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EAN : 9791097417079
276 pages
Viviane Hamy (08/03/2018)
3.69/5   43 notes
Résumé :
Lisa demande à son père, Philippe Andreani, un lieutenant de police actuellement sur la touche, d'enquêter sur la mort accidentelle d'un pensionnaire d'une maison de retraite. Roger Bernard Lourdier, un homme de 86 ans, n'avait pas de numéro de sécurité sociale. Est-ce une erreur administrative ou un secret de famille ? Il découvre des indices troublants. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Mais qui sont ces écrivains ou écrivaines qui se cachent sous le nom d'Eric Todenne ? Je me suis amusée à anagrammer ce pseudonyme, j'ai sorti une Corinne Dete ou un Etienne Crod… rien de bien concluant…
Sont-ils ou elles réellement deux pour écrire ? (Je n'arrive pas à comprendre comment on peut écrire à plusieurs…).
En tout cas, ce sont des gens qui aiment l'Histoire, la philosophie, le jazz, le latin, le bon vin… des gens bien ! Et ce sont des écrivains qui ont réussi leur pari (j'ai présupposé qu'ils avaient parié que le lecteur ne réussirait pas ou peu à lâcher leur livre une fois qu'il aurait mis le nez dedans). Leur histoire est bien ficelée, agréablement écrite, avec des pointes d'(a)humour comme je les aime…
Ils nous font entrer dans l'univers de Philippe Andreani, flic un peu borderline, mis à pieds pour n'avoir pas réussi à tenir l'équilibre sur sa ligne justement.
Cet homme se retrouve, bien malgré lui, lancé dans une enquête, complètement officieuse, qui sent l'homicide à plein nez, mais pas seulement, car plus on avance et plus ça sent également les remugles du passé, l'air vicié des exactions de la guerre d'Algérie.
Autour de lui on découvre également Laurent Couturier son coéquipier, un génie des probabilités à la sauce moulinette, le Grand Sérieux (Pierre Timonier) patron du bistro le Grand Sérieux (justement) lecteur de Schopenhauer et féru de locutions latines, et d'autres encore, tous modelés avec sensibilité, précision, tous très vrais, très humains…
Vous vous doutez que je recommande la lecture de ce roman policier, et j'espère réellement qu'il y aura une suite, qu'Andreani reviendra de Corse pour tomber de nouveau sur une histoire qui sent le soufre…

Je remercie Babelio et les éditions Viviane Hamy pour ce cadeau.

(Ce billet a été entièrement écrit sous l'emprise (et l'écoute aussi) de Bobby Timmons, dont le Grand Sérieux est un inconditionnel, et ce genre de truc, ça peut devenir contagieux…).
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Avec ce roman policier, le mystère commence dès l'auteur dont le pseudonyme dissimule deux auteurs anonymes associés... contre le crime. Ou plutôt contre les crimes de guerre car il est ici question de l'Algérie et des atrocités qui y furent perpétrées, notamment sur les civils, pendant la décolonisation.

Nancy, de nos jours.
Le lieutenant de police criminelle Philippe Andreani est sur la sellette à cause de ses méthodes parfois un peu trop expéditives qui ne s'encombrent pas tellement des procédures. Contraint à passer une analyse psychologique avec la séduisante Francesca Rossini, l'inspecteur un peu paumé qui a tout pour s'attacher rapidement l'affection du lecteur, va, de fil en aiguille, se laisser dompter tout en levant un lièvre d'importance. La suspension n'est peut-être pas pour tout de suite...

Une plume agile et facile à suivre, des enchaînements qui s'emboîtent bien, des pages qui se tournent toutes seules, "Un travail à finir" se laisse lire avec plaisir. Les personnages sont attachants et plutôt crédibles, j'ai seulement regretté un rythme souvent brusque et un dénouement trop vite amené.

