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EAN : 9782344022603
164 pages
Glénat (05/04/2017)
3.85/5   77 notes
Résumé :
Kicho, la plus belle courtisane de Nagasaki, séduit tous les hommes sans exception. Cependant, du vieux marchand ivrogne au médecin étranger, elle continue à accepter tous les clients, même les plus méprisables. Quel secret cache-t-elle derrière sa douce mélancolie ? Le jeune garçon qui nourrit une haine farouche envers elle détient peut-être les clefs du mystère...
Kan Takahama est déjà bien connue en France par les amateurs de romans graphiques pour ses œu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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En dehors de Taniguchi que je vénère, je lis très peu de mangas. J'ai lu Gen d'Hiroshima et le Maître des livres. Voilà toute ma culture en matière de mangas !
Ma fille aînée en revanche adore. Régulièrement elle fait une razzia à la bibli ou la librairie.
Passage hier à la bibliothèque. Ma fille emprunte ce manga qui a l'immense avantage d'être en un tome. Je trouve la couverture splendide. Je l'ouvre. Les dessins sont somptueux. Donc je me lance.... et j'ai bien fait !
En fait je crois même que j'aurais aimé un ou deux tomes en plus pour étoffer l'histoire. Mais me serais-je lancée dans ce cas ?
.
L'histoire se passe au Japon, dans cette période pré ouverture aux Occidentaux qui pour l'instant n'ont accès à quelques zones du pays.
Ces zones contiennent évidemment des bordels. Dans l'un d'eux vit une femme superbe, Kicho, dont le passé va progressivement se dévoiler, s'expliquer....
Un livre empreint de tristesse et de douceur que j'ai apprécié.
.
Peut-être une scène "hot" (et encore....), mais de là cher Babelio à classer ce livre en "érotique livre réservé à un public averti" je suis très surprise !
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Kicho, c'est son nom de geisha dans le quartier de Marumaya. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, les Japonais sont divisés quant à l'ouverture sur les étrangers occidentaux qui se rendent au Japon (principalement Américains et Hollandais). Elle est loin de se poser ce genre de questions, elle divertit aussi bien les Japonais que les étrangers qui la sollicitent pour s'offrir , le temps d'une nuit, les prestations de la plus belle courtisane de Nagasaki.
Mais Kicho la geisha de luxe, derrière ses superbes tenues, son maquillage et ses traits ensorceleurs cache un lourd secret qui ronge son coeur de femme...

Kan Takahama offre ici un récit tout en finesse et envoutant. Les graphismes relève plus de la bande dessinée occidentale que du manga. On voit bien la différence , tant sur le plan graphique que narratif, avec le célèbrissime L'Apprentie Geisha de Kazuo Kamimura, grand maître du genre qui lui aussi s'est penché sur ce monde si fascinant et mystérieux qu'est le monde des geishas.
Cette histoire offre aussi des scènes très instructives sur le Japon de la fin du XIXème siècle, avec des débats sur la médecine occidentale qui tente d'apporter ses dernières avancées face à un public entre méfiance et intérêt.

Kicho ne se plaint jamais, Kan Takahama a créé un personnage qui aime ce milieu confiné où elle est choyée et protégée du monde extérieur bruyant et chancelant (tant d'un point de vue politique, social que personnel) qui l'angoisse terriblement.
Ce beau papillon est une belle et voluptueuse variation de la Cigale et la Fourmi.
Une belle histoire qui nous rappelle que la vie et les plus belles choses qu'elle offre sont éphémères et ne suffisent pas à stopper la réalité angoissante qui nous entoure.

Je remercie donc Babelio et les éditions Glénat pour cet envoi qui m'a transportée.
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Dans la multitude des mangas exposés dans cette librairie spécialisée du boulevard Adolphe Max, mon regard a été happé par la magnifique couverture de ce manga : « le Dernier Envol du Papillon» de Kan Takahama. Je le rappelle, je suis tout à fait néophyte en la matière.
Ce manga est un one-shot, contrairement aux « brides Stories » et aux autres séries. C'est un manga étonnant et envoutant par ses dessins subtils et délicats, par la finesse du trait, par l'aura nostalgique qui entoure la protagoniste. J'accorde également un plus aux visages très expressifs et aux corps de femmes magnifiés. Kan Takahama sait dessiner de façon élégante et moderne.
Le plaisir est l'un des thèmes majeurs de ce manga. Mais c'est surtout un manga historique, l'auteur le signale dans la postface, le gros travail de recherche qui a été le sien pour réunir tous les détails et parfaire sa création. Cela m'a été facile de me plonger dans le Japon d'époque car chaque page captive, chaque plan est méticuleusement imaginé pour montrer un aspect soit du récit soit des personnages soit du contexte historique. J'ai apprécié aussi la présence de quelques pages couleur qui rehaussent le style de Kan Takahama, notamment en ce qui concerne la représentation de Kicho, poitrine dévêtue, c'est superbe !

