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Laurent Bury (Traducteur)
EAN : 9782742797646
407 pages
Actes Sud (04/05/2011)
2.82/5   22 notes
Résumé :
Dans le troisième roman de Cornelia Read, on retrouve son héroïne Madeline Dare à New York, en 1990. Tandis qu’elle aide une cousine à débroussailler un petit cimetière privé, Madeline découvre le cadavre d’un enfant. La police établit rapidement l’identité de la victime : Teddy Underhill, trois ans, dont la disparition a été signalée par son arrière-grand-mère. La mère de Teddy, Angela, et son compagnon, Albert, sont bientôt arrêtés. Madeline Dare assiste au procès... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

Une lecture à éviter...

On oscille entre le polar et le roman noir dans ce troisième volet des "aventures" de Madeline Dare. L'intrigue se passe à New York, dans les années 90. le squelette d'un enfant, la cage thoracique défoncée, est retrouvé dans un petit cimetière à l'abandon. Madeline ne pourra pas passer à autre chose avant d'avoir compris ce qui est arrivé à ce petit ange que tout désigne comme une victime de maltraitance.

Rien ne m'a semblé crédible dans ce roman. Entre les dialogues qui sonnent faux, dans un monde où semble-t-il tout le monde s'interpelle à coup de "salope" et autre "garce", et le rapprochement quasi instantané et invraisemblable entre Madeline et la policière chargée de l'enquête, aucune situation ne m'a convaincue. On voit que l'autrice a tenté d'aborder plusieurs sujets graves allant de la maltraitance enfantine à la violence interraciale en passant par le monde des paradis artificiels mais rien n'a fait mouche.
Après m'être accrochée vaille que vaille pendant un tiers du roman, j'ai laissé tomber mon envie de m'immerger dans le récit. Au second degré, certains morceaux sont presque drôles tant le contenu est affligeant, tant dans le fond que dans la forme. Même le parallélisme entre l'enquête sur le meurtre du garçonnet et le passé refoulé de l'héroïne m'a semblé incongru. Et ce fut avec beaucoup de peine que je suis parvenue à la dernière page.

Bref, une lecture à oublier bien vite.
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Bon,voyons voir. En fait J'ai envie de vous dire: circulez il n'y a rien à voir. Ce livre est classé comme polar mais C'est presque de la fausse représentation. Il y a deux façons de classer ce livre: la première façon serait de le mette dans la catégorie "chick lit" et dans ce cas on peut lui donner une meilleure note, ou dans la catégorie polar et là C'est foutu. On a une intrigue inexistante, le coupable est vite identifié, noyée dans un papotage sur les amies de l'héroïne, un procès à la fin qui n'est pas trop mal . Il y a aussi des invraisemblances comme une enquêteur qui fait copin copin instantanément avec celle qui a trouvé le cadavre et la tient au courant de l'évolution de l'enquête, une procureure de l'état qui fait presque la même chose, il n'y a aucun rebondissement aucun "thrill" et quand il y en a C'est dans la vie de Madline ou dans la vie de son imbuvable amie Astrid.

Ce qui rend ce roman un peu plus sympathique C'est l'humour grinçant de l'héroïne. Un humour assez particulier qui nous fait sourire. Ce que je ne comprends pas C'est que l'éditeur Actes Sud ait classé ce livre dans sa série Actes Noirs. Mais peut-être était-ce la seule façon d'en vendre quelques copies. Cet opus est le troisième volet des aventures de Madeline Date et je ne pense pas lire Les deux premiers. Heureusement je n'ai pas payé ce livre l'ayant emprunté à la bibliothèque.
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L'enfant invisible est un roman, à mes yeux, intégrant plusieurs genres ; ce qui m'a parfois un peu perdue.
Nous avons une intrigue, douloureuse avec le squelette d'un enfant retrouvé dans un cimetière abandonné. Enfant qui a été battu a mort et certainement maltraité toute sa vie. Les détails donnés au cours de l'enquête, durant le procès sont difficile à lire.
Nous suivons en parallèle le quotidien de l'héroïne, qui a trouvé le squelette du petit garçon. Et là, j'ai l'impression de basculer dans un autre roman. J'ai du mal avec les "salopes, putes, connasses" et autres noms charmants pour parler de gens qu'on apprécie. Alors peut-être est-ce le quotidien d'un bon nombre de personnes mais je suis étrangère à tout cela et j'ai vraiment eu du mal à franchir ces échanges qui rendent le tout surréaliste, comme si l'auteure en faisait trop.
Ensuite, j'ai eu du mal à croire aux relations entre plusieurs personnages ; le couple qui n'a pas pris vie dans mon esprit, cet homme restant vraiment trop à l'écart de la vie son épouse, l'amitié entre cette dernière et la flic .. celle-ci qui donne des détails sur l'enquête dès le début alors que c'est impossible. Les amitiés, rendez-vous survolés, qui n'apportent rien, à l'intrigue tout d'abord et qui rendent le roman assez long.
J'ai eu envie de connaitre la fin de cette intrigue et je n'ai pas quitté ce roman mais l'enrobage tout autour de ce tragique évènement est trop touffu et encombrant. Heureusement, l'humour de l'héroïne m'a donné à plusieurs reprises le sourire ce qui rend l'oeuvre beaucoup plus supportable.



