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EAN : 9782818501962
208 pages
Fayard (05/07/2011)
4.29/5   29 notes
Résumé :
Marie Bonnafé est psychiatre, membre de la société psychanalytique de Paris, fondatrice, avec le professeur René Diatkine, de l'association A.C.C.E.S.

Livres et bébés ne feraient pas bon ménage! "Ils sont trop petits, ils ne comprennent rien", entend-on souvent. Pourtant, les bébés, avant même de savoir parler, sont friands d'albums illustrés. Regardez-les: ils les feuillettent, les explorent en tous sens et écoutent avec passion leurs premiers ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce sont mes collègues qui m'ont conseillé ce livre. Apparemment, si on ne l'avait pas lu, on avait "rien lu" concernant la lecture à la petite enfance. Devant cette affirmation, je me suis immédiatement mise à la recherche de ce livre. Heureusement, ma bibliothèque l'avait et j'ai donc pu le lire rapidement!


J'ai hésité à faire la critique de cet essai. Je ne fais que très rarement des critiques de documentaire et là, c'était très clairement une lecture pour le travail. Mais je me suis dit que certaines personnes ayant des enfants pourraient être intéressées par cet article!


Mais avant de commencer, je vais vous présenter A.C.C.E.S en quelques phrases :


Lors de sa création en 1982, A.C.C.E.S. (Actions Culturelles Contre les Exclusions et les Ségrégations!) s'est fixée un but : aider l'enfant à se développer de manière à ce qu'il puisse profiter d'une égalité de chance de réussite et d'insertion sociale dans le futur et pour cela améliorer les conditions d'acquisition de la lecture et de l'écriture chez les enfants. Chose absolument primordiale!


Pour parvenir à ça, l'association met à disposition des récits, des albums, des chansons à la disposition des bébés, grâce à des partenariats entre bibliothèques, crèches, PMI…et en aidant plus particulièrement les milieux les plus pauvres. Elle propose aussi des journées de stages et des formations pour adire les professionnels de la petite enfance à mieux gérer les bébés, ou des publications.

Voilà pour l'association…



Voici donc ce que j'ai retenu de cet essai (en vrac!) :



Il faut autant que possible faire "baigner l'enfant" dans le langage. Lui parler est donc primordial. Discuter avec lui, lui répondre, lui lire des histoires, chanter des comptines…Pendant ce temps-là, l'enfant est sensible au son, aux rimes, aux phrases et il emmagasine un maximum!
Il faut faire la différence entre le langage factuel (l'oral des faits) et le langage du récit (qui est plus mélodieux, qui raconte…)

Pour que la lecture fonctionne, il faut bien évidemment que l'adulte prenne plaisir à lire à l'enfant. S'il s'ennuie à mourir, cela ne fonctionnera pas aussi bien!
Une des choses les plus importantes est ceci : lire aux bébés n'est certainement pas une forme d'apprentissage de la lecture. le but n'est pas de lui apprendre à lire avant tout le monde, de faire dans "l'utile". Il faut revenir à la lecture plaisir, au côté ludique. Il ne faut pas absolument apprendre toujours quelque chose.

Car le bénéfice ne sera pas immédiat. Il faut bien saisir cela et certain parents peuvent être déçus.

L'acquisition de la langue écrite se fait en trois ans, à cheval sur la maternelle et le primaire. Mais il faut que l'enfant soit "socialisé" avant. Pour cela, il ne faut pas cantonner la transmission culturelle à l'école. le livre est le médiateur de culture le plus souple, mais aussi le plus sacralisé. Il faut réussir à le sortir des lieux fermés où il se trouve habituellement pour l'amener aux personnes qui pensent ne pas y avoir le droit.

Il n'est pas absolument nécessaire au début que l'enfant comprenne tout dans l'histoire. Il ne vaut mieux pas interrompre le fil du récit et de sa rêverie pour lui expliquer la situation ou la signification d'un mot.


Ce qu'il vaut mieux pour les plus jeunes :
- des récits courts et répétitifs
- des éléments simples
- des comptines et jeux de doigts
- un récit vivant!

