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Monique Christiansen (Traducteur)
EAN : 9782742767199
525 pages
Actes Sud (02/04/2007)
3.63/5   31 notes
Résumé :
Dans l'Italie du milieu du XIVème siècle - l'époque de la grande peste de Florence et du Décaméron - , Giuseppe Emanuele Pagamino, herboriste et médecin vieillissant, cherche à se procurer le seul ingrédient qui lui manque pour concocter un élixir d'immortalité : une rognure d'ongle du Malin.

Accompagné de son disciple Arturo, un simple d'esprit philosophe recueilli à Florence, le libre penseur Giuseppe se rend à Lucques où un bâtard de Satan doit êt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Giuseppe Pagamino est un herboriste reconnu dans le monde entier. Ou en tout cas, c'est ce qu'il cherche à faire croire : en réalité, il se contente de vendre à prix d'or des mixtures douteuses présentées comme des remèdes miracles et à s'enfuir de la ville avant que l'acheteur puisse se plaindre du manque d'effet. Entre deux villes, notre herboriste met du beurre dans les épinards en ouvrant les tombes à la recherche d'objets précieux laissés dans le cercueil.

Le bonhomme croit tout de même en ses talents. Il a en effet découvert la formule du del diavolo lacrima, l'élixir qui donne la vie éternelle. le dernier ingrédient manquait est une rognure d'ongle du diable. Et coup de bol, on a justement arrêté une sorcière à Lucques, avec l'enfant qu'elle a eu du démon. Une rognure d'ongle du fils du diable devrait faire l'affaire, à condition d'arriver avant que les deux soient brûlés.

Pagamino, après de douloureuses péripéties, réalise toutefois que l'enfant en question n'a rien de démoniaque, et que la combinaison « femme seule et indépendante » plus « enfant bâtard sans père » a encore une fois enflammé l'imagination des foules. L'évêque du coin a toutefois misé sur cette affaire pour être élu Pape aux prochaines élections : avoir battu une première fois le Diable en combat singulier, ça joue forcément en votre faveur. Une lutte à distance s'engage entre les deux hommes, où chacun voit dans l'autre l'incarnation du Mal… et dans laquelle le camp du Bien n'a pas vraiment de représentant.

Le roman nous plonge dans une ambiance gothique bien maîtrisée : on se tient tel un funambule à la frontière entre réalité et fantastique, des personnes que l'on pensait imaginaires peuvent soudain s'incarner, et d'autres qui paraissaient bien concrets s'évaporent comme allégories. Les différents protagonistes se croisent, s'influencent, mêlent leur destin sans même parfois le remarquer. On sent en permanence un petit fond malsain et horrifique, mais sans jamais basculer dans l'horreur à proprement parler.

J'avais choisi ce roman dans le cadre du challenge « Autour du Monde », l'auteur étant danois. J'ai été un peu surpris de voir que l'histoire se déroulait uniquement en Italie ! le livre est un brin trop long à mon goût, il arrive un moment où on sent que le dénouement final doit se produire, et le récit fait un peu trop de détours à ce moment-là. le dernier chapitre est un peu surprenant, mais avec un peu de recul, c'est la fin parfaite pour cette histoire. Et j'aime les livres qui sont capables de se terminer en beauté !
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Au 14ème siècle, en Italie. Giuseppe Pagamino est herboriste ambulant, et surtout détrousseur de cadavres. Son ambition depuis plusieurs années est de trouver l'ingrédient manquant pour réaliser un élixir d'immortalité : une rognure d'ongle de Satan. Quand une sorcière est annoncée sur le bûcher pour avoir péché avec le Malin et enfanté un jeune garçon, Giuseppe voit enfin l'opportunité d'obtenir ce qu'il cherche depuis longtemps et se rend à Lucques, afin de rencontrer l'oeuvre du Diable avant sa mise à mort. Mais rien ne se passe comme prévu, car c'est Giuseppe qui est pris pour un sorcier défiant Dieu...

