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EAN : 9791033906469
Harper Collins (12/02/2020)
2.88/5   30 notes
Résumé :
Londres, 1911. La famille Barnabas, à la tête d’une prestigieuse maison d’édition, subit un premier coup du sort lorsque l’un des neveux du fondateur, Tom Barnabas, s’évapore en pleine rue, sans laisser de trace. Vingt ans plus tard, c’est un autre neveu, Paul Brande, qui disparaît dans des circonstances tout aussi mystérieuses. Son corps est retrouvé peu de temps après dans la salle des archives de la maison. Les regards se tournent alors vers les cousins des victi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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1911. Tom Barnabas, neveu et associé de la prestigieuse maison d'édition le Carquois d'Or, disparaît un matin sans laisser de traces, alors qu'il se rendait à son travail...sans jamais refaire surface sous une forme ou une autre.
1931. Paul R. Brande, un des directeurs de la même maison d'édition, disparaît à son tour, dans des circonstances quasi identiques. Paul devait rentrer  le jeudi soir précédent pour discuter avec Gina de sujets importants. Quelques jours plus tard, la jeune femme, bien qu'habituée aux absences de son mari, demande à Albert Campion de s'occuper de cette affaire, en toute discrétion, bien entendu: "Ce que j'essaie de dire, c'est que ce n'est pas vraiment inhabituel que Paul s'en aille comme ça pour un jour ou deux sans penser à me prévenir, mais il n'est jamais arrivé qu'il reste absent si longtemps sans que j'aie des nouvelles, même indirectes, et ce matin, j'ai eu le sentiment que je devais...eh bien...simplement en parler à quelqu'un. Vous comprenez, n'est-ce pas?" (Page 23).
Cette curieuse disparition aurait-elle un rapport avec le Coureur, un manuscrit précieux détenu par Barnabas et Company, le manuscrit inédit d'une pièce de Congreve écrit de sa main et jamais imprimé, jamais copié et jamais lu, jamais mis à la disposition des érudits et des collectionneurs? C'est alors que le cadavre de Paul est retrouvé dans la chambre forte, sans doute mort depuis plusieurs jours, intoxiqué par les gaz d'échappement de la voiture de Mike, garée de l'autre côté de la petite pièce, elle-même fermée à clef de l'extérieur. Pourquoi Mike, qui s'est rendu la veille dans la chambre forte chercher des documents pour son cousin John, n'a-t-il pas vu le corps?
Que cache la façade lisse et bien pensante de Barnabas Limited? A la suite de l'enquête menée par le coroner, le jeune homme est accusé de meurtre avec préméditation. S'agit-il d'un crime passionnel selon le banal schéma du triangle amoureux? D'une vengeance liée au manuscrit précieux? Ou de la malédiction qui, vingt ans, a déjà frappé?
Les personnages:
Gina Brande: épouse de Paul, américaine, styliste amatrice; quelque chose de fondamentalement féminin dans sa personnalité qui incite à la protéger.
John Widdwson: aîné des cousins Barnabas, fils de la soeur du fondateur, directeur administratif de la maison d'édition; tempérament colérique, pompeux et entêté; forte personnalité.
Michael Wedgwood, dit Mike: le plus jeune des cousins; directeur adjoint de la firme; jeune homme poli, aimable, digne de confiance, calme; belle allure; ami de Campion.
Miss Florence Curley: secrétaire du Vieux, le fondateur, puis de John, d'un dévouement et d'une fidélité sans faille, fait presque partie de la famille; on lui reconnaît une intelligence bienveillante et omnisciente; à l'extérieur, crainte et respectée mais tenue un peu à l'écart.
Richard Barnabas, dit Ritchie: frère de Tom, le cousin disparu vingt ans plus tôt; le seul cousin à ne pas avoir hérité une partie de l'entreprise familiale; assume la fonction de lecteur de manuscrit.
Paul Brande: mari de Gina, préoccupé avant tout à démontrer son importance; fanfaron, menteur; personne agréable, qui s'enthousiasme facilement; a beaucoup fait pour la maison d'édition.
Mrs Austin: femme de ménage de Gina.
Alexander Barnabas: avocat et cousin de Mike, fils unique de Jacob Barnabas, excellent dans les affaires criminelles, très bonne réputation.
Scruby: avocat de la famille.
Albert Campion: détective privé, peu porté à l'introspection, ni à l'action.
Malgeforstein Lugg: ancien bagnard, valet de Campion.
Sergent détective Pillow: de la section spéciale.

