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EAN : 9782021113433
288 pages
Seuil (02/05/2013)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Eun-Ja, enfant, vit dans un petit village coréen. Sa famille est pauvre mais unie et aimante. Elle fait de son mieux pour être la meilleure élève de sa classe. Mais en Corée dans les années 70, l?école valorise d?abord les enfants de familles aisées. Lorsqu?un nouvel instituteur est nommé et la félicite pour ses notes excellentes, la vie d?Eun-Ja bascule. Elle est première de sa classe, et même, il lui offre un cahier d?exercices. Un cahier à elle? Un trésor.Eun-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"L'étrangère" d' Eun-Ja Kang (288p)
Ed. Seuil
Bonjour les fous de lectures ….
Ce livre est le premier d'une auteure coréenne directement écrit en français.
Eun-Ja Kang y raconte son histoire.
Née en 1966 dans une famille pauvre de Corée du sud, dès son plus jeune âge, elle montre une grande soif de connaissance.
Encouragée par un instituteur qui lui offre un cahier ( trésor inestimable pour cette petite fille qui ne possède rien ), elle travaille pour être toujours la première de sa classe afin le remercier.
Elève appliquée, elle surmonte de nombreuse difficultés matérielles, familiales, affective et se fait une promesse: Etre le première étudiante coréenne à lire " A la recherche du temps perdu" en entier.
Elle est acceptée comme boursière à l'université de Séoul après avoir fini première au concours d'admission et avoir étudié la grammaire française en moins de 3 mois.
Sa passion l'éloignera du jeune coréen tombé amoureux d'elle.
Eun-ja veut aller plus loin..
Eun-Ja va quitter la Corée en 1989 pour la France où elle va poursuivre sa scolarité et défendra sa thèse dans la langue de Molière
Passionnée de la langue française, elle n'hésitera pas à renoncer à sa nationalité pour celle de son pays d'adoption et à devenir écrivaine.
Son but: être publiée en langue française.
Sa ténacité sera récompensée lorsqu'elle recevra le prix del Duca et verra son premier livre publié chez une grande maison d'édition.
Joli parcours où la volonté est plus forte que tous les obstacles rencontrés.
Bon moment de lecture.
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Dans ce très bon livre autobiographique, l'auteur décide d'axer le récit sur les piliers de son évolution personnelle et sociale : l'éducation et la découverte de la langue française.

Enfant issue d'une famille pauvre dans la Corée rurale d'après guerre, l'auteure doit lutter pour que ses parents la scolarise durant tout son cursus, parcourir des kilomètres à pieds pour se rendre à l'école et aider sa famille dans les tâches quotidiennes. Dans un système où les enfants de familles riches étaient favorisés, l'auteure a dû faire de bonnes rencontres et redoubler d'opiniâtreté pour s'en sortir, jusqu'à faire partie des meilleurs et intégrer un cursus de français dans une université à Séoul.

Le récit est honnête et passionnant. Il a le mérite de nous offrir un aperçu de l'évolution incroyable de la Corée ces 50 dernières années, tout en nous donnant une belle leçon de vie. Ainsi, l'auteure nous démontre que quand on s'accroche à son rêve, et que l'on s'entête dans la bonne direction, alors tout s'arrange. J'ai beaucoup apprécié cet écrit, et je tire mon chapeau à l'auteure qui l'a écrit en français.
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Un livre autobiographique, qui raconte le parcours de l'auteur. le principal intérêt du livre à mon sens, est de nous raconter la société coréenne et ses transformations. Dans les années 70, à la campagne, c'était presque encore le moyen âge, sans eau courante, sans routes, sans électricité. Et un système quasi féodale. Sans oublier les mentalités.

J'ai été un peu gênée par moments par un peu trop de bons sentiments, un côté émotif un peu trop développé, un côté moral aussi, mais cela fait évidement parti des valeurs incontournables. Une petite frustration aussi de n'avoir aucun élément sur la vie en France ; j'aurais bien voulu savoir comment le rêve s'est confronté à la réalité.

