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EAN : 9782851940230
64 pages
Fata Morgana (01/01/1987)
4.42/5   33 notes
Résumé :
“Il y a deux choses en nous: l’amour et la solitude.” Ce ton inimitable, cette évidence, cette transparence lui ont rapidement acquis la ferveur des lecteurs.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
" La douceur d'aujourd'hui a écrit quelques pages. "

Me contenter de cette phrase pour introduire ces quelques pages de Christian Bobin ? Et pourquoi pas. Un tel recueil ne se raconte ni ne se résume.
Il suffit de se laisser aller, d'ouvrir une parenthèse pour simplement butiner sans se presser ses lettres d'or, déguster son miel de mots patiemment élaboré, pour découvrir que sa simplicité touche au plus intime. L'amour bien sûr, l'absence, mais aussi la solitude, l'écriture et toujours cette lumière diffuse qui accompagne les textes de Bobin, comme une évidence.

Un petit recueil réussi de treize textes, comme des lettres à Elle, l'inconnue, l'absente, l'aimée, la désirée. Un monologue extrait de la ruche imaginaire de ce poète discret que j'apprécie tout simplement.
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Recueil de 13 lettres en prose poétique adressées à une femme, où le narrateur dévoile ses sentiments de manière à la fois lyrique et onirique, en maniant les phrases d'une manière parfois surréaliste. Ça ressemble également à un écrit philosophique par endroit. Ce n'est pas toujours simple à comprendre ni à suivre, mais c'est toujours très beau.
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Bref, je dois vous avouer que lorsque j'ai reçu Lettres d'Or de ce cher et regretté Christian Bobin, j'étais tout ému de pouvoir lire un texte poétique que je ne connaissais pas. Puis l'émotion a fait place à la perplexité lorsque je me suis rendu compte que les pages étaient encore reliées en haut et non massicotées ! Ma perplexité a fait place à l'enthousiasme en dénichant un coupe-papier prêté par une secrétaire. Malheureusement, possédant deux mains gauches, mon travail se transforma vite en massacre total ! C'est donc un peu honteux et dépité que je me lançais dans la lecture de ces Lettres d'Or publiées à l'origine en 1983…
Il y a ces deux choses en nous : l'amour et la solitude. Ainsi commence la première lettre et on est aussitôt emporté par l'univers de l'écrivain. L'écriture, la nature et l'amour vont s'entremêler tout au long de ces envoutantes 13 variations poétiques. L'art de Bobin fait mouche et touche autant l'âme que le coeur. On est subjugué, voire enivré par cette liberté littéraire que s'accorde l'écrivain, traçant une voie aussi singulière qu'universelle. J'aime votre silence, j'aime votre fatigue éternelle, j'aime votre rire. Aucune mièvrerie n'est à l'oeuvre ici, au contraire, le sentiment amoureux est sublimé par les sensations qui emportent Bobin au coeur de l'expérience poétique.
Lien : https://lirealombredelolivie..
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Le visage amoureux est visage des hauteurs. Il est exposé aux poussières des saisons, aux passages des étoiles. Il est rendu à sa substance première, celle du vent qui passe et tourmente les feuillages. Tout peut se lire en lui. Il baigne dans cette impudeur qui est la forme extrême de l'innocence, et sa matière est si fine que la moindre parole l'agite infiniment. Le visage amoureux est visage du profond et du clair. Il revient du lointain, de ce temps où l'enfance était chassée de nos traits, comme on renvoie dans sa mansarde une servante malhabile.
Il est fait de cette pureté en nous, que rien n'entame.
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La solitude nous amène vers la plus simple lumière: nous ne connaîtrons jamais d'autre perfection que celle du manque. Nous n'éprouverons jamais d'autre plénitude que celle du vide, et l'amour qui nous dépouille de tout est celui qui nous prodigue le plus.
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C'est une chose étrange que l'absence. Elle contient tout autant d'infini que la présence. J'ai appris cela dans l'attente, j'ai appris à aimer les heures creuses, les heures vides: c'est si beau d'attendre celle que l'on aime. (p99)
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Comment sortir de soi ? Parfois cette chose arrive, qui fait que nous ne sommes plus enfermés : un amour sans mesure. Un silence sans contraire. La contemplation d'un visage infini, fait de ciel et de terre.
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On peut s'éprendre d'une femme pour une manière de ramener ses cheveux sur sa nuque, pour la négligence dans sa voix, ou la lumière sur ses mains. Pour une raison aussi simple, on abandonne le tout de sa vie.
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Videos de Christian Bobin (70) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Bobin
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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