Il faut le reconnaître, Bjarne Reuter sait écrire (bien que sa traductrice fasse parfois des choix douteux). C'est joli, bien emballé, original... Y a pas à faire de chichis : tous les codes de l'écriture sont réunis. Tous ? Sauf un et de taille : il manque cette étincelle, ce petit feu ardent qui vous pousse à tourner les pages, à les manger de manière boulimique ; ce petit quelque chose qui rend les personnages attachants et surtout indispensables.
Et ce synopsis en quatrième de couverture qui vous donne toute l'intrigue mais qui vous embobine sur la suite ! Gaïa en donne à mon sens généralement trop dans ses résumés. Dans ce cas précis, ce dernier concentre les soixante premières pages du livre, lequel poursuit alors sa route et perd son lecteur sur le bas côté, complètement paumé dans les aventures rocambolesques d'un Giuseppe assez désagréable, à l'humeur changeante et qui se victimise constamment. On ne sait vraiment, au fil des pages, quelle est sa quête, mais quand on dit que tous les chemins mènent à Rome, ici toutes les histoires mènent à Pagamino, ce qui devient à force too much, trop prévisible et surtout lassant. Giuseppe attire la poisse. Giuseppe attire les ennuis. Giuseppe en rajoute tout le temps parce qu'il ne prend jamais les bonnes décisions. Bref, Giuseppe a tout d'un Bilbo énervant, ce qui n'a pas aidé à mon appréciation de cet ouvrage.
Sans doute n'ai-je pas non plus compris l'intérêt des chapeaux en début de chapitre, qui résument l'intégralité de ce qui va suivre... le pourquoi du comment reste encore à déterminer.
Finalement, il n'y a que la fin qui relève l'ensemble, car on comprend enfin, à l'avant-dernière page, l'utilité d'un tel récit. Ou tout du moins cette fin répond-elle aux soixante premières pages susmentionnées, ce qui implique que les 420 autres qui suivent sont quasi-inutiles.
En résumé, ce fut une grosse déception pour moi qui m'attendais à beaucoup plus d'ésotérisme et moins de voyage sans but (quand le but, je me répète, est déjà atteint dès le départ).
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Le héros de cette histoire, Giuseppe Pagamino, vit en Italie dans les années 1350. Il gagne sa vie comme médecin ambulant et vendeur de remèdes en tout genre. de plus, pour arrondir ses fins de mois difficiles, il pille quelques tombeaux. Son rêve secret est de parvenir à confectionner l'élixir de la vie éternelle dont il a appris la recette en Orient. Cependant il lui manque un dernier ingrédient : une rognure de l'ongle du Malin. Cette quête va l'amener à traverser l'Italie et à affronter, bien malgré lui, le puissant et inquiétant évêque de Lucques. J'ai adoré l'épopée rocambolesque de Pagamino parsemée de rencontres surprenantes. Il lui arrive des aventures toutes plus incroyables les unes que les autres, mais quand il s'agit de Pagamino tout devient possible. Il a toujours été doté de l'art de se trouver sans cesse au mauvais endroit. La fin du livre m'a beaucoup plu, elle est particulièrement surprenante.
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Devenez, au travers de cette fresque baroque, l'ombre de Giuseppe Pagamino, détrousseur de cadavre, herboriste et médecin ambulant et goutez aux voyages, à la sorcellerie, au fantastique gothique... La trame du récit se situe au XIIème siècle en Italie et nous présente un personnage épique en quête, il recherche en effet une rognure d'ongle du mâlin afin de parfaire son elixir d'immortalité...
Amateur de roman "gothique", ne vous privez pas
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trop de longueurs pour un livre qui semblait prometteur. Une belle histoire tout de même
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Son entrée ne fait pas mauvaise impression. Cette charrette à deux roues, cet âne aux jambes raides, ce cocher un peu voûté. La charrette passe bruyamment la porte de la ville en jetant une ombre oblique sur la voûte peinte à la chaux. Le vent fait tinter une cloche d'église isolée qui trouve un écho plus loin dans la ville.
Giuseppe se secoue et tire son capuchon sur sa tête, il jette un coup d'oeil circulaire et marmonne un juron, mais se reprend. Il s'est déjà fait avoir, bien qu'il soit trop vieux pour se laisser induire en tentation.
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"_Une bonne action, c'est sûrement ce qui manque à ma collection de faux pas et d'écarts fatals.
Avec un soupir, il se tourna vers l'enfant qui tendait vers la lumière une poupée de bois."
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- Assieds-toi et fais comme avant. Prends-moi la main, ça m'a plu.
- Je peux aussi coiffer Madame ?
- Si tu veux avoir des poux.
- Je peux aussi m'en abstenir.
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La plupart des histoires s'embellissent quand on les répète.
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Satan, ce n'est que Dieu qui a changé d'humeur.
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