Une sympathique découverte néanmoins qui donne davantage dans le réalisme cru que dans le gore, c'est reposant à l'heure des thrillers sanguinolents. Si cet opus est le premier volet d'une série, comme cela semble être le cas, il est probable que je recroise un de ces jours le chemin de Philippe Andreani et de son co-équipier, Laurent Couturier.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Ab esse ad posse valet, a posse ad esse non valet consequentia.
Je traduis ? Ah, vous n'aviez pas pris l'option latin au collège ou vous avez oublié toutes vos déclinaisons ? Bon, allez, pour une fois, j'accepte de m'y coller : alors, traduction (ou plutôt résumé) : « De la possibilité d'une chose, on ne doit pas conclure à son existence. »
Celui qui exprime ces sages paroles (et tant d'autres, en latin, s'il vous plaît) est loin d'être professeur au Collège de France, non, il s'appelle Pierre Timonier, il tient un bar et on les surnomme (lui et son bar) « Le Grand Sérieux ».
Il aime discuter de la marche du monde avec un certain inspecteur de la Brigade criminelle qu'il appelle « commissaire » : Philippe Andreani. Vingt-deux ans de carrière, une tonne d'enquêtes menées à bien, des dossiers bossés à fond. Bref, le flic parfait.
Sauf que, depuis peu, rien ne va plus pour Andreani : dans une affaire récente, il a sorti son flingue trop vite et a tiré sans sommation. Une sale histoire de dealer impliqué dans des affaires sordides et qu'il fallait impérativement coffrer, sinon, il repartait dans la nature. Faute professionnelle. C'est vrai qu'il a pris la mauvaise habitude des « raccourcis » ces derniers temps : faire ce qu'on a à faire, « simplifier la procédure » sans demander l'autorisation de Pierre ou de Paul, simplement parce que sa conscience lui dit qu'il faut agir et vite.
« Beatus homo qui invenit sapientiam… » lui lance Grand Sérieux en lui servant un verre de vin… accompagné d'une bonne leçon de bonheur via la sagesse.
Son chef, le commissaire divisionnaire Berthaud, est maintenant à deux doigts de le virer. En attendant, il l'a mis sur la touche et lui a collé sur le dos une psy qui doit juger de sa capacité à rester dans le métier.
Andreani n'est pas du genre à attendre gentiment qu'on ait fini de lui poser des questions. Il sait ce qu'il risque, mais impossible pour lui de ne pas dire ce qu'il a à dire. Quitte à se réfugier après dans l'alcool et le jazz, façon à lui de se vider la tête.
Bref, il est plutôt tendu en ce moment, notre Andreani. Tendu et désoeuvré puisque tant qu'on ne sait pas s'il est capable d'assumer son boulot, aucune affaire ne lui sera confiée.
C'est peut-être pour cela que, lorsque sa fille, Lisa, qui fait son service civique dans une maison de retraite lui raconte qu'un vieil homme sans numéro de sécu vient de mourir, ce petit détail retient toute son attention. Il passe voir le seul type au monde qu'il supporte et qui le supporte à peu près : son collègue Couturier. Est-il possible qu'en France, à notre époque, un homme puisse ne pas avoir de numéro de sécu ? Couturier trouve ça bizarre lui aussi. Il va soumettre cette question à « sa théorie du hasard et des phénomènes aléatoires » et quand il aura une réponse, il rappellera.
Pendant ce temps, Andreani file à la morgue et demande au légiste Legast (à l'humour à deux balles) de jeter un petit coup d'oeil sur le cadavre du vieux. Étrange, ce tatouage qu'il porte sur la nuque : « SO. 3-02. AB+ ».
Et c'est loin d'être la seule chose étrange que Legast va découvrir…
Ils sont deux derrière le pseudo Éric Todenne, deux auteurs : Éric Damien et Teresa Todenhoefer, pour mettre en scène un duo de choc comme on les aime : Philippe Andreani et Laurent Couturier, deux flics avec leurs manies, leurs trucs et leurs tocs, leurs sale caractère, leurs faiblesses et loin de se douter qu'ils mettent les pieds dans une sale, une très sale affaire qui va les propulser dans la guerre d'Algérie et la décolonisation. On les prévient, il vaut mieux renoncer.
Mais c'est ne pas les connaître…
Il n'y a plus qu'à souhaiter la bienvenue dans le monde du noir à Andreani et Couturier. On a déjà hâte de les retrouver !
Et puis, à la première occas', je file au « Grand Sérieux » parce que je goûterais bien le carré d'agneau en croûte d'herbes et moutarde accompagné du petit Pauillac Lacoste Borie 2002… C'eût été parfait pour le WE de Pâques...
Primum vivere deinde philosophare...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le lieutenant Andreani est suspendu temporairement de ses fonctions à la brigade criminelle. Sa hiérarchie lui reproche des méthodes de plus en plus expéditives. Il va être contraint à être suivi et examiné par une psychiatre.
Mais pendant son congé forcé, il est confronté à un curieux incident dans une maison de retraite qui va l'amener à ouvrir une enquête officieuse avec son collègue Couturier. Enquête qui le mènera vers la guerre d'Algérie et les groupes extrémistes qu'elle a fait naître. Il lui faudra se plonger dans de sombres épisodes de cette sale guerre.
Une bonne intrigue et une ambiance de roman noir : pas de flots d'hémoglobine ni de surenchère dans la cruauté mais une solide histoire avec un fond historique.
Une écriture agréable.
De beaux personnages : Andreani au profil assez classique de flic dépressif, Couturier son co-équipier roi de la recherche internet, Lengast le légiste un peu borderline, Rossini la jolie psychiatre et surtout Timonier « le grand sérieux », patron d'un café restaurant du même nom et grand adepte des citations latines et du bon vin.
Je retrouverai avec plaisir la suite des aventures de ce policier si elle est programmée.
Un grand merci à Babelio et à Viviane Hamy pour la découverte de ce chouette roman noir.
Petit clin d'oeil : le grand sérieux, vieille institution à Nancy, existe vraiment et on y mange très bien !
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On peut envisager Un travail à finir de deux manières:

