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Dominique Vitalyos (Traducteur)
EAN : 9782226208484
400 pages
Albin Michel (05/05/2010)
3.24/5   49 notes
Résumé :
Le destin de deux êtres perdus, cassés par la vie, en quête de bonheur et de dignité. Meera, 40 ans, écrit des livres de cuisine. Mais elle doit avant tout son statut social, à son mariage, officiellement réussi, avec Giri, cadre dirigeant dans un grand groupe multinational. Tout va donc pour le mieux pour Meera jusqu'au jour où son mari la plaque sèchement au beau milieu d'un brunch branché. Meera se retrouve toute seule pour s'occuper des enfants, de sa mère, de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cela pourrait être une histoire à l'eau de rose. Tous les ingrédients y figurent : la femme d'âge mûr plaquée par son mari qui va dès lors chercher à s'émanciper, le spécialiste des cyclones qu'elle va rencontrer par hasard et dont le lecteur se dit très vite que c'est peut-être bien avec lui que l'héroïne délaissée pourrait songer à refaire sa vie. Même le titre de la version française : il faut reconnaître qu'il n'est pas très heureux ("Lessons in forgetting" dans la version originale, c'était déjà mieux !).
Et puis progressivement le lecteur réalise que les choses sont beaucoup plus compliquées que çà, qu'une banale histoire de femme mûre qui cherche à refaire sa vie en s'émancipant au passage. Parce que le beau spécialiste des cyclones a une tante. Et que cette tante à travers un acte inouï commis dans ses jeunes années est un symbole de la lutte des femmes indiennes pour tout simplement exister. Parce le spécialiste des cyclones a aussi une fille. Et que cette fille végète dans le coma après avoir été sauvagement agressée sur une plage. La police, corruption aidant, a classé l'afffaire. Rien que de très banal. Mais le père ne renonce pas et veut savoir ce qui s'est vraiment passé. Alors peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place. Et ce que le père va découvrir est la réalité la plus terrifiante qui soit. Parce que l'Inde aujourd'hui c'est les femmes qui secouent le joug conjugal, qui gagnent leur vie et entretiennent elles-mêmes leur famille. Mais c'est aussi cette réalité sordide que va découvrir le spécialiste des cyclones au terme de sa patiente enquête, la raison pour laquelle sa fille a été agressée, une nuit, sur une plage...
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Quand viennent les cyclones : ou le chaos que les non-dits génèrent quand ils éclatent en pleine lumière. Ou la détresse d'une femme dépendante financièrement et socialement quand son mari la quitte. Ou la détresse d'un père quand sa fille paye un prix terrible pour son engagement féministe.

Vu le titre, je m'attendais à de véritables ravages, de la haine, de la destruction, des drames. En fin de compte, ce n'était qu'un mauvais coup de vent, une épreuve difficile qui met les familles à rude épreuve, mais que tout un chacun est susceptible de vivre. Arrivée à la fin du roman, j'ai eu un goût de « tout ça pour ça » ?

Malgré tout, je me suis beaucoup attachée à ces personnages empêtrés dans des rôles qui ne leur conviennent pas. Hommes comme femmes, les traditions indiennes ont des attentes précises que chacun se doit de remplir dans l'ordre – et malheur à celui qui oserait y déroger. J'ai adoré les descriptions de ce pays que je ne connais pas, l'ambiance pesante de la saison sèche, les tensions révélatrices, les liens familiaux complexes… Par petites touches, Anita Nair dévoile ses protagonistes : leurs attentes, leur passé, leurs drames et leurs orgueils. Une écriture subtile, qui fait des allers-retours entre plusieurs temporalités pour révéler en douceur une intrigue de plus en plus complexe.