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Humour décapant et noirceur sans espoir!

"- Personne n'a pris la défense de ce gamin tant qu'il était en vie. Il faut que quelqu'un le fasse maintenant.
- Je sais.
- Tiens bon.
- Promis.
- Simplement, évite de nous faire tous tuer, d'accord?
- je ferai de mon mieux.
- On ne t'en demande pas plus.
- Oui.
- Tu as fini de dégueuler?
- J'espère.
- Alors brosse-toi les dents. Et reviens te coucher."

Cet extrait est, pour moi, vraiment représentatif de l'atmosphère qui règne dans ce roman noir, tant dans sa forme que dans son contenu: beaucoup de dialogues incisifs, d'échanges entre les personnages du livre; Un humour féroce, irrévérencieux, cynique ; Mais une sensibilité, une empathie viscérale envers les problèmes qui peuvent toucher l'humain. Un cri du coeur déchirant contre la barbarie, et l'injustice qui règnent en ce bas monde. Dans L'enfant invisible, on retrouve bien sûr le personnage fétiche de Cornelia Read, la pétillante et désarmante Madeline Dare, qui vient de s'installer à New York avec son mari Dean. le couple partage un petit appartement avec une amie, Sue, et Pagan, la soeur cadette de Madeline. Une atmosphère digne d'un épisode de Friends. C'est le côté sympa, léger du roman.

Mais la dure réalité reprend vite le dessus. Nous sommes au début des années 90, les fortes tensions communautaires et raciales menacent l'équilibre du pays, héritage du reaganisme qui a creusé les inégalités sociales et accentué la pauvreté. le taux de criminalité atteint des niveaux records, notamment à New York. La drogue dure est présente dans toutes les strates sociales, dans tous les quartiers. D'ailleurs Madeline et sa tribu ne sont pas en reste, bien au contraire! Dans ce contexte tendu, Madeline va découvrir par hasard le cadavre abandonné d'un enfant noir de trois ans. Une plongée abyssale dans la maltraitance infantile.

Ce que j'ai aimé dans ce roman finalement très noir, malgré son aspect parfois décalé, c'est que l'auteure nous fait passer par tous les stades de l'émotion humaine: joie, rire, colère, tristesse, stupeur, indignation. Même si la colère et l'indignation finissent par prendre le dessus sur tout le reste. Les cent dernières pages du livre sont éprouvantes, Cornelia Read nous obligeant à regarder en face l'intolérable. Sur la forme, le style d'écriture de l'auteure est à la fois simple et sophistiqué, mais plein d'énergie et de vitalité. Mélange de comédie grinçante anticonformiste et de roman noir social, tour à tour hilarant et d'une noirceur sans espoir, L'enfant invisible est le roman le plus abouti, le plus puissant de Cornelia Read.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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New-York, années 1990. Madeline fait la connaissance de sa cousine, et lui propose de l'aider à débroussailler le cimetière familial. Lors de ce chantier volontaire, notre héroïne découvre dans une petite chapelle le squelette d'un très jeune garçon. Bien malgré elle Madeline va se trouver mêlée à l'enquête. Ce sera l'occasion pour elle aussi de soulever des zones d'ombre de son passé...

