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Inspecteur Anselme Viloc tome 7 sur 7
EAN : 9791070063545
280 pages
Cairn (04/03/2024)
4.05/5   10 notes
Résumé :
Anselme Viloc, alias le Flic de papier, revient pour une enquête des plus extravagantes! Lorsqu’on lui expose un cas d’école irrésolu et rocambolesque, il ne peut s’empêcher de relever le défi. Un jeune homme reçoit d’un personnage étrange la possibilité de choisir entre quatre existences. Aidé par son chat il choisit la plus aléatoire qui le mènera droit à sa chute…
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce jour-là, ce n'est pas Anselme Viloc, le "flic de papier", qui débarque dans le bureau du commissaire Plaziat pour le convaincre d'enquêter sur un cas douteux. C'est le boss du commissariat de Castéja à Bordeaux qui franchit la porte de son subalterne et vient lui raconter une vieille histoire qu'un de ses lointains prédécesseurs n'avait pas réussi à résoudre. Un cold case qui sert d'exercice dans les écoles de police.
Tous les témoins affirment que Fred Victor a été défenestré, poussé par deux mains gantées, aux couleurs dépareillées. Mais rien ne tient, et l'accident semble la thèse la plus crédible. Même le commissaire Lacorde, brillant patron du commissariat à l'époque, y perd son latin. Au point d'aller chercher la solution dans l'au-delà en tentant de se suicider.
Viloc se met évidemment au défi de résoudre l'énigme.

Dans la chronique de lecture de mon premier "flic de papier", titre du roman et de la série qui suivra, j'avais écrit : "il y a du Simenon dans ce flic de papier" (lire cette chronique ici). Aujourd'hui, je pourrais écrire qu'il y a du Capitaine Hastings, d'Agatha Christie, ou du Docteur Watson, d'Arthur Conan-Doyle, chez Anselme Viloc. Il est un flic qui fait confiance à son intuition, qui ne lâche rien pour trouver la solution et le coupable. Mais, pour résoudre l'énigme, il a besoin du génie d'un Hercule Poirot ou d'un Sherlock Holmes. Et c'est Lily, l'adolescente surdouée, orpheline de père de puis le premier opus, qui tient ce rôle. L'originalité de l'auteur vient de ce qu'il a inversé les rôles dans la mise en scène.
Pour autant, dois-je renier la référence à Simenon ? Dans la résolution de l'intrigue, certainement ; l'inspecteur Janvier, adjoint de Maigret était surtout un faire-valoir, allant chercher la bière et le sandwich du commissaire. En revanche, dans la construction de la narration, on retrouve bien la rondeur, l'indolence, mais aussi le soucis du détail, des Simenon-Maigret. Dans ses derniers romans, Guy Rechenmann ajoute une touche d'extravagance (un mot que je n'expliquerai pas, pour ne pas déflorer le sujet) qui contribue à marquer son originalité.
C'est le sixième roman de l'auteur que je chronique (Eh, oui ! Il me manque un "flic de papier" !) Je ne vais donc pas vous infliger une nouvelle fois ce que je pense des personnages ou toutes les qualités que je trouve dans l'écriture. Plongez-vous vous-même dans le bouquin. Vous ne pouvez manquer d'y prendre du plaisir, sauf peut-être si vous n'êtes qu'un inconditionnel du thriller d'action.


Merci à Guy Rechenmann et aux éditions Cairn de m'avoir permis de lire ce roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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chronique d'Indic : VictorGuy Rechenmann par Jeanne Faivre d'Arcier
pour Collectif Polar
Une phrase de Catherine Rechenmann a piqué ma curiosité la semaine dernière quand Guy, son mari, m'a offert ce livre : « Des lecteurs et des lectrices ont avoué qu'ils n'y comprenaient rien… »
Bon, je me suis dit :« Qu'est-ce que je vais y comprendre, à ce bouquin, auquel de afficionados de l'auteur ne pigent que pouic ? »
Je l'ai ouvert, ce roman, et j'ai vu qu'il s'agissait d'une affaire macabre non élucidée qui avait agité les sphères policières au commissariat de Castéja, à Bordeaux, dans les années 70/80 et notamment le supérieur de Viloc, le commissaire Plaziat, et son prédécesseur un dénommé Lacorde. Lacorde le bien nommé puisqu'il va tenter de se pendre, déprimé par son échec à résoudre ce cold case à la sauce Anselme Viloc, le personnage que Guy Renchenmann nous présente dans ce polar improbable.
