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EAN : 9782809818086
350 pages
L'Archipel (03/02/2016)
3.67/5   55 notes
Résumé :
A 24 ans, Brünhilde Blum, qui déteste ses parents adoptifs, décide qu'il est temps pour eux de mourir. Huit ans plus tard, elle mène une vie de famille heureuse avec Mark, policier. Quand il meurt dans un accident de la route suspect, Blum poursuit l'enquête qu'il menait sur cinq hommes ayant enlevé, violé et torturé des migrantes moldaves, bien décidée à le venger.
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 55 notes
Vengeances est un roman vraiment surprenant. Blum en est donc l'héroïne mais pas dans le sens habituel du terme. Elle est prête à tout, la moralité ou plutôt l'absence de moralité, n'est pas un frein pour elle, est-ce dû à son enfance? Toujours est-il que qui s'y frotte s'y pique.

La quatrième de couverture fait référence à Dexter ou encore Kill Bill et c'est à juste titre, j'ai vraiment retrouvé la compréhension et l'admiration que j'ai pu ressentir lorsque j'ai découvert Dexter. L'esprit de vengeance prend le dessus, Blum souffre et elle doit canaliser sa douleur, retrouver ceux qui sont responsables de cette souffrance est un bon exutoire.

Il faut reconnaître et être prévenu que le style de l'auteur surprend quelque peu durant les premières pages. Nous sommes dans la tête de Blum, ses pensées affluent et nous les recevons telles qu'elles. Un rythme qui apparaît tout d'abord comme saccadé et inquiétant mais qui au final donne le rythme à l'histoire et nous permet de totalement nous immerger dans les sentiments et le ressenti de Blum. Il faut souvent quelques pages avant de comprendre l'essence du texte et la raison du style, c'est le cas ici. Ne vous formalisez donc pas et poursuivez votre lecture, vous ne le regretterez absolument pas...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Livre reçu dans le cadre de masse critique :
Brünhilde Blum, enfant adoptée à l'âge de trois ans par un couple qui s'occupent des pompes funèbres. le couple a mis tout de suite la petite Blum au travail, elle doit nettoyer les cadavres, les faires jolis, si elle NE veut pas sa punition sera que son père l'enferme dans un cercueil jusqu'à qu'elle supplie de la libérer. Blum grandit, elle à vingt- quatre ans, chaque année elle fait une croisière sur le bateau de ses parents adoptifs. Elle a décidé de les laisser mourir quand ils seront dans la mer, pour se faire elle va juste retirer l'échelle pour qu'ils NE puissent plus remonter sur le bateau. Après cet épisode de sa vie, commence pour elle le bonheur avec son mari policier et ses deux petites filles jusqu'au jour où son mari est tué devant chez elle. Commence pour Blum la recherche de ceux qui la prive de son amour, oh oui elle va trouver et ils vont le payer. A vous de le lire pour savoir comment tout cela va se dérouler. Thriller sanglant, glaçant, et tendre à la fois qui vous entraine jusqu'à la fin du livre car on a hâte de savoir comment cela se termine.

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Je préviens de suite : j'ai terminé ce livre il y a un peu plus d'un mois, précisément le 30 août, et m'étais alors promis de rédiger rapidement un avis… ce que je n'ai finalement pas fait, car j'avais alors plus d'une dizaine de commentaires en retard (oserais-je dire que ça ne s'est guère amélioré depuis lors ?), n'ayant quasi rien rédigé de tout l'été. Par chance, j'avais quand même noté une mini-critique, plus complète que je ne croyais, pour ce livre : je vais donc essayer de l'étoffer un peu, pas trop car le souvenir, même s'il est plus persistant que pour d'autres livres, s'éloigne peu à peu quand même... et c'est normal: aujourd'hui, on est déjà le 3 octobre!

Il faut d'abord savoir que je ne connaissais pas du tout l'auteur et ne l'aurais peut-être jamais découvert, sans ce challenge Livraddict « Je voyage », auquel je participe pour la 2e année, et qui mettait l'Autriche à l'honneur en août dernier. J'ai bien quelques auteurs autrichiens dans ma PAL, mais je pense avoir seulement tapé « polar autrichien » dans une quelconque barre de recherche, et suis tombée sur ce livre, que j'aurais spontanément rejeté à cause de sa couverture très noire, mais son titre, et en particulier le « s » final de couleur rouge sang qui lui donne un effet décalé, m'avait interpelée. Lançons-nous donc !