Mais une lecture positive dans l'ensemble. Il faudrait que j'essaie un jour un roman de l'auteur pour voir ce que cela donne.
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"L'Etrangère" est le récit de vie de l'auteur de ses 5 ans, jusqu'à la réalisation de son rêve dans la Corée du Sud des années 70.
A travers une langue française très bien maniée, elle partage avec nous ces anecdotes qui l'ont fait grandir avec humilité dans une société qui lui destinait un avenir bien différent de celui qui sera le sien.
Un vrai bonheur de lecture !

Le livre que j'ai le plus aimé en cette année 2013, sur 48 lus.
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Livre très agréable à lire, qui nous plonge au coeur de la Corée rurale.
A la fois dur et heureux, ce livre nous transporte au grès des aléas de la vie.
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critiques presse (1)
Lexpress
29 juillet 2013
Aujourd'hui premier écrivain d'origine coréenne à écrire en français, et par-delà le récit de son enfance et de sa jeunesse, c'est l'histoire de ce coup de foudre [pour la langue française] et de sa vocation qui font la matière de son nouveau livre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mon coeur bat. Un délicieux frisson parcourt mon corps. Le français. J'aime le français. Comment se fait-il que je l'aime d'entrée ? Pourquoi me bouleverse-t-il ainsi ? D'où émane son charme qui m'envoûte ? De sa sonorité nasale ? De ses accents aigu et grave ? Qu'est-ce que c'est que cet accent circonflexe ? Je n'arrive même pas à le prononcer correctement et je l'aime. A côté du français que je découvre à peine, l'anglais que je connais de si longue date m'apparaît soudain superficiel et dépourvu d'âme.
L'âme ! Oui, c'est cela. Le français a une âme, tandis que l'anglais n'est qu'un corps massif. Je saisis ce qui vient de se produire : le français est entré dans ma chair et dans mon âme, tandis que le français est resté sur ma peau. Ciel ! Je voudrais que mon professeur continue encore des heures et des heures à m'emmener dans la profondeur de cette langue qui ne m'est déjà plus tout à fait étrangère. Je voudrais m'avancer toujours plus loin pour pénétrer ses mystères, quitte à m'y perdre définitivement. M'y perdre ? Non, au contraire. Je trouverai dans sa profondeur ce que je cherche. Ce que tu cherches ? Qu'est-ce que tu cherches ? Je ne sais pas. En tout cas, je sens que c'est dans le français que je le trouverai.
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Il nous a apporté cinq châtaigniers et cinq plaqueminiers. Nous les plantons dans notre grand potager. Je découvre alors le bonheur de planter un arbre. Je me vois déjà en cueillir les fruits. Je ne saliverai plus en contemplant les kakis orange sur lesplaqueminiers des autres.
"Quand est-ce qu'on aura des kakis et des châtaignes ? demandais-je.
- Il faudra patienter, bébé, répond mon frère dans un sourire.
- Jusqu'à quand ?
- Jusqu'à l'automne de l'année prochaine, si tu en prends soin. Sinon, il faudra attendre deux ans, voire trois."
Jusqu'à l'année prochaine ? Je suis déçue. Mais que puis-je faire, puisque mon frère me dit de patienter ?
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La lassitude me gagne. Je ne suis pas de ces filles qui voient une preuve d'amour dans la jalousie de l'autre; je considère la jalousie comme destructrice dès qu'elle dépasse un certain seuil, et ce seuil n'est pas haut pour moi. Je ne supporte pas une relation amoureuse houleuse. L'amour doit m'apporter une stabilité affective et sexuelle. Toute complication et toute querelle me donnent l'envie de fuir, à plus forte raison lorsque l'autre m'accuse d'une intention que je n'ai pas. A la limite, cela m'incite à le tromper pour de bon.
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J'aime écrire ainsi. Et, maintenant, j'ai envie d'écrire librement des choses imaginaires. Imaginer un désert que je n'ai jamais vu, imaginer un bonhomme surgissant de nulle part, imaginer une contrée autre que la mienne, imaginer des personnages qui naîtront au fil des lignes que j'écrirai... Je rêve, je rêve d'écrire.
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