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Alfred Depeyrat (Traducteur)
EAN : 9782283021170
322 pages
Buchet-Chastel (27/04/2006)
3.62/5   13 notes
Résumé :
L’allemande Kati Hirschel a deux passions : les romans policiers et Istanbul. C’est pourquoi elle a ouvert la première librairie dédiée aux polars dans la ville turque où elle vit.
La venue de sa vieille amie et célèbre actrice Petra Vogel, pour tourner un film, va bientôt lui permettre de tester ses qualités de détective. Car la grande coproduction germano-turque a vite fait de tourner court : Kurt Müller, le réalisateur, est retrouvé assassiné dans sa baig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Kathy Hirschel a deux passions : les romans policiers et Istanbul. C'est pourquoi la jeune Allemande a ouvert la première librairie dédiée aux polars de la ville turque où elle vit. La venue de sa vieille amie et célèbre actrice, Petra Vogel, pour tourner un film, va bientôt lui permettre de tester ses qualités de détective.
Car la grande coproduction germano-turque a vite fait de tourner court : Kurt Müller, le réalisateur, est retrouvé assassiné dans sa baignoire de l'hôtel du Bosphore ; Petra fait partie des suspects.
L'enquête piétine, et Kathy, ayant eu une brève liaison avec l'inspecteur chargé de l'affaire, est bien placée pour le savoir.
Poussée par la curiosité, elle décide de suivre ses propres pistes...

Lire, juin 2006
Une libraire installée à Istanbul mène l'enquête. Un polar qui détourne les clichés sur l'immigration.

Il y a des Allemands en Turquie et des Turcs en Allemagne. Tous n'ont pas émigré dans la même proportion ni, surtout, dans les mêmes circonstances. de nos jours, cinquante mille Allemands, en majorité retraités, flemmardent sous l'azur du Levant.
Deux millions de Turcs vivent de leur travail en Allemagne. Voici que paraît en France le premier roman d'une jeune Turque, Esmahan Aykol, où, pour une fois, la question de l'intégration est renversée.
Le soupçon ne pèse pas sur un immigré turc, mais sur une immigrée allemande.
Depuis douze ans qu'elle est installée à Istanbul, Kathy Hirschel, l'héroïne de Meurtre à l'hôtel du Bosphore, mérite-t-elle d'obtenir son brevet d'intégration à la société turque?
Aussi irrévérencieuse qu'inaccoutumée, la question est anecdotique au regard du décor, des personnages et de l'intrigue.
Ce polar a déjà reçu le meilleur accueil tant en Turquie qu'en Allemagne. Disant tout haut aux uns ce qui se murmurait tout bas parmi les autres, et inversement, Esmahan Aykol, qui évolue entre Istanbul et Berlin, torpille les préjugés et les malentendus: la franchise et l'humour rapprochent
Affublée d'un employé qui manque le travail sitôt tombé amoureux d'un homme, épiée par l'inévitable et cafardeur vendeur de thé, Kathy passe la journée dans une des ruelles de Koulédibi, quartier très animé d'Istanbul. Cela fait trois ans qu'elle y tient une librairie spécialisée dans le polar.
Le soir, elle regagne les hauteurs de Beyoglou, sur la rive asiatique du Bosphore.
Prié de lui livrer ses provisions à l'aide du panier que, comme tant de Stambouliotes, elle a coutume de hisser par la fenêtre, l'épicier n'est pas le seul de ses voisins immédiats à l'appeler «Tante Kathy».

Deux ou trois difficultés l'assombrissent.
Car, outre une place de stationnement et un Jules, deux faveurs aussi rares à Istanbul qu'à New York, Kathy veut trouver l'assassin d'un cinéaste allemand, tué avant d'avoir pu tourner une image.
Kurt Müller a été électrocuté - au sèche-cheveux! - dans la baignoire de sa suite à l'hôtel du Bosphore, le palace prisé d'Istanbul. Kathy ne se serait jamais mêlée à l'affaire si la première personne suspectée n'avait été, à peine fêtées leurs retrouvailles, sa compatriote Petra, l'amie d'enfance devenue une célèbre comédienne en Allemagne, et si elle n'avait été convaincue - en dépit de la bonne volonté d'un séduisant commissaire - de l'enlisement de l'enquête policière.
Grisé du parfum des mimosas, du brouhaha des cafés et des délices de la table, le lecteur doit résister à la tentation de s'en aller goûter, par le premier avion, les artichauts à l'huile du Hadji Halil, les viandes rôties de Yechilkeuy ou même, entre deux séismes, des lèvres en feu baignées de raki glacé. Qu'il parte ou qu'il reste, le lecteur ne décollera pas ses fesses de l'ottomane.