Si vous avez lu le synopsis et/ou quelques commentaires, vous comprendrez très vite qu'on est dans un thriller tout à fait atypique où l'héroïne, Blum, est en réalité… une tueuse en série, exerçant sa –quintuple - vengeance après le meurtre (soupçonne-t-elle) de son mari et père de ses enfants, policier, qui enquêtait sur une affaire sordide, affaire qu'elle a reprise comme un moyen de survivre à son impossible deuil.
On nous présente Blum comme une femme ayant réellement émergé, dans tous les sens du terme, après la disparition (qui nous est très vite exposée) de ses parents adoptifs, qui ne l'avaient prise chez eux que pour assurer une succession à leur affaire de pompes funèbres, eux qui n'avaient pu concevoir. Confrontée dès son plus jeune âge au travail de thanatopractrice, elle était obligée de travailler avec ses « parents » au lieu de jouer comme n'importe quel autre enfant (avec des amis, avec des jouets, ou que sais-je, mais non !). L'auteur semble expliquer ainsi une certaine froideur de Blum, une incapacité à s'abandonner réellement, si ce n'est dans les bras de son mari avant sa mort, ou avec ses deux filles à qui elle veut assurer une enfance autrement radieuse que ce qu'a été la sienne.

Et j'avoue : cet aspect de l'histoire est mon seul regret dans ce livre. La relation de Blum, on a compris lamentable et sans amour, avec ses parents adoptifs, est bien trop peu exploitée, à peine évoquée, ce qui fait osciller la perception du lecteur pour Blum, entre un monstre froid et vaguement profiteur, ou une enfant réellement blessée qui n'avait plus d'autre solution pour « vivre » enfin. En fait, ce rappel à une enfance malheureuse manque d'émotion, de ce pathos qu'on attend généralement dans des scènes du genre – et ce n'est pas dû au seul style, à tendance froide et très direct de l'auteur, dans des phrases souvent courtes et qui claquent, puisqu'il parvient par ailleurs à créer des scènes pleines de sensibilité quand il s'agit de la relation de Blum avec ses filles ou avec son beau-père (le père de son mari).

Quoi qu'il en soit, on finit par accepter le propos de l'auteur (ou alors il reste juste à refermer le livre !) et on suit le cheminement de Blum ; on veut savoir avec elle ce qui s'est réellement passé pour en arriver au meurtre de son policier de mari. On comprend bien vite que, bien au-delà de ses recherches des meurtriers présumés de son mari, et de son incapacité à se faire entendre de la police (elle a pourtant essayé, accordons-lui ce mérite !) ; bien au-delà de l'horreur qu'elle va découvrir, et qui a un petit goût d'improbable tant c'est sordide ; bref, c'est son amour perdu qui est au centre de l'histoire. La douleur de Blum, émaillée de divers autres sentiments fluctuants, en est le principal moteur… et on y croit si bien qu'on la suit sans sourciller, malgré le sang et les boyaux que l'auteur nous sert jusqu'à plus-soif !

Avec tout ça, la révélation finale est aussi complètement inattendue que tout à fait cohérente avec ce qui précède, j'ai été vraiment surprise, de cette surprise qui fait qu'on interrompt sa lecture quelques instants, qu'on se repasse les éléments principaux, et qu'on se dit alors « ah mais oui… ». Et comme l'auteur ne laisse rien au hasard, il nous sert par-dessus un épilogue qui laisse baba, et qui clôt cette histoire de façon troublante... ou peut-être tout simplement en ligne de cette incroyable narration, mais sans cesser de bousculer le lecteur.

Je n'irais pas jusqu'à dire que ce livre aurait été un coup de coeur, mais ce thriller valait le détour pour sa grande maîtrise, autant dans la langue qui claque (et bravo à la traductrice) que dans l'enchaînement des événements, et son originalité tout à fait assumée, jusqu'à un épilogue saisissant.
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Autant le dire immédiatement, Vengeances est mon dernier coup de coeur. Un thriller palpitant et captivant, même si en rédigeant ces quelques lignes, je me rends compte que certains et certains pourront être choqués par cette héroïne Brünhilde. Sans rompre le suspense, cette héroïne, amorale ( ??), voue une haine tenace vis-à-vis de ses parents, et décide d'agir et de ne plus subir. Précisons, comme quoi l'auteur ne manque pas d'imagination, que ces parents tiennent un magasin de …pompes funèbres, profession pour laquelle Brünhilde devra prendre la relève. Cette formation nous est narrée, au fil des pages, par petites touches, et on comprend alors les raisons de cette haine
Mais elle n'était alors qu'une enfant et le roman nous entraîne 8 ans plus tard, lorsque Brunhilde vit avec Mark, l'amour de sa vie, et ses deux filles. Mais Mark meurt dans un accident, et tout s'effondre pour notre héroine, qui apprend alors que son époux, avant son décès, s'occupait d'une jeune moldave, qui a vécu un enfer….Mark était policier, et question enfer, notre héroïne en connait un rayon. Aussi se met-elle en tête de retrouver les tortionnaires de cette jeune femme. Et c'est ici, que les événements s'accélèrent…
Un roman, que je n'ai pu lacher et chaque soir, j'attendais avec impatience mes retrouvailles avec cette femme, dont on croit connaître les motivations, bien que ….Certes, certains rebondissements sont assez gros, mais le style, direct et sans fioritures.
Vraiment un roman à parcourir et à dévorer.
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Personnellement j'ai beaucoup aimé ce roman. Il a presque été un coup de coeur !
J'ai vraiment apprécié découvrir la vie de cette femme pas tout à fait comme les autres. Une femme qui a soif de vengeance du début jusqu'à la fin de l'histoire. Mais Blum n'est pas qu'une femme qui tue sans scrupule et raison, c'est une femme sensible, abîmée par la vie et malgré tout ce qu'elle endure on ne peut que la comprendre.

