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EAN : 9782756422961
104 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (30/05/2018)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Écrire sur les Goldman? Aucun problème. D'ailleurs, un ouvrage sur les frères, ça n'a jamais été fait. Il n'était pas question de sortir Jean-Jacques de sa retraite ou de révéler à ceux qui l'ignorent que Pierre a été assassiné. Il s'agit de leur rendre hommage, tout simplement. Brosser leur portrait à travers leurs convictions, talents et inquiétudes.L'ouvrage que vous tenez entre les mains traite du goût de ces célèbres frères pour les mots. Les beaux, les féroces... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je ne lis pas beaucoup de biographies, il faut vraiment que la personne dont on va me raconter la vie me plaise. J'ai grandi avec les chansons de Jean-Jacques Goldman, j'étais adolescente lorsqu'il était encore en pleine lumière et j'ai été peinée lorsqu'il a annoncé sa retraite. du coup, ce livre était pour moi l'occasion de le retrouver un peu mais également l'occasion de découvrir Pierre, son frère, que je ne connaissais pas du tout. Un grand merci donc à Babelio pour l'organisation de cette Masse Critique mais surtout merci aux Editions Pygmalion pour l'envoi du livre.

Ecrire sur les Goldman ? Aucun problème. D'ailleurs, un ouvrage sur les frères, ça n'a jamais été fait. Il n'était pas question de sortir Jean-Jacques de sa retraite ou de révéler à ceux qui l'ignorent que Pierre a été assassiné. Il s'agit de leur rendre hommage, tout simplement. Brosser leur portrait à travers leurs convictions, talents et inquiétudes. L'ouvrage que vous tenez entre les mains traite du goût de ces célèbres frères pour les mots. Les beaux, les féroces aussi. Il parle de leur complexe relation à la mort et plus encore au judaïsme. Il énonce leurs opinions politiques, raconte leur difficile concubinage avec la notoriété, renseigne sur leur famille. Il fait aussi la part belle à ce don qu'on appelle l'humour et dont ils sont assurément dotés.

A vrai dire, je n'attendais pas grand chose de ce livre, à part en apprendre peut-être un peu plus sur JJG et surtout découvrir la vie un brin tumultueuse de son frère. Je ne vais pas cacher plus longtemps que je suis quand même pas mal déçue de ma lecture. J'ai eu beaucoup de mal avec la plume d'Ambre Bartok que j'ai trouvé très pesante et très peu dynamique. Je n'avais pas forcément envie de reprendre ma lecture à chaque fois que je posais mon livre. Je dois d'ailleurs bien avouer que j'ai lu certains chapitres un peu en diagonale tellement je n'en pouvais plus.

Le texte manque cruellement de rythme, on s'ennuie vraiment d'autant que l'auteure se repose sur de très longues citations des livres de Pierre et des paroles de Jean-Jacques. Ce trop plein de références alourdit beaucoup le récit, j'en ai presque fait une overdose et du coup, je n'ai pas du tout envie de lire les écrits de Pierre Goldman (alors que je me ferai bien quelques petites chansons de JJ) et c'est bien dommage ... Mais en même temps, le portrait qui est brossé dans ces pages ne donnent pas envie non plus de découvrir le personnage dans son ensemble.

Tous les chapitres ne sont pas attrayants, on explore de nombreux aspects de la vie des deux frères et pourtant, ça manque beaucoup d'intérêt. J'ai eu la sensation que l'auteure se regardait le nombril tout au long de l'ouvrage. Plutôt que de se contenter de relater les faits, elle donne constamment son point de vue alors qu'on s'en tape un peu quand même. Pour moi, une biographie doit rester totalement impartiale mais je me trompe peut-être ...

Au final, je dirais que ce livre n'a pas comblé mes attentes. On n'en apprend pas beaucoup plus sur l'assassinat du frère aîné, je ne voulais pas non plus d'un récit type Gala ou Closer mais j'aurai aimé en savoir plus sur ce fait divers que je ne connaissais pas du tout. Je n'ai pas trouvé mon compte, je voulais sans doute quelque chose de plus léger, de moins alambiqué ou bien je ne suis pas suffisamment accro à JJG pour apprécier ...

Pas convaincue, il faut sans doute déjà connaitre les frères Goldman pour apprécier ce récit qui manque de dynamisme ...
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Dans l'intimité des frères Goldman.
Au départ, on peut se dire que c'est un livre de plus sur Jean-Jacques Goldman ...

Et en général, je suis plutôt réticente à lire des livres sur Jean-Jacques, on nous dit toujours les mêmes choses et en tant que fan de la première heure, il est difficile de tomber sur une chanson qu'on n'aurait pas nous-même déjà décortiquée ... une chanson qu'on ne se serait pas déjà appropriée ...
De plus, on se dit qu'il n'aime tellement pas ça (!!) qu'on a presque le sentiment de le trahir que de vouloir encore et encore en savoir plus.

