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Isabelle Maillet (Traducteur)
EAN : 9782757805084
448 pages
Points (07/05/2008)
3.8/5   66 notes
Résumé :
Sally Palmer, Londonienne venue se reposer dans le charmant village de Manham, est retrouvée morte près d'un marécage, le corps dévoré par les vers.
A-t-elle été victime de l'hostilité des villageois à l'égard des "étrangers" ?
La police fait appel à David Hunter, médecin légiste à la retraite. Il doit faire parler le cadavre, avant que le tueur ne récidive...

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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La Mort à Nu. À noter que le titre original, the Chemistry of Death, évoque plutôt la science de la mort, son processus, son mécanisme chimique. Cest dailleurs ce que Beckett nous explique dès les premières pages. Lauteur le dit dans les remerciements, linfluence qua eu sa visite à la fameuse Ferme des Corps est lessence même du livre. Lhistoire prend un peu son temps à démarrer mais elle fixe en même son lecteur sur les détails de cette vie aux apparences tranquilles, dans ce petit village anglais.
Moi ce que jadore, cest les possibilités quoffre la narration à la première personne, au lecteur. Pourquoi faire dire « Je » au narrateur ? Pour permettre à la personne qui tourne les pages une plus rapide identification au héros. Car nous allons dès le départ pouvoir donner un nom à ce narrateur, Doc Hunter ! Déjà que le démarrage pépère nous permet de déterminer le cadre de vie du Docteur Hunter et de prendre nos /ses repères. Nous nous installons quasiment en même temps que lui. « Je « = « Doc »= « Moi ».
Mais en faisant de lui le conteur de cette histoire, nous avons vraiment limpression de lire un compte rendu, un journal intime de ce quil sest passé. Nous nous doutons bien que si le narrateur nous raconte ce quil lui est arrivé, cest que nous allons le retouver dans les dernières pages  Bien sûr, nous allons alterner les chapitres où laction se focalise sur le Doc avec ceux qui suivent la futur victime, ou dautres personnages. Dans ce cas là, Hunter nest pas omniscient et cest bien lauteur/narrateur qui raconte ce quil se passe, en reprenant la troisième personne à laquelle nous sommes plus familiers.
Là où ce genre dexercice devient vraiment un petit régal, cest quand le Doc Hunter, à quelques occasions, prévient son lecteur : Au cours des jours suivants, jen viendrais à considérer cet après-midi comme lun des derniers moments de calme avant la tempête.
Ou encore : Je ne savais pas encore à quel point je me trompais. Jadore ce genre davertissements quand cest fait avec modération, comme cest le cas ici.
Cest bien écrit, cest vif, Beckett ne perd pas de temps à faire des descriptions inutiles, il va droit à lessentiel. Ça ne lempêche pas dutiliser des ficelles du genre, auxquels nous sommes bien familiarisés, ce qui fait que la plupart des évènements de la fin de lhistoire peuvent être prévisibles mais je nen ferai pas reproche à lauteur puisquil se plis à lexercice de style du genre. Qui a commis les meurtres, qui va mourir, qui va survivre, quels sont les indices qui nous pendaient au nez, etc. ?
Calmann-Lévy nous a proposé deux nouveaux auteurs à découvrir (Simon Beckett et Gillian Flynn), avec deux premiers romans aux pitchs quasi identiques mais avec deux traitements différents : les deux héros sont confrontés à des meurtres atroces commis dans une ville qui est un personnage à part entière. À noter que Flynn et Beckett sont des journalistes et quils sont familiarisés avec les histoires quils racontent.
Alors que Flynn va plutôt sorienter vers des habitants un peu décalés et qui prêtent à sourire, Beckett lui nous présente des habitants un peu plus ruraux qui ont lhabitude de se retrouver au rade du coin pour partager un bon demi
Alors le cocktail détonnant alcool+peur de létranger crée une petite tension supplémentaire, un autre courant contraire qui va gêner le héros dans sa quête de vérité. Cette petite ville nest pas sans me rappeler Castle Rock où un certain Leland Gaunt avait eu loccasion de faire un carnage en y semant la zizanie dans le roman Bazaar de Stephen King. Bon à Norfolk, nous sommes loin de lexplosion de haine du roman précité mais on peut comparer cette tension palpable qui se cache dans chaque recoin de la ville 
Je suis donc ravis davoir eu lopportunité de découvrir le premier roman dun auteur qui va faire parler de lui ces prochaines années.
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Comme souvent dans les romans anglais les villages, en apparence, tranquilles peuvent aussi être le refuge de meurtriers impitoyables, mais il en dégage un tel charme, une telle ambiance. Et c'est pour cela que je les adore. Tous les ingrédients sont réunis dans ce thriller efficace et l'auteur en a fait une recette gagnante. Je le conseille donc à tous les amateurs de thriller.
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Premier livre de S.Beckett (Beckett, Beckett,Kate Beckett , Nicki Hard, je m'égare) j'ai eu un vrai coup de coeur en le découvrant.

