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EAN : 9782819503071
474 pages
Les Nouveaux Auteurs (15/11/2012)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Paris. Juillet 1888.

Un monstre sans visage éventre et mutile deux « fleurs de trottoir » dans le quartier Mouffetard, sans provoquer la moindre réaction des autorités.

Seul à pressentir, dans ce carnage, les prémisses d’une macabre série, l’inspecteur Jean Roche, adepte de nouvelles méthodes d’investigation criminelle, décide de mener son enquête, au nez et à la barbe de sa hiérarchie.

Une traque impitoyable s’engage ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Parfois, il est bon de persévérer… Je parle de moi et de la lecture de ce roman, pas de Jack L'Éventreur qui aurait fait ses armes à Paris (et ailleurs) avant d'aller à Londres.

Le postulat de départ est intéressant et ce roman n'a pas eu le prix Histoire par hasard car il est bien documenté, même si la scène du départ aurait pu se dérouler de nos jours (l'inspecteur qui fait de la course à pied).

Si le contexte historique est bien fourni sans pour autant déborder sur le récit en lui-même, j'ai ramé dans le début du roman, tant les situations et les dialogues me semblaient plats, sans saveur, sans profondeur.

Ajoutons à cela des personnages un peu fades ou caricaturaux, dont le pire fut l'inspecteur Roche, personnage principal, que j'ai détesté et qui n'est jamais remonté dans mon estime.

Roche est un gros égoïste ! Il le remarquera lui-même… Se disputant avec ses quelques rares amis (qui reviennent ensuite, les cons), il est toujours borderline, têtu, bougon, se morfondant sur son passé et ses erreurs, mais les reproduisant encore et toujours.

Non, franchement pas sympathique pour deux sous et malgré le fait qu'il aime être à la pointe des progrès de la science criminelle, pour le reste, c'est un bourrin à la limite de la caricature du flic torturé alcoolo qu'on croise un peu trop souvent en littérature et qui s'affranchi de toutes les règles. Harry Hole a plus d'épaisseur et de sympathie.

L'inspecteur Roche, lorsqu'il ira enquêter aux côtés de l'inspecteurs Abberline de Scotland Yard se paiera même le luxe de causer anglais sans accent… Heu ? Il a eu une nurse anglaise ou quoi ? Qu'il ait appris l'anglais lorsqu'il se battait aux côtés des Anglais en Chine, je le concède volontiers, mais sans accent ? Non.

Initialement sélectionné pour le Mois Anglais, j'ai dû le mettre de côté car il faut avoir dépassé la moitié du récit pour enfin mettre les pieds à Londres. Si l'enquête a pris son temps à Paris, on va aller un peu plus vite à Londres, Roche continuant de n'en faire qu'à sa tête, tabassant même un médecin ou assommant un flic pour pouvoir faire ce qu'il lui plait dans son enquête. T'es lourd, Roche !

Ce que je retiendrai de bon pour ce roman sera son contexte historique qui était très bien fait sans jamais devenir long et ennuyeux. On nous parle de médecine légale, d'anthropologie physique, de cadavres exposés à la morgue, du Bertillonnage, des empreintes digitales auxquelles peu de gens croient, de photographie… Instructif sans jamais être rébarbatif.

Le choix du langage aussi était une bonne chose car nos policiers parlent un mélange de français et d'argot, sans non plus en inonder le texte comme dans "Touchez pas au grisbi". Pas besoin de chercher les mots dans le dico "Français-Argot", vous comprendrez tout.

Heureusement que les mauvaises impressions de platitude des dialogues du départ se sont estompées ensuite.

Les décors étaient grandeur nature car l'auteur a réussi, grâce à ses descriptions bien ciblées, à nous donner la sensation que nous arpentions Paris ou Londres.

Hélas, les personnages ne m'ont pas vraiment emballé, surtout l'inspecteur Roche qui m'a profondément énervée et j'ai failli reposer le roman au tout début car j'avais trouvé les dialogues fort creux, sans saveur, sans émotions, sans épices…

