Donald Arnim écrit cinq ans après le décès de sa mère, une femme originale, puis fantasque puis sévèrement alcoolique. qui a autant souffert qu'elle a fait souffrir son entourage. Qui a terrorisé ses enfants étant petits, s'en est sans doute souvent mal occupée, mais parfois bien, et a su leur inculquer un amour particulier, une fidélité qui les a tenus toute sa vie proches d'elle dans leur éloignement, et au moment de sa mort. Donald Arnim rapporte, au fil de sa mémoire des faits éparts, raconte l'histoire de personnes qui ont marqué son enfance et son adolescence (un oncle, un ami de passage, un grand-père), sans doute en recherche d'adultes référents, et qui ne trouvait le plus souvent que des losers. Mais des losers qui ont compté.
Ce livre est un hommage à une mère défaillante mais aimée, une mère souffrante aussi, sans chronologie, sans direction fixe, par témoignages au coup par coup dont certains pourraient faire des nouvelles.
Donald Antrim ne recherche pas la cohérence mais cherche à laisser une trace, un hommage à cette mère qui sur son lit de mort lui a demandé de lui dédier un livre. Un livre si ancré dans la réalité de l'auteur, enfant puis adulte, qu'il ne me revient pas de le juger mais juste de dire qu'il m'a touchée.