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EAN : 9782812608971
251 pages
Editions du Rouergue (04/03/2015)
3.85/5   146 notes
Résumé :
Dernier vendredi avant les vacances de février, dans un collège de Marseille. Alors que rien ne l'annonçait, la communauté des élèves et des enseignants est victime d'un virus foudroyant.

Au fur et à mesure de la journée, les morts se multiplient, le collège est mis en quarantaine, l'isolant du reste de la ville. Guillaume Guéraud nous offre, comme il sait si bien le faire, un livre-catastrophe hallucinant, à l'esthétique gore, comme les ados aiment.
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 146 notes
Je soupçonne G. Guéraud de bien aimer les films d'horreur série B, genre "massacre à la tronçonneuse" ou "saw"... ce n'est pas un reproche, je m'en délecte aussi de temps à autre.
Sauf qu'ici dans ce collège aux portes fermées à Marseille, ce n'est pas l'homme qui écharpe mais un virus foudroyant qui tue avec une extrême vélocité.
L'histoire qui s'étire sur 24 heures vomit des faits sanglants, désossants, pourrissants, baveux, glaireux, pustuleux... entrecoupés par des flashs-info et échanges téléphoniques qui soulignent aussi bien les inepties que l'impuissance des autorités administratives et médicales devant le désastre épidémique.

Un livre Gore à ne pas déposer entre les mains d'âmes émotionnables, d'autant que le style est très visuel (et méphitique !). Une écriture renforcée par le mitraillage de courtes phrases cadencées et le staccato de mots en enfilade ("La peur inaltérable-inébranlable-indéboulonnable") qui font monter la tension.

Or, rarement un récit (dans une collection pour ados) a su décrire de manière aussi méritante la véritable peur, pas seulement la terrible angoisse devant la maladie, la mort, la perte d'un être aimé, mais surtout la terreur grandissante, créant un gouffre de désespoir, qui détermine avec certitude qu'on ne survivra pas.

La fin, peut-être un peu trop brusque, suggère que la violence, fortuite où consciemment gouvernée, peut se cacher absolument partout...
Quant à savoir si l'espoir est permis... référez-vous au titre.
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Marseille, 17 février. En cette veille de vacances d'hiver, quelques veinards sont coincés chez eux à cause d'une grippe ou d'une gastro. Veinards, oui, parce que, quoi qu'ils endurent, leur sort est plus doux que celui de leurs six-cents et quelques camarades qui vont tomber comme des mouches dans l'enceinte du collège Rosa Parks, succombant à un virus fulgurant...

Mais que suis-je allée faire dans cet enfer où la mort frappe à vitesse grand V, où des collégiens, leurs profs et les sauveteurs meurent en quelques secondes, perdant cheveux et ongles, vomissant, bavant, explosant, baignant dans leur sang, dans leurs tripes, dans une bouillasse noire pleine de grumeaux ?
C'est le nom de l'auteur qui m'a attirée, j'ai apprécié tous ses ouvrages (romans pour enfants, adolescents et adultes, adaptations en BD). La couverture aurait dû m'alerter sur l'ambiance apocalyptique. Pas pour moi, je ne vois rien au-delà de ces descriptions gore, zombiesques, de film d'horreur de série Z, sur 250 pages interminables : « ... des gorges écumantes. Des tempes enflées et des poignets boursouflés. Des geysers écarlates jaillissant des carotides. Ecoulements-éclatements-écrasements. Plaies en forme de scolopendres et constellations d'hématomes. Oreilles écorchées, ongles arrachées, os ébréchés. » (p. 123-124)

Je n'ai pas réussi à trouver de "message" à la lecture, les billets enthousiastes des autres lecteurs m'ouvrent les yeux, mais ne me réconcilient pas avec ce genre d'ouvrage. Au contraire, je vois que j'y suis complètement hermétique, incapable de prendre du recul.
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J'ai choisi de lire ce livre en raison du titre. Il me semble qu'il représente bien l'impression qu j'ai parfois en regardant notre société évoluer. Au lieu de se centrer sur l'humain comme valeur principale, on encense le Dieu "croissance".

Bien sûr, j'avais aussi repéré le nom de l'auteur, synonyme de peur et de plongée dans l'horreur. Oh, au départ, ses récits commencent de façon ordinaire. Mais en seulement quelques pages, le lecteur subit un glissement dans un cadre qui se délite et nous met en face de nos peurs les plus folles mais aussi très réaliste.

Toutefois, ce choix ne me semble pas gratuit et encore moins inintéressant. Il nous secoue, nous entraîne et nous pousse à regarder le monde dans lequel nous vivons autrement, en quelque sorte dans toute son horreur.

Son choix de mettre en scène des adolescents me plaît aussi. Ils ressemblent à des abeilles qui tenteraient de s'échapper d'un piège. Or cette tranche d'âge est la plus à même de tenter de nouveaux défis. Les mêmes scénarios avec des adultes risqueraient de tourner court !

