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EAN : 9782913366237
174 pages
L' Iconoclaste (24/04/2009)
4.02/5   61 notes
Résumé :


" Est-ce mon métier de psychiatre, est-ce mon goût de l'intime et mon intérêt pour la psychologie des émotions qui m'attirent vers la peinture ? Je ne saurais le dire, mais j'aimerais vous initier à cette expérience et à ses bienfaits : se tenir face à un tableau, garder le silence, laisser la peinture vous parler, vous habiter .

Dans ce livre, nous allons réfléchir et méditer ensemble à partir de vingt-cinq tableaux :
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce livre, Christophe André nous invite à réfléchir sur la notion de bonheur, et ceci grâce à une sélection de tableaux de grands maîtres.
Qu'est-ce que le bonheur ? Comment éprouver cette sensation, et en être conscient ? Comment en accepter sa durée, sa fin, son absence... ?
S'arrêter sur les instants présents, vivre pleinement sa vie, ne pas avoir peur...
Les tableaux dont Christophe André se sert pour poser ses raisonnements permettent au lecteur de se poser également, de s'interroger et de se remettre en question. Comme si le fait d'observer un tableau permettait de s'observer soi-même, comme dans un miroir. Une introspection...
Une approche en douceur sur l'importance de l'écoute de soi face au monde extérieur, face aux évènements que la vie apporte.
Un moment de sérénité qu'il faut s'efforcer de prolonger. Voilà mon ressenti après cette belle lecture.
Merci à l'auteur pour cette visite de musée et pour ce questionnement que la visite déclenche en soi. Une lecture bonheur !
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Plus un ressenti qu'une critique !

La question du bonheur se pose depuis des siècles et dans toutes les contrées du globe. Et pourtant il y a toujours autant de désolation … depuis des siècles et partout. Autant dire que le sujet ne sera jamais clos : trajectoires personnelles, projets de vie, contextes …

Un des mérites de ce livre est de faire côtoyer plusieurs angles : art, philosophie, amour, souvenirs d'enfance… tous intéressants. Il reste que tout ceci me laisse songeuse.

Aussi, une question parmi d'autres : pour une personne en quête "désespérée" d'un rêve, l'accumulation de brefs instants de joie est-il suffisant pour tutoyer ce bonheur ? (En attendant qu'il se réalise !!!)
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Révision de ma bibliothèque (11).

Un bien beau livre pour un bien beau sujet. Les reproductions de tableaux sont magnifiques. Les oeuvres sont exposées en divers formats, reprises parfois à la loupe sur un détail.
Regarder, un premier bonheur à la portée des yeux.
Lire ensuite ce qu'inspire le peintre au psychologue des émotions. Christophe André décline le bonheur en une boucle, de sa naissance à son retour, après la plénitude, le crépuscule et la disparition d'une aptitude ou d'un état d'esprit ou d'une force, tant de facettes de cet état éphémère et changeant.
Les phrases sont bien tournées, la pensée déroule, aérienne, et les émotions affleurent devant Monet, Van Gogh, Vermeer, Courbet, Munch, Delacroix...
"La femme à l'ombrelle tournée vers la gauche" termine la promenade picturale en félicité, juste un peu de bonheur dans le grand vent du monde.

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Et si le bonheur commençait par se faire plaisir? C'est ce que j'ai fait l'été dernier en m'offrant ce très beau livre de Christophe André lors de la visite du musée de Pont-Aven, un moment de pur bonheur en compagnie de ma fille.

Un ouvrage magnifique, peut-être même sublime, que l'on feuillette pour les toiles qui illuminent la pensée et les citations qui l'éclairent. Un ouvrage philosophique et poétique qui nous accompagne dans notre compréhension du bonheur, de ses saisons, qui nous guide dans sa recherche.

On comprend que Christophe André ait choisi Van Gogh, Manet, Klimt, Chagall ou encore Delacroix, Vermeer, Fragonard car "La peinture se prête [...] à la méditation : si elle s'avère moins puissante que la musique ou la lecture pour provoquer des émotions fortes, elle l'est davantage pour susciter en nous des sentiments subtils et un lien serein au monde."

Alors profitons du bonheur de la lecture puisque "Chaque fois que nous sommes heureux, nous sommes immortels. le paradis, c'est ici et maintenant."