Des Fleurs pour la Couronne, Flowers for the Judge dans la version originale parue en 1936, a été publié la même année sous le titre Un Homme Disparaît par la Nouvelle Revue Critique numéro 19, puis en 1994 par la Librairie des Champs-Elysées dans la collection le Masque. le style est fluide, le ton désinvolte et léger, guère plus engagé qu'un article de dictionnaire: "Même si on dit qu'il suffit de neuf jours pour qu'un sujet d'étonnement devienne un sujet d'amusement, et vingt ans pour qu'il ne soit guère plus qu'un souvenir désagréable, il n'en demeure pas moins que l'étrange disparition de Tom Barnabas en 1911 créa une sorte de précédent dans la maison. Si bien que, conformément à la façon curieusement paradoxale dont l'esprit fonctionne, personne n'y repensa quand, en 1931, Paul R. Brande, un des directeurs, ne se montra pas pendant deux jours." (Page 10).
Les détails revêtant une importance capitale dans la conception des whodunit, Margery Allingham apporte un soin tout particulier aux descriptions et au déroulement des actions: "Mike entra dans la pièce, évitant la chose pitoyable sur le sol, et commença à poser les papiers poussiéreux par terre. A cause de la chaudière de l'autre côté du couloir, l'endroit était sec, avec de temps en temps des courants d'air glacés qui venaient de la porte de la cour. Mike travaillait comme un homme dans un cauchemar, sa haute silhouette mince et son visage sensible profondément creusé paraissaient curieusement enfantins et pleins de désespoir." (Page 33).
Construction: certaines scènes importantes, sont racontées selon le point de vue d'un seul personnage: l'enquête préalable par Gina et le procès par Miss Curley; contrairement aux autres passages du roman, racontés par un narrateur omniscient. Ce procédé suscite des lacunes dans les informations dont le lecteur dispose pour résoudre l'énigme, ce dernier se retrouvant lésé par rapport aux personnages.

Je vous invite à re-découvrir Des Fleurs pour la Couronne écrit en 1936, un roman caractéristique du Whodunit britannique en vogue dans les années 1930-1940: sa construction simple: un crime, plusieurs suspects de l'entourage du mort ayant tous un mobile et l'occasion, des secrets de famille, une disparition inexpliquée des années plus tôt, tout cela dans un style très agréable à lire, vous fera passer un bon moment de lecture, mettant à contribution vos petites cellules grises, comme dirait un certain Hercule Poirot !!
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Livre reçu dans le cadre de "masse critique Babélio", je profite de cette critique pour remercier tant babélio que la maison d'édition pour cet envoi.

Il s'agit d'un livre de la série "Albert Campion". Albert Campion est détective privé.
Dans ce roman, il est chargé d'enquêter sur une histoire de meurtre dans une maison d'édition. Dans la foulée de cette enquête, il résoudra une histoire plus ancienne de disparition.

Je ne connaissais ni l'auteur ni, forcément, le détective privé. Je m'étais peu renseignée sur ce roman car j'avais envie de me laisser surprendre.

On comprend assez vite que l'humour est anglais, et ça j'ai apprécié. Cela donne un ton très particulier au roman.

Il semble être "décortiqué" dans les moindres détails.

Sans avoir aucun renseignement, j'ai eu, assez vite, la sensation que j'allais croiser Miss Marple.

Pourquoi seulement 3 étoiles à cette histoire ? Ce qui m'a manqué, d'abord, c'est une sorte de liste des protagonistes car, au départ, on parle de la famille Barnabas sauf que dans l'histoire, John ou Mike, par exemple, ne portent pas ce nom de famille. Et, du coup, j'ai eu besoin de temps pour me plonger dans le livre car je ne comprenais pas de qui on parlait.
Ensuite, je ne qualifierai pas ce roman de roman policier car l'intrigue est assez facile à deviner et, parfois, il faut accepter qu'elle soit "tirée par les cheveux".

Ceci dit, j'ai passé un bon moment avec ce livre mais, clairement, il ne faut pas s'attendre à un suspens version Giacometti et Ravenne.
C'est une histoire assez lente, avec beaucoup d'humour et pour laquelle il faut pouvoir accepter une part de bizarrerie.

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On suit les aventures du gentleman Campion, détective privé, qui va enquêter sur un meurtre, dans le cercle familial d'un de ses amis.

Je suis partagée sur ce roman, dont je ne connaissais pas l'auteur (que l'on compare pourtant à la Reine des polars Agatha Christie).

