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3,59

sur 492 notes
Ayant découvert ces recueils avec l'édition 2024, j'ai bien l'intention de me procurer et de lire les éditions précédentes.
Toutefois, si l'ouvrage de 2024 m'avait plutôt enchanté, je suis plus mitigé par cette édition.

Mes trois nouvelles préférées sont celles de Maxime Chattam, et de Bernard Werber (bah oui, évidemment, ils font partie de mes auteurs préférés), ainsi que celle de Romain Puertolas dont j'avais déjà beaucoup aimé la nouvelle dans l'édition 2024.

"Ceci est mon corps, ceci est mon péché" de Maxime Chattam sombre dans l'angoisse d'un tueur en série s'en prenant aux enfants illégitimes. Une histoire de cannibalisme bien glauque.

"Le premier Rom sur la lune" de Romain Puertolas aborde l'histoire d'un Rom, perdu dans l'espace, ne sachant pas rejoindre sa soeur. Il y fait une rencontre saugrenue.

Et enfin "Jumeaux, trop jumeaux" de Bernard Werber explore le lien cosmique entre deux jumeaux séparés a la naissance.

En ce qui concerne les 9 autres nouvelles, je suis plutôt déçu. Aucune d'elles ne restera dans ma mémoire.
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Trouvant l'idée bonne et généreuse, j'ai renouvelé mon modeste soutien par l'achat de ce livre pour cette année 2016.

L'année dernière c'était là : Mon billet

Je m'attable avec les écrivains de ce recueil de nouvelles. La thématique est la fraternité.

Pour "cent balles" t'as plus rien et c'est Françoise Bourdin qui s'installe avec un convive dans le souci.

Michel Bussi lui s'empare avec succès de la chute de sa nouvelle "La seconde morte", et des ses deux soeurs si différentes.

Maxime Chattam nous propose un drôle de plat... Si drôle est le terme adapté ... Des soucis avec la nourriture cher Maxime ? "Ceci est mon corps, ceci est mon pêché".

Stéphane de Groodt mène tambour battant la discussion dans des jeux de langues mêlés au cinéma. Il faut être attentif pour suivre ! Les frères Coen ne s'en remettraient pas.

On invoque les souvenirs avec la main sur le coeur de François d'Epenoux.

Karine Giebel arrive, ça casse l'ambiance ... Mais c'est pour nous mettre en garde, pauvre Aleyna

Douglas Kennedy prends place et nous dit : "Tu peux tout me dire ". Moi je sais bien que ce n'est pas une bonne idée...

Le fils unique d'Alexandra Lapierre arrive ... Mais voilà qu'il ne se trouve pas si seul que ça...

Karen l'amie d'Agnès Ledig, s'installe à la table et c'est l'amitié comme une famille qui marque sa présence. Et moi aussi.

Nadine Monfils conserve ses invitées, dont l'une porte une Robe Bleue.

Le premier Rom sur la Lune s'est invité au festin des argentés qui l'ignorent. Les rêves sont parfois plus doux que la réalité n'est ce pas Monsieur Puértolas.

Deux hommes s'installent l'un en face de l'autre, les convives croient avoir la berlue... Ils voient double. Des jumeaux trop jumeaux ? Non pas possible ! Si c'est vrai Bernard Werber.

Vous l'aurez compris ce recueil de nouvelles
fût pour moi comme de véritables mises en bouche.
Pour les auteurs que je connais, j'ai retrouvé leurs plumes
et pour ceux que je ne connais pas ils m'ont mis en appétit !

1 livre acheté = 4 repas distribués ! L'année dernière c'était 3 repas !
Il faut persévérez et faire une bonne action, même modeste.
Lisez le !
Achetez le !
Offrez le !

Je compte sur vous !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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13 à table ! 2016 = 12 nouvelles
Contrairement à l'année dernière, douze auteurs sont présents dans cet extraordinaire recueil de nouvelles proposé par les Éditions Pocket. Pourquoi douze ?
Je n'en suis pas certaine à 100%, mais étant donné que le thème de cette année est la fratrie, je pense que nous sommes, nous lecteurs, le treizième membre. Je ne sais pas si j'ai raison, mais en tout cas j'aime beaucoup cette idée !
Évidemment, je me suis procurée le livre le jour de sa sortie, pas question pour moi de passer à côté de cet événement.