Il ne faut pas hésiter à relire, encore et encore et encore, même si cela devient profondément agaçant pour l'adulte. Tant que l'enfant demande, c'est qu'il est entrain de construire quelque chose dans sa tête. de plus, la lecture change pour lui en fonction de ce qui s'est passé dernièrement dans sa vie.


Les comptines :
- doivent être orales
- précurseurs des contes
- les enfants se passionnent pour les jeux de nombres avec les comptines
- elles sont en remaniement constant


Les contes :
- les premiers contes : 3 petits cochons, roule galette, Boucle d'or et les trois ours…ils sont répétitifs et proche de la comptine

- contes intermédiaires : Chaperon Rouge ou Petit Poucet…ils sont assez courts et on retrouve quelques aspects de la répétition et du jeu des chiffres


- contes classiques…l'enfant vers 5/6 ans pourra appréhender des contes plus longs


L'objet du livre est très important, il faut le laisser se l'approprier. Cela peut passer par marcher dessus, s'asseoir dessus, le mordiller, tourner les pages…
L'enfant est capable de faire les deux choses en même temps : manipuler un livre et se l'approprier en tant qu'objet, tout en écoutant une histoire. C'est pour ça que les règles pour les petits doivent être très légères : ne pas l'obliger à s'asseoir et ne plus bouger ; ne pas l'obliger à écouter et à se tenir immobile. Cela ne risque pas de marcher sinon.



Voici donc ce que j'ai retenu en gros…Bien évidemment, j'oublie des tas de choses…Désolée pour le manque de clarté de cet article, mais j'ai préféré juste mettre des idées comme ça, plutôt que d'argumenter moins bien que Marie Bonnafé. Je pourrais faire tout un résumé du livre, mais je vais m'arrêter là!

——————————————————–

J'ai donc trouvé cet essai très intéressant et même s'il date un peu, je pense qu'il est encore très actuel. Je le conseille donc vivement, d'abord aux professionnels de la petite enfance, je pense que ce livre peut leur apporter beaucoup, ainsi qu'aux curieux qui voudraient comprendre pourquoi la lecture peut être bénéfique pour les tout-petits.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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L'auteur, Marie Bonnafé, est psychiatre et cofondatrice d'ACCES ( = actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations). Divers acteurs interagissent dans des actions culture-santé-prévention dès le plus jeune âge qui favorisent un développement optimal de la personnalité, la transmission intergénérationnelle et l'insertion dans la communauté.
Toutes les actions de lecture sont conduites sans exercer aucune pression et dans le but de développer la lecture-plaisir, et non à visée pédagogique même si le but est d'accéder au langage et à la langue écrite.
L'accès à la lecture se fait par le truchement d'histoires traditionnelles ou pas mais avec une qualité littéraire nécessaire, par les contes et comptines qui ne sont que des "reprises" des mythes antiques, fondateurs de nos civilisations et porteurs de valeurs universelles. Les ogres ne sont-ils pas en quelque sorte des descendants de Chronos, le père de Zeus, qui mangeait ses fils?
Alors, si vous vous intéressez à la littérature enfantine et à l'accès à la lecture, je vous recommande ce petit livre rouge.
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Un excellent livre pour bien faire comprendre que la lecture et surtout le livre, ne sont pas l'apanage des grands, des élites et des hautes classes sociales. le livre doit être mis à disposition des tout petits en tant qu'auditeur et en tant que manipulateur. Il en va du succès futur de l'utilisation du livre dans un objectif d'acquisition des Savoirs. Mais pour l'heure, celles des bébés, le livre doit être uniquement un objet de plaisir. Maire Bonnafé dans son livre nous donnes toutes les explications avec de nombreuses illustrations, grâce à plusieurs dizaines d'années d'expérience sur le terrain, de l'intérêt de cette rencontre qui peut surprendre au vu de l'age des bébés.
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Nous sommes en 2018 et il y a toujours beaucoup de personnes qui sont persuadées que les livres, c'est pas pour les bébés. Ce court ouvrage, publié à l'origine en 1994, nous démontre le contraire avec des exemples concrets à l'appui.