Bernhard Aichner pose doucement les bases de son histoire et nous fait entrer dans la vie de ces personnages hors du commun.
Je pense sincèrement que ce roman peut arriver dans la vie de tous les jours. Que des femmes ou des hommes se retrouvent confrontés à une (ou des) vérité(s) qu'ils n'ont peut-être pas envie de vivre mais qu'ils sont obligés de combattre pour la mémoire de l'autre.

Les descriptions ne sont présentes que lorsque c'est nécessaire. Ce qui m'a peut-être un petit peu manqué ce sont les descriptions des ressentis de Blum mais aussi plus tard dans le récit de Reza. Personnellement j'ai trouvé ce duo touchant et plein de sincérité.
En ce qui concerne les scènes de meurtres elles sont assez bien décrites. Il y a peu de descriptions mais l'auteur arrive avec peu de mots à nous faire ressentir la scène.
Le style de l'auteur est vivant, saccadé, les mots sont bruts. Il ne cherche pas à faire de belles phrases mais plus à nous faire vivre les scènes.

L'auteur ne s'arrête pas à une série de meurtres, il nous fait aussi partager le quotidien de ses personnages, les recherches, ce que certains d'entre eux ont vécu ou enduré.
Ce qui m'a empêché d'avoir un véritable coup de coeur c'est qu'il n'y a pas assez de suspense concernant la recherche des futurs meurtres. J'ai trouvé que cela était parfois trop simple… J'aurais aimé avoir plus de suspense, pourquoi pas que Blum se trompe aussi…
Au contraire j'ai vraiment aimé le retournement de situation concernant le dernier meurtre. Au final on se rend compte que l'auteur nous donne toutes les cartes en main !

La fin est touchante, sincère et même s'il y a une pointe de romantisme je l'ai trouvée très belle !
En résumé un très bon roman avec un ou deux petits bémols mais que je vous conseille vraiment sans hésiter !!

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
C’est ma faute, crie-t-elle. Quand il essaie de la retenir, elle le frappe lui aussi, pleure, tente de se libérer de ses bras ; il faut qu’elle fasse tout correctement. Tout ce qu’elle dit maintenant, tout ce qu’elle fait doit le convaincre ; il faut qu’il la croie, qu’il ne doute pas une seule seconde, le bel inconnu. Elle le laisse la retenir, est très proche de lui, cache son visage contre sa poitrine, il la tient, elle halète, le respire, l’entend. Sa voix chuchote : Je m’appelle Mark. Je suis policier. Ça va aller.
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Le bateau que ses parents ont acheté il y a vingt ans , une merveille , une perle habituellement au mouillage dans le port de Trieste. La voile , la mer , la vie sur l'eau à perte de vue , de la musique dans les oreilles , et la sueur qui s'accumule dans son nombril.
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Trois heures plus tôt, Blum avait ouvert la porte de la chambre froide. Il était allongé entre deux cercueils sur la table d’aluminium. Avant de le déposer là, elle l’avait attaché, ficelé comme un paquet, craignant qu’il ne se réveille avant son retour, et caché pour le cas où Karl ou une des filles serait, malgré tout, entré par inadvertance dans la salle de préparation. Blum était seule avec lui. Le monstre qu’elle avait attrapé était étendu là. Elle l’avait terrassé et tiré hors de la voiture comme un paisible morceau de viande ne présentant plus aucun danger. Elle l’avait emmené en catimini dans la salle de préparation, transféré sans difficulté sur la table d’aluminium, avant de le faire rouler jusqu’à la chambre froide. Un jeu d’enfant ; tout s’était déroulé comme elle l’avait imaginé…
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C'est comme une chanson , comme une dance , comme du champagne. Il faut que tu en fasses l'expérience , Blum , juste une fois. Je ferai bien attention à toi.
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Si elle refusait, on l’enfermait dans un cercueil. D’innombrables fois, des heures entières dans le noir, une petite enfant effrayée et seule. Blum. Hagen brisait sa volonté, chaque fois. Elle, obligée de s’allonger, et lui qui vissait le couvercle au-dessus d’elle. Tu ne me laisses pas le choix, Brünhilde. Quand arrêteras-tu enfin de résister ? Je n’ai pas le choix, Brünhilde. Et le couvercle se refermait. Une enfant dans une caisse de bois. Elle tenait aussi longtemps qu’elle le pouvait, elle aurait bien voulu être plus forte, mais elle n’était qu’une enfant. Elle endurait cela sans pouvoir se défendre, personne ne l’aidait, personne ne se souciait de ses larmes, de ses supplications. Je ne veux pas faire ça. Je ne peux pas.
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