Le bureau de Shelly Wolansky était placé contre un mur et à sa droite, au-delà de la corbeille du courrier entrant, se trouvait la seule fenêtre des cuisines de la prison. Elle était de petite taille, pas plus grande qu’une planche à découper, donnait sur un paysage dont Shelly aurait pu se passer : barbelés et murs en béton lugubres, hectares de broussailles mortes bordés d’une clôture métallique et de barbelés supplémentaires, et au loin, au bord de la Nationale 5, le café où les gardiens pouvaient acheter des donuts, de la crème bavaroise et des fondants au chocolat avec vingt pour cent de réduction. Avoir vu ça une fois, c’était l’avoir vu une fois de trop.
Cercle polar : quand les héros s'incrustent. .Cercle polar : quand les héros s'incrustent. Allez savoir pourquoi ! Il arrive parfois q'un héros s'impose à un auteur, jusqu'à ne plus le quitter, jusqu'à vieillir ensemble. le phénomène n'est pas nouveau. Philip Marlowe et Raymond Chandler, Agatha Christie et Hercule Poirot, Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes sont des couples mythiques. Et le phénomène se poursuit, plus encore peut-être depuis le succès des séries télévisées. Fred Vargas et son commissaire Adamsberg, Michael Connelly et Harry Bosch finiront pas fêter leurs noces d'or pour le plus grand bonheur de leurs lecteurs. Car le plaisir est grand, en ouvrant chaque nouvel épisode de leurs aventures, de prendre des nouvelles de ces amis de papier comme on s'inquiète de la santé de nos proches. Matt Scudder va-t- il replonger dans l'alcool, se demandait-on à chaque épisode de la série de Lawrence Block. Ces héros que l'on dit récurrents sont plus nombreux que jamais, en voici trois que vous ne connaissez peut-être pas encore... « le Joker » de John Burdett (Presses de la Cité) « Une affaire d'hommes » de Todd Robinson (Gallmeister) « Aux vents mauvais » de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable)
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