Platinum end, tome 5

Lors de chaque lecture du duo de mangaka Ohba/Obata, j'ai peur. Je sais par expérience qu'ils sont totalement inconstants. Oui, je ne me suis toujours pas remis de ce qu'ils ont fait sur Death Note, qui est à mes yeux, un véritable gâchis. Comme souvent, ils semblent avoir une bonne idée de départ, mais ils ne savent pas vraiment où ils vont. Ce fut le cas avec Death Note, et j'ai le sentiment qu'ils font la même chose avec Platinum End.

L'idée de départ était vraiment très bonne, les tomes s'enchaînaient les uns après les autres, et, depuis le tome 4, on est tombé dans une ambiance plutôt calme. Alors, attention, je ne demande pas spécialement de l'action à tous les tomes, mais lors de chapitres plus calme, il faut quand même qu'il se passe quelque chose. Là, ça pédale dans la semoule, ça n'avance pas. Si on mets les tomes 4 et 5 ensemble, on se rends compte que sur les 6 chapitres, seuls deux font vraiment avancer l'histoire. Entre un personnage qui se plaint parce qu'il va mourir, l'autre qui se plaint parce qu'elle n'a pas d'ailes…ça tourne un peu en rond.

Par chance, ce cinquième volume apporte un peu de nouveauté avec un nouveau personnage. Et c'est bien par lui que tout va être relancé, même si c'est le personnage le moins crédible du manga. J'ai du mal à croire qu'un ange l'ai choisi lui. Je rappelle le concept de départ, treize anges, qui doivent choisir treize candidats pour remplacer Dieu. Donc il faut bien les choisir ces candidats. Là, le nouveau venu est un soumis à Métropoliman. Il ne jure que par lui et a comme but ultime de le servir. le futur Dieu aspire à servir quelqu'un d'autre ? Il y a un vrai problème dans le concept initial sur ce sujet.

C'est donc un personnage sans charisme et totalement soumis à Métropoliman qui apporte un peu de nouveauté dans ce tome, c'est pour dire à quel point la série fait du surplace. Malgré tout, on ne s'ennuie pas, et un nouvel affrontement se dessine entre Mirai et Métropoliman.

Il y a l'ange de Saki qui sort malgré tout du lot, car il a une réelle volonté de progresser afin de pouvoir offrir des ailes à sa candidate. Mais hormis ça, ce n'est pas folichon. Tant que je vous parle de Saki, la pauvre fille qui ne sert à rien, sachez qu'elle a enfin droit à son costume. Un costume avec des oreilles de chat et une queue…C'est ridicule, cliché, et surtout cela ne cadre pas avec l'ambiance du manga. Je trouve que les femmes ne sont vraiment pas à l'honneur, ni mises en valeur dans ce manga, et c'est vraiment dommage.

Ajoutons à cela la parution extrêmement lente du manga, au Japon et de fait en France, et on ressort avec une lecture sympathique, mais loin d'être exceptionnelle. Ce duo de mangaka, peut faire de très bonnes choses, mais je pense que Platinum End n'en est clairement pas encore une. J'espère qu'ils vont se reprendre rapidement, car avec 30 minutes de lecture creuse tous les 4 mois, ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'un manga.

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*Cette critique concerne les tomes 4 et 5*

Nous reprenons donc dans le tome 4 directement là où le précédent s'était arrêté, au beau milieu d'un affrontement entre nos héros et Metropoliman. Ce passage a beau être virevoltant et plein d'action, il ne m'a pas ébouriffé, mais c'est peut-être lié au fait que, la série étant déjà plus avancée, j'étais conscient qu'il n'allait rien arriver aux différents personnages à ce moment-là. Ainsi, je ne vais pas m'étendre sur ce passage qui occupe un petit tiers du tome, mais je vais plutôt me focaliser sur les éléments qui m'ont vraiment intéressé dans ces deux volumes, à savoir le développement des personnages principaux, et l'arrivée d'un nouvel antagoniste plutôt remarquable.

En effet, ces deux tomes, s'ils ne permettent pas une avancée majeure dans l'intrigue, ont le bon goût de prendre le temps de développer davantage notre trio de personnages principaux, à savoir Mirai, Saki et Mukaido.

En effet, nous auront droit à quelques passages vraiment très réussis concernant le père de famille atteint d'un cancer, et en particulier un moment très bien vu et très touchant avec sa fille qui arrive à bien nous faire comprendre ce qui se passe dans la tête de cet homme qui se sait condamné du fait de la maladie, et qui ne souhaite qu'offrir le meilleur monde possible à sa famille. Par ailleurs, même si je ne pense pas que ce soit volontaire (encore que), les thématiques liées à ce personnages sont très intéressantes car, au-delà du postulat de base du manga, elles me semblent en lien avec des préoccupations assez universelles concernant les questions de ce qu'on laisse à nos descendants et ce qu'on peut faire pour eux avant de mourir. Ainsi, ce personnage en particulier s'affirme depuis son apparition comme mon préféré.

