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EAN : 9782354081546
315 pages
Editions Mnémos (02/04/2013)
3.59/5   28 notes
Résumé :
Londres, 1820, le Premier Lord du Trésor survit miraculeusement à un attentat particulièrement machiavélique au cours d’une représentation du « King’s Theatre ». Tous les témoins du drame rapportent la survenance d’étranges apparitions : monstres mythologiques, chimères, oiseau de feu... le jeune garçon, supposé auteur des faits, est enfermé au secret à la Prison de la Fleet, surveillée par une compagnie entière de la Royal Artillery.

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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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1820. Londres. le vieux philosophe anglais Jeremy Bentham est sollicité pour éclaircir le curieux incident ayant apparemment traumatisé les Londoniens présents à une représentation donnée au King's Theatre en présence du premier lord du pays. Tous les témoins de la scène jurent en effet avoir vu des créatures mythologiques terrifiantes se matérialiser sous leurs yeux avant de les attaquer. A l'origine de ce qui s'avérera n'être que de simples illusions, le vieux professeur découvre un jeune garçon doté de puissants pouvoirs et de toute évidence manipulé par un mystérieux homme en noir. Commence alors pour le philosophe une vaste enquête qui l'entraînera en Europe de l'Est sur la piste d'autres enfants possédant eux aussi de bien étranges aptitudes. Sans pouvoir être qualifié de chef d'oeuvre, le roman de Nicolas Bouchard repose sur des bases solides et offre par conséquent un agréable divertissement au lecteur. La période historique choisie est plutôt originale de même que la zone géographique puisqu'on passe l'essentiel du récit sur les routes de l'Europe de l'Est, encore bouleversée par la redéfinition des frontières décidée par le Congrès de Vienne. Les recherches de l'auteur et les petites anecdotes ou références dont il parsème son récit lui permettent de poser un cadre convainquant : on rencontre certains des grands hommes politiques de l'époque (Metternich, notamment), on prend conscience de la rancoeur des populations à l'encontre des responsables du partage de Vienne, on découvre l'évolution des techniques de traitement en matière de problèmes psychiatriques...

L'un des aspects les plus intéressants du roman réside d'ailleurs dans la place accordée par l'auteur au mesmérisme, plus connu sous le nom de magnétisme animal, une pratique très décriée qui se répand en Europe à partir du XVIIIe siècle. Parmi les autres thèmes abordés par l'ouvrage, on trouve également celui du conditionnement des enfants et des expériences (souvent cruelles) qui ont pu être réalisées dans ce domaine. Que se passerait-il si, par exemple, on habituait un enfant dès son plus jeune âge à ne pas se servir de ses yeux comme ce fut le cas du petit Sérafim ? Ou à prendre du plaisir uniquement dans la douleur comme la sauvageonne Pavlina ? Ou encore à voir ses moindres caprices êtres obéis, sans aucune limite comme le petit « roi » Vassili ? L'auteur met en scène tous ces jeunes personnages de manière très touchante aussi est-ce avec beaucoup de curiosité que l'on suit leurs pérégrinations et leur progressive acclimatation à un mode de vie « normal ». Là encore l'auteur mêle habilement fiction et réalité en intégrant au récit des horribles mésaventures dont ont été victimes ses héros des témoignages historiques concernant par exemple les véritables expérimentations menées sur le sujet par Frédéric II (il fit élever deux bébés dans la solitude la plus complète afin de savoir quelle serait la première langue qu'ils finiraient par parler mais tous deux moururent avant d'avoir pu prononcer un mot) ou encore le cas d'enfants-sauvages (une excellente bande dessinée intitulée « Sauvage » a d'ailleurs récemment été consacrée à ce propos).

