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Jean Baisnée (Traducteur)
EAN : 9782246770817
304 pages
Grasset (09/03/2011)
3.46/5   90 notes
Résumé :

Marina a l'allure fragile d'une jeune fille et a un fils de deux ans, qu'elle élève au mieux, en se reprochant de ne pas être une mère parfaite : trop égoïste, maladroite, impatiente, fautive. Elle part avec le petit Marco se reposer dans un hameau des Dolomites, à la frontière autrichienne, où elle loue un appartement à un montagnard du cru, Manfred.Manfred a les yeux clairs et durs, les rides du guide de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 90 notes
Un homme, une femme, encore.
Dans un décor de montagne
Lui est guide, divorcé; il loue pour un mois un appartement à une jeune femme accompagnée de son fis de deux ans.
Il est sauvage, rude, agressif.
Elle est fragile, peu sûre d'elle et cependant enjôleuse
Entre eux se joue une étrange partie.
Un roman très prenant, très vivant, qui tient en haleine.
Ces deux êtres si différents sont attachants, chacun avec leur passé, leur présent, leurs difficultés
J‘ai beaucoup aimé la description de la vie rude dans la montagne.
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Ce n'est qu troisième roman de C.Comencini que je lis et en refermant le livre je me demande pourquoi ! L'écriture de cette femme est fine, intelligente, inattendue. C.Comencini sait d'écrire avec psychologie les tourments et la complexité des relations humaines, l'ambivalence des sentiments. Dans ce roman,deux voix. Celle de Marina qui est venue pour un mois dans les Dolomites avec son petit garçon de 2 ans et celle de Manfred, guide de montagne, taciturne et taiseux. Deux voix d'introspection qui nous mettent, nous lecteurs, au coeur de chacun. Nous partageons et confrontons leur regard l'un sur l'autre mais aussi sur eux même. Nous percevons peu à peu la force et le poid du passé,des secrets familiaux. Nous mesurons à quel point les loyautés familiales peuvent influer sur notre vie à nos dépends. Cette histoire questionne avec originalité l'ambivalence du sentiment maternel,la difficulté de vivre avec le sentiment d'abandon, le mystère de l'attirance amoureuse. L'amour,cette force irraisonnée et parfois violente qui nous gouverne. Marina et Manfred vont devenir l'un pour l'autre le révélateur du mystère qui constitue l'essence de leur être. Ce ne sont pas des personnages sympathiques et pourtant je m'y suis vraiment attachée et ils vont rester près de moi longtemps.
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C'est sous la forme d'un monologue intérieur que l'auteur donne l'occasion aux deux protagonistes de s'exprimer. Lui est un montagnard taciturne, aigri depuis que sa femme l'a quitté. Elle est une jeune mère peu convaincue de ses capacités à élever son enfant, avec qui elle s'est isolée pour un break. Tout les oppose, et les relations sont très tendues. Lorsqu'un accident blesse l'enfant dans des circonstances troubles, Manfred, notre montagnard songe à la dénoncer. C'est donc plutôt auprès de la famille de Manfred que la jeune femme trouve du réconfort. Et essaie de comprendre : les hommes de cette famille semblent frappés par une malédiction qui fait fuir les femmes. Jusqu'au jour où un accident fait tomber les masques



L'histoire est banale. Les personnages peu attachants. Et surtout la construction nuit à la fluidité de la lecture : à chaque paragraphe le lecteur n'a d'autre choix que d'essayer de deviner qui se confie, et quand cela est fait, il faut relire les lignes précédentes pour donner du sens à ce que l'on vient de lire.



Heureusement le roman n'a que 250 pages, car je ne crois pas que j'en serais venue à bout au delà de 300 pages