Mais comme je le disais plus haut, et même si j'ai été touchée par la profonde humanité qui émane de tous ces personnages, je m'attendais à plus. 500 pages, c'est long pour une histoire somme toute aussi banale.
Mais peut-être est-ce mon regard européen ? Sûrement qu'en Inde il est impensable, quand on est une femme divorcée, de trouver un travail, de refaire sa vie et de garder la tête haute. Ce que vit Meera ressemblerait beaucoup plus à une authentique catastrophe pour une femme indienne qui n'a pas le droit de vivre pour elle-même.
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Ce roman ne parle pas de cyclones mais des bouleversements dramatiques qui peuvent survenir dans nos vies.
Mîra est une mère comblée qui se croyait plus ou moins heureuse en ménage jusqu'au jour où son mari la plaque sans prévenir. Jack est une homme qui a vu sa vie basculer quand sa fille Smirti se retrouve gravement handicapée, en état pauci-relationnel, suite à un "accident" survenu en Inde.
Le roman va nous faire suivre d'une part la rencontre de Mîra et de Jack et d'autre part, l'enquête de Jack pour découvrir ce qui est réellement arrivé à sa fille. A partir de là, le roman prend un tour tragique en levant le voile sur les cliniques et les réseaux qui défient la loi en acceptant d'avorter les bébés filles.
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C'est le premier roman d'Anita Nair que je lis ... Et j'ai aimé! Elle y décrit l'Inde d'une caste aisée, confrontée aux problèmes du quotidien des couples, séparation, éducation des enfants, deuils ... Intimement mêlé à la tradition, qui veut, encore aujourd'hui, que ce soit les femmes qui apportent la dot pour se marier, la famille de la femme qui paie le mariage ... Et le corolaire de tout cela, pour les familles modestes ou pauvres: le génocide des bébés filles, notamment par l'avortement.
Tout est décrit avec pudeur et émotion. Les histoires parallèles puis intriquées de Mîra et Jak, elle en quête de sa personnalité vraie, lui de LA vérité quant à 'l'accident' qui a réduit sa fille à une vie végétative, sont le vecteur parfait à ce roman qui ne laisse pas indifférent!
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Encore un très beau livre écrit par Anita Nair, qui me fait très souvent penser à Isabel Allende (version indienne).

Il est toujours question de la place de la femme en Inde, des castes, des traditions. Mais, contrairement à beaucoup de livre sur l'Inde, ici, nous pouvons parfois nous croire en Occident quand il s'agit de personnages des villes, des castes supérieures. Anita Nair apporte une certaine modernité au roman indien, en dévoilant une certaine forme d'occidentalisation, bien sûr nuancée par de nombreuses traditions et préparations culinaires indiennes.

Un très beau roman sur l'Inde moderne, sur le croisement de plusieurs histories de vie, de plusieurs milieux sociaux. Et sur le sort des femmes, des filles et des foetus qui ne deviendront pas des hommes…
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mira regarde la nuit, debout à la fenêtre. Un réverbère, à coté du portail, émet un halo bleu suffisant pour distinguer, le cas échéant, la présence de quelqu'un devant la grille.
Elle attend, pleine d'espoir. D'un moment à l'autre les phares d'une voiture vont éclipser la lumière bleue. D'un moment à l'autre un autorickshaw va s'arrêter dans les hoquets de son moteur.
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- Comment faire pour supporter ça, Mira ? Où puis-je en trouver la force ? Vous avez une fille, n'est-ce pas ? Comment avez-vous su ce qu'il fallait faire pour elle ? Comment avez-vous su où tracer la ligne de démarcation ?
Mira secouait la tête négativement contre sa poitrine.
- On ne sait rien du tout, Kitcha. On fait de son mieux pour ses enfants. On cherche ce qu'il y a de meilleur pour eux. Vous ne pouvez pas vous accuser de ce qui est arrivé à Smritri. (p.300)
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Vous savez pourquoi elles viennent ici. Si vous ne leur donnez pas ce qu'elles attendent, elles iront ailleurs, et je ne peux laisser faire çà.
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