On apprend ainsi que les livres peuvent être une véritable source de plaisir pour les petits. Chaque enfant développe déjà ses propres goûts littéraires. L'idée selon laquelle un enfant qui grandit dans une famille de lecteurs développe souvent le goût de la lecture se voit confirmer. Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre ce sont les descriptions de séances de lecture avec Stella l'animatrice. Cela permet de ne pas lire uniquement de la théorie. On a également accès, en fin d'ouvrage, à une bibliographie basée sur les préférences des tout-petits !

C'est donc un indispensable pour les professionnels de la petite enfance, ainsi qu'un livre à diffuser auprès des parents sceptiques.
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Pourquoi lire des livres aux bébés et surtout comment ? Comment inciter les parents et les professionnels de l'enfance à lire des histoires, juste pour le plaisir ?
Lisez la suite en cliquant sur le lien !
Lien : http://123otium.canalblog.co..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le bébé est tout à fait capable de se livrer à des investigations et de manipuler les albums tout en enregistrant fort bien l'histoire racontée au loin. Souvent, nous l'avons vu, il tripote un autre livre, s'exerce à le feuilleter délicatement, paraissant ne pas écouter et, en fait, après coup, il montre par ses attitudes et ses commentaires qu'il a été vraiment captivé, sans en avoir rien montré.
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L'angoisse de séparation:
Au cours du deuxième semestre, bébé va faire une découverte extraordinaire: sa mère, qu'il croyait jusque-là entièrement à son service, comme confondue avec lui, existe en dehors des soins dont elle l'entoure. Elle est une personne qui peut se séparer, revenir, se faire attendre, s'intéresser à d'autres, bref avoir sa vie personnelle. (...) Rien ne sera plus jamais comme avant, du temps que l'enfant croyait que tout était à lui. Sitôt a-t-il construit un paradis déjà perdu qu'il rêve d'y retourner.
(...)Les angoisses au moment des séparations, les pleurs du soir, les craintes devant les inconnus sont autant de signaux qui montrent aux adultes les questions inquiètes qu'il se pose. (...) Il commence à jouer en jetant et en récupérant les objets qui l'entourent, il jubile vraiment comme il peut réellement être triste. C'est la description célèbre du "jeu de la bobine" que Freud a observé chez son petit-fils jouant seul en l'absence de sa mère et disant "fort/da", "loin/ici". (p.86-p.87)
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Lire pour rien:
Donner des livres aux bébés ne signifie en rien proposer une forme d'apprentissage précoce de la lecture.

(...) Seul le plaisir pris par les tout-petits et les adultes avec les premières histoires comme avec les comptines est à rechercher.

(...) Ce premier contact avec l'imaginaire, suscité par la lecture des premiers albums aux bébés, est également un appui essentiel pour leur permettre de mieux évoluer, de mieux se situer dans la communauté où ils vont vivre et grandir.
(p.35)
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Le roman de bébé:

Le développement de l'enfant est un parcours où chaque étape successive donne un nouvel éclairage aux étapes précédentes. En effet, toute acquisition produit une évolution, presque une révolution, s'intégrant à l'évolution de l'enfant (...)
Dès la naissance, les récits accompagnent l'évolution de l'enfant dans ses échanges avec l'adulte, et, à chaque étape du développement, on peut retrouver des éléments forts d'un genre de récit qui correspond au vécu intérieur et à la relation de l'enfant avec son entourage. (p.80)
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le "conte féérique", ou "conte merveilleux", ou encore "conte populaire", constitue un genre littéraire défini par deux traits caractéristiques indissociables. D'abord le récit du conte se situe en son entier dans l'univers du surnaturel. Ensuite la construction du récit est unique en son genre. Il s'établit dans le conte un lien intime entre l'un et l'autre aspect. En effet, on a souvent tendance, quand il s'agit de situer l'importance du conte dans le développement de l'enfant, soit à privilégier les contenus du récit, soit, à l'opposé, sa structure détachée des contenus de la pensée originelle. Enfin, on néglige parfois ce qui est à nos yeux essentiel: le texte nous enchante que lorsque le texte a une valeur littéraire. Dans les autres cas, il nous ennuie. (p.130)
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