Nicolas Bouchard nous livre avec « Panopticon » un roman divertissant prenant place dans l'Europe du XIXe siècle dont il réutilise certaines des théories les plus en vogue en matière de philosophie et de médecine psychiatrique, le tout saupoudré d'une légère dose de fantastique. Une découverte dont vous auriez tort de vous priver, d'autant plus que le roman a récemment fait l'objet d'une réédition en poche dans la collection Hélios.
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Voilà, voilà , voilà .Ce roman aurait pu se classer dans les récits fantastiques ben non , dans de la SF sur des mutants style X men re-non , bon alors roman psychologique a tendance Freudienne nan pas de tonton Sigmund à l horizon Alors quoi ? ...ben justement ...rien l histoire ne raconte pas grand chose qui ne se discerne très rapidement , les rebondissements n en sont pas ; c est plat sans intérêt les personnages , pauvres cobayes de tristes expériences ne sont guère crédibles , par parenthèses les nazis avaient élevés des enfants sans leur parler pour "étudier" leur évolution , le style est morne comme une plaine Belge un soir de juin 1815 .Et les sorties tardives de l abbé Faria des geôles du château d If et de l apparition de Fouché en diable sorti de sa boite ( Pourquoi Fouché en particulier en monstre de service ? Mystère ) Vous l aurez compris j ai été plutôt atterré par ce pensum , qui pourtant a la lecture de 2 ou 3 critiques de Babélionautes semblent avoir été apprécié , mais comme dit l 'autre ( illustre philosophe ) des dégouts et des couleurs on ne discute pas
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Panopticon est telle une pâtisserie visuellement peu appétissante mais dont le goût se révèle aussi étonnant que merveilleux ! Ce roman fut une charmante découverte et si mon attachement à l'histoire ne fut pas aussi soudain qu'inespéré, il n'en fut que plus puissant - car au fur et à mesure que je tournais les pages, je sentais mon intérêt croître, ma curiosité s'enflammer et mon plaisir s'intensifier jusqu'à ne plus pouvoir me détacher du récit !

Les premières pages sont assez ennuyantes et prévisibles, toutefois le récit gagne bientôt en dynamisme grâce à l'introduction du personnage principal de ce roman, un antique professeur retraité du monde - l'un de ces hommes si savants qu'ils abreuvent les légendes avant même leur mort. L'intrigue prend forme très rapidement, lorsque notre vieux sage cède aux supplications d'un de ses anciens amis et accepte d'investiguer aux frais de l'Etat dans des contrées étrangères. S'il semble au premier abord que l'on engage ce modeste retraité comme détective privé pour déjouer une tentative d'assassinat, l'investigation est vite dénaturée par d'incroyables événements tout auréolés de mystère ; néanmoins le respecté professeur, aussi tenace et rigoureux qu'il est intelligent, poursuit sa mission avec un flegme stupéfiant et typiquement britannique. Alors que d'étranges rencontres n'ont de cesse de le troubler, l'intérêt scientifique du vieil homme va crescendo et prend le pas sur sa démarche initiale, jusqu'à transformer son investigation en une quête fantastique, voire spirituelle...

Insidieusement, les frontières entre les genres littéraires s'effacent et le lecteur hésite, chancelle entre croyances, superstitions et faits avérés. Pris au jeu, l'on ne peut s'empêcher de suivre avec une passion grandissante les péripéties de ce sympathique bonhomme pour lequel on s'inquiète, s'interrogeant avec lui et souriant à ses aventures rocambolesques. le personnage est attachant et le récit s'en nourrit, s'inspirant de sa démarche et de sa grande sagacité pour façonner une histoire lente mais néanmoins savoureuse, qui se construit sans précipitation ni lourdeur aucune et tire sa richesse d'une indolence profitable au récit qui prend ainsi le temps de s'édifier avec intelligence.

