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EAN : 9781091447479
Ring (06/10/2016)
4.32/5   651 notes
Résumé :
Drogue, esclavage sexuel, meurtres, corruption, pédophilie... Au cœur d’un village qui borde l’autoroute, entre marécages lugubres et forêts profondes, un monstre se déploie.
Depuis la Souille, sa datcha située au cœur de la forêt, l'Ours dirige son clan d'une poigne de fer. Père incestueux et proxénète aux méthodes cruelles, l'ancien para ne recule devant aucune horreur pour étendre son empire criminel.
Sa fille, dealeuse et prostituée de force, trouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (194) Voir plus Ajouter une critique
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Tu crois aimer le roman noir ? Dis-toi que tant que tu n'as pas lu Mattias Köping, tu n'en sais rien.
Là, on est dans le level ultime du noir.
Les dix premières lignes donne le ton, insoutenables. Si tu ne refermes pas le bouquin après les avoir lues et que t'as survécu aux trente premières pages, tu vas lire un roman- expérience qui va te fracasser la tête et le bide ... inceste, viols, proxénétisme, pédophilie, drogue ... dans une densité de violence paroxystique assez inédite . En tout cas pour ma part, je n'avais jamais lu un bouquin aussi trash qui t'imprègne des images sordides dans les pupilles tant l'écriture est percutante, soignée et cinématographique ; j'ai rarement découvert des personnages catégorie «  méchant » aussi abjects, aucune empathie n'est possible ( ou alors t'as un sérieux problème ).

Mais attention, je ne considère absolument pas que filer un uppercut au lecteur soit une qualité. Comme il très facile de faire pleurer dans les chaumières en invoquant des morts d'enfants ou du grand amour, il est très facile aussi d'abrutir le lecteur dans une course à l'ultra-violent, facile d'aligner les situations insoutenables.

Avec Les Démoniques, rien n'est gratuit, Mattias Köping ne tombe jamais dans cette facilité. Car il y a comme un effet purge dans ce récit, y a de la lumière dans toute cette crasse. Il y a une trouée dans le noir, il y a un chemin de rédemption. Les notes d'humanité sont portées par les très beaux personnages de Kimy et Henri, dès le début de leur rencontre par le biais de la lecture, salvatrice comme jamais. Kimy. Incroyable Kimy. Complexe Kimy qui découvre la douceur tout en étant animée par une haine motrice et un désir de vengeance irradiant.

Un soleil noir à part dans la littérature thriller, un choc thermique virtuose.
Vous êtes prévenus.
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Bienvenue à Viaduc-sur-Bauge.

Sa campagne, ses bois, ses rues.

Et ses pervers, violeurs, trafiquants et monstres en tous genres.

Ce livre est un coup de poing dans l'estomac. Véritablement. Il fait très mal.
Déjà il faut survivre aux 10 premières lignes, ignobles et terriblement dérangeantes tant elles résument l'horreur en peu de mots … Ensuite, commence un voyage effroyable et terriblement fort.

Nous partons à la rencontre de Kimy qui a eut la malchance de naître dans la famille la plus déglinguée qui puisse exister. Son père, véritable monstre, gère dans toute la région un empire clandestin du vice et de l'horreur. Pornographie, prostitution, trafic de drogues et autres réjouissances …

Une jeune fille qui va se battre et pour qui tout va véritablement commencer grâce à la découverte d'un livre … Mais je n'en dirais pas plus.
Rien n'est épargné au lecteur mais ce livre ne se lâche pas. Nous sommes sur du très bon livre dans ce registre.

C'est le récit d'une vengeance. A fond de train. le coeur au bord des lèvres et le poing serré. Chaque page dérange. Chaque page est un espoir. Chaque page est une déchirure.

Pourtant l'humanité qui pointe au beau milieu de la noirceur rend le récit encore plus prenant, encore plus vibrant.

C'est du grand art dans le thriller qui fait mal. du très grand art.
Premier roman de Mattias Koping, véritable coup de maître. Il va me falloir absolument lire le prochain.
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Jacky et Dany Mauchrétien sont deux exploitants forestiers, propriétaires d'une boite de nuit à Eranqueville la Blèche, et qui travaillent en toute légalité, en apparence du moins.

Car derrière la façade, ce sont des trafics de drogues des réseaux de prostitution, de pédophilie, d'esclaves sexuels qu'ils organisent et font tourner.

Kimy, la fille de Jacky, fait partie de ces réseaux. Violée à 15 ans, elle travaille désormais pour ses bourreaux, contrainte et forcée, mais avec une certaine liberté néanmoins, car elle ne fait pas de vague et son travail rapporte bien.

