Les tueries de
Napoléon Bonaparte en Egypte et son hypocrisie :
Le savant et historien Abdoul Rahman al Jabarti raconte :
« Après avoir piqué un somme léger au début de la nuit, les Français envahirent la ville (Le Caire) comme un torrent impétueux. Comme des diables ou des soldats de Satan, ils passèrent dans les ruelles et les grandes rues sans rencontrer de résistance. Ils détruisirent ce qu'ils trouvèrent comme barricades…
Ensuite, ils entrèrent à cheval dans l'université d'al-Azhar. Ils étaient accompagnés d'une infanterie dont les membres se comportaient comme des bouquetins agités. Arrivés au sein de (la mosquée de) l'Université, ils attachèrent leurs chevaux à la qibla et se mirent à ravager les arcades.
Ils brisèrent les lampes, les veilleuses et les casiers des étudiants. Ils pillaient l'endroit et s'appropriaient tout ce qu'ils trouvaient comme biens… Ils jetèrent les livres et les Corans par terre et se mirent à les piétiner. Ils faisaient leurs besoins, petits et grands, à l'intérieur (de la mosquée universitaire). Ils buvaient des boissons pour ensuite briser les récipients. Tous ceux qu'ils croisaient en chemin furent dévêtus et mis à nu… »
Dans son compte rendu des massacres de l'armée napoléonienne en Égypte, le savant Mahmoud Châkir raconte comment les colons détruisirent de nombreuses mosquées et pillèrent les maisons avec une cruauté inouïe. Jaloux de l'hygiène et de la propreté des musulmans, les Français vont jusqu'à détruire les toilettes des mosquées. le récit historique finement détaillé du Cheikh égyptien relate que les premières victimes de la barbarie française furent les étudiants d'al-Azhar :
« Dans sa répression, Napoléon agissait avec une dureté impitoyable, il perpétra un carnage et égorgea hommes et femmes. Après avoir fait couler le sang à profusion, il fit serment de ne pas s'arrêter là et il tint sa promesse. À chaque lever de soleil, il immolait cinq ou six personnes en les décapitant. Il ordonna alors d'exhiber leur têtes dans les rues du Caire. Ces cinq ou six victimes étaient bel et bien des étudiants de l'université d'al-Azhar où s'organisait la résistance. »