« le Dernier Envol du Papillon » se déroule au XIXème siècle, à Nagazaki, au moment où le Japon commence à s'ouvrir aux échanges et aux cultures. C'est une époque charnière où les échanges avec les pays occidentaux se font de plus en plus nombreux.
Le personnage principal est Kicho, courtisane vouée à offrir ses services et son corps à Maruyama, le quartier des plaisirs de la ville de Nagasaki. le pays du Soleil Levant est connu pour posséder une situation sociale lourde pour le peuple. Chaque sexe s'adonne aux plaisirs octroyés par le contexte sociétal : le sexe pour les hommes, les joies matérielles pour les femmes. Kan Takahama le montre, dès les premières pages, la condition de ces courtisanes qui entourent Kicho, notamment leur passé trouble, dont chacune est victime. L'auteur atteste aussi des difficultés de vivre dans la maladie durant cette période, d'où l'importance des évolutions de la médecine qui s'est développée grâce à ces échanges avec l'occident.
La fin de l'histoire laisse un goût d'amertume. Au final, un ouvrage envoûtant et poignant qu'il serait regrettable de rater.
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Le dernier envol du papillon est un one-shot, une histoire terminée en un tome donc. Un avantage pour notre porte-monnaie, mais peut-être un peu court pour développer les personnages et l'histoire.

Bon, déjà l'intrigue n'est pas très original, ni surprenante. Les personnages auraient gagné à être un peu plus approfondis pour que le lecteur éprouve à la lecture de ce drame un peu plus d'empathie. Parce que c'est triste, le titre l'annonçait : le dernier envol...
Et pourtant je suis restée un peu détachée, je ne suis pas rentrée dans l'intimité du personnage principal alors que je devine que c'était le projet.
Autre déception, on ne fait que survoler l'univers des geishas, leurs codes, leurs modes de vie. Or, c'est ce qui a motivé ma lecture, fascinée que je suis par ce monde fait d'art et d'artifices. C'est dommage.
Les dessins sont beaux dans l'ensemble, mais j'ai vu beaucoup mieux et cela ne suffit pas.

J'ai effectué deux lectures de ce manga à un an d'intervalle. La deuxième m'a fait ressentir un peu plus d'émotions, et comme je connaissais déjà l'histoire la déception n'a pas terni mon jugement.
Ce n'est pas un mauvais manga, loin de là. Mais ce n'est ni original, ni d'une profondeur transcendante, ni instructif. Des lecteurs moins exigeants y trouveront sûrement leurs comptes.
A tester donc, mais sans grandes attentes. S'il vous séduit, ce sera au moins une bonne surprise.
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Quand j'ai aperçu ce manga dans ma librairie, sa couverture et son titre ont emprisonné mon regard et je n'ai pu m'empêcher de l'acheter ! Passionnée par l'histoire japonaise, j'ai été attirée par la présence de cette fille de joie dans un cadre européen, me questionnant sur l'histoire qui pourrait y être caché.

Le dernier envol du papillon raconte une partie importante de la vie de Kicho, la courtisane la plus en vogue dans le quartier des plaisirs de Maruyama à Nagasaki. Dans les premières pages, on découvre tout d'abord le statut de femme de joie à la fin de l'époque Edo (+- 1855) : vendues alors enfants, elles sont formées à devenir de magnifiques femmes parées richement pour distraire et apporter du bien-être aux hommes. Elles se doivent donc d'être belles, bien apprêtées, cultivées, douces et patientes. Après s'être accoutumé à cette réalité, on pénètre ensuite doucement dans l'intimité de la vie de Kicho, qui accepte tous les clients qui se présentent devant elle, qui aime se rendre à Dejima – l'île réservée aux étrangers – et qui a apparemment un frère gravement malade pour lequel elle s'inquiète. Mais derrière tout cela, elle semble cacher un secret qui la rend bien calme et mélancolique en comparaison des autres courtisanes de la maisonnée.

Se cache déjà dans le titre un pincement au coeur, une tristesse, un déchirement, que l'on s'attend à découvrir au coeur des pages. On le voit se révéler au fur et à mesure, à l'image des couches de kimono qui se retirent les unes après les autres pour dévoiler la personne telle qu'elle se présente naturellement. Comme dans beaucoup d'oeuvres japonaises, les émotions sont totalement induites, jamais clairement énoncées. On les ressent via la narration très étalée et via les dessins. Il faut donc prendre le temps d'observer les scènes, les regards qui s'y échangent, les paroles cachées derrière les silences… le dernier envol du papillon est une oeuvre sentimentale qui ne pourrait laisser personne de marbre devant l'amour si puissant et pur qui s'y trouve.

