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EAN : 9782710324102
148 pages
La Table ronde (04/04/2001)
3.23/5   396 notes
Résumé :
"Le roman le plus snob de la rentrée? N'hésitez pas ce sont les Mémoires d'un jeune homme dérangé, prestement enlevés par un godelureau éthylique, nihiliste et sarcastique."

"On pense à Musset, à Poil de Carotte, au poil à gratter."

"L'élégance déjantée de son style cache beaucoup d'efforts, et comme un retour à l'esprit des fondateurs Beigbeder est le Morny du nightclubbing."

"Paris ressemblera donc à un chapitre de Fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,23

sur 396 notes
Un livre portant ce titre ne pouvait que m'intriguer, me déranger, me fasciner, m'énerver, me toucher, me faire rire et voyager.
Mission accomplie, M. Beigbeder !
La plume est brillante, drôle, riche d'images colorées, de jeux de mots intelligents et de références savoureuses. Elle y dévoile une palette d'émotions de la plus pudique à la plus déjantée.

On passe du rire aux larmes, de la douceur à la révolte, de l'énervement à l'adhésion totale.
On assiste activement à la débauche d'un monde qu'on rejette et pourtant on rêve d'en être ... l'espace d'une soirée costumée.
On se sent pleinement l'ami de l'Homme dans toute sa splendeur et le protecteur de son Aimée parfois malmenée. On devient membre assidu d'un groupe de défense de la cause féminine et on rêve d'animer un groupe des Alcooliques Anonymes...
Et au coeur de cette scène théâtrale, l'Amour, l'Unique, le Beau, le Vrai !
Ce voyage dans ce monde de la jeunesse dorée, riche en relations superficielles et en consommations éthyliques débridées a été dépaysant à souhait.
Cette lecture infiniment grinçante, politiquement incorrecte, délicieusement débauchée et douloureusement tendre est à recommander sans modération.
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Lu en quelques heures, débuté aux alentours de 4h00 du matin, pour le terminer vers 16h00.
Avant-hier et hier, je lisais Windows of the World, le roman de Beigbeder où il alterne chapitres "auto-biographiques" et fictifs où il s'image dans la peau d'un Texan coincé dans le restaurant qui surplombait le WTC lors du 11 septembre.
J'aime bien Beigbeder, c'est un sale con ! J'aime ses paradoxes, ses références, sa réelle ou fictive décadence, et surtout, dans "Une vie sans fin" la richesse de ses recherches.
Bref c'est un sale con cultivé comme beaucoup de ses maîtres à penser, comme Hunter S. Thompson, sauf que Beigbeder a plutôt tendance à se laisser aller dans ses côtés mielleux et pathétiques, un Droopy sous coke, du moins, avant...
Là, nous sommes sur les traces de ses premiers pas littéraires, on sent le personnage qui prend vie, la cristallisation de ce qui le fera être lui-même pour les décennies à venir.
Malheureusement, ici, je n'ai trouvé qu'un enchaînement de soirées, décadentes, mouais, si l'on veut, j'ai un peu la sensation d'entendre l'un de mes amis raconter ses propres soirées avec ses potes aux cartes bancaires noires, lignes de coke sur les pianos anciens, descentes de caves millésimées, bad trips dans les couloirs de marbre, et chutes en peignoir dans les piscines des résidences secondaires, tertiaires, quaternaires, bref, rien de nouveau sous le soleil, où alors me voilà juste blasée de la décadence des beaux quartiers qui n'évolue pas.
Quoi qu'il en soit, ici, on alterne entre la découverte de l'Amour, mettons une majuscule, ce pense que notre cher dandy apprécierait le geste, celui d'anoblir ce sentiment dans lequel il semble se perdre, voire carrément se prendre les pieds dans cette émotion qui le fascine autant qu'elle le fait flipper ; et les soirées, ici, ailleurs, nuits, jours, alcools, bourgeoisie et noblesse fin de race.
Il manque ce qu'il a bien plus développé dans ses écrits plus tardifs : la rébellion, la prise de conscience de certains aspects de la société, même si il n'est pas il n'est pas interdit qu'il crache dans la soupe, de mon point de vue chacun à le droit de critiquer les sujets qu'il veut, qu'importe son milieu, son statut, sa famille, son compte en banque, bref, aucune réflexion semble ne ressortir de cette époque, pas de grandes envolées sur le sens de la vie, il me semble bien vide ce foutu bouquin.
Bref, déjà un jeune con, mais aux références sans doute plus restreintes qu'aujourd'hui, vous me direz en 30 ans, on a le temps de s'enchaîner les lignes, qu'elles soient faites de mots ou de poudre, et l'âge semble lui avoir apporté plus de profondeur, je me sens même capable de faire le parallèle entre Despentes et lui: leurs évolutions sont palpables, qu'elles soient littéraires ou liées avec le temps qui passe, les évolutions sociétales, les prises de conscience ou non, et l'élargissement de leur culture.
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Ce fut une lecture rapide qui ne me laissera aucun souvenir. Je n'ai pas été réceptive au roman et à l'humour de l'auteur. L'histoire et le style de l'auteur ne semble pas concorder avec mes goûts personnels, mais je tenterai probablement de lire d'autres livres de l'auteur afin de me forger un avis.
Point positif ; le livre se lit vite, les chapitres sont courts, ce qui fait qu'il est plutôt aisé d'enchaîner les pages. C'est le genre de livre qui peut facilement se lire en une journée.
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Agréable, tonique, spirituel, vite lu. Pas mal du tout.

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"Beigbeder, un Vian des plateaux télé?"

