AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812623783
176 pages
Editions du Rouergue (14/09/2022)
2.69/5   24 notes
Résumé :
Tout a commencé avec une photo. Une photo volée de Gaby, une fille du lycée. Ou peut-être devrait-on dire un mec ? Avant, personne ne savait vraiment. Iel ne répondait jamais et se présentait toujours de la même façon : "je m'appelle Gaby pour Gabrielle, comme l’ange Gabriel, mais avec deux L – beaucoup mieux pour voler..." Maintenant, pour les crétins, il n'y a plus de doute mais Gaby n'a pas dit son dernier mot et est prêt.e à tout pour découvrir l'identité du pho... >Voir plus
Que lire après Gabriel.leVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Gabrielle est prise en photo lors d'une soirée, visiblement endormie, à moitié nue, son pantalon et son slip descendus jusqu'aux genoux, dévoilant un sexe d'homme. La photo est publiée sur Instagram. Gabrielle est harcelée sur les réseaux sociaux. Au lycée Laplace à Saint-Lazare, Tomaz Taquet est ami avec Louis Caron, le héros secondaire de Même pas en rêve, il vient de larguer sa petite amie Laure, la meilleure amie de Gabrielle ; Gabrielle est la fille de la proviseure, Guernon et son père, Isha a travaillé sur la spectrine avec le père de Louis Caron et il a même inventé un appareil d'imagerie médicale qui permet d'enregistrer les souvenirs traumatiques. Gabrielle soupçonne Tomaz et l'oblige à réaliser une spectrographie…


Vivien Bessières est né à Brive-la-Gaillarde en 1981 et vit actuellement à Limoges. Il a été professeur en lycée avant d'enseigner à la faculté. Il se réjouit d'en avoir lui‑même terminé avec la vraie vie (de 0 à 30 ans) et peut consacrer maintenant le reste de ses jours à la raconter indirectement, en l'enjolivant ou l'enlaidissant selon sa fantaisie” - source : site de l'éditeur -.

Il a publié en 2019 Même pas en rêve, un roman de pensionnat dans lequel un adolescent timide et timoré est fasciné par un camarade brillant, totalement amoral. Il y avait une filiation à Sa Majesté des mouches, dans l'étude de la cruauté et de la violence.


Vivien Bessières reprend comme lieu de l'intrigue le lycée Laplace à Saint-Lazare où se déroulait Même pas en rêve et les héros de ce nouveau roman sont des amis de Timéo Siniart, le héros principal et Louis Caron, le héros secondaire de Même pas en rêve. de même, Vivien Bessières reprend l'élément fantastique de la spectrine, la protéine qui fixe dans le cerveau les souvenirs traumatiques et les travaux scientifiques de deux neurologues, pères respectifs de Louis Caron et de la fille de la proviseure, héroïne de ce roman.

La thématique de la transidentité mise en avant en quatrième de couverture mais aussi par l'éditeur, est finalement peu abordée et c'est extrêmement dommage, l'enquête sur la photo dérobée de l'héroïne est convenue et l'identité de la photographe est attendue. La reprise dans ce nouveau roman du thème de la protéine des souvenirs traumatiques est laborieuse et l'intrigue tourne en rond.

La chronique adolescente est à l'image de la collection DoAdo noir et le ton de Vivien Bessières est dans la lignée de Guillaume Guéraud, auteur emblématique de cette collection. Sexe et drogues sont les thèmes récurrents de ce roman. Deux autres thèmes sont peu exploités malheureusement car leur évocation était intéressante, le machisme et la violence du père et le thème du consentement.

La lecture donne malheureusement une impression un peu brouillonne.
Commenter  J’apprécie          132
En résumé : Contemporain, un roman sur l'adolescence de nos jours, ses questionnements, ses doutes et ses espoirs.

En détail :

Au lycée, la vie se complique pour les ados : les amitiés, les amours, les parents... Et au milieu de tout ça, il y a Gaby. Gaby qui refuse d'entrer dans un moule. Gaby qui veut exister en dehors du cadre. Ni fille, ni garçon, ou peut-être que si ? En tout cas, à son sens, cela ne regarde personne.

Mais un soir, Gabriel.le subit une agression. Lors d'une fête de lycée, quelqu'un a profité de son état comateux pour prendre une photo dénudée de son corps et la diffuser sur les réseaux.