Douze auteurs contemporains sont rassemblés dans ce livre : Françoise Bourdin, Michel Bussi, Maxime Chattam, Stéphane de Groodt, François d'Epenoux, Karine Giebel, Douglas Kennedy, Alexandra Lapierre, Agnès Ledig, Nadine Monfils, Romain Puértolas et Bernard Werber.
Je ne vais pas vous détailler chaque nouvelle, je vais vous laisser découvrir les jolies histoires que contient ce livre. En revanche, je vais vous parler de mes ressentis.

Pour commencer, voici les nouvelles que je n'ai pas aimées :
La main sur le coeur de François d'Epenoux et Frères Coen de Stéphane de Groodt
Ces deux nouvelles ne m'ont pas du tout plu. Pour la première, je n'ai pas été sensible à l'histoire et pour la seconde, si j'ai aimé les jeux de mots, je n'ai pas adhéré au style de l'auteur.

Voici les nouvelles que j'ai aimées, mais sans plus :
Cent balles de Françoise Bourdin, le premier rom sur la lune de Romain Puértolas et Jumeaux, trop jumeaux de Bernard Werber.
Ces quatre nouvelles sont fidèles aux écrits habituels de ces auteurs. Pour Françoise Bourdin : aucune surprise, ça se lit bien, mais aussi vite lu, aussi vite oublié.
Pour Roman Puértolas: c'est officiel, cet auteur vient d'une autre planète ! J'ai aimé le message subtil qui se cache entre les lignes, comme tous les écrits qui naissent de la plume de monsieur Puértolas, c'est dingue, mais plein de sens.
Quant à Bernard Werber, j'ai aimé sa nouvelle, très carrée et efficace.

Les nouvelles qui m'ont le plus marquée :
La seconde morte de Michel Bussi : j'aime cet auteur, j'aime ce qu'il écrit, je trouve cela toujours très prenant et surprenant.
Ceci est mon corps, ceci est mon péché de Maxime Chattam : j'adore ! Cet auteur est notre Stephen King français. Que l'on aime ou non, on ne peut oublier cette histoire. Maxime Chattam est fou et j'aime sa folie.
La robe bleue de Nadine Monfils : un petit grain de folie belge et une histoire qui marque ce recueil.
Tu peux tout me dire de Douglas Kennedy : génial, j'ai beaucoup aimé et cela m'a donné envie de lire son dernier roman afin de me faire une idée plus précise de ses écrits.
Fils unique d'Alexandra Lapierre : une belle découverte !
Karen et moi d'Agnès Ledig : j'aime tout ce qu'écrit Agnès Ledig et sa nouvelle est vraiment superbe avec une fin qui m'a rappelé l'un de ses premiers romans dont je tairais le nom. Je préfère vous laisser découvrir cette similitude par vous-même.

Mon coup de coeur va pour la nouvelle de Karine Giebel - Aleyna: incontestablement, la nouvelle la plus marquante, la plus puissante et la plus touchante. Bravo à l'auteur pour ce récit, petit mais inoubliable ! ♥

En bref : pour la deuxième année consécutive des auteurs se sont réunis afin d'écrire un bien joli recueil de nouvelles. J'ai découvert la plume de certains écrivains et quelques-uns d'entre eux m'ont réellement touchée.
Dans l'ensemble, je peux dire que j'ai fortement apprécié cette lecture.
Bravo aux écrivains qui ont joué le jeu ainsi qu'aux Éditions Pocket, aux imprimeurs, aux libraires et à tous les bénévoles qui ont participé à ce beau projet. Je suis fan !
Ce petit livre coûte cinq euros seulement et ce sont en contrepartie quatre repas qui seront distribués. Cela vaut carrément la peine de se faire plaisir tout en faisant une bonne action.

À vous de jouer, je crois qu'ils comptent sur vous !

Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Voici un recueil de nouvelles écrites pour une bonne cause - les restos du coeur - par onze écrivains francophones et un américain, Douglas Kennedy. le thème en est la fratrie, liens de sang pour le meilleur et pour le pire...Douze nouvelles qui se lisent sans difficulté mais dont certaines sont plus marquantes que d'autres.

Bluffée par les deux soeurs de Michel Bussi, horrifiée par le serial killer de Maxime Chattam, amusée par l'extravagante retrouvaille des frères et soeurs de François d'Epenoux, révoltée par le destin d'Aleyna de Karine Giebel, j'ai également apprécié le cynisme des personnage de Douglas Kennedy et l'univers à la fois glauque et plein d'humour de Nadine Monfils.