Manham est un petit village perdu d'Angleterre , aux terres marécageuses et boisées.On pourrait croire que c'est le synonyme de quiétude, d'endroit parfait pour tourner une page douloureuse et avancer dans la vie.

David Hunter, ancien anthropologue et ancien médecin légiste à Londres, l'a cru aussi et c'est ainsi qu'il est devenu le médecin du village.Tout d'abord venu il y a trois ans, suite à un drame personnel, pour seconder le docteur Henri Maitland, victime d'un accident de la route qui l'a laissé en fauteuil roulant et a tué sa femme,il a fini par s'installer dans le village.

Mais chacun sait que les endroits les plus petits peuvent recéler des dangers aussi grands que dans les villes , en tout cas Sally Palmer, une jeune femme , l'a vite compris en se retrouvant enlevée puis égorgée. Avant son chien.

David se retrouve au front ,appelé pour aider les enfants qui ont découvert le cadavre puis demandé par l'inspecteur Mackenzie au courant de son ancien métier.Tout d'abord réticent à rechausser ses chaussons de médecin légiste, il finit par accepter pour en finir au plus vite avec cette tragédie qui secoue le village. Tragédie, vraiment? Oui, c'est bien dommage mais , elle n'était pas du coin, on ne la connaissait pas trop, elle restait chez elle...

Et c'est là que le roman devient intéressant car à l'instar d'une Agatha Christie ou d'un Maigret , Simon Beckett nous conte les joies de ces petits villages bien tranquilles qui, au bout de 30 ans, considèrent toujours quelqu'un comme un étranger quand il n'y est pas né.

La police et David n'ont pas le temps de souffler que le cadavre d'un jeune homme est découvert, mais celui là date d'une vingtaine d'années, et qu'une autre jeune femme disparait alors que la vie sentimentale de David semble, dans le même temps, prendre une meilleure tournure avec Jenny, l'institutrice, une étrangère elle aussi, venue trouver la tranquillité suite à une agression.

Cette fois, le doute n'est plus permis.L'assassin se trouve parmi les habitants du village.

Animaux tués, mis sur le chemin des futures victimes, pièges, braconnage, descriptions des lieux et des habitants, tout contribue à créer une ambiance lourde, faite de tensions entre les villageois qui finissent par sombrer dans la paranoia. Des milices sont activées par le prêtre qui profite de ces crimes pour se faire connaitre un peu plus loin que son village au moyen des journalistes alertés par le second cas d'enlèvement.

Simon Beckett nous invite aussi à des descriptions minutieuses et intéressantes des scènes de crimes et , si vous avez le coeur bien accroché ou l'intérêt intellectuel aiguisé,pupes, chrysalides, larves,taux de fer dans la terre et autre terme comme adipocire n'auront plus de secrets pour vous.

L'emploi de la première personne du singulier donne un ton alerte au récit extrêmement bien construit,la psychologie des personnages principaux ou secondaires fouillée et c'est avec un grand plaisir que je n'ai pas pu découvrir le coupable! Simon Beckett est assez pervers pour nous faire aller de rebondissements en rebondissements , nous emmener dans une direction qui n'est pas tout à fait la bonne...