La narration est portée par un camarade de classe, Tomaz, le genre de garçon à rester neutre et à l'écart du moment que la foudre du harcèlement tombe assez loin de lui. Mais les circonstances vont le pousser à aider Gaby à retrouver son agresseur, et à eux deux, ils vont tenter de redresser la situation. Car Gaby ne s'avoue pas vaincu et refuse que cet événement la place dans une case.

Le récit va principalement aborder les thématiques du genre, de l'identité, de l'orientation et du consentement, mais sans s'y limiter. Beaucoup d'autres sujets sont évoqués, sans forcément être traités (violence, racisme, réseaux...), pour constituer une toile de fond à l'histoire principale. Ce roman fait un bon tour d'horizon des problématiques sociétales que devront affronter tôt ou tard les futurs adultes. J'ai apprécié le fait que le narrateur ne soit pas "un gentil garçon", qu'il ait ses propres travers et qu'il évolue au fil du récit, sans pour autant que tout soit forcément résolu à la fin. Cela cadre bien à la réalité au final.

Ce roman se lit d'une traite, il n'y a pas de temps mort, l'écriture est efficace et va à l'essentiel tout en donnant juste le bon niveau de détails pour bien ancrer le récit dans le décor. La plume de l'auteur est fluide et il mixe les expressions et proverbes dans des associations inattendues, qui donnent une saveur particulière à la narration.

Du même auteur : Même pas en rêve.
Dans le même genre : Chocolat blanc et matcha latté, de Rash.
Commenter  J’apprécie          00
Sur Instagram, Gaby découvre une photo d'elle, le pantalon baissé, dévoilant un sexe masculin. Tomaz, passionné de photos, est aussitôt soupçonné par la victime.
Pour prouver son innocence, il accepte de passer une spectrographie. Dans les sous sols du lycée, Gaby a découvert une machine (le spectrogramme, invention de son père) qui permet d'enregistrer et de revoir les traumatismes subis.
Convaincue de son innocence, Gaby demande à Tomaz de l'aider à retrouver l'auteur de cette publication.

Comme le titre et la couverture le laissent pressentir, Vivien Bessières propose un roman dans l'air du temps où la question de genre se pose : fille, garçon, ou les deux.
Même si le point de départ est une photo, le roman va plus loin et concentre beaucoup de sujets : le sexe, la drogue, les réseaux sociaux avec le harcèlement… La recherche de la vérité passe au second plan et l'auteur cherche surtout à faire le portrait d'une jeunesse en plein questionnement. Les thèmes sociétaux se mêlent et se répondent dans cette fiction.

Le lecteur voit les personnages principaux évoluer tout au long du récit, particulièrement Tomaz. Suite à ses réflexions sur les relations de couple (celui de ses parents ou le sien avec Laure), sur le consentement de l'autre ou le harcèlement, il saura prendre ses responsabilités au fur et à mesure de l'histoire.

Ce livre est à réserver aux plus grands : sexe, drogue, vocabulaire assez cru et quelques scènes violentes. Pour ma part, j'attendais plus de policier et de critique concernant les méfaits des réseaux sociaux. La découverte du coupable est assez plate et l'argumentation assez décevante.
Cependant, la plume de Vivien Bessières est moderne et agréable et la petite touche science-fiction devrait convaincre les lycéens.