Ma persévérance a payée, même si cette lecture restera avec l'étiquette "déception" affichée dessus.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Merci, tout d'abord à Babelio et aux Editions Les Nouveaux Auteurs pour m'avoir envoyé ce livre lors de la dernière Masse Critique.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'inspecteur Roche dans sa traque. Ce livre est d'autant plus intéressant que l'histoire mélange faits réels et imaginaires : de nombreux personnages historiques ont été insérés dans l'histoire, notamment des scientifiques (psychologues, biologistes, ...) et bien sûr le protagoniste principal Jack L'éventreur, qui soit dit en passant n'a jamais été arrêté...
Le fait que l'histoire se passe en 1888 donne une certaine profondeur et un réel intérêt : ici, pas de test ADN, la police scientifique n'existait pas en ce temps là. La prise de photographies et celle des empreintes digitales n'étaient encore qu'à leur balbutiement... Pas d'ordinateur, ni de téléphone portable... de ce fait, assisté à la traque d'un serial killer est tout de suite beaucoup plus difficile et intéressante.
En bref, un très bon polar tirant sur le thriller, une histoire très intéressante, une écriture adapté à l'époque de l'histoire. La seule petite chose qui m'a gênée est le fait que l'auteur utilise le nom ou le prénom des personnages et j'étais quelques fois perdue en ne sachant plus qui était qui...
L'histoire ne se terminant pas à la fin du livre, j'attends donc avec impatience la suite...
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Une kyrielle de meurtres atroces sur des fleurs de trottoir prostitués autrement dit. Sombre Paris 1888 dans l'épouvante .Le limier jean roche mènera l'enquête .L'investigation va être émaillée d'écueil. Jean va devoir choisir entre suivre sa hiérarchie, ou suivre son instinct de limier..Sans ambages ça me rappelle l'histoire de Jack l'éventreur . je trouve ce roman bien documenté sur l'histoire de la police fiable et crédible néanmoins je déplore se lenteur se dévore difficilement un style pas assez net avec des séquences fantaisistes
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De nouveau sélectionnée pour l'opération Masse Critique du site Babelio, j'ai cette fois reçu un policier historique. Étant amatrice de ce genre, la quatrième de couverture m'avait particulièrement plu.

« Paris. Juillet 1888. Un monstre sans visage éventre et mutile des « fleurs de trottoir » dans le quartier Mouffetard, sans provoquer la moindre réaction des autorités. Seul à pressentir, dans ce carnage, les prémices d'une macabre série, l'inspecteur Jan Roche, adepte de nouvelles méthodes d'investigation criminelle, décide de mener son enquête, au nez et à la barbe de sa hiérarchie. Une traque impitoyable s'engage alors entre le policier et le sanguinaire, du ventre de Paris jusqu'au bas-fonds de Londres. »

Je vais le dire tout de suite : j'ai adoré. Je me suis laissée embarquer et j'ai eu du mal à lâcher ce roman. Tout d'abord, j'ai trouvé que le contexte historique était dépeint de manière assez juste -du moins pour ce que je connais de Paris et Londres à cette époque- et qu'aucun détails ou descriptions n'étaient inutiles. Rien n'est à jeter, le vocabulaire colle parfaitement aux personnages, l'ambiance est oppressante à souhait et j'ai apprécié cette part du roman.

J'ai aimé découvrir les méthodes d'investigation criminelle de l'époque. Ici pas de base de données pour les empreintes digitales -cette science n'en est qu'à ses débuts et ne convainc pas encore beaucoup de monde-, pas d'ADN ou d'autopsie -quasi- sûre à 100%. Il n'y a qu'un flic au passé difficile -un anti-héros qui traîne ses casseroles et tente de vivre avec- qui croit en la science et en son flair. Il va faire tout son possible pour coincer le monstre qui s'en prend sauvagement aux prostituées, que cela plaise ou non à ses supérieurs. J'ai trouvé le personnage de Roche attachant et terriblement juste. Un homme torturé par son passé et qui noie sa douleur dans l'absinthe, alors oui, ça peut paraître stéréotypé, mais c'est tellement bien fait que ça passe et on souffre avec lui, on a peur pour lui... Les personnages secondaires sont également bien travaillés, entre le médecin légiste trop bavard qui n'attend qu'un signe pour « déblatérer » sur la science, le supérieur de Roche qui ne croit pas aux nouvelles méthodes, son collègue et ami qui essaye d'oublier qu'il est veuf en se saoulant dès que possible...

La fin est telle que je l'espérais, l'auteur ne cède pas à la facilité et en refermant le livre je me posais encore mille questions. Toute cette myriade de détails font de ce roman un petit bijou à passer de main en main. Et Stéphane Belmont est, pour moi, un auteur à suivre de près.

Note globale : 17/20
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Un excellent polar se déroulant à la fin du XIXeme siècle, avec pour héros, un flic désabusé, quelque peu paumé, mais "au top" question boulot ainsi qu'adepte des "nouvelles méthodes" dans la police afin de mener à bien ses enquêtes.

On assiste, également, au tout début de la policie scientifique ainsi que les balbutiements de la psychanalyse et sa découverte pr Freud.
On sent que l'auteurs'est longuement documenté sur ces deux sujets afin de batir une intrigue solide, et, surtout tenant la route.

Même si le théme principal - celui de Jack l'éventreur - est banal, les recherches menées par Stéphane Belmont, combiné à son talent ainsi quà son imagination fertile, cela donne un polar alerte, passionnant, haletant que l'on a du mal à lâcher.