Ce nouveau roman propose un huis clos. Alors que les vacances se profilent à la fin de la journée, un Collège devient en quelques heures la proie d'une catastrophe : des élèves et des adultes de l'établissement se voient en quelques secondes présenter des symptômes étranges : pertes de cheveux, de dents, vomissements, et parfois même explosion des organes internes et mort soudaine.

A l'incrédulité des décideurs fait vite place la nécessité de l'action. Des pompiers, des médecins et mêmes des policiers sont envoyés en renfort. Mais rien ne semble endiguer la contamination. Les parents inquiets se massent devant les grilles. Les journalistes cherchent des informations. Les portables sont au maximum de leur activité mais aussi sonnent parfois dans le vide.

Est ce un Virus, une bactérie ou autre agent pathogène ? Comment se transmet-il ? Que faire face à l'impuissance qui gagne chacun ? Que faire des derniers instants qui restent ?

D'une épidémie implacable on passe rapidement à une extinction en masse... Nous suivons une poignée de jeunes et d'adultes qui semblent pris au piège et qui vont toutefois tenter de se battre jusqu'au bout ! Mais attention, il ne faut pas trop s'attacher aux personnages, leur délai de vie est compté !

Le style est vif, l'idée intéressante avec la vie d'un Collège portée à son paroxysme, la tension ne semble jamais s'arrêter de monter alors que dès le premier chapitre on a l'impression que rien ne pourrait être pire. Et pourtant...

Guillaume Guéraud nous met en face de notre insignifiance et nos faiblesses. Car le pouvoir est toujours dans la main d'autres pour qui nous sommes souvent que des chiffres. C'est ce que nous révèle les apartés avec les messages entretenus avec les "autorités compétentes". Ou encore l'histoire des combinaisons...
Un livre à lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Dernier jour de cours avant les vacances d'hiver dans un collège de Marseille. « Aucune menace dans l'air. Juste le froid coupant de février. Qui glaçait les mains. Qui gelait les oreilles jusqu'à les rendre cassantes. Et qui tailladait les poumons à chaque inspiration. » Aucune menace et pourtant à 8h25 un élève de sixième s'est mis à saigner du nez sans raison. Puis une cinquième a perdu ses cheveux par poignées et « la grosse Anouk » s'est écroulée dans la cour, les tripes à l'air. le début du chaos, une épidémie qui se répand plus vite que la peste, un établissement en quarantaine et la mort qui frappe. A tour de bras. Sans distinction…

Guéraud… ce gars est frapadingue mais c'est pour ça que je l'aime ! Pour avoir lu quelques avis ici ou là avant de me lancer, je suis rentré dans ce roman à reculons. J'ai tourné les premières pages avec pour leitmotiv un « jusque là tout va bien » de façade, car je savais que ça allait déraper à un moment ou l'autre. Il ne m'a pas fallu attendre longtemps. Après, l'engrenage se met en route, on ne voudrait y glisser qu'un ongle mais on y passe la main, le bras et tout le reste. On en ressort en lambeaux et ce n'est pas joli à voir, croyez-moi ! Guéraud donne dans le gore. Il mène sa barque tout en tension avec son écriture au scalpel, jouant avec nos nerfs comme le sadique fait crisser la craie sur le tableau noir. Surtout, on sent qu'il s'amuse, qu'il prend son pied (et, je ne devrais pas le dire, mais nous avec !).

En fait, lire ce roman, c'est plonger dans un paradoxe permanent, dans un grand huit où alternent fascination et répulsion. Je ne vais pas vous décrire ce qu'il arrive concrètement à ces pauvres personnages frappés par le virus mais franchement, il y a de quoi rendre son quatre heures. Répulsion donc, mais en même temps fascination liée au rythme du récit, au huis clos irrespirable, à l'avancée de cette folle journée, à l'espoir (totalement illusoire quand on connaît un peu l'univers de Guéraud) que les choses vont finir par s'arranger. C'est vraiment une drôle d'expérience de lecture qui dérange, bouscule, interpelle. Au-delà du simple déballage sanguinolent et des descriptions à l'efficacité très cinématographiques, il faut voir dans cette sombre histoire une allégorie de la violence gratuite et aveugle qui peut frapper partout, à n'importe quel moment, et sous n'importe quelle forme. Une violence aussi insidieuse que cette épidémie face à laquelle il est impossible de se prémunir.

