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Stéphanie Rysman (Éditeur scientifique)
EAN : 9782710324232
941 pages
La Table ronde (30/11/-1)
4.53/5   15 notes
Résumé :
«Le cycle des légendes bretonnes rapporte que les chevaliers de la Table ronde, avant de partir en expédition, se rassemblaient au plus profond de la forêt de Brocéliande pour s'imposer des épreuves préalables : discuter du choix d'un casque ou d'un destrier et se durcir le cœur au bord des fontaines pétrifiantes. Hier, aux portes de Rouen, on a surtout parlé braquets dans la cuvette forestière criblée de soleil où serpente le circuit des Essarts et, si une épreuve ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Encore un pavé, que je picore depuis une quinzaine d'années qu'il est dans ma bibliothèque. Je ne m'intéresse pas particulièrement au sport, mais ces chroniques là valent le détour.
Antoine Blondin a mis son talent d'écrivain au service de la petite reine pendant 28 ans. Entre 1954 et 1982, ces chroniques sur le Tour de France sont publiées dans le journal sportif L'Equipe chaque mois de juillet. La quasi-totalité de ses textes sont repris ici.
Ces chroniques présentées ici dans l'ordre chronologique constituent le roman du Tour de France écrit d'une plume exceptionnelle, vive, acérée, variant les styles. Il donne du poids au détail, s'attache aux particularismes. Sa grande culture donne de la profondeur à ses propos.
J'apprécie particulièrement les revisites, les chroniques écrites ‘'à la manière de ‘' qui pastichent avec talent quelques grandes auteurs. Rousseau, Céline, Du Bellay, Baudelaire. le sérieux côtoie l'humour et la légèreté, le décalage apporte un regard toujours d'actualité sur certains thèmes (le dopage par exemple).
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Antoine Blondin, écrivain (Un singe en hiver, Monsieur Jadis) et journaliste à l'équipe, a été suiveur et chroniqueur du Tour de France de 1954 à 1982.
Ce gros recueil regroupe l'intégralité des 950 chroniques qu'il a rédigées chaque été, classées par ordre chronologique.
Libre au lecteur de suivre consciencieusement cet ordre, ou de papillonner au gré de ses envies, à la recherche des plus belles pages littéraires sportives.
Chaque chronique mêle dans un style inimitable informations sportives (même si ce n'est pas le but premier), humour, calembours, références littéraires (plusieurs chroniques sont écrites à la manière de), historiques et géographiques. On retrouve aussi des hommages aux organisateurs, à ses confrères, aux sportifs présents et passés, et parfois quelques piques bien senties aux détracteurs de cette grande course.
Chaque année du tour est introduite par un petit texte pour replacer les chroniques dans leur contexte sportif, avec le rappel des équipes et coureurs principaux, les principales étapes, le vainqueur final, ... et dans leur contexte historique. Cependant, et c'est là le seul point négatif de ce recueil, cela n'est pas toujours suffisant pour savourer tout le sel des chroniques, et il est parfois utile d'avoir sous la main une bible du Tour avec les données sportives plus riches, ainsi qu'un manuel d'histoire.
J'ai savouré ce livre pendant près de 2 ans en lisant une chronique par jour et je relirai sans doute avec grand plaisir mes préférées.
Un livre indispensable pour tous les amoureux du sport cycliste et de la littérature.
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D'Antoine Blondin, qui était si doué, si drôle, si lucide et si désespéré, que retenir ?

Son goût de l'alcool ? Il avait battu le record du Bar Bac, un bar qui comme son nom l'indique était situé rue du Bac, ouvert jour et nuit, et où il était resté cinquante heures durant - nota : il n'y avait pas bu un centilitre de Limonade...

Son amour de Roger Nimier, ce frère qui lui avait été donné par miracle et qu'un accident de voiture lui avait enlevé, très tôt, par barbarie ?

Sa difficulté à écrire des romans (il en rédigea cinq, au charme léger, tremblé et délicat), au point que la légende raconte que son éditeur était obligé de l'enfermer dans une résidence pour qu'il les achevât ?

Ou ses innombrables chroniques, données à de nombreux journaux, mais surtout à l'Équipe de Jacques Goddet, pour lequel il suivit, sur une moto l'après-midi, au zinc le soir, et durant 28 années, de 1954 à 1982, le Tour de France ?

Peut-être.

Sans doute.

Blondin y est à son meilleur, qui est d'être là où on ne l'attend pas, sur la selle des maillots jaunes et des porte-bidon, sur les lacets des cols et le long des plaines, dans la foule qui accompagne les coureurs et les frémissements d'une France gaulliste puis pompidolienne, à peine giscardienne, peut-être éternelle, qui se presse sur les talus, sur les parvis des églises, sur les places en retrait dont il se souvient qui les a foulés, hier et avant-hier, héros réels ou de fiction.

Toutes ces chroniques (524 !) sont rassemblées dans Tours de France où, comme il est dit en préambule, Blondin "décrit des étapes que personne n'a vues". C'est tout à fait ça, qui est le propre de l'écrivain, qui voit ce que nous ne voyons pas et qui écrit un magnifique roman d'effort, de souffrance, de solidarité et de feu, rédigé à chaud, chaque ligne d'arrivée franchie, dans une langue poétique, drôle, érudite, brillante comme un pommeau d'épée du Siècle d'Or.

Merveilleux, unique - et donc cent mille fois mieux que les Tours de France à la télé et (hélas) dans l'Équipe aujourd'hui...


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Toute la verve bienveillante, mais parfois mordante, pour cette chronique au jour le jour de la grande boucle et des "forçats de la route" qui l'animent. de peloton en hôtel d'étape, Blondin nous fait visiter la France et les Français et nous donne de beaux portraits de coureurs, du plus humble dans sa voiture-balai, au champion sur son podium. Un bon et long moment de lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Heureux qui comme Régis (Delépine) a fait un beau voyage
ou, comme celui-là qui conquit le maillot,
Puis s'en est retourné , car il n'était pas sot,
Vivre de ses contrats le reste de son âge.

Quand reverrai-je, hélas, de mon cher vélodrome
se dérouler l'anneau, et en quelle saison
raccrocherai-je au clou mon vélo, ma raison,
Et quel ami saura un jour me dire: "go home'?

Plus me plaît la kermesse autour de mon cher clocher
Que les longues étapes où je dois m'accrocher.
Plus que le rude effort me plait la course fine.

Plus mes humbles succès que les trophées glorieux
Plus mes petits bouquets que trop de poudre aux yeux
Et plus que l'air malin la douce angevine
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Videos de Antoine Blondin (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Blondin
Michel Audiard, San Antonio, Antoine Blondin, monuments de la gouaille populaire, ont disparu avec le xxe siècle. le moule est-il cassé, le style perdu à jamais ? C'est sans compter sur JoeyStarr et Polo Labraise, issus de la culture rap pour l'un et du journalisme sportif pour l'autre, qui ressuscitent ici un argot irrévérencieux avec ses formules hilarantes autour de la vie d'un détenu-écrivain et de son curieux avocat… En librairie le 15 mai : https://www.fayard.fr/livre/le-code-penal-en-argot-9782213727325/
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