L'action se passe au Kenya en 1920 : deux noirs sont retrouvés assassinés. Très vite les soupçons se portent sur
John Wallace, un colon anglais appartenant à l'aristocratie. Il est emprisonné et se retrouve aux travaux forcés. Wallace reconnait le crime mais ne donne aucune précision sur les raisons de ce double meurtre.
John Wallace se retrouve dans une cellule de cinq hommes et on lui annonce qu'il n'en restera qu'un à la fin. Il semble le plus faible au milieu d'un irlandais, taillé comme un roc et flanqué de son sbire, d'un raciste, d'un illuminé qui ne parle que de Dieu. Les geôliers ne leur font aucun cadeau bien au contraire.
Les prisonniers disparaissent un à un mais
John Wallace fait preuve de résistance et de solidarité pour ces camarades de prison. Face à la brutalité des gardiens, il va se révolter, provoquer une émeute et réussir à s'enfuir avec Bishop, l'illuminé.
Mais qui est cette femme noire surgie de nulle part et qui chasse
John Wallace ? Quelle est leur relation ? Quel est le secret de Bishop, quel est son trésor ?
Tous les éléments de l'intrique sont posés ainsi que les questions, les interrogations.
Le scénario de
Desberg est prenant, le graphisme de Labiano est particulier, les visages sont taillés à la serpe mais collent à la dureté des personnages. Celui de
John Wallace est énigmatique. Les couleurs sont intenses. le trait n'est pas sans faire légèrement référence à
Hugo Pratt mais Wallace n'est pas Corto Maltese.
Cette histoire se laisse lire et ouvre les portes pour la suite. le décor est posé, les protagonistes semblent en place, il me faut donc attaquer le livre 2.