Un roman riche en analyses entre l'art de peindre, la création...et la vie amoureuse, de couple , le mari, artiste-peintre et son épouse, son modèle, sa "Muse" et" Objet" de son inspiration...
"On lui avait déconseillé de peindre sa femme. ce serait dur pour leur mariage. Mais il avait commencé avant qu'ils ne soient mariés. (...) Et puis, même lorsqu'ils se disputaient, il était en paix quand il peignait Irène. Elle était là devant lui et il n'avait pas à se demander ce qu'elle en train de faire.D'ailleurs Hopper avait peint Jo, Rembrandt avait peint Saskia, puis Hendrickje. Wyeth avait peint Betsy et bien sûr Helga; Bonnard avait peint Marthe; il y avait l'immense et dévorant Picasso; de Kooning, Kitaj et Hohn Curtin avaient peint leurs femmes. C'était une façon d'atteindre l'autre essentiel, l'essence inconnue, et peindre était aussi un acte d'amour ébloui. "(p.41)
Arriverais-je un jour à lire
Louise Erdrich... ? vous pouvez avoir une vraie curiosité pour un écrivain et que rien ne se passe comme vous le souhaitez, jamais...que les circonstances , vos propres réticences bloquent de façon continue...Que cela bloque toujours quelque part... Alors j'essaye de me dire, pour me consoler, qu'il fallait que le bon moment arrive !!...
J'ai commencé ce livre en 2012, l'ai pris et repris, en 2015... et je le
reprends en ce mois de juin 2019... en souhaitant l'achever cette fois...
Roman de qualité... nul doute là-dessus, mais pour la einième fois, j'abandonne... du mal à m'expliquer ces résistances... car tous les thèmes sont proches de mes curiosités... ??
Le style est plaisant, tonique, dense; les sujets tout à fait attractifs : Les Arts, les techniques picturales, les sources d'inspiration, l'ambiguïté et la complexité des rapports de couple, surtout lorsque l'un est peintre, et l'autre écrivain...la dangereuse tentation vis-à-vis de "l'épouse-modèle" considérée comme un objet d'étude, la possessivité du mari-artiste, son contrôle constant... qui semble avoir outrepassé, envahi le territoire intime de son "épouse-modèle."....
"Mais voici le plus révélateur: tu voudrais me posséder. Et mon erreur : je t'aimais et t'ai laissé croire que c'était possible." (p.24)
"Gil songea qu'Irène tentait peut-être de lui adresser un message en relatant et en dénaturant cette histoire. Lui volait-il quelque chose en la peignant ? Fabriquait-il une sorte de copie d'elle habitant une autre dimension que celle des tableaux ?
Avait-il mis tant de son être dans une image d'elle qu'il avait créée, qu'il
affaiblissait ou diminuait la "vraie Irène" ?" (p. 51)
Alors, pourquoi, cela ne fonctionne pas, pourquoi je ne parviens pas vraiment à m'immerger dans l'univers de
Louise Erdrich ?.... Mystère ....
Sans doute, trop de digressions qui interrompent chaque fois
l'intrigue centrale; comme si j'étais "coupée dans mon élan "?
Surtout ne pas tenir compte de cette chronique inachevée... Je souhaite vivement que la prochaîne tentative soit la bonne, enfin, car je me sens fautive... sans pouvoir vraiment cerner la cause de mes "décrochages"!!!... le déclic finira bien par survenir, avec un autre état
d'esprit, un "lâcher-prise", je ne sais ?!!!
**** Une petite sollicitation envers les camarades "babéliotes", "Fans" de
Louise Erdrich... Quel serait le texte le plus significatif pour aborder
et se familiariser avec son univers ??!!
****Relecture partielle 15 juin 2019- abandonné le 10 juillet 2019