Frères et soeurs en conflit ou trop fusionnels, jumeaux, fils pas si unique que ça, relations fraternelles de toutes sortes, "13 à table" nous présente un panel réussi de ces rapports humains très spéciaux. Donc n'hésitez pas : passez à table et dégustez !
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De plus en plus souvent, des auteurs s'associent pour une bonne cause et nous pondent un recueil de nouvelles qui se dévore.
J'adore cette nouvelle tendance, qui m'enchante à chaque fois.
Difficile de critiquer des nouvelles, je vais donc me contenter de dire ce que j'ai pensé de chacune d'entres elles :

- François Bourdin : Cent balles : J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle, qui prouve que quelques fois les apparences sont trompeuses et que derrière un air de je m'en foutisme se cache une très bonne personne.

- Michel Bussi : le seconde morte : Nouvelle qui m'a un peu laissé indifférente, je ne me suis pas ennuyée mais je n'ai pas spécialement accroché à cette nouvelle et la chute m'a un peu déçue.

- Maxime Chattam : Ceci est mon corps, ceci est mon pêché ; Comme d'habitude avec Maxime Chattam, des morts, une intrigue, une explication plausible mais que le lecteur ne trouve pas tout seul, bref, j'ai aimé.

- Stéphane de Groodt : Frères Coen : Aucun intérêt, je n'ai pas du tout aimé cette nouvelle, qui heureusement est très courte, les jeux de mots ne m'ont pas séduites.

- François D'Epenoux : La main sur le coeur : Nouvelle très originale, qui met bien en avant la fraternité dans tout ce qu'elle représente, belle histoire.

- Karine Giebel : Aleyna : superbe nouvelle qui met en avant un sujet d'actualité malheureusement toujours actif aujourd'hui puisqu'il s'agit des mariages forcés, l'histoire est superbement racontée, Karine Giebel est une auteure avec une superbe plume.

- Douglas Kennedy : Tu peux tout me dire : Belle nouvelle, qui prouve que même la famille n'est pas toujours de toute confiance.

- Alexandra Lapierre : Fils unique : j'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui est assez surprenante et ce du début à la fin de l'histoire.

- Agnès Ledig : Karen et moi : Belle histoire également, nous abordons d'une autre façon la fraternité, l'histoire de nos deux héros est tout simplement superbe.

- Nadine Monfils : La robe bleue : Je découvre la plume de Nadine Monfils avec cette nouvelle et je suis ravie, cette histoire vraiment très originale est tout simplement géniale.

- Romain Puértolas : le premier Rom sur la lune : Original, voici le premier mot qui me vient quand je repense à cette nouvelle, au début, on ne comprend pas trop et la chute est tellement surprenante que malgré le sujet très dur, un petit sourire m'est venu aux lèvres.

Bernard Weber : Jumeaux, trop jumeaux : On retrouve bien le style de l'auteur avec cette nouvelle, j'ai aimé le thème abordé, les jumeaux qui même séparés ont beaucoup de similitudes.

Je suis ravie de cette lecture et ne saurait que la conseiller, en plus vous ferez une bonne action, donc il n'y a plus à hésiter.
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J'avais acheté ce livre à sa sortie en novembre dernier mais je n'avais pas trouvé le temps pour le lire... C'est désormais chose faite !
J'ai pris autant de plaisir que pour le précédent 13 à table ! : j'aime l'idée de découvrir des auteurs tout en faisant une bonne action en direction des restos du coeur.
Le principe est toujours le même : 12 nouvelles autour d'un thème (ici, ce sont les relations entre frères et soeurs), le treizième convive étant le lecteur...
Alors, évidemment, comme dans tout recueil, certains écrits m'ont plus touché que d'autres mais l'ensemble est très agréable à découvrir. Ma préférence va à "La seconde morte" de Michel Bussi car j'ai trouvé la chute inattendue, "Aleyna" de Karine Giebel pour la dure réalité qu'il montre et surtout "Ceci est mon corps, ceci est mon péché" de Maxime Chattam pour son côté sombre et gore à souhait...
Une lecture utile, pour une fois, ça ne fait pas mal !
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13 à table édition 2016 est le nouveau recueil, à but social, des enfoirés auteurs. Comme j'avais bien aimé l'an dernier et qu'en plus je fais une bonne action, je me suis jeté dessus.
Ils sont douze, comme pour mieux oublier ce maudit chiffre treize – qui prend plus d'importance avec ce vendredi sanglant. La bande s'égrène, comme pour mieux se composer. Un américain vient se greffer. le thème s'est orienté vers la famille, plus précisément les frères et soeurs.