Improbable certes. Car, franchement au début, j'ai pensé : c'est drôle, enlevé, plein d'humour et de citations inattendues de Victor ( l'autre, Hugo, l'écrivain, ) De Voltaire, de Sénèque et autres philosophes grecs et romains, mais on ne sait pas où il va, notre ami Guy. Et peut-être qu'il ne le sait pas non plus.
Alors je me suis laissée porter sans trop deviner où ça allait m'emmener, cette histoire. Et moi qui aime nager, je me suis retrouvée en été sur le Bassin d'Arcachon, à me laisser porter au fil du courant. L'eau était fraîche mais pas trop, juste à la bonne température, le courant assez vif, mais pas trop non plus, un petit 80/85, donc j'avançais rapidement sans trop me démener à nager la brasse et je regardais le paysage défiler alentour, c'était très agréable.
Autour de moi, il y avait le Bordeaux tout noir d'avant la rénovation de la ville et son grand blanchissement, ce Bordeaux d'autrefois que Guy nous décrit avec nostalgie et qui m'a touchée parce que le Paris de mon enfance ressemblait beaucoup à ça. (Je me souviens des trajets à dix ans dans la dauphine vert émeraude de mon père lorsqu'il m'emmenait chez le dentiste et que nous longions le musée du Louvre couvert d'une suie brunâtre qui le rendait fantomatique.) Il y avait les quais mal famés de Bordeaux, le quartier des Chartrons et ses beaux immeubles du dix-septième et dix-huitième siècles, mais saturés d'humidité à en paraître moisis, bouffés par le temps et noircis par les gaz d'échappement de l'époque tout bagnole. Et puis des personnages improbables, eux aussi, se sont mis à défiler : Fred, le héros, une sorte de raté flamboyant, beau mec naïf et fragile, un peu magasinier, un peu musicos, un peu orphelin et affligé d'une mère détestable. Fred partage avec son chat Victor un studio au deuxième étage d'un immeuble mal famé des Chartrons aussi sombre qu'une boîte de cirage. Lequel gato Victor va s'avérer, comme les chats des mythes de l'Ancienne Egypte, avoir des dons mystérieux et une influence sur sa destinée. Il y a une concierge portugaise, Constanza Rodrigo qui est fan de golf et invite les locataires à des parties clandestines à trois ou quatre dans sa loge à des fins non pas sexuelles, rassurez-vous, mais golfiques et curieusement alcoolisées où les gagnants ont droit à un verre et les perdants à se troncher presque jusqu'à ce que mort s'ensuive en s'enfilant une bouteille entière d'apéro. On croise aussi les copains musicos de Fred, des immigrés non désirés diraient d'aucuns aujourd'hui. Passe un curieux visiteur du soir sapé comme un Milord, un peu séducteur, un peu charlatan, un peu hypnotiseur et surtout roi de l'embrouille : il se dit représentant d'une société des Parques et l'on imagine les fileuses de destin tapies dans une grotte obscure à tramer leurs saletés. L'embrouilleur va proposer à Fred des contrats en option pour changer de vie, contrats sulfureux qui sont décrits avec forces détails ubuesques et dont le héros ne se souviendra plus quand il aura coché la case de son choix. On découvrira aussi avec répulsion le fameux commissaire Lacorde qui a une voix de fausset affreusement désagréable et qui repousse tellement du goulot que se collègues l'évitent et que les témoins ou les malfrats qui ont la malchance de le subir en interrogatoire en gardent un souvenir épouvantable.
J'oublie le notaire croisé lors d'un séjour à l'hosto, la belle étudiante en psychiatrie Adeline, des flics paumés, des chiens pelés, des rats crevés (enfin peut-être) une chute mortelle, des chansons de Jacques Brel, de citations littéraires et scientifiques à la pelle et les poèmes que l'auteur adore glisser dans ses romans.