Outre le récit, j'ai également apprécié observer le monde des courtisanes de Nagasaki. Ce manga est une véritable ouverture vers un univers unique et particulier au Japon. On y découvrir les coutumes de ces femmes dont la vie se résume à satisfaire pleinement leur client avant de mourir régulièrement d'une MST. Une vie bien pénible dont certaines arrivent à s'échapper en se faisant racheter par un homme qui les désire jalousement ou qui les aime profondément. Comme j'adore l'époque Edo, j'ai été plus que ravie de pouvoir m'échapper un peu dans les rues de l'ancien Japon où la beauté était l'attribut le plus recherché. D'autre part, j'ai également été enchantée de découvrir un pan de l'histoire de la médecine au Japon, via le médecin étranger qui se propose d'enseigner son savoir à qui veut apprendre.

Enfin, j'ai été sous le charme tout au long de ma lecture des dessins de Kan Takahama. J'ai adoré ses portraits de femmes et principalement de Kicho, qui attire toute l'attention. Les coiffures et les kimonos sont absolument ravissants et l'ajout de quelques pages en couleur au milieu du livre permettent de les admirer davantage. J'ai été surprise de voir que les pages de la mangaka sont beaucoup plus sombres que celles des mangas habituels. Les marges sont noires et les tons gris sont fort présents, offrant une certaine intimité ainsi qu'une douceur dans le regard qu'on pose sur les planches. La poésie et la mélancolie qu'on ressent dans l'histoire sont soutenues par ce graphisme qui rappelle par moments la calligraphie ou l'aquarelle. On a l'impression d'être aspiré dans les pages et de n'être capable d'en ressortir qu'avec la blancheur criarde de la postface.

Je pensais ne pas connaitre Kan Takahama, mais en faisant des recherches après avoir terminé ma lecture, j'ai compris que je la connaissais via le titre Kinderbook. L'ayant lu il y a de ça plusieurs années (au moins 10 ans !), je ne me souviens ni de son contenu, ni si je l'avais aimé ou non. Il s'agit pour moi d'une occasion en or de m'intéresser cette fois plus profondément à l'oeuvre de cette mangaka, dont j'ai adoré les traits de dessin et la douce narration.

Le dernier envol du papillon est un manga d'une incroyable beauté, autant dans ses graphismes que dans son récit. La mangaka, Kan Takahama, nous offre une oeuvre d'une grande intimité et très poétique. Comme un coup d'oeil dans le trou d'une serrure, on découvre en toute discrétion la culture des filles de joie, les coutumes de l'époque et l'histoire de la médecine dans ce vieux Japon de la fin du 19e siècle. Ce voyage dans le temps et l'espace couplé à une histoire sentimentale est un ravissement pour les yeux et le coeur !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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critiques presse (3)
BDGest
02 juillet 2017
Le Dernier Envol du papillon séduit par la douceur de son héroïne et Kan Takahama a eu le tact de ne pas sombrer dans la facilité, mais est-ce suffisant pour susciter un souvenir persistant ?
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
01 juin 2017
Portrait de femme paradoxalement au sommet et à la marge à la fois, Le Dernier Envol du papillon vaut pour le cadre dépeint, soigneusement documenté et à l’atmosphère excellemment ménagée, par la subtilité de ce personnage plus complexe qu’il ne semblait au premier abord, et par un graphisme fin et rond à la fois, plein d’élégance et de sensualité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
03 mai 2017
Servie par un dessin pas toujours excellent ni toujours très égal (...) cette histoire est un petit bonheur de lecture balisé de sentiments nobles.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Partir pour l'ultime voyage seul et perclus de ressentiment... Tu imagines comme ce doit être douloureux ?
Si tu l'aimes, va le réconforter dans ses derniers instants !
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Quand on est jeunes, on se plaint toutes que c'est le bagne, ici...
Mais ce n'est pas mon avis...
Une fois qu'on a sombré, c'est l'extérieur la vraie souffrance...
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Quand j'ai retrouvé mon mari pendu, j'ai senti comme des volets se fermer autour de ma tête...et moins d'une semaine plus tard, j'étais de retour ici... Enfin, il faut dire que ma famille m'y a un peu forcée, vu qu'elle ne déborde pas d'affection pour moi...
Toutes les filles sont comme ça, ici...Elles sont vendues toutes petiotes par leurs parents...et elles savent au fond d'elles-même que la prochaine grosse séparation leur serait insupportable...
Alors, elles refusent de s'y confronter... elles préfèrent entretenir un flou...
Les gens et les choses vont et viennent à toute heure ici...
Avec un peu d'astuce, on trouve assez à s'occuper pour ne jamais penser à des choses pénibles...
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- La vie dans la famille Tsuji était comme un rêve... Mais Gen n'est plus là maintenant... Alors j'ai besoin d'un rêve de substitution...
- Tu ne voudrais pas revenir pour moi ?
- Toi, tu dois... trouver ton propre rêve !
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Pour le papillon, la propriété, c'est le vol.
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Videos de Kan Takahama (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kan Takahama
Au menu de ce Glénat Manga Live : un entretien avec Kan Takahama, l'autrice de la Lanterne de Nyx et des Saisons d'Ohgishima !
Le Glénat Manga Live est une émission bimensuelle présenté par Caroline Segarra qui présente l'actualité des mangas des éditions Glénat.
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