Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :
Scarlett O., la chroniqueuse à la belle plume… nous a fait pressentir que Mister
William Giraldi est un écrivain à suivre. Dans sa chronique du livre «
Aucun homme ni Dieu » du même auteur, elle écrivait :
« Ce qui fait de ce roman un livre particulier, ce qui fait qu'on le finit avec un pincement au coeur c'est cette écriture envoutante, d'un lyrisme fabuleux, une histoire avec des échos de tragédies grecques. Elle est tellement poétique qu'on ressent l'ambiance et les couleurs de l'Alaska comme des halos jaunes, blancs, gris et bleutés. C'est une histoire inclassable parce qu'on ne sait pas où l'auteur nous mène mais on y va dans une ambiance méconnue très bien décrite : c'est un livre hypnotique sur une histoire d'amour improbable et incroyable. Je souhaite d'ailleurs saluer la traductrice pour avoir réussi à retranscrire cette sensation, cet univers si étrange à nos yeux mais aussi si merveilleux.
En définitive, un très beau coup de coeur pour un excellent roman américain : unique en son genre ! »
Et bien William a remis le couvert, on dirait, et aujourd'hui il nous laisse découvrir un coin intime de sa vie…
L'histoire, personnelle…
À l'adolescence, se construire une carapace pour exister, être reconnu par les siens, devenir Soi, au sein d'une famille où l'héritage du grand-père « Pop, ce Héraut qui donne le ton », est le chemin à suivre.
Être à la hauteur des siens lorsque l'on a un père qui a subit l'humiliation d'être abandonné par sa femme. Un père qui après ses journées de travail s'attelle aux tâches ménagères et s'occupe de ses trois jeunes enfants. Ce père qui se saigne aux quatre veines pour régler ses dettes.
La barre est placée très haute. Alors instinctivement, mettant de côté ses envies intimes pour un temps, William va relever le gant…
Pourtant le début de l'adolescence est difficile pour le jeune William, une méningite qui nécessite une hospitalisation, sa famille qui le soupçonne d'être « une tapette potentielle ». le milieu scolaire où être longiligne n'aide pas à garder sa petite amie.
Et puis William grandit…
Voilà ce à quoi nous invite ce livre pas comme les autres, car
William Giraldi a mis tout son coeur dans cette autobiographie, cette tranche vie… avec ces bonheurs et ces malheurs… c'est un hymne au dépassement de Soi. le parcours initiatique d'un adolescent qui devient un adulte dans un monde où la virilité est une qualité, « où la pression sociale fait maigrir les femmes et les hommes se musclent… »
Mais ce n'est que le premier étage de la « fusée » Giraldi, sous la carapace il y a le sensible, l'amoureux de la belle littérature. Et William s'en sert pour nous faire découvrir les épreuves qu'il a traversées…
Le style ?
Flamboyant, sincère, captivant…
Ce livre m'a profondément touché par cette qualité que l'on retrouve chez les écrivains qui se livrent.
Cette capacité à passer, avec bonheur, de la description des événements qu'il a vécu vers des références d'auteurs qui ont marqués la littérature et puis replonger dans le quotidien sans jamais être mièvre.
Les personnages,
La famille Giraldi au grand complet, du New-Jersey, des vrais…
Les années 80, l'oncle Tony, les stéroïdes et les anabolisants, Sylvester et Arnold, le football américains et la lutte, « Nom d'un petit bonhomme », un voyage vers la reconnaissance et devenir un initié…
Pop, le grand-père, le patriarche, « Pop ne peut pas pleurer… l'endurance et la douleur étaient source de dignité.»
Parma, la grand-mère, le socle
Wiliam, le père, « Quoi qu'il arrive, je serai toujours ton père. »
William, le fils, « J'avais besoin de créer mon propre mythe, de retaper mon pathétique véhicule et d'en faire le corps d'un héros. »
Les amis, l'amour, les enfants…
Les trois étapes,
« Il existe un langage du corps »
« T'as pillé une bibliothèque ? »
« Dimanche 7 mai 2000… »
En conclusion,
Ah, oui, oubliez le titre qu'il faut lire au deuxième, voir troisième degré… le corps est ici à prendre comme un symbole. le résultat d'un parcours initiatique qui dure toute une vie. La partie visible qui est modelée par les expériences.
Enfin, c'est ce que le p'tit Duc croit avoir découvert en lisant les pages que nous livre l'universitaire
William Giraldi.
Alors vous allez me dire, pour ceux qui connaisse le p'tit Duc, que mon parcours professionnel m'a sensibilisé à certaines épreuves de la Vie, que le sport et les salles de sport ont été mon refuge, que je roule encore et toujours avec une marque de moto qui a pour logo trois diapasons entremêlés, que j'aime lire de plus en plus en plus et de tout, tout cela m'amène naturellement a être sensibilisé à ce genre de livre... Alors oui, je suis tombé sous le charme de cette histoire. Elle m'a parlé… J'avoue…
Et puis, un livre où l'on cite
Saint Thomas d'Aquin et
Nietzsche dans la même page se doit d'être lu, point !
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