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EAN : 9782226256010
272 pages
Albin Michel (26/02/2014)
3.39/5   18 notes
Résumé :
Boréale n’a que vingt ans mais des problèmes à revendre, entre un amoureux infidèle, une patronne dépressive, une tante qui veut lui faire porter son enfant et une mère qui la dénigre constamment. Dans ce quartier populaire de Douala où elle habite, on s’enthousiasme comme on déteste, selon le dernier tribun qui a parlé, et des tribuns il y en a à tous les carrefours, des prophètes surtout qui hypnotisent la foule par leurs prières, leurs transes et leurs promesses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est un réel plaisir de retrouver le style tellement caractéristique de Calixthe Beyala, toute sa verve, les images tellement colorées de l'Afrique et du Cameroun plus précisément.
Elle nous dépeint les débrouilles, les arrangements, les hypocrisies et surtout ici l'importance de la religion et de ses exagérations qui peuvent avoir de fâcheuses conséquences et parfois mener plus à la haine et au rejet qu'à l'amour et à la compassion. J'aurais d'ailleurs souhaité que la prolifération de ces "pseudos églises" y soit davantage approfondie.
Bref une lecture agréable qui nous apprend beaucoup sur le Cameroun et nous interroge sur une certain nombre de sujets.
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Dans un style très imagé et truculent, l'auteur nous dépeint une jeune femme luttant pour son indépendance au fil des pages. Son pays, le Cameroun, cherche aussi sa voie vers la démocratie et la décolonisation, face au capitalisme et à la religion omniprésente. C'est une perle, un roman rempli de poésie mais aussi cruel. La tradition n'est pas tendre avec les femmes. Une très belle découverte pour moi.
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Je ne m'attendait pas du tout à une telle écriture ! Je n'ai pas accroché à l'histoire de Boréale (j'adore l'idée de ce prénom) les monologues des gourous africains sont incompréhensibles, trop long et ennuyeux. L'auteure nous parle certes avec passion et un vocabulaire approprié de cette Afrique perdue dans ses croyances religieuses où la peur (haine) du pouvoir des blancs colonialistes est toujours présente. Mais c'est surtout l'obsession sexuelle permanente qui m'a choqué, à croire que l'Afrique n'est intéressée que par le sexe et Dieu! Je suis donc déçue par ce livre , mais je vais essayer de lire autre chose de cette auteure ,je n'aime pas rester sur un avis perso négatif...
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Un texte décapant sur l'Afrique et son mode de pensée : à mi-chemin entre réflexion philosophico-spirituelle et pur pragmatisme de survie !
Même si ce thème des religions m'intéressait, j'ai plus été séduite par l'écriture audacieuse que par l'intrigue.
Le style est vraiment frappant d'inventivité et de truculence, parfait pour évoquer la complexité de l'Afrique et dénoncer la position des femmes.
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Cela fait plaisir de lire un récit qui se déroule en Afrique. Ces livres ne sont que trop rares, je trouve.
Calixthe Beyala a une écriture poétique, agréable à lire, quoique parfois redondante.
L'histoire nous fait découvrir la "mentalité africaine", les personnes perdues dans leurs croyances.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Maman s'en allait à l'Eglise catholique qui avait l'arrogance de croire encore qu'elle jouerait un rôle dans la construction d'une Afrique unie et porterait le flambeau de la future spiritualité nègre. Elle faisait aussi sa publicité, marketait beaucoup, distribuait des prospectus, se sentant de plus en plus menacée par un déclassement sans rémission provoqué par els nouvelles Eglises. Les prêtres faisaient traînailler la messe exprès pour tenter de rivaliser aves les pentecôtistes qu'ils méprisaient et craignaient. L'ambiance y était toujours plus solennelle, même si de temps à autre montait du fond de la salle le son d'un balafon qui accompagnait un Pater Noster. S'y maintenait également l'odeur résiduelle des craintes d'autrefois ancrées dans l'inconscient collectif nègre et qui affaiblissaient les âmes. L'esclavage y planait telle une illusion sous les regards : la colonisation froufroutait au lointain comme une jeune aguicheuse : le néocolonialisme embrouillait la pensée, ce qui explique sans doute pourquoi on fermait les yeux pour prier Jésus-Marie-Joseph.
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C'était très étrange de lire l'angoisse sur le visage de ces messieurs qui, tout au long de leur vie de braconniers de foufounes, n'avaient été gentils avec les filles que lorsqu'ils ne les avaient pas encore baisées.
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Elle confia qu'elle avait trouvé le médicament le plus efficace contre la maladie d'amour : il suffisait d'avoir un amant pour chaque type de besoin. Elle avait à sa disposition Monsieur Tickets-bus, Monsieur Achat-riz, Monsieur Frais-de-coiffure, Monsieur Paiement-loyer, Monsieur Solde-de-ceci, Coût-de-cela.
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Homotype tenta en vain de dire que la religion était une ruse pour mater les vaincus. Que croire en Jésus était une compensation à la misère quotidienne : Que la parole biblique était un cyclone malsain qui ventait nos crânes néo colonisés : Que le prophète n'était qu'un proxénète qui nous délestait à la fois de monnaie de toute chance d'épanouissement : Qu'il nous escroquait en qu'on avait la débilité si chevillée au corps qu'on le payait pour nous couillonner : Que pour toutes ces raisons, il se battrait jusqu'au bout.
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Après avoir écouté l'histoire de Madame, j'en conclus qu'il existait des hommes qu'il valait mieux ne pas laisser entrer dans sa vie, les trop jeunes, les torp beaux, les trop menteurs, les trop coureurs de jupons, les trop pingres, les trop obsédés sexuels, les pauvres de la cervelle, les trop riches du cerveau, tous ces hommes trop quelque chose qui vous donnent la tête grise et vous flanquent l'envie de vous jeter du haut d'une falaise.
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Videos de Calixthe Beyala (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Calixthe Beyala
Calixthe Beyala - Le Christ selon l'Afrique .Calixthe Beyala vous présente son ouvrage "Le Christ selon l'Afrique" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire Février 2014. http://www.mollat.com/livres/beyala-calixthe-christ-selon-afrique-roman-9782226256010.html Notes de Musique : Africa Format B
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