Donc il y avait tout ce bazar poético comique au fil du courant qui m'emportait tout au long de cette lecture. Je me suis laissée allée sur la vague en m'amusant beaucoup et me disant qu'après la période assez sombre que je venais de traverser, c'était exactement le genre de bouquin que j'avais envie de lire. C'était foutraque, inattendu, bourré de digressions qui venaient me perdre encore plus. Un mot sur les digressions. C'est tout un art, la digression. le maître du genre c'est Philippe Jaenada qui au milieu d'une scène tragique d'un roman historique, vous raconte qu'il s'est cassé une jambe en rentrant chez lui après avoir passé une soirée à s'alcooliser à un cocktail littéraire et à s'engueuler grave avec la moitié des participants et qui vous expose pendant vingt-cinq pages les conséquences néfastes de cet incident détestable sur sa vie personnelle, ses relations de couple, son travail d'écrivain, ses problèmes financiers et ses relations avec son banquier. Vous êtes complètement largués. Et Jaenada vous ramène en une ligne et deux traits de plume à son sujet initial. Difficile l'art de la digression. Et pif, vous repartez dans l'histoire qu'il vous raconte comme un bon petit soldat qui marche au pas. Et je dois dire que Guy Rechenmann se tire plutôt bien de ces échappées digressives.
Bon alors où on en est avec ce pauvre Victor et ses choix cornéliens (tiens au fait, il n'a pas cité Corneille dans « le Choix de Victor », Guy. Molière peut-être, enfin, je crois, mais pas Corneille, ni Racine. Mais moi aussi je m'égare, cher Edgar, par contagion renchemanienne sans doute…
Mais revenons au cold case… qui n'en n'est peut-être pas un, mais chut, vous le verrez vous-même en suivant les pérégrinations de Victor et de ses ascendants à Cleveland dans l'Ohio, sur les traces d'un célèbre illusionniste américain du début du vingtième siècle, d'un as de la pantomime et, restons français, du mime Marceau.
En réalité, contrairement à ma première impression, l'auteur savait où il allait en le construisant, ce polar. Polar qui n'en est pas un, ce qui ne lui enlève rien de son charme, loin de là.
Il est comme les chats, Guy. Il retombe parfaitement sur ses pattes.

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Une 8ème enquête pour le flic de papier qui s'attaque à l'énigme d'un cold case , un cas d'école souvent relaté chez les jeunes enquêteurs … un récit en trois parties: la première avec le spectacle , la deuxième c'est l'identification du coupable avec le commissaire Lacorde il y a déjà longtemps, et finalement la troisième avec Anselme Viloc la recherche et la découverte des preuves
Les faits se sont déroulés à Bordeaux dans les années 70' la victime s'est vu offrir de choisir sa vie ! Est-ce possible? Qui sait? Comme une allusion au Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Un pari fou … un choix cornélien … même le chat Victor s'en émeut …pour finir poussé dans la vide par des mains gantées de couleurs différentes l'une de rose , l'autre de bleu …
À la manière d'un Hercule Poirot rapidement on connaît les faits , l'ancien commissaire avait patiemment récolté tous les indices de cette folle histoire sans jamais avoir suffisamment de preuves pour confondre et inculper le coupable qu'il avait réussi à identifier.
Cela s'avère un sacré challenge que le commissaire Plaziat propose à Anselme Viloc tant d'années après … Évidemment il devra faire appel à toutes ses cellules grises, non sans l'aide de Lily la jeune surdouée toujours fine mouche, pour ceux qui connaissent la série du Flic de papier, et faire une incursion dans les différentes techniques de l'hypnose et de la manipulation mentale , objet de cet opus . Techniques réelles , efficaces et avérées comme nous l'apprendrons …. Ensuite, comment dénicher les preuves si longtemps après la tentative de meurtre, car elle existent ! À vous de le découvrir dans cette enquête hors du commun … la référence aux Parques de la mythologie, aux célèbres spectacles d'hypnose de la famille Blackstone , au déterminisme et au libre arbitre…
En conclusion la chance pour Anselme Viloc s'avère être la constante que ceux qui ourdissent des assassinats en font toujours trop !