Un roman haletant, impossible à lâcher. Mais un roman flippant, totalement flippant même. Vous êtes prévenus.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une journée normale commence au Collège Rosa Parks à Marseille, sauf si l’on oublie que c’est le dernier jour avant les vacances et que donc les discussions vont bon train entre les différents groupes d’amis. Un élément va cependant chambouler cette petite routine : quelques élèves vont avoir des réactions bizarres, pour quelques secondes après, mourir dans des conditions atroces. L’auteur ne prendra d’ailleurs pas de gants concernant ces morts : beaucoup de sang, des mâchoires qui se déchirent, les ongles qui tombent, les ventres qui s’ouvrent, et j’en passe (oui car Guillaume Guéraud a beaucoup d’imagination et saura nous apporter des morts toujours différentes)…

On a un certain plaisir malsain à suivre cette histoire, on est vraiment pris dedans et on veut comprendre. Guillaume Guéraud ne laisse aucun répit à ces lecteurs et encore moins à ces personnages. Outre le côté horrifique (idéal lorsque l’on s’approche d’Halloween), on se rend vite compte que l’auteur cherche à faire passer des messages notamment au niveau de la gestion de crise. Malgré que ce roman soit catalogué jeunesse, j’ai été assez surprise de la qualité d’écriture de l’auteur : une écriture très travaillée et avec beaucoup de style. Les 250 pages passent à une vitesse et l’auteur ne donne, à aucun moment, l’impression que l’on tourne en rond (ce que j’avais peur).

Malgré que le récit se passe au collège, j’aurais du mal à le conseiller au moins de 14 ans : Plus de morts et de vivants est un roman vraiment bien détaillé au niveau de la violence et des morts.
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critiques presse (1)
Liberation
24 août 2015
Du gore, de l’horreur, du suspens, de l’émotion… Ce roman est haletant, servi par l’énergique écriture de Guillaume Guéraud.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Lila regrettait parfois l'école primaire. Plus proche. Plus petite. Plus calme. Les élèves du collège lui faisaient penser à un troupeau de gorets.
Se méfier surtout des 4èmes. Qui faisaient constamment les malins. Qui méprisaient les 6èmes et les 5èmes. Qui se prenaient pour des grands. Pas encore aussi grands que les 3èmes. Mais bien plus excités et bien plus cons.
Les 3èmes marmonnaient entre eux la plupart du temps. Les 4èmes ne marmonnaient pas. Les 4èmes gueulaient-meuglaient-beuglaient en permanence. « Mytho ! » « Suce ma bite ! » « Ta mère ! » « Je te défonce ! » Les mecs de 4ème se traitaient de « grosse pute ! » entre eux et ça les faisait marrer.
(p. 20)
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Il était pieds nus. Personne ne l'avait vu ôter ses chaussures mais tout le monde le découvrit pieds nus sur le béton frigorifié de la cour, dans la partie proche du réfectoire, à l'angle du terrain de handball. Debout. Silencieux. Les cheveux dans les yeux. Sa peau aussi pâle que des cendres froides. Les veines de son cou comme des anguilles vertes. De la mousse au coin des lèvres. Des larmes sur les joues. Silencieux mais des cris dans tous les membres. Comme si un marionnettiste survolté le secouait en agitant des fils invisibles. Larmes et morve se mélangeant. Puis soudain immobile. Tanguant doucement. Bizarrement. Ses larmes qui roulaient. Sa bave qui coulait en engluant le sol.
(p. 64-65)
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- Vous vous croyez où ? Tous à vos places ! Et dans le calme !
M. Delage était un vieux con qui avait dû faire cours à leurs ancêtres à l'époque des bouliers et des trousses en bois.
(p. 48)
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Quand un nouveau Guéraud sort, je suis surexcitée. Pour moi, c’est un peu comparable à la sortie d’un nouveau Harry Potter (oui je compare les deux, je sais c’est étrange et en plus Harry Potter ça fait longtemps qu’il est has been, un peu comme moi…). Je ne veux rien entendre, rien voir avant de l’avoir lu moi-même. Bon pas de chance parce que cette fois, des bribes ont filtré. Je savais donc, avant de me plonger dedans, que ça allait être gore. Je n’ai pas été déçue ! Tout commence par quelques boutons qui grattent, une mèche de cheveux qui tombe, un saignement de nez et ça se termine dans un huis clos avec 650 lycéens et professeurs infectés. Guillaume Guéraud fait un large clin d’œil au cinéma et joue avec le genre pendant tout le roman. Certains pourront être déçus de la fin (grand débat entre collègues bibliothécaires) mais finalement l’auteur ne fait que respecter les codes de tout bon film gore qui se respecte, une fin ouverte qui laisse présager une suite. Ce qui semble assez paradoxal car on connaît assez l’auteur pour savoir qu’il ne tombera pas dans ce piège facile. Bref, je me suis régalée, j’ai poussé des cris de terreur en lisant les descriptions et j’ai surtout respecté à la lettre la consigne de mes collègues : ne pas manger avant de lire le livre. Si vous avez aimé, ne ratez pas Déroute sauvage du même auteur aux Editions du Rouergue.
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Les délires, les inventions, les éclats de rire, tout ça disparut. D’un seul coup. En même temps que les hésitations, les incertitudes, les perplexités.
A 10 h 05, dans la cour, pour que tous puissent être sûrs de la gravité de la situation, pour que plus aucun doute ne soit permis, pour que les fondations de la peur s’imposent à chacun, la mort frappa l’un d’entre eux, sous leurs yeux, de façon injustifiable mais irréfutable, implacable et définitive.
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