"La pratique du bonheur s'apparente à un patient jardinage de notre âme. Ou à l'apprentissage d'un instrument de musique : tous les jours, faire des efforts, brefs et légers. Pour de temps en temps sentir l'apesanteur de moments de grâce."
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

"Le paradis terrestre est où je suis" *****

A l'instar de « Méditer, jour après jour » du même auteur, « de l'art du bonheur » s'articule en chapitres où se croisent peinture et littérature, amitiés réussies qui emmènent le lecteur dans un univers empreint de poésie et de sagesse. Christophe André met toute son expérience de praticien au service de cet ouvrage, hymne au bonheur mais aussi à sa fragilité.


« de l'art du bonheur » est un livre que chacun pourrait/devrait avoir sur sa table de chevet et qui se savoure peu à peu, au gré des expériences de vie de son lecteur. Tout le monde y trouvera écho, à un moment ou l'autre de sa vie, de son ressenti, qu'il soit doux ou amer. Ce sont en effet toutes les infimes parcelles du bonheur et de son absence qui y sont déclinées, les oeuvres et les extraits choisis nous rappelant que ce que nous éprouvons n'a rien d'unique et que les artistes qui nous ont précédés ont superbement traduit, en images et en mots, des sentiments qui sont universels.


La réflexion est composée de cinq grandes parties (matin, midi, soir, nuit et aube) faisant référence à chacune des étapes de notre bonheur (sa naissance, sa plénitude, son crépuscule, sa disparition et son retour), chacune de ces parties étant à son tour divisée en chapitres illustrés par un tableau. Les oeuvres sont variées : le lecteur pourra à loisir admirer les amandiers de van Gogh et de Bonnard, rêver face au « Bord de mer à Palavas » de Courbet ou encore plonger dans « la nuit noire de l'âme » avec Edvard Munch. Les citations émaillant le livre sont elles aussi riches et variées, certaines de véritables coups au coeur : «Quand l'appel du bonheur se fait trop pesant, il arrive que la tristesse se lève au coeur de l'homme » (Camus) ou encore « La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste… » (Hugo).


« de l'art du bonheur » n'est cependant pas aussi déprimant que ces dernières phrases pourraient vous le laisser penser. Au contraire, alors que notre société semble n'être qu'une quête effrénée d'un bonheur absolu, immédiat et sans taches, il nous rappelle la nature fragile et éphémère de ce sentiment et surtout, qu'il est normal de ne pas être heureux tout le temps. Il nous parle tantôt des moments éclatants de bonheur -joie pure de l'enfance, force du lien, importance du moment présent-, tantôt des parts d'ombre qui les accompagnent, inévitablement.


Christophe André évoque à cet égard la « mélancolie des bonheurs finissants » -en nous faisant prendre conscience qu'un bonheur déclinant, c'est encore du bonheur-, la « tentation du spleen » -dans laquelle nous aurions tort de nous complaire car la tristesse n'est pas une sagesse- ou encore de « l'incandescence et solitude de la douleur » -nous invitant à écouter l'espérance exceptionnelle d'Etty Hilversum, qu'elle a conservée jusqu'à ses derniers jours dans un camp de concentration, et nous encourageant à rester debout, malgré tout.
Un très beau livre qui se déguste sans modération et qui a le mérite de nous rappeler que « le paradis terrestre est où je suis » (Voltaire).
Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Un bonheur de plus en plus fort

Un amandier en fleur qui explose de blancheur, comme à chaque printemps, bousculant le ciel, le repoussant aux limites de la toile. Ce tableau inachevé est la dernière oeuvre de Bonnard. Celle qui reposait sur son chevalet à sa mort. Ses proches racontent que, jusqu'au dernier moment, le peintre modifia la toile, notamment le sol sous l'olivier : "Ce vert, sur ce peu de terrain en bas à gauche, ne va pas. Il faut du jaune...."
L'amandier est le premier arbre à refleurir au sortir de l'hiver. Ses fleurs jaillissent dans le pressentiment et l'impatience du printemps qui revient. Le revoici donc, ce printemps qui nous bouleverse à chaque fois. Et ce qui nous bouleverse plus encore, c'est qu'il revienne : nous sommes toujours animalement émerveillés par cette présence et par ce retour. Comme si chaque printemps ne pouvait être que plus beau que le précédent, comme si ces éternels recommencements exerçaient un effet cumulatif sur notre bonheur. Comme si tous ces cycles, toutes ces éclipses n'étaient là que pour faire grandir en nous l'instinct du bonheur, et la conviction de sa nécessité. Si, chaque année, nous sommes émerveillés par ce printemps, n'est-ce pas parce que notre intelligence du bonheur s'est accrue ? Et parce que notre regard est devenu lui-même plus perçant ? Plus à même d'aller vers l'essentiel : vers le bonheur d'être vivant, tout simplement.