C'est grâce à cette liberté qu'elle rencontrera Henry, professeur de français dépressif depuis le départ de sa femme. Il lui donnera gout à la lecture et deviendra aussi sa bouée de secours. Elle deviendra à son tour importante pour quelqu'un, enfin.

Alors que les petites affaires de Jacky et Dany tournent bien, Kimy, de son coté, mijote progressivement et discrètement sa vengeance, car elle n'a rien oublié. Et il lui en faudra de la discrétion, car c'est bien sa vie qu'elle met en jeu en faisant cela...

A mon avis :
La plupart des personnages de Mattias Köping sont des monstres. Ils sont dangereux, brutaux, amoraux, pédophiles, meurtriers, violeurs, esclavagistes, dégueulasses...

Ils forgent ensemble une atmosphère où l'on est plongé malgré nous, et dont on ne ressort pas indemne. Une atmosphère glauque, sale et dégoûtante, dans laquelle on se raccroche aux quelques protagonistes restants, qui ont encore un semblant d'humanité. Et ce sont eux, qui en bavent... comme nous.

J'ai déjà eu l'occasion de parler de l'ambiance des ouvrages de Mattias Köping, dont le Manufacturier a été mon livre de l'année 2020. Ses récits sont directs, sans concession, brutaux et on se demande encore une fois dans les Démoniaques comment une si petite bourgade peut receler autant de pervers au mètre carré.

Mais c'est le genre qui veut ça. Si vous voulez du doux, du cotonneux... ce livre n'est pas pour vous. Car ici, rien ne nous est épargné, le sang, l'horreur, les souffrances, la cruauté n'ont pas de limite.

Néanmoins, dans ce livre on s'attache rapidement aux personnages d'Henry et de Kimy, car on entrevoit avec eux un peu de ciel bleu et on est pris par cette histoire -qui laisse apparaitre parfois quelques relents d'amour- sans doute moins complexe que dans le Manufacturier, mais tout aussi palpitante.

On passe donc un très bon moment avec ce récit, qui ne s'attarde pas sur les détails et qui déroule son scénario à grand train.

Un moment viril de lecture !


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Que dire de ce roman si ce n'est qu'il vous file un bourdon terrible, tenace.
La faute à cette vilaine baffe dans la tronche (Köping semble un habitué du genre) qui vous fracasse le ciboulot, vous ébranle la carcasse au point de vous demander, en découvrant ce catalogue non exhaustif mais déjà généreusement détaillé de tout ce qui se fait de plus pointu en matière de raclures et de débris humains, si le petit Jésus en culotte de velours ne serait pas issu des élucubrations éthyliques d'un groupuscule inscrit aux Alcoolos Anonymes visiblement en passe de foirer une énième cure salvatrice.

Putes, drogue, fric, torture, amour.
Oui, oui, vous avez bien lu, presque divine idylle initialement vouée à l'échec mais seule et unique flammèche d'espoir dans ce brasier d'atrocités, ce chaos vertigineux de noirceur insondable qu'est Les Démoniaques, pinacle d'une folie terrienne parfaitement plausible et donc susceptible de laminer les plus optimistes d'entre nous.

À ne pas mettre entre toutes les pognes !
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Ce premier roman de l'auteur avant le formidable "Le manufacturier ", est tout comme ce dernier violent, cru, à ne pas mettre entre toute paire d'yeux ; le lecteur en est d'emblée prévenu, et le commencera en toute connaissance de cause. Il faut tout de même repréciser que des descriptions, des situations, concernant notamment de jeunes adolescentes, sont particulièrement dures.

Noir c'est noir...
La trame évoque un "Fantasia chez les ploucs" version trash et brutale, mêlant toutes sortes de perversions et trafics divers et variés dans une petite communauté de province française au taux impressionnant de tarés et dégénérés.

Les thèmes développés dans "Le manufacturier" se retrouvent, simplifiés, en gestation, dans "Les démoniaques", tels les suites de la guerre en ex-Yougoslavie, les trafics humains et de drogues, les mafias,donnant l'impression que cet ouvrage est en fait un "brouillon", du suivant, beaucoup plus intéressant.
Le roman, donc moins complexe que "Le manufacturier", est à mon goût un peu trop linéaire, se déroulant efficacement mais sans surprises selon un seul axe autour de la vengeance de Kimy, l'une des deux personnes avec une vraie conscience du roman.
Kimy, 18 ans, forte, dure, voulant échapper à son milieu, est la seule avec une personnalité un peu complexe ; les autres sont d'un bloc, peu nuancés, bourreaux comme victimes.
La fin est plutôt convenue, très "cinématographique" ; par contre le sujet semble plutôt inadaptable en l'espèce...

