des résonances de cristal. Le thermomètre descendait au-dessous du point de glace. Les lagunes gelaient. Les rats, les araignées, les renards disparaissaient dans leurs trous. Les feux follets cessaient de courir du grand cimetière vers la mer.
La fièvre blanche restait stationnaire pendant quelques jours. Puis le plafond des nuages descendait, le cercle d'horizon se resserrait autour de l'île. La lumière tombait malade, sans force pour souligner glaciers et montagnes. Les formes lointaines épousaient des contours malsains, les volumes entraient dans un espace qui paraissait doté d'une quatrième dimension. Et soudain jaillissaient les flammes blanches de la neige. La neige ne tombait pas. Maniée par le vent du Horn, elle attaquait à l'horizontale. Elle recouvrait à peine le paysage. Elle s'en allait vers le nord avec la puissance de ces lames qui mangent le château de poupe des voiliers aventurés sous les latitudes hurlantes, soulèvent la coque, tiennent pendant quelques secondes toutes choses en équilibre entre la vie et la mort, puis s'en vont on ne sait où... "
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Des rafales déchiraient parfois la coupole sombre du ciel. Passaient alors plus pressés que les albatros revenus dans ces parages des prairies célestes, des lacs bleus figés tandis que remontait vers le nord la procession des nuages avec leurs ailes d'anges déployées.[...]
Une légère angoisse serrait la gorge du capitaine qui, pour débarquer, avait revêtu son uniforme de la Royal Navy. Il lui avait donné vingt ans de sa vie avant de la mettre au service du Seigneur. Il n'avait conservé des attributs du pasteur que la cravate blanche et la croix qui posait sur sa poitrine une tache de soleil anachronique dans cette ambiance de lumières mortes.
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