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EAN : 9782070178124
200 pages
Gallimard (14/01/2016)
3.67/5   15 notes
Résumé :
Elles ont vingt ans, ou trente, ou un peu plus, en 1934 et un peu après. Elles s'appellent Mademoiselle Haas. Elles sont bibliothécaire, concierge, cuisinière, coiffeuse, première main flou, fraiseuse, infirmière, écrivaine, femme de chambre, institutrice, journaliste, femme de ménage, chef de travaux, ouvrière métallurgiste, libraire, pianiste, physicienne, ourdisseuse, sage-femme, vendeuse... Elles travaillent. Presque toutes avec leurs mains – mains de sage-femme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'auteur assemble comme une mosaïque treize portraits de femmes en dix - neuf tranches de vie intimistes.
Ces femmes travaillent presque toutes de leurs mains : mains de sage-femme, d'ouvrière, de pianiste, de femme de ménage.
Elles sont libraire, ourdisseuse, vendeuse, institutrice, adjointes, auxiliaires, temporaires........
Des femmes qui "faisaient pour la plupart un métier d'homme mais qui touchaient une paie de femmes..."
Leur tâche est .....IGNORÉE, , elles sont invisibles, oubliées , négligées, omises par l'histoire, pourtant précieuses, uniques, importantes dans la joie et la peine, au fil d'une histoire remplie de bruit et de terreur.....
En fait, ces récits brossent avec vigueur , conviction, militantisme, un portrait de la " condition ouvriére " féminine de 1935 à 1941 .
Ces" mademoiselles" luttent, font la grève, résistent, militent ......
Un tableau doux- amer, Fougueux, social , politique, au sein d'une époque où se profilent la montée inexorable de l'anti- sémitisme, les accents passionnés du front populaire, la guerre, l'occupation, les rafles, la peur.......
Au final, un récit, une recherche, un assemblage militant, poétique, pathétique parfois, intéressant toujours, douloureux aussi!

Une écriture simple oú l'auteur fait revivre avec bonheur une tranche de la "France Populaire Ouvrière."
L'auteur, membre de l'OU.LI.PO change de registre littéraire à chaque chapitre , côté original de l'ouvrage.
Lu dans le cadre du prix Jean d'Heurs , spécifique à mon département, sélection du prix historique 2016.

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Derrière ces treize portraits de femmes, croqués autour de 1934, nous aurons reconnu une grand mère, une mère, une tante...à travers ce qu'elles ont pu raconter, ou ce que nous savons d'elles.
Pas de grands destins, pas de stars parmi elles: elles sont couturière, institutrice, femme de ménage, libraire, professeur de piano, vendeuse, sage-femme.
La guerre est proche, chacune d'elle voit sa vie prête à subir de profonds changements;
C'est un très joli livre, à offrir à une amie, une soeur.
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Mosaïque de portraits de femmes au travail entre 1934 et 1941, toutes nommées Haas, sans liens de parenté sauf deux, toutes parisiennes sauf une. Chaque portrait est à la fois le récit d'un moment de vie et l'occasion d'une "méthode" narrative, sans que cela vire au système.
Léopoldine l'ouvrière est verbe d'action, Victorine se dessine par son récit à la 1ere personne croisé avec les notes en bas de page, Valentine par l'enquête d'une journaliste, d'autres par une quête au travers d'archives ou de traces administratives. Rien d'austère, mais au contraire des vies, des voix, du vivant et la menace de l'Histoire qui s'insinue au fil des années.
Il y est aussi question de solidarités féminines, d'amitiés, d'observations et d'écoute. J'avais découvert le livre grâce aux merveilleuses lectures de confinement par Lou Doillon, mais il faut le lire dans son intégralité pour découvrir l'originalité et la délicatesse du projet.
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Offert par Véro, qui connaît personnellement Michèle Audin, ancienne collègue mathématicienne du CNRS. Oulipienne, féministe, on le sent rapidement, dès la nature du projet : raconter un petit bout d'histoire de plusieurs Mlle Haas, en 1933 ou 34, histoires anodines à la veille de la terrible.
J'aime bien l'idée de ce livre, mais il m'a résisté. Je n'ai en le refermant que très peu de souvenirs de ces lignes. Véro m'a confirmé que Michèle est plutôt journaliste qu'écrivaine.
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13 portraits de femmes qui "faisaient un métier d'homme, mais qui touchaient une paie de femmes". Des femmes qui luttent, et font la grève. A travers leur vie, c'est notre histoire de 1934 à 1941 qui défile, la montée de l'antisémitisme, le front populaire, la guerre, l'occupation… Une époque où "les logements étaient si petits que l'on vivait beaucoup dans la rue." Avec une écriture simple l'auteur fait revivre avec bonheur la France ouvrière et populaire. Chaque récit a une forme littéraire différente ce qui fait l'originalité de ce livre.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elles ont vingt ans, ou trente, ou un peu plus, en 1934 et un peu après. Elles s'appellent Mademoiselle Haas. Elles sont bibliothécaire, concierge, cuisinière, coiffeuse, première main flou, fraiseuse, infirmière, écrivaine, femme de chambre, institutrice, journaliste, femme de ménage, chef de travaux, ouvrière métallurgiste, libraire, pianiste, physicienne, ourdisseuse, sage-femme, vendeuse (...)

Elles travaillent. Presque toutes avec leurs mains – mains de sage-femme, mains d'ouvrière, mains de pianiste. Elles sont auxiliaires, adjointes, temporaires, mademoiselles. Elles rêvent. Elles vivent, dans la joie et dans la peine, une histoire qui, au fil des ans, s'emplit de bruit et de terreur.
Elles rêvent. Elles vivent, dans la joie et dans la peine, une histoire qui s'emplit de bruit et de terreur. Leur travail est ignoré des livres d'histoire.
Elles y sont invisibles. Oubliées. Omises, plutôt. (p.9-10)
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"Tu te souviens des petites Soudanaises?
-Les gamines avec les métiers à tisser? Oui, bien sûr. Et tu m'as demandé ce que je trouvais le plus exotique, des fillettes noires ou des femmes que l'on regarde travailler?
-Oui. Il n'y avait aucun pavillon où l'on montrait des ouvrières françaises "blanches" au travail.
-C'était une exposition coloniale.
-Et toi , tu te demandais qui était dans le zoo, et qui regardait qui? Les Soudanaises ou nous, les visiteurs?..."
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