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EAN : 9781025203799
128 pages
LES NOUVELLES EDITIONS FRANCOIS BOURIN (15/03/2018)
3.67/5   73 notes
Résumé :
« La course à pied au sens large du terme, contient tout ce que l’Histoire contient d’histoires : de l’ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et ses défaites. D’un point de vue sportif, la course est un enfant sauvage, un mauvais élève, parce qu’elle ne répond à aucune règle, ne retient aucune leçon : la course se pratique quand on veut, où l'on veut, avec ou sans matériel, seul ou à plusieurs. Elle ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis régalée à lire cet essai que Cécile Coulon, l'auteure, qualifie de "marathon littéraire". Etant moi-même marathonienne, j'ai retrouvé avec précision les différentes étapes traversées lorsque je suis en pleine compétition: les douleurs physiques, le questionnement permanent, la volonté de faire toujours mieux que lors de la course précédente.
Au-delà de la compétition, Cécile Coulon nous explique aussi d'où lui vient son goût pour cette pratique qui lui permet à la fois de rester gourmande et de trouver les idées qui guideront sa plume dans les romans en cours d'écriture.
Elle ponctue cet essai de nombreuses références littéraires et historiques, revenant ainsi sur la légende de Philippidès, mais aussi sur l'instauration des différentes lois régissant le code de l'athlétisme que l'on connaît depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Bref, un essai sportif rédigé par une passionnée que j'ai trouvé très enrichissant.
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Ceux qui courent m'ont toujours fascinée. Entendez par là ceux qui courent vraiment, qui avalent les kilomètres, se font mal, s'attachent à dépasser leurs limites. Hasard ou coïncidence, j'ai découvert la plume de Cécile Coulon avec le Coeur du Pélican dans lequel elle met en scène Anthime, un coureur de 800 mètres, avec force et passion. Depuis, j'ai appris sa propre addiction à la course à pieds, découvert d'autres de ses écrits et eu vent d'autres projets autour du sport et de l'écriture. Ce Petit éloge du running ne tombe donc pas du ciel et s'inscrit harmonieusement dans son parcours littéraire. Car elle le dit elle-même : sans tous ces kilomètres avalés chaque semaine, elle ne pourrait pas écrire.

On pense bien sûr immédiatement à Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Murakami mais l'exercice auquel se livre Cécile Coulon est tout autre. Si la course à pied est un sport individuel voire solitaire par essence, elle le replace dans une sphère collective, en retraçant son histoire, ses évolutions et son implication dans la société. A commencer par ses appellations successives... pour arriver au "running" actuel. Il est ainsi amusant de se replonger dans les prémices de la course dans l'Antiquité, de faire un petit crochet dans le temps du côté d'Olympie et puis de se remémorer - pour ceux qui ont l'âge, bien sûr - du moment où le jogging a lui-même remplacé le footing avant de se faire subtiliser la vedette par le running.

Pourquoi court-on ? Pour s'alléger, pour rester en forme, pour respirer ou pour s'entraîner à la compétition ? Pour suivre les modes peut-être aussi ? J'ai ainsi découvert, en lisant ce petit livre que moi-même j'en suis restée au jogging... Je trottine pour gagner en endurance sur un terrain de tennis, la performance en elle-même ne m'intéresse pas. A priori, je n'aime pas ça. Je n'ai jamais réussi à m'y mettre quand j'étais jeune, j'y suis venue sur le tard. Je n'aime pas ça, mais quand je ne cours pas, ça me manque. En courant régulièrement, on trouve une sorte d'équilibre, on est en phase avec la nature, on observe mieux les saisons. Et puis il y a ce phénomène magique que décrit si bien Cécile Coulon : "... en course, lorsque l'on part sans se poser de question, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée."

A petites foulées ou en préparation au marathon, une chose est sûre, on n'évite pas le face à face avec soi-même. C'est en cela que les gens qui courent vraiment me fascinent. Cette confrontation avec la souffrance, d'ailleurs très bien relatée ici est quelque chose de très particulier. Construit autour des grandes étapes d'un marathon, ce récit vous fait pénétrer dans les mystères des sensations du coureur de fond et de l'état d'allègement total auquel il parvient. Après être allé puiser tout au fond de lui des ressources dont il ne soupçonnait même pas l'existence.

Parsemé de références littéraires et cinématographiques, ce Petit éloge du running vous donnera peut-être envie de vous y mettre... ou d'approfondir le sujet du fond de votre canapé en puisant parmi la liste d'ouvrages proposés. Chacun son rythme.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Micro éloge :

Je kiffe (un terme que j'utilise peu à l'oral) fuir partir, courir.