"Mémoires d'un jeune homme dérangé", le premier Beigbeder que j'ai lu, m'a fait changer d'avis sur son auteur.
Avant, je pensais "c'est un dandy parisien élevé sur plateau télé, sans intéret". Après je pense "c'est un dandy parisien élevé sur plateau télé, capable d'écrire et de faire rire".
Ce livre rapporte les tribulations éthyliques et parisiennes d'un jeune homme de la haute et rappelle "Vercoquin et le plancton" de Boris Vian.
Pour un dandy éthylique et suffisant, c'est un coup d'essai superbe!!
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Quand on aime, on ne compte pas. Si : on compte les jours et les heures, parfois les minutes. Anne ne m’a pas donné de nouvelles pendant deux jours et j’ai vieilli de dix ans. J’ai surveillé le téléphone, démonté le téléphone, remonté le téléphone. J’aurais pu passer mon C.A.P. de téléphonicien. Anne a fini par venir. Son père était hospitalisé.
Je n’ai même pas pu l’engueuler !
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« Si tu tiens dix minutes de silence sans être dégoûté, c'est que t'as le béguin ; si tu tiens une heure, c'est que t'es amoureux ; et si tu tiens dix ans, c'est que t'es marié ! »
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Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas me masturber.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas me défoncer.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas être Mick Jagger.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas savoir par cœur les paroles de la Bohème.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas me ronger les ongles.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas avoir couché avec Roland Barthes.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas draguer.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas avoir ma photo dans les journaux.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas aller chez le coiffeur.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas manger.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas boire.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas sortir.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas écrire.
Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas mourir.
Tout d'un coup Anne.
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Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage ; c'est maintenant ou jamais.

[...] Pascal a raison: "Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas demeurer au repos dans une chambre." Rien n'est plus beau que de s'enfermer avec la femme qu'on aime. Plus que toute passion au monde, j'aime me brosser les dents à côté d'Anne le soir, retrouver ses collants sur le dossier de ma chaise le matin et l'aider à faire ses courses l'après-midi. Aucun sentimentalisme bidon ne peut égaler l'émotion qui m'étreint lorsque Anne chante dans la cuisine en épluchant des pommes de terre. Aucun film porno n'est plus excitant que de la contempler dans son bain avec du shampooing plein les yeux.

Albert Cohen s'est trompé: ce ne sont pas les bruits de chasse d'eau qui tuent l'amour. C'est la crainte de l'ennui qui mue nos rêves flamboyants en cauchemars climatisés. En réalité, les bruits de chasse d'eau tuent cet ennui, tout comme les odeurs de pain grillé, les vieilles photos de vacances, les bracelets oubliés sur la table de nuit et le petit mot imbécile au fond d'une veste qui fait monter les larmes aux yeux. Le meilleur remède contre la vie quotidienne, c'est le culte du quotidien, dans sa fluidité.

Les hommes craignent la vie de couple, pour une seule raison: la peur de la routine. Cette peur en cache une autre, celle de la monogamie. [...]

Si la femme de votre vie est innombrable, pourquoi iriez-vous ailleurs ? Votre vie quotidienne cessera alors d'être une vie de tous les jours.

Je regarde Anne et que vois-je ? Le matin, une femme mûre, ébouriffée, à la fois rauque, qui fait sa toilette en écoutant la radio. Dix minutes plus tard, c'est déjà une autre, tendre amie, qui crache des noyaux de cerises par la fenêtre. Retour au lit : Anne est une troisième, sensuelle au corps brûlant. Et ainsi de suite, en une seule matinée je connaîtrai vingt femmes différentes, de la petite fille modèle qui regarde la télé en mâchant un chew-gum lui gonflant la joue, à la dactylo populaire qui se lime les ongles en téléphonant, en passant par la dépressive hystérique qui meurt d'angoisse en fixant le plafond, sans oublier la maîtresse fleur bleue. Comment voudriez-vous que je m'en lasse ? Pas besoin de subterfuges, d'inventions compliquées ou de stratagèmes pour raviver ma flamme : Anne est un harem à elle toute seule.
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Aujourd’hui je sais que je ne ferai jamais le tour du monde, que je ne serai jamais numéro 1 du Top 50, que je ne serai jamais Président de la République, que je ne me suiciderai pas, que je ne serai jamais pris en otage, que je ne serai jamais héroïnomane, que je ne serai jamais chef d’orchestre, que je ne serai jamais condamné à mort. Aujourd’hui je sais que je mourrai de mort naturelle (d’une overdose de Junk Food).
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Vidéo de Frédéric Beigbeder
L'écrivaine et philosophe Marianne Chaillan a répondu au décalé et intimiste Questionnaire de Trousp, autant inspiré par celui de Proust que des questions de Bernard Pivot. Site Internet: https://trousp.ch/
0:00 Introduction 0:14 L'amour qui liait Marc Antoine et Cléopâtre en 41 av. J.-C. est-il le même amour qu'il lie aujourd'hui Jay Z et Beyoncé? 2:13 Si votre maison brûle, qu'aimeriez-vous sauver en premier? 6:24 Avec quel écrivain ou philosophe décédé, ressuscité pour une soirée, aimeriez-vous boire une bière au coin du feu? 09:59 Quelle qualité préférez-vous chez L'Homme? 12:02 Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise, après votre mort? 13:00 Que pensez-vous de cette citation? «Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage.» Frédéric Beigbeder 16:26 Que pensez-vous de cette citation? «L'amant est toujours plus près de l'amour que de l'aimée.» Jean Giraudoux 17:33 Si vous pouviez résoudre un problème dans le monde, lequel choisiriez-vous? 19:47 Peut-on tomber amoureux sur Tinder? 24:48 Qu'est-ce qui vous rend heureuse? 27:29 Quel mot vous inspire le plus de douceur? 27:29 Quel mot vous inspire le plus de douceur? 28:50 Comment imaginez-vous les années 2050? 30:59 Remerciements
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