Le livre est partagé en 9 thèmes : les mots, la politique, la famille, la mort, le judaïsme, l'amitié, la musique, la notoriété, l'humour.
Le parallèle tout au long du bouquin entre les deux frères, en plus d'être une bonne idée, le sauve.
Et c'est la découverte de Pierre qui est intéressante car parler de Pierre tout en gardant le parallèle, revient à parler de Jean-Jacques mais avec une approche différente, de façon détournée, un peu impudique.

Et puis ce livre m'a émue.
Car ce parallèle entre les deux frères, c'est un retour vers le passé.
Se dire, à l'époque de l'affaire Pierre Goldman, j'avais 15 ans. J'étais là et je m'en souviens.
Se rappeler cet album de Maxime le Forestier qui tournait sur mon électrophone et cette chanson que je connais par coeur.

"Tu n'aimes pas la pitié, Pierre,
Aussi je ne te plaindrai pas.
Accepte juste ma colère,
J'ai honte pour ce peuple-là.
Je crie à ceux qui se reposent,
A ceux qui bientôt t'oublieront.
La vie d'un homme est peu de chose
Et Pierre la passe en prison".

Ce livre m'a donné envie de lire les écrits de Pierre.
Pour ceux de Jean-Jacques, j'ai déjà mes playlists, en fonction de l'humeur, du jour ou d'où vient le vent, des heures et des heures de chansons ... en attendant, un jour, (mais si) les prochaines …

Merci Babelio.
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Il faut tout d'abord que je vous confesse être une grande grande fan de Jean-Jacques Goldman, cela fait un peu midinette mais j'écoute ses chansons depuis ma naissance... Aussi quand Babelio propose ce livre lors d'une opération masse critique je saute sur l'occasion et je le remporte (merci merci). 
J'ai tout d'abord découvert l'existence de son demi-frère Pierre, né du même père mais dont la mère était une idéologie juive pendant la seconde guerre mondiale (et même après). Nous en apprenons plus sur les idées concernant divers sujets tels que la politique, la religion, la famille mais globalement je suis assez déçue car l'auteure se contente souvent de citer les paroles de chansons de JJG pour en donner une analyse pseudo-philosophique, il est de même pour les textes de Pierre. J'ajoute qu'il est extrêmement difficile pour moi de lire des paroles de ce chanteur sans me mettre à fredonner...
Au final, ce que j'en retiendrai c'est que l'auteure a une profonde admiration pour ces artistes (comme nous tous ou presque) mais il n'en reste pas moins qu'essayer  de faire une biographie d'un artiste sans aucun interview  ni rencontre avec lui est un exercice de style particulièrement complexe qui ne m'aura ici pas conquise.
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Un recueil intéressant où l'auteure analyse les frères Goldman en se servant de leurs textes.

J'ai été surprise au premier abord de découvrir un recueil où l'auteure parlait plus d'elle, de ses sentiments et ressentis, que des deux frères Goldman. J'aurais préféré un récit plus impartial car je n'ai pas toujours été en phase avec son avis.
Cependant, le reste est intéressant et j'ai appris plus d'une chose que je ne savais pas, pour commencer que Jean-Jacques Goldman avait un frère qui avait été assassiné.
Alors attention, là encore, on n'apprend pas grand chose, l'événement est survolé en quelques lignes seulement, c'est un peu frustrant.
Le peu que j'ai lu ne m'a pas vraiment emballée sur ce personnage torturé qu'est Pierre, le grand frère, qui finit par mal tourner et n'arrive jamais à vivre sa propre vie, mais plutôt une vie par procuration, voulant être à la hauteur de ses parents. C'est vraiment bizarre et dérangeant car il a vraiment été lié à des choses abominables, c'est donc étrange de lui trouver des excuses, enfin bref... de même, l'auteure ne m'a pas donné envie de lire ses écrits, malheureusement.
Par contre, ce que j'ai aimé, ce sont les analyses de l'auteure pour lesquelles elle a cité des morceaux choisis de textes de chansons, de livres, d'interviews etc.
De même, elle aborde des thèmes par chapitre, comme leurs liens avec la politique, avec la célébrité, avec leur famille etc. qui pour certains m'ont vraiment beaucoup plu.

C'est donc un avis un peu mitigé car je suis restée sur ma faim, mais intéressant à lire pour les fans plus aguerris et passionnés.