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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"C'est l'instinct maternel, toutes les femmes le possèdent."
"Et moi?" s'interroge Marina face à son petit Marco qui lui pompe toute énergie faute du lait qu'elle n'a pas.
Mario,son mari, lui parle sans la regarder, mais n'en pense pas moins:"La dernière des mères.Un cas désespéré."
"Je n'y arriverai jamais." se persuade celle qui, désirable, faisait tourner les têtes dans les fêtes.
Un mois à la montagne pour retrouver le sommeil et calmer l'enfant? Pourquoi pas! Seule à seul!
Et la voilà à se morfondre avec son bébé brailleur, au dessus de l'appartement de son propriétaire Manfred, le guide.
-Bonjour.
-Bonjour.
Ca claque sec, comme une roche, détachée d'une corniche, dont l'écho se répercute au fin fond d'une faille.
Manfred, peu loquace, est beau, mais son visage sillonné de rides parle de l'abandon de sa mèredans son enfance, du départ de sa femme et des enfants qu'il ne voit plus(encore que, bon débarras!).
"Un solitaire".
D'ailleurs ses frères et lui c'est du pareil au même "des hommes qui font fuir les femmes".
Voilà Marina intriguée.
"Il ne s'étouffe pas avec le drap sur la figure?" s'inquiète la fille de la pâtisserie face à la poussette.
Chuttt!!!
Le mois s'éternise.L'enfant grandit.Les chuttt!! aussi.
Enfin,dans la tête de Marina, lorsque l'enfant lui crie "Maman va-t-en" et qu'elle le met en danger en s'évadant dans des rêveries,des regrets,des souvenirs d'avant.
"Le gosse pleure,elle hurle".
Du vin. Elle a bu et le petit qui est tombé ne se réveille pas.Vite les urgences!
Le passé gifle Manfred avec cette mère qui n'en est pas une et une étrange relation ambigue va s'installer entre eux.
"Une femme qui agit comme ça avec mon fils, moi,je lui en colle une".
L'amour sera-t-il plus fort que la haine?Peut-on réparer l'indicible du genre toutes les femmes qui couchent sont des putes?Une relation faussée peut-elle se reconstruire?
Avec des mots dépouillés, secs comme ces montagnards bourrus cloitrés dans leurs retranchements, Cristina Commencini se met tour à tour dans la tête de Marina et de Manfred pour extirper les non-dits qui pourrissent la vie.
Mario, le mari a-t-il son mot à dire?
Chacun cache des blessures, même Marco dont le crane est recousu!
Un beau livre à la fois tendre et dur.
A signaler que Quand la nuit de Cristina Comencini (auteur de plusieurs romans et scénariste qui a organisé à Rome le rassemblement des femmes anti Berlusconi) a été sélectionné avec Côme de Srdjan Valjarevic et Les mille et uns jours des Cuevas de Juan Manuel Florensen, pour le prix des lecteurs varois 2011 qui sera attribué lors de la fête du livre du Var les 18,19 et 20 novembre prochains.
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Voici un roman intéressant à plusieurs points de vue, à commencer par la technique narrative qui exprime seulement les pensées et les souvenirs des deux protagonistes,en les superposant parfois. Ce procédé permet d'entrer totalement dans leurs pensées et leurs ressentis, dans les sentiments que l'auteur bien intégrer à la réalité.
Les thématiques traitées sont nombreuses et bien précises .
L'inadaptation d'une mère qui débouche sur fatigue et irritabilité;
le rapport formel entre les êtres humains opposé à celui ,authentique,charnel et sans le besoin de mentir,qui s'instaure entre les affinités des âmes;
la dévastation que les enfants subissent après l'abandon de la mère,figure essentielle dans l'évolution du rapport avec l'autre sexe;
les choix de vie et le rapport à la nature.
On se prend d'affection pour les deux blessés de la vie au point de désirer une fin heureuse et de palpiter pour la rencontre finale qui semble ne jamais arriver
Ce roman,lu d'une traite ,m'a laissé l'empreinte de sa puissance émotive.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
C'est l'instinct maternel, toutes les femmes le possèdent."

"Et moi?" s'interroge Marina face à son petit Marco qui lui pompe toute énergie faute du lait qu'elle n'a pas.

Mario,son mari, lui parle sans la regarder, mais n'en pense pas moins:"La dernière des mères.Un cas désespéré."

"Je n'y arriverai jamais." se persuade celle qui, désirable, faisait tourner les têtes dans les fêtes.

Un mois à la montagne pour retrouver le sommeil et calmer l'enfant? Pourquoi pas! Seule à seul!

Et la voilà à se morfondre avec son bébé brailleur, au dessus de l'appartement de son propriétaire Manfred, le guide.

-Bonjour.

-Bonjour.

Ca claque sec, comme une roche, détachée d'une corniche, dont l'écho se répercute au fin fond d'une faille.

Manfred, peu loquace, est beau, mais son visage sillonné de rides parle de l'abandon de sa mèredans son enfance, du départ de sa femme et des enfants qu'il ne voit plus(encore que, bon débarras!).