La première partie du roman offre quelques furtifs rappels de récits mythologiques qui se concrétisent de façon spectaculaire sous les yeux du lecteur et l'invitent à oser quelques pas dans un univers fantastique inattendu. Toutefois, les explications rationnels à ces apparitions surnaturelles affluent bien vite, trop vite même puisque je me suis surprise à ressentir une pointe de déception car non, hélas, le récit n'offrira pas de mises en scènes inédites de nos légendes ancestrales, pas plus que de sanglants combats entre les hommes et les créatures divines. Cependant, cette déconvenue est bien oubliée car Nicolas Bouchard a imaginé une histoire bien plus ambitieuse qu'un affrontement certes grandiose mais irréaliste et attendu. Ainsi, Panopticon entraîne le lecteur dans une enquête à mi-chemin entre réalité machiavélique et contes mirifiques, aux côtés d'un vieux savant intrépide qui va parcourir une petite partie du monde et vivre de nombreuses aventures passionnantes, parfois extravagantes et souvent dangereuses. Ma lecture m'évoquait alors les fameuses aventures de Jacques le Fataliste et son maître, ces inoubliables tribulations imaginées par Diderot au XVIIIème siècle - qu'il est bon de retrouver d'aussi succulents récits de voyage et, au gré de rencontres dans des auberges ou petits villages, de sourire aux mésaventures des personnages !

D'inspiration plurielle, ce roman surprenant multiplie joyeusement les clins d'oeil littéraires au lecteur attentif. Ainsi, ce vieux détective anglais dont la sagesse et la perspicacité ont contribué à la renommée et qui se déplace avec nonchalance, le regard songeur et la canne à la main, m'évoqua naturellement le délicieux Hercule Poirot, ce fameux personnage imaginé par la talentueuse romancière Agatha Christie. Je fus réellement surprise par ce choix peu courant d'un personnage principal courbé par le poids des années, désintéressé de la gente féminine et indifférent aux profits financiers car seule lui importe la satisfaction personnelle d'une énigme brillamment résolue. Cette authentique curiosité intellectuelle fut tout à fait ravissante à lire et grâce à ce personnage patient et modéré, le rythme du récit demeura doux et presque caressant - comme si la personnalité du vieux professeur pénétrait les mots et les modulait à sa convenance.

L'âge avancé de cet extraordinaire enquêteur permet également à l'écrivain d'orner son récit de petites touches de fantaisies colorées, car l'immense sagesse du personnage lui permet de dédramatiser des événements pourtant réellement tragiques. Ainsi, le professeur fait l'acquisition d'une vieille roulotte afin de produire un petit divertissement théâtral lui permettant de voyager sereinement à travers le pays, le spectacle fournissant à la fois le motif et le financement nécessaires à l'expédition. le voici qui s'amuse à inventer une petite pièce, à construire quelques jolis décors et à peindre des affiches mystérieuses afin d'attirer le chaland : son enthousiaste est tel que durant quelques pages, l'on oublie le danger mortel qui le poursuit ! Les représentations de la petite troupe m'évoquèrent cet autre remarquable roman qu'est L'Homme qui rit, écrit par Victor Hugo au XIXème siècle. On retrouve dans Panopticon l'univers paradoxal, à la fois tragique et joyeux, dans lequel évolue des saltimbanques au coeur de leurs propres drames et qui inspirent tristesse, effroi et admiration à un public médusé. La ressemblance entre la figure féminine de ce roman, jeune fille maigre vêtue d'une longue robe blanche, et le personnage féminin de Déa imaginé par le poète français, toute aussi jeune, fragile et de blanc vêtue, est frappante ; toutefois, l'une voit le monde qui l'entoure sans le comprendre, aveugle à la vérité et piégée par des textes qu'on lui a enseignés, alors que l'autre est aveugle de naissance, mais cependant dotée d'une grande sensibilité aux êtres vivants ainsi que d'une rare compréhension de l'âme humaine. Nicolas Bouchard s'est-il amusé à imaginer une figure féminine aussi semblable et dissemblable à l'héroïne de Victor Hugo, ou n'est-ce qu'une simple coïncidence ? Quelque soit la réponse à cette question, j'ai pris du plaisir à relever les nombreuses références littéraires qui jalonnent ce roman et en démontrent agréablement la diversité stylistique !