Merci à Masse critique Babelio et aux éditions le Rouergue qui osent publier des romans parfois dérangeants.
Commenter  J’apprécie          00
Gabrielle est prise en photo lors d'une soirée, visiblement endormie, à moitié nue, son pantalon et son slip descendus jusqu'aux genoux, dévoilant un sexe d'homme. La photo est publiée sur Instagram. Gabrielle est harcelée sur les réseaux sociaux.
Au lycée Laplace à Saint-Lazare, Tomaz Taquet est ami avec Louis Caron, il vient de larguer sa petite amie Laure, la meilleure amie de Gabrielle.
Gabrielle est la fille de la proviseure, Guernon et son père, Isha a travaillé sur la spectrine avec le père de Louis Caron et il a même inventé un appareil d'imagerie médicale qui permet d'enregistrer les souvenirs traumatiques. Gabrielle soupçonne Tomaz et l'oblige à réaliser une spectrographie…
L'auteur n'a pas peur de se frotter aux sujets d'actualité et de les traiter avec tout le sérieux et l'intensité qu'ils méritent mais attention à ne pas en faire trop. Trop de tout : drogues, violences (psychologiques, sexuelles, verbales, ...), harcèlement, consentement, intersexualité, etc. C'est tout à son honneur de ne pas vouloir se contenter d'un seul sujet, mais là, c'est un peu indigeste et empêche de développer les personnages de manière plus profonde, le tout sur un fond fantastico-sf.
La thématique de la transidentité mise en avant en quatrième de couverture mais aussi par l'éditeur, est finalement peu abordée et c'est extrêmement dommage, l'enquête sur la photo dérobée de l'héroïne est convenue et l'identité de la photographe est attendue. La reprise dans ce nouveau roman du thème de la protéine des souvenirs traumatiques est laborieuse et l'intrigue tourne en rond.
Je m'attendais à plus de policier et de critique concernant les méfaits des réseaux sociaux. La découverte du coupable est assez plate et l'argumentation assez décevante.
Bref j'ai eu beaucoup de mal…
Commenter  J’apprécie          00
Si tout part d'une photo volée à l'insu d'une ado nommée Gaby sur laquelle on la verrait dotée d'attributs masculins, le roman ne se résume pas à cela, bien au contraire.

Cette photo sera le déclencheur d'une enquête qui, pour moi, relève plus de la science-fiction que du fantastique. Les plus sensibles d'entre nous laisseront de côté cet ouvrage cru, parfois violent, en tout cas, dérangeant.

S'il est doté d'indéniables qualités : l'auteur n'a pas peur de se frotter aux sujets d'actualité et de les traiter avec tout le sérieux et l'intensité qu'ils méritent attention à ne pas en faire trop. Trop de tout : drogues, violences (psychologiques, sexuelles, verbales, ...), harcèlement, consentement, intersexualité, etc. C'est tout à son honneur de ne pas vouloir se contenter d'un seul sujet, mais là, c'est un peu indigeste et empêche de développer les personnages de manière plus profonde, le tout sur un fond fantastico-sf.

En revanche, j'ai trouvé que les évocations des rêves du personnage principal servaient l'intrigue et apportaient un vrai plus à l'histoire. Son évolution tout au long de l'ouvrage, ses remises en question bien que longues et douloureuses représentent pour moi les parties les plus intéressantes du livre.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Cest de ta faute, il a continué en se tournant vers ma mère. Tu le surprotèges, et maintenant il ne veut pas qu'on fasse de mal aux petits veaux trop mignons.
Il a dit les derniers mots sur un ton de « femmelette» - autre mot que Gaby détestait : « Je préfère hommelette! On ne tait pas d'hommelettes sans leur casser les ceufs! » Ma mère a remué du nez comme si elle flairait des carottes quelque part - des carottes déjà cuites.
- On est des prédateurs, Tomaz, il a repris, que tu le veuilles ou non. Tu ne pourras pas vivre toute ta vie dans une bulle de guimauve. Il faut détruire pour construire. C'est comme ça qu'on change le monde. Mais c'est pas avec ta génération qu'elle va avoir lieu, la révolution. Vous êtes tous des moutons. Allez, sers- le, Martha !
Commenter  J’apprécie          10
Pas besoin d’être courageux pour changer les choses, il suffit de s’avouer trop faible pour les supporter.
Commenter  J’apprécie          30
- C'est ton trip, hein, la photo ? On vise la cible avec son gros objectif et on appuie sur la gâchette pour tirer son coup. À défaut de la proie elle-même, on vole son ombre. T'as remarqué que vol et viol, c'est presque pareil - juste la bite du « i » en plus...
Je n'en revenais pas. Elle avait dû la préparer, sa tirade.
Commenter  J’apprécie          00
Et il ne manquait qu'une larme à ses paupières pour faire déborder un vase que j'avais toujours cru vide.
Commenter  J’apprécie          00
La plupart avaient des doutes, au lycée. Des rumeurs couraient derrière elle pour la mettre ou pas.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : harcèlementVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus

Autres livres de Vivien Bessières (1) Voir plus

Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}