Seul petit bémol, le bouquin se termine en queue de poisson, et, la fin appelle une suite ... Y aurait il une en cours d'écriture ?
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
— Bonjour Picard !
— Bonjour patron. On a trouvé une fille… égorgée…
Jean soupira en fixant Picard dans les yeux. L’agent se raidit brusquement, tentant de masquer sa lutte contre les effets d’une pesanteur alcoolisée.
— Dans l’ordre Picard, dans l’ordre, s’il vous plaît !
— Oui… rue de l’Essai, bredouilla l’agent, une fille, égorgée… On m’a demandé…
— Qui est sur place ? coupa aussitôt Jean, sans tenir compte des spasmes qui secouaient toujours les traits de son subordonné.
— Le brigadier Dupuis, finit par répondre Picard, il vous attend.
Soucieux, Jean se mit à lisser sa moustache grisonnante.
— Bien. Dites-lui que…
Avant de pouvoir terminer sa phrase, Picard avait déjà quitté l’allée principale en courant, pour la pelouse du parc. Après quelques mètres, l’agent s’arrêta devant un arbre au feuillage massif et ouvrit sa braguette.
Tandis que son collègue confirmait, une fois de plus, sa réputation, l’inspecteur Jean Roche franchit les grilles du parc en allumant un crapulos
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Penché en avant, les mains sur les genoux et le nez sur ses chaussures, le vieux limier tentait, tant bien que mal, d’absorber l’oxygène salutaire, quand une voix affolée lui fit lever la tête. Une silhouette ronde, en uniforme, se dirigeait droit vers lui, d’un pas pressé. Sous la faible lueur des becs de gaz, Jean reconnut la démarche chaloupée de l’agent Picard.

À cette heure matinale de la journée, l’ex-brigadier Picard n’était déjà plus à jeun. Ce gaillard couperosé avait un penchant immodéré pour le Picon bière. Les effets diurétiques du fameux breuvage sur son organisme le conduisaient à des absences brèves, mais répétées, pendant les heures de service. Malgré les blâmes et les avertissements pour abandon de poste, Picard n’avait pas eu la force de renoncer à son vice et avait fini par y perdre ses barrettes. Il restait malgré tout un élément utile pour la brigade.
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L’arrivée du brigadier-chef Dupuis, homme grand et charpenté, engoncé dans un uniforme trop court, le tira brutalement de ses pensées.
— Bonjour patron ! lança le brigadier, dans un salut réglementaire.
Jean se contenta d’une poignée de main franche.
— Qui a découvert le corps ? demanda-t-il sans attendre, alors que le colosse — L’agent Durieux, pendant sa ronde, aux alentours de six heures trente.
— Des témoins ?
— Aucun. J’ai envoyé Bertin s’occuper du voisinage et Ranssac a commencé à ratisser les hôtels du coin.
— Vous avez l’identité de la victime ?
— On n’a rien trouvé sur elle, ni papier, ni argent, ni bijoux. À mon avis, son assassin l’a dépouillée.
— Vous êtes bien sûr de vous, observa sèchement Jean avant de lancer un regard désapprobateur à son subalterne.lui broyait aimablement les doigts.
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La terre avait depuis longtemps recouvert les pavés de ce coupe-gorge inhabité du cinquième arrondissement, rescapé de l’ouragan haussmannien, où les agents de la paix ne patrouillaient jamais bien longtemps. Lieu idéal de perdition, le quartier abritait bon nombre de rades insalubres aux enseignes équivoques : « À l’œil », « L’asticot », « La Cabale », « Brasserie du Caprice »… tout un programme. Ces temples de la noirceur avinée, pratiquant les prix fixes et les filles bon marché, ne commençaient à s’animer qu’en fin de journée, envahis par tout ce que le voisinage comptait de « travailleurs », adeptes de la débauche nocturne. Les hostilités se terminaient toujours avec leurs lots quotidiens de pugilats et leurs quotas mensuels de morts anonymes. Jusque-là, pas de quoi fouetter un chat.
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Jean fendit le groupe d’uniformes. Les agents s’écartèrent aussitôt pour le laisser voir. Deux policiers concentraient la flamme vacillante de leur lanterne au-dessus de la tête d’un homme de forte corpulence, agenouillé au pied d’un muret. À côté du légiste Martin, même Picard faisait mine de gringalet.
Sous la lumière jaunâtre, apparut le visage blême d’une femme d’âge mûr, la gorge tranchée d’une oreille à l’autre. La couleur boueuse du sol ne permettait plus de distinguer la pluie du sang de la victime.
Le regard de Jean glissa le long du cadavre, allongé sur le dos, parallèlement au muret. La morte portait un bonnet de paille noire, orné de velours rouge. Sa robe usée et ses jupons, imbibés de sang, avaient été retroussés jusqu’aux genoux. Elle ne portait aucun bijou.
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