→ Cent balles – Françoise Bourdin
→ La seconde morte – Michel Bussi
→ Ceci est mon corps, ceci est mon péché – Maxime Chattam
→ Frère Cohen – Stéphane de Groodt
→ La main sur le coeur – François d'Épenoux
→ Aleyna – Karine Giebel
→ Tu peux tout me dire – Douglas Kennedy
→ Fils unique – Alexandra laperierre
→ Karine et moi – Agnès Ledig
→ La robe bleue – Nadine Monfils
→ le premier rom sur la lune – Romain Puértolas
→ Jumeaux, trop jumeaux – Bernard Werber

Si Françoise Bourdin nous dresse une solide fraternité, l'ensemble reste peu convaincant, allant même jusqu'à apporter un élément de contradiction. le père retrouve son fils ensanglanté chez son frère, sort quelques lignes plus loin : « — (…) S'il avait été blessé, je t'en aurais voulu. ».
Première incursion avec Michel Bussy. Ben, je dois avouer que je n'ai pas du tout apprécié à la fois le style d'écriture et l'histoire. Son personnage est une femme torturée qui se pose des millions de questions. Elle voit en sa soeur une rivale et est d'une jalousie déconcertante.
Comme à son habitude, Maxime Chattam nous propose une énième traque au tueur en série. le pire, c'est que ça marche. L'envie de savoir, de lire est au rendez-vous. Pourtant quand je l'ai commencé, j'étais sceptique. C'est une belle histoire tout en horreur.
La nouvelle de Stéphane de Groodt a l'avantage d'être courte, et encore, elle n'aurait pas été dans ce livre, ça aurait été encore mieux. L'auteur part dans son délire en mélangeant les mots pour jouer sur les sens et les expressions pour un final plus qu'indigeste.
J'ai bien aimé « La main sur le coeur ». Nous avons deux soeurs et un frère qui se sont déchirés au point de ne plus se parler. Une idée a germé, celle de revivre une photographie de leur enfance. Par contre, je trouve que la fin est un peu naïve, enfin, le personnage est candide.
Comment ne pas être touché et ému par ce récit narré par Karine Giebel ? Au travers le désespoir d'une jeune fille d'origine turque, elle nous raconte les mariages forcés. Bien que l'histoire soit poignante, j'ai trouvé un peu de maladresse dans l'écriture. Cela est dû à la narration à la première personne avec deux personnages différents.
J'avoue ne rien avoir compris à celle de Douglas Kennedy. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans le récit.
Il en va de même pour « Fils unique » qui ne me laissera pas un grand souvenir.
Autre récit de qualité que j'ai beaucoup apprécié, il s'agit de « Karine et moi ». Ce n'est peut-être pas mon style de lecture, mais j'ai trouvé un texte structuré, tellement bien écrit que je me suis surpris d'être arrivé à la fin aussi rapidement. Par contre, le thème frôle le hors-sujet. Qu'importe, c'était bon.
J'ai bien aimé aussi cette histoire de « La robe bleue ». Elle m'est restée un peu dans la gorge. La fin arrive brutalement et au final, on se pose une multitude de questions. Elle semble avoir été un peu bâclée, surtout avec cette fin abrupte. Dommage, je m'étais pris à l'histoire et j'aurai bien aimé poursuivre, comprendre.
L'humour est bien présent dans la nouvelle de Romain Puértolas et j'ai aimé ça. de plus, le récit s'oriente vers la Science-fiction. Les quelques pages se sont enfilées trop facilement.
Bernard Weber conclut par une symétrie parfaite entre deux jumeaux monozygotes. Je n'ai pas été plus emballé que ça. Elle fut moins remarquable que celle de l'an passé.

Voilà le décryptage de ces douze travaux d'écrivains. Dans l'ensemble, c'est encore une bonne cuvée légèrement deçà du précédent épisode. J'ai pris du plaisir durant cette lecture. Et puis, c'est pour la bonne cause. Une fois ce livre refermé, j'imagine le visage souriant d'un enfant qui a en sa possession un repas chaud dans cette nuit glaciale. Ce n'est peut-être pas grand-chose ces 5€ déboursés, mais quelque-part je me dis que j'ai fait une bonne action.
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Une bonne petite lecture qui permet de découvrir des auteurs qu'on n'aurait pas forcément lu en temps normal mais même en lisant cet ouvrage je n'ai pas eu de coup de coeur pour un auteur en particulier sauf pour Bernard Werber dont j'adore les ouvrages.
Parfois peu de mots suffisent à dire ce que l'on pense d'un livre et c'est ce qui se passe ici, j'ai apprécié la lecture et je ne regrette pas.
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Sous le thème de la fraternité, Les Restos du coeur offrent chaque année un recueil de nouvelles dont les recettes permettent de distribuer des milliers de repas. Pour le lecteur, en plus de contribuer à une bonne cause, c'est l'occasion de découvrir la plume de douze auteurs, dont plusieurs m'étaient inconnus, chacun y allant de sa sauce ! Salée, sucrée, acide, douce ou amère, mes trois coups de coeur vont aux nouvelles de Karine Giebel, Agnès Ledig et Bernard Werber.

