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EAN : 9782259181266
94 pages
Plon (29/08/1995)
3.83/5   9 notes
Résumé :
Au soir de sa vie, un vieil homme se souvient. Il lègue ce récit en héritage à son seul fils.

1933. Louie est livreur de fleurs dans le Chicago crépusculaire de la Grande Dépression. Pour cet adolescent qui laisse sa mère mourante à une heure de tramway dans un quartier éloigné, au cœur d'un hiver glacial, le chemin vers la lumière est semé d'embûches, de rencontres étranges : une jolie fille dans un cercueil, une superbe créature des rues qui, faute... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ouvrage pioché au hasard sur l'un des rayonnages de la bibliothèque pour laquelle je travaille, je me suis aventurée dans cette lecture pour l'auteur qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1976, et non pour l'histoire, ne sachant pas à quoi m'attendre. Alors que je viens de le terminer, je ne sais toujours pas quoi en penser si ce n'est qu'il y a beaucoup de réflexions sur la vie qui m'ont intéressée, contrairement à l'histoire en elle-même. Ici, Louie, notre protagoniste, laisse à son petit-fils une sorte de témoignage en guise d'héritage sur un épisode plutôt rocambolesque de sa jeunesse.

Les lectures du jeune homme qu'il était à l'époque tout comme ses réflexions sont extrêmement passionnantes, tout comme le prologue qui ressemble étrangement à ce que notre société connaît actuellement (comme quoi en trente ans, les choses n'ont pas beaucoup évolué au point que ça peut paraître dramatique sur certains points) mais comme je le rappelais au début de cette critique, l'histoire en elle-même, quoique pouvant porter à sourire par moments, est assez plate et sans grand intérêt. Un récit que je ne peux cependant que vous inviter à découvrir cet ouvrage car c'est peut-être moi qui n'ai pas compris et qui ne suis pas arrivée à rentrer dans l'intrigue. A vous de le dire !
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Cette texte paru en 1990 est un exercice de style ciselé au couteau par Saul Bellow (Nobel Littérature 76).
Il en résulte une nouvelle de 57 pages précédée par une riche introduction de 10 pages qui annonce et explique la couleur et le style qui suivra : précision, concision, allègement des phrases, coupure de paragraphes.

Que reste t'il au crépuscule de sa vie ? Quels sont les "legs" transmis, transmissibles ? Qu'est ce que l'essentiel ? le plus précieux ? le plus véritable ?

Saul Bellow entre nouvelle, conte et fable donne ici une dimension très fluide à l'histoire et un sens "consciencieux"... pour éviter le terme philosophique.
L'histoire ? Au crépuscule de sa vie, un homme laisse un texte à son fils.
Chicago, années 30, Dépression. Un adolescent, d'origine juive, écolier, livre des fleurs en pour gagner quelques cent. Sa mère est en train de mourir à la maison. Lors d'une livraison et d'un détour chez son beau frère - qui exerce dans un cabinet médical - Il fait la rencontre d'une femme. Celle-çi sous prétexte d'un mal de hanche lui demande de la raccompagner. Il se fait détrousser et se retrouve nu comme un vers. Il lui faudra revenir chez lui, changer de vêtements avant de rejoindre le foyer ou son père l'attendra avec ou sans courroux.

Le texte tranchant, parfois caustique, décrit le cadre et les personnages avec juste ce qu'il faut comme mots. Entre vanité, désir, suggestion, croyance, tentation, contrainte, ..., et orgueil, c'est toute une panoplie de sens qui est ici évoquée.

Extrait :
- "Le femme avait le front luisant ~~....~~ j'ai choisi d'éviter toute pensée trop précise. le doute m'apparaissait bien préférable, ou l'équivoque".
- "Pour la troisième fois, j'ai mis les vêtements d'un inconnu - ce n'était pas le moment de parler rayures et carreaux ou de faire des notations exquises"
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Un adolescent déambule dans la ville de Chicago enneigée. Entre étrangeté et émoi érotique, portant aussi des inattendues notations sur la mort, ce texte très bref m'a happée dès la première ligne. J'ai aimé l'ironie et l'autodérision, et aussi l'esprit des lieux et la couleur de l'époque.
Tout cela on le découvre par la voix de Louie, un vieil homme qui se souvient d'un épisode de sa jeunesse. L'adolescent qu'il fait renaître avec ce récit est peut-être un cousin très éloigné de Holden Caulfield, le héros de L'Attrape coeurs.