Il signe là une première enquête de David Hunter, personnage très attachant.Deux autres enquêtes lui succèdent .
Lien : http://passionsenpelemeledep..
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Une lecture qui se veut passionnante au fil des pages et surtout au fil de l'intrigue. L'histoire en elle-même est dans le brouillard : dans les landes d'une campagne d'Angleterre, David Hunter emménage et nous raconte son périple dans ce village. Restant un parfait étranger pour la plupart et pour la lecture par ailleurs puisque nous apprenons le passé du narrateur. Au départ, tout parait normal et même basique cependant le passé et les gens du village paressent bien noire. Dans tout les cas, ce fut un réel plaisirs de découvrir ce thriller.
Du début jusqu'à la fin j'ai été pris par les tripes par les actions de cet être barbare cependant, l'histoire de base n'est simplement qu'un certain prétexte pour en fait nous expliquer la mort. En effet l'auteur décrit méticuleusement les cadavres et le métier de médecin légiste. Il y a pas mal de descriptions de paysages ou même des scènes, je pensais en avoir vite marre et pourtant je me suis vite laissé bercer par les flots d'informations et de mon imagination. le personnage principale est intéressant taciturne et on se sent intime avec lui puisqu'il s'adresse souvent au lecteur.
En tout cas pour le dénouement je ne m'attendais pas du tout à cette personne, et jusqu'au bout je suis restée concentré sur l'enquête à tenter de trouver le tueur. L'auteur à su captiver son lecteur et sait maintenir le brouillard jusqu'au bout. Un intense suspense ainsi que de la tristesse, de la résignation, je crois qu'en fait on ressent assez facilement les sentiments de David. Une enquête par contre un peu moyenne, je trouve que l'inspecteur pouvait faire mieux, comme si la police passait en second plan mais je pense que c'était une façon de mettre en avant le métier de médecin légiste. Des passages assez marrants surtout avec le Ben, ses réactions de pécors et de gros costaud m'ont bien fait rire. Cependant je trouve que la représentation d'une mentalité dans un petit village est vraiment bien reprise puisque tout y est vrai jusqu'aux vieilles rumeurs, au personnage exclu …
Ce fut une lecture agréable et pleine de rebondissement, et ce livre m'a bien fait comprendre que les thriller m'avaient beaucoup manqué !
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Sur le thème un peu éculé du-type-qui-se-réfugie-à-la-campagne-pour-fuir-son-douloureux-passé-mais-qui-est-finalement-rattrapé-par-celui-ci, Simon Beckett réussit finalement un thriller bien ficelé, innovant et bien écrit/traduit.

Ainsi, on suit avec beaucoup de plaisir David Hunter, médecin légiste dans sa vie antérieure, apportant son concours à la police locale de Manham, traquant un criminel déséquilibré dans un petit village campagnard anglais qui n'aspire qu'à la tranquillité, et où un horsain reste à jamais un horsain. Les portraits et postures des différents habitants de ce village sont de ce point de vue particulièrement réussis. Les descriptions et déductions des études cadavériques aussi.

Il manque cependant beaucoup de choses pour en faire un polar inoubliable. Dommage en effet que l'intensité de l'intrigue faiblisse paradoxalement sur la fin, où la crédibilité est un peu hésitante. Bizarre que les policiers anglais soient si mauvais et inactifs dans leur enquête. Un peu facile ce téléphone qui capte, et qui ne capte plus de réseau. Et qui recapte... Et qui ne recapte plus... Non mais allo quoi, tu nous baladerais pas un peu, Simon Beckett ?

Et pour finir, j'avoue avoir trouvé assez rapidement l'identité du meurtrier final...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
It was my first time in the Broads, my first time in Norfolk. It was spectaculary unfamiliar. I took in the sweeping openess, breathed in the damp, cold air, and felt something, minimally, begin to unwind.
Unwelcoming as it might have been, it wasn't London, and that was enough.
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Le moment était venu pour moi de me mettre au travail.
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Video de Simon Beckett (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Beckett
The Chemistry of Death | Official Trailer | Paramount+
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