Un matin d'hiver, l'air très frais, l'air trop frais enveloppe en entier ton corps, la sueur coule et sèche le long de ton cou, tu regardes les kilomètres parcourus, tu souris intérieurement, t'es laid, tu t'aimes t'es beau.

Des sensations étranges provoquées par le soulèvement de ton corps foulées après foulées, alors ton envie de vitesse est forte.

Tu étires quelques minutes, contre ce mur granite, chevilles, mollets, cuisses, épaules, cou, même tes poignets par habitude.
Tu fermes tes yeux, te dis mission en cours.

Le temps s'écoule plus lentement, tu ressens un plaisir délassant en ouvrant la porte de la maison, ta respiration tu la ressens profondément.

Tu es serein, heureux pour quelques instants, une douche chaude puis tiède, revigorante t'attends.

Ta journée sera plaisante.

C'est surtout ce melange de douleur et de plaisir à ressentir que tu cherches à chaque départ.

Côté performance au mois d'octobre la moitié de quarante kilomètres d'une traite, c'est fait, c'est enregistré dans l'appli adidas running, joli, à refaire.

Bref j'ai hâte de partir courir demain matin ...

Cet éloge te donne quelques pistes pour utiliser ton mental et ton corps
comme des outils servant à forger ta volonté d'avancer, quoi de plus fabuleux comme sport.
Gratuit à porté de baskets.

La course à pied comme méthode pour mieux te connaître.

Souvent mon coeur bat fort après ma sortie, je vais mieux, alors je pardonne, mon chat, ma mère, mes pères, mes soeurs, mes frères, mes filles, ma femme, comme ça furtivement.

Effet de l'effort sur mes pensées ?

Amateurs, experts, marathonien, ou juste curieux du "running" je vous conseil de lire cet éloge.
Il fait m'a fait du bien.

Il me donne envie de lire l'autoportrait de l'auteur en coureur de fond d'Haruki Murakami.

Affaire à suivre ...
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Pour éclairer mon propos : je suis un modeste trottineur de 70 ans qui parcourt les rives, les bois et les sentes de Marne-la-vallée Val Maubué à l'ébouriffante moyenne de 6 km/h, 7 quand je m'énerve, 10 kms tous les deux jours. Plus jeune, c'était le 100m, depuis 15 ans, c'est le fond.
Quand il m'a été offert, le titre m'a accroché l'oeil et titillé l'imagination : petit éloge du running.
Je m'attendais à un texte complice, voyageur, modeste, où tous les adeptes dilletantes du jogging se retrouveraient., un peu comme tout adepte de la lecture se retrouve dans le livre Bouquiner d'Anne François.

Las ! En dehors de la desription des étapes d'un marathon, et du cliché chrétiano-doloriste, ahhh, la douleur, mmmmm, c'est bon, sans aller jusqu'à la souffrance (?!?), pas grand-chose à se mettre sous la chaussure.

Rien sur le spectacle changeant de la rivière, de la forêt, des allées et des mails, chaque matin est différent, le nez au vent (la sensation de l'air, l'humidité, les odeurs), tient, l'écureuil du frêne, les cormorans qui se sèchent au soleil, on respire, on lève les bras, on sautille, on se fait un petit sprint de 100m, on saute un arbre couché par ces tempêtes qui se succèdent hebdomadairement, on regarde partout, plusieurs arbres penchés par la bourrasque, un bois à la Schuitten, un dernier sprint dans l'allée pour rentrer à la maison, plaisir simple, gratuit, libre, arbitraire....

Rien sur les craquements secs de la neige durcie sous les Asics les matins d'hiver,les froissements argentins des feuilles mortes à l'automne, les chuintements précautionneux et glissants au printemps, et les martiales percussions sur les allées sèches et dégagées en été.

Rien sur la brise qui carresse le visage, ride la surface du lac, et agite doucement les chatons dorés des saules dès février-mars, ou sur les rafales cescendo qui secouent les houpiers, font mugir les arbres du parc, et expédient ça et là des rameaux et des branches sur les joggeurs téméraires. Ces jour-là, on court le nez en l'air, prêt à bondir à l'écart des missiles d'Eole.

Rien sur le regard complice et compatissant sur ses chaussures toutes crottées, au mesh eraillé par les hors-pistes, qu'on a pas le coeur de jeter même après avoir invité une nouvelle belle rutilante. Je les garde et les enfile de temps à autres, refusant de leur dire adieu.

Rien sur les histoires lues, les concerts, les morceaux de musique écoutées au casque, qui sont définitivement associés à certains parcours à une certaine saison.