Extrait
Ma mère est morte quand j'étais adolescent. Je t'en ai souvent parlé. Ce que je ne t'a pas dit, c'est que je savais qu'elle était mourante et que je ne me permettais pas d'y penser. [ ]
C'était le mois de février [ ]. Chicago en hiver, blindé de glace grise, le ciel bas, les pas lourds.
J'étais dans les grandes classes du lycée, un élève médiocre, en général impopulaire, toujours à l'arrière-plan. P24
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Sous la coupole de la bibliothèque, au centre-ville, écrit en mosaïque, il y avait un message de Milton, très émouvant mais peut-être inutile, aggravant les difficultés : UN BON LIVRE, disait-il, EST LE SANG VITAL ET PRÉCIEUX D'UN GRAND ESPRIT."
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"La proposition fondatrice est que la conscience est une chose terrible. Ses formes les plus basses, les plus pauvres, sont peut-être les pires. La chair et le sang sont faibles et démunis, exposés au choc humain."
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"Des vastes organisations existent uniquement pour attirer notre attention. Elles font des plans plein de ruse. Elles nous mordent chaque fois dix secondes. Notre conscience est leur aliment ; elles en vivent. Pensez à la conscience comme à un territoire qui s'ouvre à la colonisation et à l'exploitation, un peu comme la ruée vers la terre en Oklahoma. Mettez-le en images, en couleurs et en musique.... mais cela ne rend pas même pas justice à cette vision. A l'évidence, la conscience est infiniment plus grande que l'Oklahoma" (Saul Bellow, p 17 // assertion complète... réductible)
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"~ La nature n'a pas créé la vie ; elle ne fait que l'héberger" (Saul Bellow, p 35)
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"Notre conscience est une scène, un terrain de manoeuvres pour toutes sortes d'entreprises qui en usent gratuitement" (Saul Bellow, p 15 / vs publicités, informations, communications, sollicitations , animation, TV, vidéos, téléphones, jeux, médias, et la toile... today)
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Videos de Saul Bellow (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Saul Bellow
Dans "Les Nétanyahou", l'écrivain américain Joshua Cohen revient sur un épisode anecdotique de l'enfance de "Bibi" Netanyahou : le recrutement du père dans une université américaine. Une anecdote métaphorique questionnant le sionisme et l'identité juive-américaine avec humour.
Dans ce nouvel ouvrage inspiré de faits réels, l'héritier de la tradition littéraire juive-américaine de Saul Bellow et Philip Roth recouvre la réalité d'un voile de fiction. le critique littéraire Harold Bloom — dont les souvenirs inspirent le roman — devient Ruben Blum, un historien américaniste spécialiste de la taxation. Avec son épouse Edith et leur fille Judith, les Blum forment une famille américaine moyenne d'origine juive mais ayant délaissé le traditionalisme religieux pour l'académisme et la modernité. Exit les fêtes religieuses passées au temple, place à la télévision en couleurs et au réfrigérateur. Une famille presque parfaitement assimilée.
Or le livre s'ouvre sur le rappel désagréable qu'ils ne le sont pas tout à fait. Ruben Blum devra accueillir un aspirant-professeur venu d'Israël, un certain Ben-Zion Netanyahou, au seul prétexte qu'il est le seul Juif de son université. le plongeon dans les recherches de Ben-Zion Netanyahou est un moyen pour Joshua Cohen d'évoquer l'histoire du sionisme et ses courants variés. Notamment le "sionisme révisionniste" de Ben-Zion qui, plus tard, inspira la politique d'un certain Benyamin Netanyahou, aux commandes d'Israël pendant douze ans.
Puis, dans la deuxième moitié du livre, la rencontre entre les Blum et les "Yahou" donne à voir un choc des cultures entre les Juifs d'Israël et les Juifs de la diaspora américaine — une occasion de plus pour sonder l'identité particulière des juifs-américains.
A mi-chemin entre le roman de campus et le roman historique, Joshua Cohen creuse sa page d'une encre humoristique corrosive et terriblement actuelle. Et ce alors que "Bibi" Netanyahou ne quittait le poste de premier ministre qu'en juin 2021, après un règne ayant porté le sionisme révisionniste à son apogée.
Olivia Gesbert invite à sa table l'auteur Joshua Cohen pour présenter son dernier livre.
#JoshuaCohen #Netanyahou #Littérature _____________
Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture, ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
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