(tableau de Pierre Bonnard, l'amandier en fleur, 1947 musée national d'art moderne, Paris)

Contrairement à Van Gogh, Bonnard fut un artiste reconnu de son vivant, heureux dans son époque. Il continua de peindre avec plaisir jusqu'à ses derniers jours, malgré son âge avancé. Chaque année, inlassablement, Bonnard était touché par le printemps, et le dernier qu'il a vécu fut exceptionnel. L'amandier poussait sous la fenêtre de sa chambre dans sa maison du Canet, et "jamais peut-être l'arbre ne se vêtit d'une robe plus somptueuse qu'en ce printemps-là, comme s'il voulait lui promettre des jours de douceur", selon l'un de ses biographes. Sa peinture, simple et lumineuse comme cet amandier, nous rappelle cette leçon de bonheur fondamentale : ni dans le futur, ni dans le passé, mais dans le présent de la vie.
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On peut prendre la décision du bonheur. Sans garantie de succès immédiat, certes.... Il ne s'agit évidemment pas de dire "aujourd'hui je vais être heureux", mais plutôt "je vais consacrer du temps et de l'énergie à réfléchir et à agir pour augmenter mes chances de ressentir du bonheur aussi souvent que possible. Non pas être heureux, maintenant, tout de suite, convoquer le bonheur comme on sifflerait un chien. Mais me préparer à l'être, ouvrir mes yeux et mon esprit, comme, lors d'une promenade en forêt, je me rends présent à ma marche, au lieu de m'absorber dans mes soucis d'hier et de demain".Nous ne pouvons être toujours prêts à cet effort et à cette démarche. Certains jours cela s'avère même impossible. Alors le discours sur le bonheur nous insupporte : nous n'y sommes pas réceptifs. Pourtant, la décision du bonheur concerne aussi ces jours sombres : à ces moments, je ne m'enfonce pas plus que nécessaire, je ne remets pas tout en question sous le prétexte de ma tristesse, même justifiée.
On ne peut pas être toujours heureux.
Mais il est possible, aussi souvent que possible, de penser à laisser la voie libre au retour du bonheur.
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Le bonheur circule entre les êtres. Nous le recevons, nous le transmettons, et à chacun de ces passages d'humain à humain il se régénère, se métamorphose, se modifie, acquiert du sens et une histoire. Comme pour la vie, nous n'en sommes, finalement, que les réceptacles et les transmetteurs...
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Aucune quête du bonheur ne peut se comprendre en dehors de son époque. Lorsque les historiens de l'eudémonisme -la philosophie du bonheur- se pencheront sur la période des XXè et XXIè siècles, sans doute seront-ils frappés de voir à quel point il fut l'objet des convoitises de la société marchande, et utilisé pur vendre de l'inutile.
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On dit souvent que la vie est un combat. Le bonheur aussi, surtout pour ceux que la vie n'a pas gâtés au départ. Que nos handicaps soient visibles, comme ceux qui nous touchent dans notre chair, ou qu'ils ne le soient pas, comme ceux qui proviennent de notre passé, de nos angoisses, de notre spleen, ils nous fournissent toujours de nombreuses raisons de ne pas être heureux. Mais une fois établi cet éternel constat - il existe des gens plus heureux que nous, et d'autres plus malheureux -, quels prétextes nous reste-t-il pour continuer de ruminer notre mal de vivre ? Cette position de victime de l'existence est d'autant plus dangereuse qu'elle peut faire de nous des intouchables que plus personne n'osera approcher, guider ou conseiller. Celle aggravera notre solitude et notre handicap. Et cela nous renverra finalement à nous-même.
Nous seuls pouvons conduire ce combat vers plus de lumière émotionnelle, nous seuls pouvons préférer le bonheur au malheur.
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