Chacune des enquêtes, 8 au total , aborde à chaque fois un thème bien particulier: la résilience, la geobiologie, la sorcellerie, la manipulation mentale le bien et le mal, la recherche de ses origines, le goût ultime, l'hypnose…le libre arbitre
Guy Rechenmann est un auteur qui sort toujours des sentiers battus et c'est un plaisir dans notre époque d'uniformisation
A lire
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Vingt ans après
Un jeune homme de 25 ans, fin des années 70 à Bordeaux, vit dans un immeuble grisâtre en apparence mais très ensoleillé par la pittoresque Constança (concierge portugaise aimant les livres et Jacques Brel).
Il s'appelle Fred Victor et vit avec son chat Victor pur gouttière.
Il a deux potes, Bob issu de la DDASS et Jimmy Sénégalais musicos. Tous des éclopés de la vie.
Fred veut évoluer et pour cela changer de boulot. C'est à ce moment-là que le destin frappe à sa porte et que Victor veille.

La construction du livre peut dérouter le lecteur mais si celui-ci accepte le jeu, il sera vite entraîné dans cette belle histoire, particulière où il se sentira chez lui .
Qui n'a jamais fait ce voyage intérieur face à sa vie?
La règle du jeu est la suivante:
— 13 octobre 1978: un vendredi
— 11 octobre 1978: le destin toque à la porte de Fred
— 12 octobre 1978: seulement quelques heures pour faire un choix parmi :
1. Une vie banale, triste reproduction de la vie qu'il a lui-même subi enfant…
2. Une mauvaise vie, celle d'un caïd qui finit une balle dans la tête…
3. La voie de la gloire avec ses 2 copains, la musique, le nomadisme et sa mort à 54 ans…
* La voie non numérotée, mémoire remise à zéro, la résilience, tout est possible…
Laissez-vous aller, sortez des sentiers battus devenez lecteur actif, vivez l'histoire et souvenez-vous quel choix avez-vous fait…
Ce livre est original, cela devient rare, bien écrit, une vraie tonalité.
Comme l'auteur j'ai donné un coup de blush à ma recension le choix de Victor qui contrairement à moi n'a pas pris une ride, et reflète encore mon ressenti sur cette étrange histoire.
Le commissaire Plaziat défie Viloc avec ce cas d'école pour sa huitième enquête quoi de mieux qu'un Cold case pour mettre ses petites cellules grises en mode in ?
« L'initiateur, le créateur, le coupable, celui qui a imaginé ce scénario est soit psychopathe soit un génie de la mise en scène, mais de toute façon il est instruit le zèbre. » c'est Lily qui vous le dit et elle s'y connaît côté esprit qui carbure.
Pourquoi le flic de l'époque Lacorde (pour un presque pendu) a-t-il échoué à résoudre cette énigme ?
Petit rappel :
« Les Parques sont, dans la religion romaine, les divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. »
Dans cette seconde partie ce n'est pas seulement la résolution d'une énigme c'est avant tout une façon de croquer des portraits, le notaire pittoresque qui fait connaissance avec Lacorde dans une chambre d'hôpital, Fred et sa nouvelle vie, Lily encore et toujours, le monde de Castéja et le bassin dans toute sa splendeur.
Parfois Guy Rechenmann se fait aquarelliste mais il jubile à dérailler dans le monde expressionniste de Munch dans sa crise d'angoisse existentielle.
En refermant le livre je me dis que Guy est le Gavroche de la littérature et qu'il continue à chantonner d'un air plein de malice :
« Il est tombé par terre, c'est la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau
Si tu n'es pas notaire, c'est la faute à Voltaire
Tu es petit oiseau, c'est la faute à Rousseau »
©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Quel plaisir de retrouver une nouvelle aventure d'Anselme Viloc..

Encore une fois l'auteur Guy Rechenmann arrive en partant d'un cas d'école, proche d'un conte onirique à nous transporter dans une enquête policière passionnante.
Ce roman se divise en deux parties, la première permet au lecteur de réfléchir sur la notion de destin, un libre choix, une prédestination...
Dans la seconde, le célèbre Flic de papier arrive avec sa réflexion légendaire et ses amis du Bassin à résoudre l 'énigme...