Plus que l'intrigue elle-même (même si elle est bien menée et qu'on reste accroché au récit), ce polar m'a surtout plu pour son ambiance : l'atmosphère urbaine de New-York dans les années 90, le contexte social et multiculturel, et ses personnages : Madeline, généreuse et pleine d'humour grinçant, ainsi que l'officier de police au fort caractère. A mesure que l'enquête avance, on apprend à mieux connaître les personnages et les détails de leur vie privée, on voit que l'auteur leur donne une vraie densité. A retrouver dans deux autres romans puisque Madeline est devenue un personnage récurrent dans l'oeuvre de Cornelia Read.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
La fille de la porte, encore plus furibarde, m’obligea à me retourner pour me hurler au visage “Salope !”, si près que je me retrouvai constellée de postillons.

— Euh… dis-je en essayant de reculer un peu, je vous demande pardon ?

Elle me serra l’épaule plus fort et se mit à me perforer la poitrine de son doigt osseux.

— Eh ! Toi ! Tu…

Pic. Pic. Pic.

— … te prends pour qui ?

Le dernier coup faillit casser la french manucure de son ongle, en plein milieu du logo “Lefty’s Tattoo and Piercing, Chula Vista” sur mon (presque) plus beau tee-shirt noir.

— Je me prends pour Madeline Ludlam Fabyan Dare, dis-je en levant le menton pour la regarder de haut, par-dessus mon nez. Pourquoi ?

— Salope ! cracha ma squelettique ennemie, de façon un peu redondante.

Tous les clients attablés nous observaient maintenant, leurs fourchettes chargées de gâteaux suspendues en l’air.
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L’intérieur de la pâtisserie paraissait sombre, après ce soleil éclatant de fin d’été qui illuminait le trottoir. Il me faudrait quelques secondes pour que mes yeux s’adaptent, alors je me contentai de humer les senteurs de beurre et de vanille qui parfumaient la petite boutique.

Maman demanda notre gâteau de fête à la caisse, tandis qu’une bande d’aficionados des sucreries goûtait des sachertorte et des éclairs, assis à une dizaine de minuscules tables serrées à travers l’étendue de carrelage noir et blanc.

Alors que la tenancière posait un carton rose sur le comptoir devant ma mère, je sentis une griffe de ptérodactyle décharné s’agripper à mon épaule.

La fille de la porte, encore plus furibarde, m’obligea à me retourner pour me hurler au visage “Salope !”, si près que je me retrouvai constellée de postillons.
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Une légère brume dégringolait entre les immeubles, blanche sur fond blanc, réchauffée sur les bords par la pierre brune des bâtiments 1900 à bow-windows. L’air était encore frais, à cette heure matinale, mais je sentais la chaleur étouffante de la journée à venir qui tapait du pied en coulisses.

Il ne faisait certainement pas assez froid pour masquer la puanteur urbaine, pot-(très)pourri de vomi, d’ordures et d’urine fermentée. J’étais revenue à New York depuis assez longtemps pour avoir réappris à respirer par la bouche et non par le nez, dans ces cas-là.

Je souris à la vue de mon autocollant préféré, à la vitrine d’un libraire trotskiste : US OUT of North America !
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Je venais de passer quatre ans dans ce qu’on désigne, par euphémisme, comme “le cœur du pays”, et j’étais donc plus que ravie d’être de retour dans ma ville natale.

C’était au début de l’automne, il faisait un temps absolument superbe. Je descendais la Sixième Avenue avec ma mère. Nous étions censées aller chercher le dessert pour la fête de ce soir-là, et j’étais d’excellente humeur.

A voir sa tête, maman aurait préféré être en train d’arracher les mauvaises herbes, de déplacer des tas de cailloux ou d’accomplir l’une de ces tâches épuisantes auxquelles on s’attelle à la campagne.
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A côté de l’entrée de la pâtisserie se tenait une de ces fausses blondes qui n’ont que la peau sur les os et qu’un coup de vent suffirait à renverser. Elle était maquillée mi-hôtesse de l’air, mi-acteur de kabuki, et elle vacillait au sommet d’escarpins d’un chic douloureux, comme en portent les garces qui se chaussent chez Bergdorf.

Je me demandai une fois de plus pourquoi il y a des femmes désespérées qui s’emmerdent à porter ce genre d’instruments de torture. Alors que, moi, c’est plutôt les autres que j’emmerde avec mes chaussures, et depuis longtemps.
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