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Remarquable travail de synthèse : les textes des chansons du cadet (Jean-Jacques) et de l'aîné (Pierre), les interviews sont analysés et classés par thèmes. Mais, ayant lu, écouté et visionné ses sources, j'ai pourtant été déçue par le manque d'impartialité de l'auteure qui porte aux nues de manière systématique le chanteur (cf. l'homme qu'elle aurait volontiers vu engagé officiellement en politique). Peut-être l'aveuglement d'une fan ? Pour les lecteurs qui découvriraient ici, Pierre Goldman, je ne peux que les encourager à lire ses 2 livres, à écouter les pods cast disponibles sur Radio France (Inter et Culture)…
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Les mots

« Le véritable esprit consiste à en faire venir aux autres. »

Philippe BEAUSSANT

Voilà donc, en une phrase, la synthèse de deux vies liées par le sang et le talent : celles des frères Goldman. Qui se prive de la lecture de Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France1 ne connaîtra jamais la littérature qui empale. Qui n’a jamais écouté les textes de « Né en 17 à Leidenstadt », « Les choses », « Il y a », etc. n’a jamais pris une averse. Car c’est bien ce que sont les mots de Pierre et Jean-Jacques : une ondée carabinée, une saucée de tous les diables, un truc qui vous trempe jusqu’à l’âme, fait nager le crawl à vos émotions, vous submerge… tant c’est joliment dit, d’abord, mais tant ça fait réfléchir, surtout, sur tout.

Deux plumes, l’une touffue, l’autre dépouillée et un même effet : celui d’un trois tonnes qui vient de vous renverser. « Nous nous enlaçâmes et l’habileté de nos caresses suppléa aux stigmates de notre commune infirmité », écrit Pierre dans L’Ordinaire Mésaventure d’Archibald Rapoport. « Les peaux s’entendent et se tendent », chante Jean-Jacques dans « Ne lui dis pas ». Deux styles pour un unique thème, celui de la relation amoureuse, parfaitement compris et dit. Pierre aimait s’écouter écrire, assurément. Il avait la pleine conscience de son érudition. Jean-Jacques a pris un autre chemin, celui de la simplicité. Dans ses paroles, aucun mot complexe, aucune phrase alambiquée, rien qui ne vise à enseigner. Juste une image puis la secousse. Un 5 sur l’échelle de Richter. « Les mots, l’émo, l’émotion vient », écrit-il. C’est peu de le dire quand on le lit.



Le jalouserais-je d’être aussi succinct et pourtant si précis ? Oui. Il me fait penser à ce gosse que la maîtresse adorait parce qu’il avait toujours 10/10 sans avoir rien révisé ! Jean-Jacques Goldman me rappelle cette fille jolie au réveil, la toujours zen, le monsieur repartie, tous ceux pour lesquels les choses semblent faciles. Je ne dis pas que sa vie a toujours été douce, je ne sais rien de son intimité. J’affirme en revanche qu’aucun travail n’amène à écrire ainsi. Cet homme a un don.

Dans son livre d’échanges avec le philosophe Alain Etchegoyen2, il dit qu’il n’est qu’un musicien, classé au top cinquante parce qu’il peut faire danser mais que les gens ne le prennent pas pour Montaigne. Il oublie de dire que cela lui donne un avantage de taille : lui, on le comprend, premier de ses talents. « Les femmes donnent leurs appas à médiciner difficilement, mais à garçonner tant que l’on veut », paraît, à vue d’œil, plus dur à déchiffrer que : « C’est ta chance, ta force, ta dissonance/Faudra remplacer tous les “pas de chance” par de l’intelligence. » Employer un vocabulaire compréhensible n’est pas simple, c’est même l’exercice le plus ardu pour un palabreur, qu’il soit écrivain ou parolier. Car ces petites bêtes-là, avant de déboucher leur Bic, ont forcément beaucoup lu, écouté. Jean-Jacques Goldman n’a pas l’ego démesuré des phraseurs. Il n’a peut-être pas d’ego du tout. Il devrait pourtant. Il est Montaigne pour des milliers d’adolescents puisqu’il donne à méditer, à s’interroger. Il est le théoricien de ceux qui n’ont pas encore usé les bancs de la fac, sont nés dans des familles où on a préféré investir dans une télé que dans Les Confessions de Rousseau. Il est le raisonneur du pauvre et ne voyez rien de péjoratif dans ces mots. Bien au contraire. Il est la pensée à portée de tous, des non-éduqués, de ceux qui ont moins de moyens. En cela, son œuvre vaut bien celle des lettrés.

Baudelaire n’était pas non plus Montaigne. Pas plus que Laclos ou Zola. Depuis ces immenses, des langues sont mortes et d’autres sont nées. Celle de NTM, faussement rebelle, mais celles de Berger et la sienne aussi, authentiques. Celle de MC Solaar, de Grand Corps Malade et d’autres. Il n’est donc pas qu’un musicien. Il est avant tout écrivain, plus précisément poète. Poète des notes, assurément, mais d’abord et bien loin devant : prodige de l’écrit. Ses airs m’emportent, me bouleversent, je dodeline de la tête chaque fois que j’entends une de ses chansons. Mais ses mots, les réflexions qu’ils drainent, la subtilité de son propos…"
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