Rien sur les papotages décousus et haletants avec les copains-copines de trottinage, sur les garçons qui repartent en arrière, puis réapparaissent pour rester quand même avec ces filles si bavardes et si lentes. :-)

Rien sur l'addiction douce de trottiner régulièrement. Eh oui, une semaine sans courir, soit fiévreux, soit garde d'enfant ou déplacement, et on ressent déjà le manque !
(bon, j'arrête avec l'anaphore).

Et, pour la description d'une course vécue de l'intérieur, je me souvient plutôt des mémoires d'Alain Mimoun, notamment quand il a réussi à battre Emile Zatopek.
Bon, vous aurez compris, j'ai été bien déçu par cet opuscule, pourtant cadeau de Noël de ma chère et tendre, qui paraissait si prometteur.
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Avec cet essai sur le running Cécile Coulon nous propose un Marathon littéraire avec trois ravitaillements pour que le lecteur puisse reprendre son souffle.

Issue d'une famille sportive où tout le monde court, Cécile Coulon a pratiqué très jeune la course à pied en famille. D'abord loisir familial, elle a ensuite recherché la performance et participé à des courses officielles. La course est devenue un besoin pour son corps, elle avale aujourd'hui environ quarante kilomètres par semaine et déclare que cette pratique lui est indispensable comme Haruki Murakami pour pouvoir écrire . "J'écris en courant. L'histoire se construit pendant que les jambes bougent".

Cécile Coulon parle de la solitude et de la souffrance du coureur, de son masochisme, "il faut aimer souffrir pour aimer courir", de la liberté que procure ce sport. Elle détaille le rôle de chaque ravitaillement et décortique ce qui se passe pendant un marathon, l'allégresse des dix premiers kms "où on se croit invincible", la fatigue qui apparait à mi-parcours jusqu'au moment inévitable du "mur", sensation d'impossibilité d'aller plus loin "C'est cela, le mur : la sensation que le monde entier s'abat sur soi.", la force mentale indispensable pour gérer ce mur de douleurs et les douleurs de l'après course.

Lu par curiosité car j'aime beaucoup ce que fait Cécile Coulon, je suis tombée sous le charme de ce petit essai passionnant et très complet. Elle parle (entre autres...) de l'étymologie du verbe courir, de la course qui a d'abord servi à l'homme pour se nourrir, de la naissance du marathon, des premiers jeux olympiques, des raisons de l'engouement actuel, de l'histoire des vêtements et chaussures portés par les coureurs, de la mode et du marketing qui se sont emparés de ce sport naturel qui ne nécessite pratiquement rien, qui normalement ne coûte rien...
La course comme addiction, la course dépassement de soi, la course recherche de ses limites physiques et mentales, la course expérience de joie et de douleur... Cécile Coulon m'a presque donné envie de m'y mettre !

Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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critiques presse (1)
Bibliobs
22 mai 2018
Cet ouvrage plaisant, construit comme un marathon, revient autant sur l'histoire de la discipline que sur les émotions de l'auteure.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En course, la douleur est un coach impitoyable, un entraîneur invincible et invisible qui vous apprend à éviter les coups, à contrer la souffrance, à continuer. Sans douleur, le coureur est idiot. Apaisé, certes, mais idiot. La douleur apprend l'intelligence, la gestion du temps, de l'effort, l'attention aux muscles, la recherche permanente de moyens intérieurs pour avancer quoi qu'il arrive. Il n'existe pas, en course à pied, de professeur plus sévère, plus loyal et plus fidèle que la douleur puisqu'elle vient de nous-même, et qu'elle sait s'annoncer et se retirer une fois la course terminée (généralement plusieurs jours après).
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Si vous avez lu Harry
Potter, vous avez forcément frissonné à partir du tome 3, quand apparaissent les Détraqueurs, ces gardes de la prison d'Azkaban, infâmes, fantômatiques, qui aspirent l'âme et les forces de ceux qu'ils choisissent d'affaiblir. Eh bien, au marathon, le mur, c'est un Détraqueur invisible mais gigantesque, présent à la fois dans les jambes et dans la tête de celui qui doit lui faire face.
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Car en course, lorsque l'on part sans se poser de question, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée.
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Au début, il est fréquent que l'on commence à pratiquer la course à pied pour s'affûter, puis, au fil du temps, sans s'en rendre compte, on s'affûter pour courir.
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Petit rappel à l'attention des hommes: si cela vous agace d'être dépassés par une fille, ce n'est pas que vous êtes lent, c'est que vous êtes macho.
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