Mieux que le premier tome. Quelques clins d'yeux aux amateurs de culture grecque. Vite, vite le troisième!
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J'avais bien aimé le tome 1 mais ce numéro 2 n'est plus du tout dans la lignée.
Ça devient vulgaire... on perd totalement le lien avec la mythologie grecque tellement c'est revisité. Dommage...
J'ai de la peine pour ce pauvre Socrate et je déteste son maître.
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p.28.
Les histoires d'Homère changeaient un peu d'un soir sur l'autre. On y retrouvait pourtant la même famille de personnages. Mais le cours des événements était fluctuant. Dans ses grandes lignes, son récit empruntait toujours à peu près le même chemin : un amour impossible qui conduit à une guerre. Deux êtres ne parviennent pas à s'aimer correctement et de leurs problèmes intimes naît un conflit qui embrase toute la Méditerranée. Dans son récit « Machin aime Machine » prenait autant de place que « Les deux nations périrent dans le sang et les larmes ». Dans les histoires d'Homère, les envies d'un roi avaient autant d'importance que le destin d'un peuple.
p.41.
Homère : Mais père, c'est un pragmatique. Il s'imagine que les problèmes ont des solutions. Il croit qu'on va quelque part, qu'on cogne tout le monde et qu'après ça va mieux.
Poséidon : Bon. C'est un con. Tu veux tuer tous les cons ?
Homère : On peut ?
Poséidon : Pas aujourd'hui ?
Homère : Mais près, regarde ce qu'il fait du théâtre. Tu imagines les spectacles du futur avec des générations comme lui ?
Poséidon : J'ai dit non.
Homère : Éduque-le, alors.
Poséidon : Pas le temps.
Homère : Dans ce cas, garde-le prisonnier, jusqu'à ce que j'en aie fini avec l'autre.
Les mâles, et l'expression brutale de leur désir. Courir, taper, grimper, soumettre, parler peu. Je les tuerais tous.
p.44.
Ulysse : J'ai compris ça : Tant que j'étais le roi, je ne pouvais pas m'enfuir. Où que j'aille, j'avais ma famille, ma terre, mon peuple. Maintenant c'est ma bite et mon couteau.
Il m'a fait remarquer que j'étais un chien qui parle, comme si cette bizarrerie l'intéressait. Mais au ton de sa voix, je devinais qu'il s'en tamponnait le coquillard.
Joann Sfar - Ce qui nous divise, ce qui nous lie