Le récit s'amuse également de l'Histoire que Nicolas Bouchard semble bien maîtriser. Ainsi, il ancre son intrigue dans le passé post-Napoléonien dont il manipule avec audace les grandes figures historiques ainsi que les événements. Je me suis gentiment étonnée de ce que ce roman semble avoir été aussi divertissant à écrire qu'il l'est à lire ! Toutefois, l'écrivain n'a pas sacrifié la qualité de sa plume à son divertissement puisque l'écriture demeure efficace, le vocabulaire soigné et la syntaxe agréable : l'ensemble est cohérent et délivre agréablement l'histoire au lecteur. Les descriptions des personnages sont particulièrement réussies, et bien que l'intrigue soit originale et suscite la curiosité, ce sont les personnalités tourmentées des jeunes protagonistes, leurs passés aussi mystérieux que singuliers ainsi que leurs fascinantes capacités qui donnent de l'épaisseur et un véritable attrait à ce roman.

En conclusion, ce roman fut une authentique belle découverte ! le rythme du récit est en parfaite adéquation avec les personnages et non seulement je ne me suis jamais ennuyée, mais de plus je me suis passionnée pour cette fabuleuse enquête et prise d'affection pour ces personnages hors-norme. Les lecteurs attentifs seront capables de déceler les différentes facettes de ce surprenant roman qui se termine comme un conte philosophique, offrant aux lecteurs de multiples pistes de réflexions sur la nécessité de l'éducation, le pouvoir des mots et les conséquences de la manipulation sur la vie d'autrui.

Je vous invite à consulter quelques extraits intéressants de ce roman sur mon site internet, où vous pourrez également poursuivre vos découvertes littéraires.


Je remercie sincèrement les éditions Mnémos pour la confiance dont elles m'honorent, ainsi que pour cette agréable lecture !
Lien : http://reverieslitteraires.fr/
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Londres 1820, un soir au king's Théâtre où tout le gratin local s'est déplacé pour assister à la première représentation de Tancredi de Gioachino Rossini, le monde occidental s'apprête à être frappé douloureusement par un attentat de grande ampleur perpétré par une nouvelle forme de terroristes.
La cible principale n'est autre que le premier lord mais bien que les morts s'accumulent en plein récital et ce dans la confusion la plus totale, l'assassin est finalement appréhendé in extremis.
Il s'agit en l'occurrence d'un jeune homme d'origine slave disposant d'une faculté incroyable, celle de créer des illusions dynamiques réalistes, et ce par sa seule volonté.
Face à l'incapacité des enquêteurs a élucider ce mystère et leur impuissance à faire parler cet homme ne s'exprimant qu'en russe, on fait convoquer d'urgence le brillant homme de science Jeremy Bentham.

Après avoir réussi à obtenir du jeune Bogdan la confirmation qu'il n'est bien qu'un pion manipulé à distance par un certain "abbé", qui orchestrerait ses actions depuis le royaume de Galicie en Autriche. Bentham est chargé par la couronne de partir enquêter sur place afin de dénouer les fils du mystère qui entoure cette organisation criminelle, faction dont les motivations restent obscures qui endoctrine des jeunes aux facultés surnaturelles tout en leur effaçant toutes traces de leur passé, et c'est ainsi que commence un long voyage pour le vieil homme sorti de sa retraite.
Sa première étape le mènera donc à Limberg en Galicie (Autriche) là où les premières pièces du puzzle semblent s'assembler, mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il est déjà attendu.
Et c'est ainsi que notre enquêteur/ philosophe se verra successivement opposé au cours de son voyage d'investigation, à de nouveaux assassins aux facultés exceptionnelles.