Laissez-vous entrainer dans ce roman extravagant...



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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Allez! Prêtez bien l’oreille et laissez-vous porter par le récit. Dans le premier épisode, notre héros s’appelle Fred, un garçon d’une vingtaine d’années. Alors, fermez les yeux et replongeons-nous, avec Fred, notre nouveau guide, dans un Bordeaux plus sombre qu’aujourd’hui, aux quais peureux animés par toute une flopée d’enseignes aux lumières rougeâtres et aux abattoirs encore en activité. Allons à la rencontre d’un flic brillant. Brillant, mais curieux. Disons aussi brillant que curieux, René Lacorde. « La brillance de l’esprit n’a d’égal que le terne de son enveloppe », avait conclu le jury à l’issue de son examen de commissaire, c’est vous dire! L’enquête à laquelle ce sibyllin fonctionnaire émérite va être confronté a fait la une de tous les quotidiens à l’époque et ceux, qui ont encore la mémoire en éveil, se souviennent de cette étrange affaire ….
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— Vous avez dû le remarquer mon p’tit Viloc, on ne fait pas un métier facile. Le public nous imagine en Maigret, Derrick ou encore Moulin, volant de succès professionnels en succès professionnels, assortis, je parle pour un Moulin nanti de la belle gueule d’Yves Rénier, de conquêtes féminines à tout va. Mon ami, le commissaire principal de Tours, était constamment en quête de célébrité, il avait la gloriole comme on dit. Mais depuis quelque temps, la réussite n’était plus au rendez-vous, sa réputation en pâtissait, son humeur a emboîté le pas et sa famille s’est disloquée dans la foulée. En conséquence de quoi il a utilisé son calibre comme thérapie. En ce qui me concerne Viloc, j’ai toujours dans la tête la citation de mon célèbre poète : « Mieux vaut une bonne conscience tranquille qu’une destinée prospère. J’aime mieux un bon sommeil qu’un bon lit. »
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Fred a conscience de sa tristesse, il relativise, prend acte, respire et relit une dernière fois en diagonale les trois feuillets. Il les connaît par cœur. À la fin de la relecture, il recommence à transpirer, le doute s’invite à la table. Comme au bridge et aux cases à cocher, ils sont maintenant quatre : l’inquiétude, la peur, l’apaisement, et le petit nouveau, le quatrième, le doute. Les annonces sont timides, les enchères hésitantes. Fred doit choisir sa place, il a pourtant la connaissance des jeux, sauf un. Aucun de ceux qu’il connaît ne lui semble meilleur que l’autre. Mais dans cette partie, seule une couleur pourra remplir le contrat, il va devoir l’afficher, un sans-atout ne s’envisage pas. L’autre différence sera que, à la fin, les trois autres devront faire le mort, pour de bon.
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Fred a pris connaissance des trois possibilités, comme s’il devait choisir un chien à la SPA, vite, sur le gaz… Celui-là est tatoué, celui-ci est polisson, celle-là a été opérée. « Surtout, ne prenez pas le cocker noir et blanc, il mord. » Son choix confine à l’adoption, car quoi qu’il en soit, il repartira avec un animal. Tout « adoptant » éprouve un sentiment de satisfaction saupoudré de confettis de bonheur avant, pendant et souvent après l’épilogue. « Cache ta joie » est plutôt le slogan de Fred en cette fin d’après-midi. Victor le sent et, pour le rassurer, lui lèche – ou plutôt lui râpe – l’intérieur du poignet, comme pour signifier qu’il ne lui en voulait pas une seconde de ne pas avoir envisagé d’adopter un chat.
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(...) Castéja, le commissariat emblématique de la capitale girondine, grouillait de toutes parts, il ne faut pas croire que les affaires de meurtres ou de disparitions se résolvaient par l’intervention du Saint-Esprit. Au contraire même, les techniques policières étaient moins sophistiquées qu’actuellement, il fallait suer sang et eau. Depuis Bertillon (créateur de l’anthropométrie en 1882), bien sûr, les choses ont bougé, mais, par exemple, la recherche d’ADN en était à ses balbutiements, le premier « profileur » encore dans son berceau et les séries policières encore rares sur nos écrans.
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