Trouille (BD)

Un auteur de polar noir décédé et une paire d'auteurs qui essayent de retranscrire son roman sur le format de la bande dessinée. Il n'y aura pas de dialogues, ni de bulles mais une narration pesante qui va nous expliquer le parcours d'un garçon qui va croiser différents personnages au cours de sa vie.

J'avoue ne pas avoir compris le propos. La narration est pourtant bavarde mais elle n'entre pas dans le détail. Aussi, on sera vite perdu entre des images qui expriment une idée et un texte qui s'envole dans une poésie lyrique. Au final, je n'ai pas compris grand-chose à l'histoire. Pour autant, j'ai apprécié la douceur du trait ainsi que la reconstitution d'une certaine ambiance un peu mélancolique. Bref, cela a sans conteste du style. A quoi bon si ce n'est pas au service d'un scénario pour le moins structuré ?

Au final, on pourra passer son chemin à moins de le vouloir vraiment. C'est juste un conseil.

Dans cette BD polar, on suit l'itinéraire de Joe Egan qui, parce qu'il est persuadé de voir apparaître la mort sous l'apparence d'une femme, décide de ne jamais rester en place pour justement la fuir. Est-il fou ou a-t-il la trouille?

Le scénario est admirablement servi par le dessin et la couleur mais on reste sur sa fin.
Une agréable lecture toutefois!

J'ai lu cette BD pour Joe Pinelli dont l'oeuvre multiforme et atypique m'intéresse et me plait. A nouveau quel bel objet graphique tout en atmosphères. Ce dessin aux allures rétros et un peu brouillonnes sert magnifiquement le récit tiré de l'oeuvre de Marc Behm : une fuite hallucinée et fantastique face à la mort. L'histoire d'un homme qui court... à savourer lentement !

Un personnage qui passe sa vie à vouloir échapper à la mort qui le poursuit. Quand on lit l'idée de base, on se dit que ça ne peut être qu'une bonne idée.
Oui, mais non.
C'est lent. Mais lent. La narration est lourde, mal ficelée. Peu ou pas de dialogues.
Heureusement il y a les dessins qui sauvent un peu tout ça, et encore…