Mais comme je l'ai dit, Mirai et Saki ont également droit à un développement de qualité. La jeune fille va être davantage développée et la direction dans laquelle va leur relation me plaît beaucoup personnellement. Et surtout, en plus du travail d'écriture des deux qui fonctionne très bien chez moi, on a droit à une mise en scène et des illustrations vraiment magnifiques de la part d'Obata (qui a décidément un style que j'affectionne). Je ne résiste d'ailleurs pas au fait de vous partager quelques images nocturnes où les ailes de Mirai font un magnifique contraste avec le ciel, une idée simple mais qui fait mouche et qui crée une ambiance intime du meilleur effet (c'est le genre de séquence que j'aimerai voir dans une éventuelle adaptation animée…).

J'en parlais précédemment, le tome 5 introduit un nouvel antagoniste qui m'a personnellement beaucoup plu. Je ne vais pas trop en dire à son sujet pour ne pas vous gâcher la surprise si vous n'avez pas lu le manga, mais il s'agit selon moi du personnage au design le plus original pour le moment dans cette série. de plus, on nous dévoile très rapidement son histoire et son passé qui nous permettre de comprendre pourquoi se candidat s'est rallié à Metropoliman. Je trouve personnellement son écriture très intéressante, en ce sens où elle permet notamment de développer encore une fois une thématique propre à ce manga, à savoir le fait de ne pas avoir sa place dans ce monde (ce personnage étant choisi par un ange alors qu'il va mettre fin à ses jours comme Mirai). La question du suicide, ou tout du moins de la volonté de mourir apparaît vraiment beaucoup au fil du récit et, même si elle est toujours traitée en filigranne, me semble encore une fois abordée de façon assez pertinente vis-à-vis d'un certain mal-être japonais.

En résumé, même si le récit avance assez peu dans ces deux tomes, ils n'en restent pas moins riches pour autant et permettent de développer intelligemment les personnages ainsi que les thématiques principales de la série. Je comprends qu'on puisse avoir décroché, et qu'on ait également le sentiment que les auteurs font traîner inutilement leur intrigue. Mais me concernant, j'ai encore une fois été totalement investi dans ce qui est raconté, et j'ai été touché et passionné par ces développements de personnages. de ce fait, je n'ai qu'une hâte, me procurer les tomes suivants !
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Saki se désole. Son ange de niveau 2 ne lui permet pas d'avoir des ailes. Elle considère donc qu'elle ne sert à rien. D'ailleurs, Mirai croit la protéger en la tenant à l'écart. Nanato Mukaido, atteint d'un cancer incurable, dessine une armure à Saki. Cette armure donne un aspect félin à l'héroïne et -manga oblige, lui file un 95C particulièrement apprécié des notaires (comprenne qui peut). Par ailleurs, cela permet au dessinateur de faire des plans en contre-plongé "par derrière" afin de nous présenter un "profil assez rebondi". A l'occasion, on aperçoit un peu de culotte...

OK, je vais encore passer pour l'obsédé de service...

Si je m'arrête quelque peu sur l'érotisme (il y en a toujours un peu dans ce genre de manga), c'est qu'il est assez bien amené, assez soft et finalement il passe bien. Ce n'est pas "too much" comme parfois.

On a droit à quelques scènes familiales mettant en scène le cancer de Mukaido. Et on découvre un nouveau personnage. Hajime est cruel. Il est revanchard. Il s'apprêtait à se suicider quand l'ange de l'intuition lui offre de devenir candidat à la divinité. Cela révèle son potentiel de méchanceté, de revanche sur la société. Car Hajime est laid. Terriblement laid, complexé, mal à l'aise en société. Devenu puissant, il s'offre une chirurgie esthétique. La beauté... celle de Saki en combinaison. Celle de Hajime retouché. Mais, nous disent les auteurs, ces deux beautés sont-elles comparables?

Non, évidemment. La beauté doit s'accompagner d'autre chose...

Le tome monte en puissance, il y a de la tension. Celle-ci est habilement menée jusqu'à la dernière page en un crescendo continu. On perçoit à certains moments que les auteurs pourraient éliminer un personnage principal. Que tout est possible. Et, évidemment, suite au prochain tome. Bien vu.

L'intervention d'un nouveau candidat dans ce tome donne une dynamique différente à l'ensemble de la série. Ce que j'apprécié tout particulièrement c'est le soin que les auteurs ont pris à choisir des personnages avec des motivations très différentes et très pertinentes par rapport à l'histoire générale.
Ici, le personnage d'Hajime m'a paru dès le début purement répugnant et s'est placé comme le parfait antagoniste de cette histoire. Là où l'on excuse encore la froideur toute relative de Metropoliman (surtout par rapport à son histoire personnelle), ce personnage d'Hajime a provoqué chez moi un certain dégoût.
On a tout de même le sentiment que l'histoire s'emballe et pourrait trouver une conclusion très (trop) rapidement si d'autres candidats ne sont pas très vite incorporés.

Un tome où un nouveau personnage apparaît un participant qui est encore fou et nos protagonistes ont un nouvel ennemi commun.

Metroplitan continue de tuer impunément mais on en découvre plus sur son identité nous faisant encore plus le détester.

Plus l'histoire avance plus c'est intéressant on n'a pas de temps mort on a de l'action et des combats tout au long du tome.

Un tome qui donne envie d'avoir la suite.