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Sabine Porte (Traducteur)
EAN : 9782351788233
656 pages
Gallmeister (02/03/2023)
3.94/5   81 notes
Résumé :
Dans une ancienne ferme près de Boston, Percy, soixante-dix ans, passe sa retraite à lire, à regarder de vieux films et à nager dans son étang en tenue d’Adam. Il n’apprécie que les visites de Robert, son cher petit-fils étudiant en médecine. Cette paisible routine est compromise lorsqu’il permet à une école maternelle d’occuper sa grange. À mesure qu’élèves, parents et professeurs assiègent son refuge, il remet en question la vie solitaire qu’il mène depuis la mort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Les joies sont elles éphémères ?
Voilà la question que Percy Darling aurait pu se poser à la fin du roman de Julia Glass. Percival Darling un septuagénaire savoure sa vie tranquille entre lecture, course à pied et baignade dans l'étang près de sa vieille grange.
Cette image idyllique de la retraite c'était avant l'installation de l'école maternelle dans la vieille grange réaménagée en salle de classe.
La venue d'enfants, d'enseignants et autres éléments perturbateurs ont de quoi agacer le vieux monsieur bougon et sarcastique, même si monsieur Darling ne le dit pas, toute cette jeunesse d'esprit va donner à Percy et à sa vieille maison une certaine renaissance.
J'ai trouvé le roman de Julia Glass " les joies éphémères de Percy Darling" admirablement écrit. Des sujets intéressants comme l'homosexualité, l'écologie, ou l'immigration des thèmes pas faciles à traiter dans une Amérique sclérosée. Les personnages de Julia Glass répondent à ce que nous voudrions voir et entendre dans une société dite civilisée.
Je finis l'année 2020 avec un petit bijou.
bonne année à vous .
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Ouvrir un livre de Julia Glass, c'est un peu comme retrouver des amis chers et paser des moments zen avec eux. Fini la solitude... jusqu'à la dernière page où on est bien obligé de se dire au revoir ! Mais même là, on se sent moins seul qu'avant grâce à la bienveillance de Julia Glass qui nous a donné beaucoup plus que cet instant de lecture.

Pourtant, il ne faut pas se méprendre car les personnages de Julia Glass ne vivent pas au pays de Candy ni chez les Bisounours....

*** Percy a connu ses propres drames dans le passé et le présent n'est pas de tout repos. Il est veuf et vient de prendre sa retraite. Sa fille aînée est fragile et la cadette s'abrutit dans son travail de cancérologue. Quand à son petit-fils préféré... son enfance protégée ne l'a peut-être pas préparé à l'université.

*** Ira, juif et homosexuel, est un homme blessé par les préjugés.

*** Celestino, clandestin guatemaltèque, ne se fait pas d'illusions sur la peur qu'il inspire après les événements du 11 septembre et vit lui-même dans la peur.

*** Sarah, n'a pas d'assurance maladie dans une Amérique pré Obama.

Pourtant, "Les joies éphémères de Percy Darling" est un livre qui fait du bien (c'est comme laisser fondre des fraises Tagada dans la bouche)... sauf à ceux.elles qui ne savent ni prendre le temps, ni savourer le moment présent.

Sans être anxiogène mais avec (je me répète mais tant pis) beaucoup de bienveillance, Julia Glass aborde les problèmes actuels de l'Amérique : éducation, écologie, immigration, assurance santé, xénophobie, ...

Lecture coup de coeur pour moi !


Les joies éphémères de Percy Darling
de Julia Glass et traduit par Sabine Porte
GF : Éditions des Deux Terres
Poche : Éditions J'AI LU
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Matlock : bourgade résidentielle aisée proche de Boston.
Percy Darling : soixante-dix ans, y réside depuis cinquante ans environ, veuf depuis de longues années, il y mène une retraite désormais rythmée par ses courses à pied quotidiennes et ses séances de natation dans le lac jouxtant son jardin, tout aussi régulières.
Clover et Trudy : les deux filles de Percy, il les a élevées, seul. Clover excentrique et séparée de son mari mère de deux ados qui vivent chez leur père, jeune femme qui manque pour le moins de stabilité dans la vie. A l'opposé, Trudy devenue une cancérologue réputée et respectée, que son engagement professionnel accapare et tout en retenue quand il s'agit d'échanger avec son père.
Un petit fils, Robert, brillant étudiant, fils de Trudy et Douglas, que Percy adore.

Voilà, vous avez, rapidement présentés, les "ingrédients" principaux de ce roman. D'autres personnages, tout aussi attachants et hauts en couleurs, vont apparaître au fil des pages, et former cette communauté dont les échanges et les rapports sociaux , les idéaux et les engagements personnels, les blessures de la vie et les décisions prises vont venir étayer le récit.

C'est ce que j'appelle un roman "douillet" dans lequel on a plaisir à savoir que l'on se glissera, à nouveau, dès que la journée le permettra, comme on le ferait dans un vieux pull tellement porté mais tellement moelleux qu'il est devenu comme une seconde peau.

En ces temps troublés, j'ai aimé retrouver la compagnie de ces personnages, découvrir les trajectoires de leurs vies déterminées par leurs choix et leur besoin d'idéal, et leur désir d'échapper aux morsures de l'existence.
J'ai eu besoin de l'humour, parfois cynique, de Percy, figure centrale de ce microcosme humain, tel un arbre gigantesque et solide qui étale ses ramifications comme autant de points d'ancrage des destinées de chacun.