- Un très bon premier roman, policier allais-je écrire, mais pas vraiment en fait. Ni noir, ni blanc, un roman gris, comme l'humeur du personnage central, le lieutenant Andreani. Central, mais qui sans les personnages "secondaires" de cette histoire, n'est rien. Couturier, le Grand Sérieux (unique!) , Francesca Rossini, Legast... Ils se tiennent, s'imbriquent, se complètent, à l'instar de l'intrigue. Est-ce une enquête policière? Une traque historique? Chacun trouvera sa réponse dans cette histoire qui sort de l'ordinaire sans tomber dans l'artifice du coup de théâtre à répétition. L'écriture est de qualité, le récit bien mené, la tension ne retombe jamais. Comme le dit ma libraire (Nantes), on prend ce livre en pleine tronche!

- mais aussi comme un roman qui nous parle de nous. Oh, il ne s'agit pas de psychologie mais il y a une grande justesse de ton dans ce roman. Les personnages, comme les multiples niveaux de l'histoire, nous ressemblent, font partie de nous. Les choix que nous devons faire, le regard que nous portons sur la société qui nous entoure. Oui, nous sommes Andreani, et comme lui, nous cherchons la lumière. L'auteur évite l'écueil du flic cliché au bout du rouleau, et pourtant, à la lecture du premier chapitre, on ne peut manquer de se dire: "Oh non, encore un...". Oui, sauf que si celui-ci écoute du jazz, a une forte tendance à picoler et a un caractère souvent exécrable, il continue de s'interroger et de rester "au centre des choses".

On pourrait discourir ainsi des heures durant, tant ce roman est "riche" et offre matière à réflexion. On en sort plus cultivé, plus intelligent aussi sans doute, plus humain, un peu, sûrement.

ON referme le livre, l'enthousiasme retombe, on reprend son souffle et que reste-t-il? Un magnifique premier roman. Lorsqu'on investit 19€ dans un livre, il faut faire des choix.

Un travail à finir est un choix que je ne regrette pas. Lecture très fortement recommandée.

Édité par Viviane Hamy, mais est-ce si étonnant quand on connaît le goût toujours sûr de cette grande Dame? Eric Todenne, une pépite dont on a hâte de livre les prochains romans.
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critiques presse (1)
Actualitte
25 avril 2018
Eric Todenne use d'un récit humble et honnête pour permettre à chaque personnage d'exploiter son potentiel et ouvrir les horizons.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Génial ? Ce putain de truc coûte les trois quarts de votre salaire de caissière, il est fabriqué à l'autre bout de la planète par des gosses qui gagnent dix dollars par mois, les ados passent leur temps à baver dessus en rêvant déjà de la version suivante, tout ça pour s'envoyer des textos à la con et jouer avec leurs potes virtuels, vous trouvez ça génial, vous ? Putain, mais ce n'est pas possible ! Le Grand Sérieux a raison, la masse veut vraiment être asservie.
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L'homme n'est peut-être pas libre, monsieur le commissaire, mais il a le choix. Il a toujours le choix, quelles qu'en soient les conséquences, avait-il conclu.
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Deux morts en l'espace d'une semaine. Il n'y avait peut-être pas de quoi fouetter un yack, comme aurait dit sa fille, mais pour une maison de retraite privée, il y avait mieux comme publicité.
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Comme d'autres prennent le métro chaque matin depuis des années, il entreprit des études universitaires qui ne le menèrent nulle part, et se rendit alors compte qu'il était temps de prendre sa vie en main.
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Andreani contempla son reflet dans la vitre. Des cernes lui bouffaient la moitié du visage. Putain, tu pues la défaite, mon pauvre, lança-t-il à l'épave qu'il avait en face de lui .
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