Je me doutais en le commençant qu'en tant que premier roman il serait sûrement moins aboutit que "Le manufacturier", ce qui est le cas, donc je ne peux pas franchement être déçu.
C'est tout le problème de revenir à un auteur en sachant qu'on l'a découvert par une oeuvre forte et appréciée.
Pour ceux qui ont le coeur bien accroché et veulent s risquer sur le terrain de M Kőping, il vaut mieux commencer par celui-ci et poursuivre ensuite avec "Le manufacturier".

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Ils ne ciblaient que très prudemment leurs victimes. Le premier critère était simple : ils ne prenaient que des filles. Le second tri l’était tout autant : ils ne sélectionnaient que des victimes d’incestes, de viols ou de mauvais traitement aggravés. Le troisième critère était moins nécessaire, encore que très utile : il valait mieux que des gamines qui posaient de gros problèmes, des délinquantes en devenir, que peu seraient enclins à écouter, et encore moins à croire. … »
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« Hein ? Qu’est-ce que tu fous avec ce mec ? » Kimy jugea plus simple et plus prudent de lui révéler la vérité :
« Je lis des bouquins »
L’Ours rugit
« Tu lis des bouquins ? Toi lire des bouquins ! Tu te fous de ma gueule, ma connasse ! Fais bien gaffe ! »
Sans s’en rendre compte, ils avaient entamé la danse rituelle autour de la table, l’immémoriale chorégraphie du gibier et du chasseur »
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"Salut, Kimy. Je t'emmerderai plus, promis. T'as été chouette. J'irai me fournir au Big Ben. Ou je retournerai voir cet enfoiré de Malik. Si je le laisse m'enculer, il me donne parfois une dose. Au fait, en parlant d'amour : Lilou n'arrête pas de m'appeler, d'appeler tout le monde d'ailleurs, de pleurnicher et de brailler. Elle nous fait chier. Tu devrais peut-être la sextoter."
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Mauricette n’ignorait rien des activités de Jacky : elle y participait. La vie lui avait été dure, à la vieille, et rien de ce qui était illégal ne la rebutait. Juste revanche, pensait-elle, un coup rendu pour un coup donné. Une partie de l’argent de Jacky se blanchissait dans son café épicerie et Mauricette touchait sa part. Les prostituées y exerçaient à tour de rôle leurs talents dans l’arrière-salle. Kimy ne le savait que trop bien. Cela ne jouait pas peu dans le succès du boui-boui. Nombre de petits pécores acnéiques y avaient laissé leur pucelage, emmenés là par un aîné. Des chasseurs y oubliaient la laideur de leurs épouses ou de leurs filles. Les tapineuses craignaient beaucoup la Mauchrétien. La vieille avait l’oeil à tout, connaissait toutes les ficelles du métier, et sa langue bien pendue sifflait loin dans l’oreille complaisante de son grand fiston. Mauricette Mauchrétien détestait toutes les femelles en général, et les femmes en particulier.
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Il ne s'était pas du tout attendu à ça, mais pas du tout ! Kimy et le mec étaient assis à une table immense, l'un en face de l'autre. Et il ne la besognait pas. une bouteille de l'ait, du chocolat en poudre et des bols étaient posés devant eux. Du chocolat ! Des bouquins traînaient auprès d'eux. Des bouquins ! Kimy en manipulait un. Le type blablatait, un péteux bon chic bon genre, en agitant les mains, tandis qu'elle lisait le dos du livre. C'était pire que ce qu'il avait imaginé. Si ç'avait été une histoire de baise, il n'y aurait pas eu trop de souci à se faire. La Kimy avait les yeux brillants tandis qu'elle l'écoutait.
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Videos de Mattias Köping (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mattias Köping
C'est le mois des coups de coeur dans les librairies Decitre. Aujourd'hui, Julie, libraire, vous partage son coup de coeur pour un polar : "Les démoniaques" de Mattias Köping (La mécanique générale)

- Un livre à découvrir ici : https://www.decitre.fr/livres/les-demoniaques-9791095776147.html ______________________________________________________________ Depuis 1907, Decitre a développé un réseau de 10 librairies en Rhône-Alpes. Ses libraires sont reconnus pour leur expertise et leur passion des livres, dans les domaines de la connaissance comme du loisir.
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