"Un solitaire".

D'ailleurs ses frères et lui c'est du pareil au même "des hommes qui font fuir les femmes".

Voilà Marina intriguée.

"Il ne s'étouffe pas avec le drap sur la figure?" s'inquiète la fille de la pâtisserie face à la poussette.

Chuttt!!!

Le mois s'éternise.L'enfant grandit.Les chuttt!! aussi.

Enfin,dans la tête de Marina, lorsque l'enfant lui crie "Maman va-t-en" et qu'elle le met en danger en s'évadant dans des rêveries,des regrets,des souvenirs d'avant.

"Le gosse pleure,elle hurle".

Du vin. Elle a bu et le petit qui est tombé ne se réveille pas.Vite les urgences!

Le passé gifle Manfred avec cette mère qui n'en est pas une et une étrange relation ambigue va s'installer entre eux.

"Une femme qui agit comme ça avec mon fils, moi,je lui en colle une".
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Il me suffira d’un rien pour comprendre si mon rêve était inutile, comme la prière du soir que j’inventais petite fille.
– Faites que demain, à l’école, il s’aperçoive que j’existe.

Je le regarde dans les yeux et je sais si je suis restée en lui. On est à mi-chemin, l’autre cabine a percé la brume qui remplit la vallée, elle monte, criblée par les rafales de neige. La petite boîte, identique à la mienne, monte à grand-peine pour me faire descendre. L’une au sommet, l’autre en bas. Elles ne sont jamais au même endroit sauf à l’instant où elles se croisent. Je pense à lui, je ne dois pas oublier pourquoi je suis ici. Trop facile de se dire.
– La vie, c’est autre chose. Amour, désir, personne n’y croit.
Moi si, toujours, depuis toute petite. Tu es comme ton oncle, disait mon père, celui qui chantait ta chanson. Marina. Fini de suivre les conseils, envoie balader la sagesse des autres, fais-toi mal, découvre par toi-même.
Soudain, je le vois dans l’autre cabine, il me regarde, plaqué contre la vitre, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte comme l’enfant du dessin. Je hurle.
– Manfred !
Le garçon se retourne. Je me fiche de ce qu’il pense, il faut que je sache.
– C’était lui, hein ? Où il va ?
– Il monte voir son frère.
Je me dis : il monte me voir, idiot ! 
Un instant de silence et il ajoute.
– Trop de vent, après on arrête.
Il montait me voir, et maintenant ? Ils arrêtent le téléphérique, lui en haut, moi en bas. Séparés, une fois de plus.
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La montagne scintille, débarrassée de la pluie et de la grisaille. Des couleurs éclatantes, le pré lavé de frais. Les vaches se remplissent la panse d'une herbe ruisselante. Les clients ont annulé la randonnée. Après une semaine de pluie ininterrompue, ils n'ont pas cru au retour du beau temps. J'avais pourtant essayé de les rassurer.
- Demain il y aura du soleil, nous pourrons aller au refuge comme prévu.
Rien à faire, ils sont partis. J'ai réclamé qu'ils me paient quand même.
La femme est revenue de l'hôpital le lendemain. On s'est rencontrés sur le pas de la porte. L'enfant était dans ses bras, la tête bandée. Elle m'a souri. Maintenant elle est gentille et prévenante.
- Merci. Comment j'aurais fait sans vous ? Rien d'anormal au scanner. On lui enlèvera les points dans cinq jours.
Le lendemain matin elle était sur le banc, devant la maison, au téléphone avec son mari. Le petit dormait dans sa poussette.
- Il va bien, je t'assure. Inutile de venir. Une simple chute, tu sais comment c'est, il ne tient pas en place.
Il doit être du genre à avaler tout ce qu'elle dit sans broncher. Je peux le comprendre. On ne veut pas avoir d'ennuis avec sa femme, alors on sacrifie ses enfants et on pense à autre chose.
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Manfred, je peux être une bonne mère, Bianca le dit aussi, mais je veux partager avec toi cette chose qui m'écrase, mon amour et ma haine pour l'enfant que j'ai fait.
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Ne t'y fie pas, mon frère, j'en sais long, moi, sur le bonheur des femmes. Ce n'est pas au bonheur qu'il faut prendre garde, c'est à l'humeur.
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