http://www.librairie-compagnie.fr/turcs/auteurs/aykol.html
http://www.librairie-compagnie.fr/turcs/accueil.htm
http://www.bleublancturc.com/TurcsconnusFR/Turcs_connus_en_France.htm
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Semel in anno (licet insanire) me voici à annoter un policier turc... Dans le cas d'espèce, il s'agirait plutôt d'une enquête turco-allemande menée par une libraire spécialisée en polars. Une synthèse littéraire issue de la célèbre migration turque outre-Rhin, avais-je pensé à tort au départ - alors qu'en réalité les rapports de son auteure avec le pays de Goethe, outre que linguistiques et culturels, ne dérivent pas de la migration et ils me demeurent plutôt inconnus.
J'insiste sur cet aspect, car le principal mérite de ce premier ouvrage (paru en turc en 2001 et auquel ont suivi deux autres enquêtes de l'héroïne-libraire Kathy Hirschel, non traduites en français mais auto-traduites en allemand) est pour moi la mise en exergue d'un nombre remarquable de préjugés, stéréotypes et autres a priori réciproques des Allemands et des Turcs. Une véritable collection de minuscules infamies circonstanciées (on n'en est pas bien sûr à la xénophobie la plus primaire...) ! Sachant quelle est la familiarité (pas seulement récente) de ces deux nations, l'on pourrait clamer haut et fort la maxime : "Si les peuples se connaissaient mieux, ils se haïraient davantage". D'autres caractéristiques agréables du roman : le style léger, dialogique avec le lecteur et humoristique de la narratrice, la précision des détails urbains, sociologiques, ethnologiques, etc. concernant la cité du Bosphore et ses étrangers de passage...
Caractéristiques m'ayant déçu : la traduction que je n'irai pas jusqu'à qualifier de laide, mais je dirais "rugueuse"; la trame proprement policière, dont les rebondissements m'ont paru claudicants, la progression lente et pas vraiment structurée, la quasi révélation (de la solution de l'énigme, s'entend) brutalement assenée 30 p. avant la fin, de façon totalement fortuite et invraisemblable, un tout dernier sursaut d'intelligence de la conclusion apparaissant comme un hoquet à la dernière minute. Un petit hoquet qui fait dire : "Ah! quand même... Plus complexe qu'il ne paraît... Tant mieux" et qui, personnellement, a provoqué instantanément mais in extremis l'ajout d'une petite demi-étoile à ma notation.
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Née à Istanbul où ses parents c'étaient réfugiés pour fuir l'Allemagne nazie, Katie Hirschel est revene pour y vivre et pour ouvrir une librairie consacrée au roman policier et c'est un première en Turquie.
Contactée par une ancienne condisciple et qu'elle avait perdue de vue et devenue star de cinéma en Allemagne, Katie reçoit Petra avec plaisir en attendant les autorisations de tournage n'arrive . Petra lui raconte alors le sort fatal qui est survenu à son fils de 7 ans. le jeune garçon a été enlevé, torturé et enfin assassiné.
Alors que le tournage devrait enfin commencer, le jeune réalisateur, un inconnu du milieux, est retrouvé mort dans sa baignoire. C'est un crime. Un sèche cheveux ayant été lancé sciemment dans son bain.
À l'instar de ces héros favoris de romans notre héroïne se lance à corps perdu dans cette enquête. Elle tient à innocenter son amie qui est désignée comme principale suspect.
Aussi grâce à sa culture et sa double culture allemande et turque, Katie arrivera sans doute à démêler l'écheveau de cette intrigue tortueuse.
Ce premier roman d'une jeune auteur turc est très original. Esmahan Aykol promène son lecteur parmi toutes les classes de la société stambouliote.
Elle dénonce avec humour le comportement des hordes de touristes allemands. Elle en profite pour dresser un portrait élogieux de la capitale historique turque.
De plus son intrigue ficelée avec habileté et ses personnages attachants souvent décrit avec humour ajoutent à l'intérêt de ce premier roman.
Une belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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