Dommage d'avoir tourné la dernière page et d'avoir dû quitter toutes ces vies...
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Percy Darling est un homme de 70 ans, solitaire et plutôt bougon qui vit seul dans sa vieille maison dans une petite ville près de Boston , accroché au souvenir de sa femme morte de nombreuses années auparavant , entouré de ses livres, évitant sa voisine et se baignant nu dans l'étang qui borde sa propriété.
La seule personnage qui a grâce à ses yeux est son petit fils Robert, étudiant en médecine qui vient le voir régulièrement.
L'édifice se fissure lorsqu'il accepte d'héberger dans sa grange , une école maternelle ...

Fort bien construit, ce roman en apparence gentillet dans ses premières pages aborde à travers ses personnages de nombreuses thématiques de notre temps : le couple, l'amour à tout âge, le militantisme et ses dérives, l'immigration et l'intégration , l'homosexualité, la maladie , laissant à chacun la parole avec son point de vue. Cela donne une vraie dimension à ces hommes et ces femmes qui essaient d'être heureux , de donner un sens à leur vie et qui souvent se trompent pour mieux se relever .

Un livre attachant qui offre une certaine image d'une frange de la société américaine , et qui s'éloigne de celle que l'on ressent parfois dans d'autres romans américains faite de violence et d'intolérance .
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Percy Darling a soixante-dix ans lorsqu'on le rencontre. Ancien bibliothécaire, la lecture est toujours sa passion, adepte de la course à pied, il fait régulièrement son jogging autour de son « domaine », et il aime se baigner nu dans son étang par tous les temps. Veuf depuis des années, il mène une vie plutôt tranquille et solitaire. Sa maison et son arbre séculaire le rassurent, les fréquentes visites de son petit-fils Robert – qui étudie la médecine à Harvard – lui apportent un peu de gaieté. Chaque recoin de sa propriété lui rappelle son épouse Poppy, le lien qui les lie semble indéfectible. Percy vit dans ses souvenirs... jusqu'au jour où une école maternelle s'implante dans sa grange.
Les habitudes du vieil homme vont très vite être bousculées. Enfants, instituteurs, parents entrent sur son territoire, animant ce lieu de joyeux rires et bavardages. Lui, qui jusqu'ici s'était retranché dans une bulle, certe confortable mais triste, commence à aller vers les gens, s'ouvrir à eux, les écouter aussi. Sa famille – il a deux filles – se resserre autour de lui. Il se sent plus utile, plus important. Il comprend mieux sa place – de chef de lignée –, de patriarche, et se rend compte qu'il est un soutien pour les siens. Percy se sent si bien que le sentiment amoureux naît à nouveau en lui.
Julia Glass est une conteuse (comme Irving), elle réussit à enchevêtrer les histoires de chaque personnage (nombreux), plante merveilleusement le décor, l'ambiance, nous embarque avec elle dans son voyage. Elle aborde toutes sortes de sujets : la vieillesse, la jeunesse, la nostalgie, la maladie – le cancer, ses traitements, les réactions des proches – , l'homosexualité, les sans-papiers, l'amour à tout âge, l'infidélité, les secrets de famille, les rapports parents-enfants...
Un roman intense qu'on ne lâche pas, les personnages évoluant autour de Percy Darling sont terriblement attachants : Sarah, la femme dont il tombe amoureux, mère d'un petit Rico se bat contre le cancer, soignée par la fille ainée de Percy – Trudy – chirurgienne; Clover, la cadette s'occupe ardemment de l'école maternelle mais est fragilisée par un divorce et l'absence de ses enfants ; Robert, le petit-fils préféré de Percy n'est peut-être pas aussi lisse et parfait qu'on croit ; Ira, l'instituteur homosexuel semble avoir trouvé sa place aux Fées et Follets – nom de la maternelle – après bien des péripéties ; Anthony, son compagnon avocat, ne rêve que d'une chose, l'épouser ; Celestino, le jardinier guatémaltèque qui doit se cacher, et bien d'autres... Julia Glass fait ainsi vivre tout une petite communauté sous sa plume, et c'est un grand bonheur de lecture. Si vous avez aimé Jours de juin, vous aimerez son dernier roman, c'est certain.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce que j'aime dans les livres, c'est ce qu'il renferment ; ils contiennent du savoir comme un pichet contient de l'eau, comme une robe contient le mystère d'un corps de femme exquis.
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Ce que j'aime dans les livres, c'est ce qu'ils renferment ; ils contiennent du savoir comme un pichet contient de l'eau, comme une robe contient le mystère d'un corps de femme exquis. Leur matérialité est importante - ne me parlez pas de conserver les livres sous forme d'octets ! - mais ils ne doivent pas inspirer un culte fétichiste.
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 Maintenant qu'on sait qu'on est d'accord sur la fin de l'histoire – et pour le début, on n'a pas de quoi se plaindre ? – il ne nous reste plus que le milieu à découvrir. (…) Le milieu, c'est là qu'il y a la garniture, la confiture, la crème anglaise, la farce de la dinde. L'escalope dans la tranche de lard.
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(…) il s'écoulait parfois des semaines sans que je m'aperçoive consciemment de la ressemblance entre la mère et la fille, puis elle refaisait surface, et j'éprouvais brusquement un tourbillon d'émotions vertigineux : le soulagement de la présence dans l'absence (de voir que ma femme avait laissé quelque chose derrière elle), mêlé à la tristesse de l'absence de la présence (de savoir que mes filles seraient toujours là pour me rappeler que leur mère avait disparu). 
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Je regardais mes filles et mes petits-enfants sous un autre angle, mieux ajusté, comme si je pouvais littéralement les voir au millieu des générations suivantes, comme si nous étions sur une estrade en gradins. 
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