Panopticon est un livre d'un peu plus de 300 pages découpés en 59 chapitres assez courts mais qui donne finalement un petit côté cinématographique à cette histoire mené à rythme soutenu. Non pas qu'il y est beaucoup d'actions, mais les événements s'enchaînent vite sans trop de temps mort et l'intrigue à rebondissements est assez dense pour nous maintenir concerné.
Au premier abord, j'ai été séduit par ce concept d'organisation criminelle dirigée par un mystérieux "abbé", commanditant à distance des actions terroristes menées par ses agents aux super facultés "super-vilains" mais assez vite l'intérêt diminue quand on comprend que jusqu'à la fin, le livre se déroulera toujours sous le même principe.
Après un voyage d'un point A point vers un point B puis confrontation avec un "super-vilain" qui après avoir été convaincu des bonnes intentions de notre héros finit par se joindre à lui tout en lui faisant part des bribes "modifié/transformé" d'un passé personnel à forte connotation onirique (marques de l'emprise psychologique de l'abbé sur ses sbires).

Toutefois chaque rencontre apporte avec elle de nouveaux indices et petit à petit les pièces du puzzle s'assemblent pour dévoiler l'identité de l'homme derrière tout çà et ses motivations.
L'histoire suit ce même principe tout du long jusqu'à ce qu'une équipe se constitue autour de Bentham et se décide à devenir les chasseurs plutôt que les chassés.
C'est ainsi que le récit s'enrichit de nouveaux protagonistes finalement plus intéressants et l'on apprend à connaitre Serafim au pouvoir de suggestion, Pavlina la femme "bête", Iepestimia ayant la faculté de se rappeler d'absolument tout etc., et l'on savoure leurs interactions entre eux ne manquant pas de piquant.

Le livre est bien écrit avec un style qui colle plutôt bien à l'époque (naissance de la société industrielle à la veille de l'âge d'or de l'époque victorienne), mais tout est un peu trop lisse, trop facile et trop propre à mon gout. La structure même du récit ne laisse pas assez la place à la surprise, l'histoire suit une trajectoire rapidement identifiable, l'intérêt se limitant finalement à découvrir les mystères sur les réelles origines des jeunes surdoués et sur l'identité de l'énigmatique "abbé".

Qu'on ne se trompe pas il ne s'agit pas d'un récit Steampunk, ou d'un X-men version XIX ème siècle, c'est comme l'indique la quatrième de couverture une enquête historique menée par actes où l'auteur prend le parti d'aller à l'essentiel sans trop de tirage à la ligne.
J'ai trouvé le rebondissement final pas assez spectaculaire mais surtout un peu trop prévisible, et ce dans la mesure où le titre du roman et la première de couverture révèlent clairement l'élément principal de l'intrigue alors qu'il n'apparaît que dans le final et explique bien des choses.
D'ailleurs pour en revenir aux sources de ce roman, Jeremy Bentham est un personnage historique bien réel avec une grande et belle notoriété sur les 18 et 19e siècle et ce pour avoir été un grand philosophe et réformateur britannique.
Il est connu notamment comme étant le père de l'utilitarisme, une doctrine qui prescrit d'agir en fonction de la capacité à générer du bien-être à un maximum de personnes dans l'idée même qu'une action doit être évaluée uniquement en fonction de son potentiel de conséquences positives, et non pas en fonction de son caractère moral à la base.
Le panoptique est également une de ces inventions et consistait à l'établissement d'une prison-modèle où un gardien pouvait bénéficier d'un seul point d'observation une vision totale permanente des faits et gestes des détenus sans que ceux-ci ne puissent savoir à quel moment ils sont sous observation ou pas.

