REMARQUABLE ET COURAGEUX FACE A UN ESTABLISHMENT PSYCHANALYTIQUE ECOEURANT!!!!!!!!
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Freud écrira de lui au début qu’il était un esprit brillant, novateur et qu’il constituait un apport précieux à la « cause » psychanalytique. Gross admirait Freud et il l’écrira à plusieurs reprises.
Toutefois, dès que Gross voulut émettre ses idées sur la sexualité et la position de l’individu dans la société, les divergences apparurent. Gross réfutait le concept freudien du quasi « tout sexuel ». De plus, Otto a toujours tenu à resituer l’individu dans le groupe social auquel il appartenait, arguant du fait que seules des interactions individu-corps social pouvaient expliquer certains troubles. Freud pour sa part centrait les troubles sur l’individu lui-même, dans une sorte de vision expérimentale de laboratoire, comme lorsque l’on travaille en physiologie sur un organe isolé. Or, selon Gross, faire l’impasse du lien puissant individu-société était une grave erreur.
Comme bien d’autres disciples de la psychanalyse, Otto Gross, après avoir été encensé par le « patriarche », sera littéralement démoli car animé d’idées trop en avance sur son temps. Otto Gross et Wilhelm Reich auraient eu moins d’ennuis s’ils étaient nés 50 ou 70 ans plus tard.
L’opposition majeure entre Gross et Freud porte sur leur vision différente de la sexualité. Le « patriarche » en fait le centre de toute vie affective – lorsque l’on sait que l’abstinence fut la règle chez lui vers l’âge de 37 ans, on peut se demander s’il « vivait » réellement…
La médecine n’est pas une science exacte (elle serait un art), la psychiatrie encore moins. La psychanalyse, quant à elle, fait partie intégrante de la philosophie, donc des sciences humaines via la psychologie, d’autant que bon nombre de ses adeptes ne sont pas médecins et n’ont parfois aucun lien avec le monde des soins. Il est parfaitement admissible de concevoir la difficulté d’établir un diagnostic fiable et précoce en psychiatrie. De ce fait, celui-ci peut évoluer avec le temps.
La vindicte du « chef de meute », Sigismund Schlomo Freud s’exercera par le biais de ses remarques perfides relayées et renforcées par ses fidèles et complaisants disciples accoutumés à se prosterner devant leur dieu et à avaler et avaliser tous les oracles de ce dernier.