L'auteur décrit les habitudes de vies de la haute société anglaise dans les années 30.
C'est très bien fait, on entre pleinement dans cette période, tant sur les comportements (relation homme/femme), que sur les lieux.
Il y a également la description du procès, très détaillée, avec la salle, les jurys, la composition de la Cour. On comprend à ce moment là l'origine du titre du roman. C'est au final la plus grande partie du roman : le procès, en détail, avec les ressentis de chaque personnage. On voit donc que certains se délectent du malheur des autres, certains veulent en profiter pour avoir leur heure de gloire... un portrait parfois acide de la société.

J'aime bien ces descriptions, mais certaines étaient un peu trop longues, ça alourdi un peu la lecture, et il y a un peu ce sentiment de manque d'action.

Le ton aussi, so british est assez agréable.

Les personnages sont nombreux, j'admets avoir été un peu perdue au début. Mais au fil des pages, on s'habitue aux liens de parentés, aux relations entre eux. Chaque personnage a son caractère, son passé. J'aime beaucoup Ritchie, personnage à part, mais tellement humain contrairement aux autres membres de sa famille.

Campion est d'ailleurs l'ami d'un des membres comme dit plus haut, ce qui ne va pas faciliter son implication et son recul dans cette enquête.

Deux "enquêtes" en une, avec une 1ère disparition d'un Barnabas. On aborde ce fait dès le début du roman, puis on en reparle vers la fin. Cela créé une sorte d'attente, et créé un suspense bien agréable (mais quel lien?...).

Dans les dernières pages, tout s'accélère, et le suspense monte, on a juste envie de connaitre le dénouement. Quelques rebondissements, quelques petits indices et des fausses pistes permettent de ne pas découvrir "le coupable" de suite.

Ce roman est aussi une belle déclaration d'amour à la ville de Londres, dont j'ai particulièrement aimé les descriptions. Par moment, je me voyais marcher dans les rues anglaises avec mon ombrelle.

Deux petits bémols : la taille des chapitres : bien trop longs à mon goût, avec des descriptions parfois trop détaillées et poussées, et certains éléments de relation entre les personnages, Campion et Lugg notamment (mais comme il s'agit d'une série, ce point doit être développé a=dans les autres opus).

Donc voilà un avis mitigé, mais un univers intéressant, à voir avec un 2ème roman pour approfondir le style et se faire un avis plus tranché. Merci @Harpercollins pour ce roman.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Merci à Babelio et aux Editions Harper Collins pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Je ne connaissais pas cet auteure mais on nous la présente comme "l'autre reine du crime", la barre est haute, je m'attends donc à rencontrer Hercule Poirot et je m'en réjouis d'avance. Et bien ça a fait Pchit. J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à l'intrigue, c'est long, long. Si je n'avais pas eu cette critique à rédiger, j'aurais abandonné la lecture. Les 30 dernières pages ont été lues d'un trait, je voulais savoir la fin. A mon avis, elles ont été écrites aussi rapidement, rien dans la conclusion de l'histoire n'était présent dans le cours du livre, aucun indice qui aurait pu nous faire dire, ah, c'est donc ça! Non, Campion sort la solution de son chapeau et voilà !
Cerise sur le gâteau, si les fautes d'orthographe vous hérissent, je vous offre celle ci (page 273) : " Et c'est aussi mon hypothèse que, pour vous convaincre que c'était de sa femme que parlait Mr Brande, vous avez inventé la deuxième partie de la conversation"
Bref, passez votre chemin, il y a tant d'autres livres qui nous attendent !
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C'est le second roman de cette auteure que je découvre. Celui ci m'a paru nettement meilleur que le premier. Certes, ce n'est pas un Agatha Christie et assez loin d'atteindre le niveau de cette auteure pourtant l'intrigue est plutôt bien construite. La fin peut paraître un peu embrouillée, mais cette manière de nous dire qui a tué sans vraiment le dire (tout au moins pour le second meurtre se fait avec élégance). Encore des invraisemblances comme le rôle que joue ce cirque en fin de roman et comment notre Campion a pu trouver ce dernier.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Londres est un drôle d'endroit. [...] Londres ça fascine comme une fille qu'on arrive jamais à connaître vraiment.
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Les gens ne parlent pas, de nos jours. La passion les effraye. Ils se mettent à lutter contre elle, comme si c'était quelque chose d'indécent. Ce que c'est, bien entendu. Comme beaucoup d'autres choses.
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L'accusation parait toujours convaincante tant qu'on n'a pas entendu la défense.
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L'enquête se déroulait avec une lenteur inexorable. Rien ne pourrait la détourner. C'était simple, brutal et inevitable.
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Les degrés de familiarité acceptable entre les sexes dans la vie sociale ordinaire diffèrent d'un clan à l'autre et d'une classe à l'autre plus que n'importe quoi.
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