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EAN : 9782251441856
288 pages
Les Belles Lettres (09/03/2001)
4/5   1 notes
Résumé :
Il faut lire ces lettres de Marcel Aymé réunies pour la première fois en volume. Outre de nombreuses informations sur sa création et sa carrière littéraires qui lui firent fréquenter Anouilh, Barsacq, Brasillach, Emmanuel Bove, Crémieux, Derain, Paulhan, Queneau, Paraz, Varillon ou Vlaminck, elles précisent les relations qui l'ont uni au reste de sa famille.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cette correspondance dont la plus grande partie est adressée à son frère, le général Georges Aymé qui fut également son agent littéraire, le lecteur peut suivre le parcours de l'auteur des « Contes du chat perché », de « Clérambard » ou de « La tête des autres ». Ses débuts furent difficiles, les galères ne manquèrent pas. Mais l'attribution du Prix Renaudot et surtout le scandale déclenché à la parution de « La jument verte » (jugé pornographique à l'époque) en firent un auteur à succès et à fort tirage avant et après guerre. Pacifiste convaincu, il se retrouva rejeté par ses amis écrivains de gauche quand il refusa de signer des pétitions de va-t-en guerre contre l'Italie au moment de l'affaire d'Ethiopie. Soucieux de la liberté d'opinion, il apporta son soutien à Céline ainsi qu'à des écrivains et poètes condamnés à mort au moment de l'Epuration. Un voyage aux Etats-Unis lui permit de se faire une idée assez peu favorable à « l'américan way of life ». Il eut le tort de vouloir faire partager ses doutes et se retrouva taxé anti-américanisme primaire. Auteur de pièces de théâtre, il rencontra le succès avec « Clérambard » et accumula un certain nombre de fours avec la plupart des autres. de même, au cinéma, pour l'adaptation de ses livres. Au moment du casting pour « La traversée de Paris », il se plaint à Claude Autant-Lara du choix de Gabin et Bourvil. Mais après avoir visionné le résultat final, il revient sur sa position et trouve le film excellent et les comédiens parfaits.
Que de personnages Marcel Aymé n'a-t-il pas rencontré ? Anouilh, Paulhan, Vlaminck, Picasso (un des très rares intellectuels qui lui refusa sa signature sur une pétition demandant la grâce de Brasillach...), Bove, Derain, Queneau, Paraz, Gallimard et tant d'autres. Ces lettres font revivre toute une époque et approcher au plus près d'un auteur perspicace, sensible, indépendant et généreux. La première partie est plus intéressante que la seconde. Dans la correspondance avec son frère, les lettres sont classées par ordre chronologique, ce qui permet de bien suivre les évènements alors que dans la seconde, elles sont classées en fonction des personnalités à qui elles sont adressées et se retrouvent en un total désordre, ce qui ne facilite pas la compréhension des évènements évoqués. Mis à part ce petit défaut de présentation, une compilation des plus utiles. Nul doute que les lecteurs fidèles de Marcel Aymé, classé à l'époque comme « auteur-paysan » à l'égal d'un Giono (alors qu'il était à la fois poète, humaniste, humoriste et conteur fantastique cf « Le passe-muraille »), auront plaisir à prendre connaissance de cette intéressante correspondance.
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Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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