Panopticon est donc un livre bien écrit mais assez redondant dans le fond, il peut également ne pas tenir toutes ses promesses si d'aventure on s'attend à autre chose qu'une enquête bien menée; par exemple " un x-men façon 19e siècle quoi (j'espérai lol)".
Le format court du récit permet de garder l'attention du lecteur jusqu'à la fin, pas sur qu'avec 100 ou 200 pages de plus je serai allé jusqu'à la fin.
Grosse déception sur le final qui clôt le roman sans développer des réponses satisfaisantes à toutes les interrogations. Pas le meilleur roman de son auteur pour le fond, sur le forme Nicolas Bouchard est un bon auteur français mais que je préfère dans un autre registre.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Un jeune homme capable de faire apparaître de monstrueuses créatures mythologiques, un autre capable de discerner la vérité profonde lorsqu'il a les yeux fermés... Une jeune fille masochiste capable de littéralement faire mourir de peur les personnes qu'elle croise, une autre capable de répondre à toutes les questions possibles et imaginables... Un jeune homme encore, se prenant pour le roi, capable de faire exécuter toutes ses volontés d'une seule parole... Dans un XIXe siècle ordinaire, qui sont ces êtres apparemment doués d'aptitudes si extraordinaires, d'où viennent-ils et qui est derrière cet énorme complot visant à créer le chaos en Europe ? Jeremy Bentham, un vieux philosophe retiré du monde, reconnu à travers les pays pour sa sagesse et son savoir, se voit confier la mission de lever le voile sur ces mystérieux événements.

Panopticon. Voilà un livre étrange, aux frontière du scientifique, de la philosophie et du fantastique. Une histoire d'intrigues, de complots, qui sait entretenir l'intérêt du lecteur par un mystère de plus en plus fort. Et pourtant, à la lecture des premières pages, je me suis vraiment demandée dans quelle histoire bizarre, sans queue ni tête, j'avais bien pu encore me plonger. Mais lorsqu'on parvient à enfin entrer dans l'histoire, cette étrangeté nous tient en haleine jusqu'au bout. le rythme de l'ouvrage est volontairement ralenti, nous laissant, tout comme au vieux philosophe qui nous guide à travers ces mystères, le temps de réfléchir et d'appréhender ce qui se passe dans son ensemble. Et pourtant, à aucun moment je n'ai trouvé l'action trop lente ou inintéressante. Les vies de chacun de ces jeunes gens aux aptitudes particulières nous sont relatées tels des contes plus ou moins merveilleux, et Jeremy Bentham est un personnage intelligent qui parvient à la simple force de son esprit à relier ces histoires et à leur donner un sens.

Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, et qui a très bien réussi à piquer ma curiosité.
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critiques presse (1)
Culturebox
17 mai 2013
Avec plus d’une vingtaine de romans à son actif tant dans le domaine de la science-fiction, du fantastique que du roman policier, Nicolas Bouchard nous emmène, cette fois-ci, dans l’Europe du XIXe siècle. Entre fantaisie et réalité, "Panopticon" plonge le lecteur dans une enquête vertigineuse qui démarre à Londres, en 1820.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'homme n'est peut-être pas un animal, il n'est peut-être pas toujours dominé par ses instincts mais la plupart des règles qu'il a établies, en quelque endroit du globe, n'ont pour seul but que ces trois impératifs que l'on peut aisément résumer en un seul : la survie. J'en conclus donc que l'origine de la morale n'est pas dans l'homme, elle n'est pas non plus transcendante à l'homme, elle lui est nécessaire comme le fait de respirer ou de se nourrir.
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Simplement, il me semble préférable qu'un homme vive plutôt qu'il meure. Peut-être parce qu'en périssant, il perd l'occasion de faire le bien.
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L'âme des êtres humains n'est-elle pas le reflet de ce que les sages du monde ont consigné dans leurs ouvrages ?
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Conférence Pourquoi être écrivain ? aux Imaginales 2012 Avec Nicolas BOUCHARD, MaryJanice DAVIDSON, Thomas DAY, Jean-Philippe JAWORSKI, Xavier MAUMÉJEAN, Emmanuelle NUNCQ Modérateur : Stéphanie NICOT Traduction : Jocelyne BOURBONNIèRE
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