Françoise Bourdin nous parle de Florian et Charles, deux frères qui s'aiment autant qu'ils se détestent. À vrai dire, Florian est un lâche, il passe ses journées écrasé sur le canapé à fumer, boire et se nourrir de restes de pizza. Vous me direz à quoi bon vous énerver, ce n'est pas de vos affaires, sauf que le fils de Charles s'est mis à le fréquenter et que ce dernier s'inquiète de l'influence négative que son frère pourrait avoir sur lui. Une nouvelle sur la culpabilité au profit de la solidarité fraternelle. Michel Bussi, quant à lui, évoque la jalousie entre soeurs, celle qui attire tous les regards sur elle au détriment de l'autre, la miss-p'tite-parfaite-je-te-pique-ton-copain, alias Alexandra. On poursuit avec Maxime Chattam qui casse le ton avec sa nouvelle complètement gore ! Sans vouloir trop en dire pour éviter de dévoiler le punch final, disons qu'il est question de camion à bouffe réfrigéré, de cannibalisme et d'ADN. Une histoire de vengeance qui donne froid dans le dos et qui me donnerait envie de découvrir l'auteur à travers l'un de ses romans pour sonder plus à fond son style qui me semble plutôt unique. Peu de choses à dire concernant Stéphane de Groodt, des jeux de mots assez fins, sur le cinéma, mais qui m'ont laissée indifférente. La nouvelle est trop courte, à peine trois pages qui ne me permettent pas de me faire une idée de son talent…

À l'instar de Michel Bussi, François d'Épenoux nous raconte une histoire de jalousie entre soeurs, que leur mère tente de réconcilier à tout prix. Haine et rancoeur, l'héritage du père est au coeur des conflits. Quand l'argent vous pourrit la vie ! Et là, premier coup de coeur pour Aleyna de Karine Giebel. Aleyna, 17 ans, une jeune turque forcée de marier un homme de 35 ans qu'elle n'a jamais vu, encore moins aimé. Un texte qui rend compte de la souffrance de milliers de femmes dans le monde. Elle aborde les restrictions liées aux lois ancestrales, la privation de liberté, le déshonneur et le prix à payer - la plupart d'entre elles sont tuées dans des conditions atroces. Ensuite, l'échec du mariage est présenté par Douglas Kennedy, les interrogations, les regrets et la solitude qui s'ensuivent. Puis Alexandra Lapierre nous parle de la souffrance de l'enfant unique. Quand une lettre fait tout basculer et que sont mis en doute notre vie, notre passé et notre avenir.

Deuxième coup de coeur pour la nouvelle d'Agnès Ledig dont j'ai adoré la plume ! Et savouré la douceur des mots. Deux personnes qui se rencontrent par hasard, un homme et une femme, et qui sont émus l'un par l'autre. Lui par sa simplicité et son optimisme, elle par sa sincérité et sa spontanéité.

Un extrait retenu et que j'ai trouvé très beau... :

« Quand, des années après, je me retournerai sur ma vie, je pourrai me dire qu'on prend parfois des chemins sans savoir où ils mènent, et qu'on n'en a que faire, du moment qu'on avance à côté des personnes qui comptent. »

Finalement, Nadine Monfils nous rappelle que les apparences sont souvent trompeuses. Romain Puertolas y va de jeux de mots, de bizarreries et d'humour afin de créer chez le lecteur une réflexion sur notre société capitaliste et l'acceptation des différences. Les extraterrestres sont tous des communistes, c'est lui qui le dit ! Enfin, dernier auteur et troisième coup de coeur pour la nouvelle de Bernard Werber qui porte sur la gémellité. Sur fond d'intrigue, elle tente de répondre à des questions qui sont toujours en suspens concernant les jumeaux identiques : est-ce que l'esprit est séparé de la matière? Quelle est la place des gènes versus le milieu de vie? Jusqu'où les gestes de l'un peuvent inconsciemment influencer les gestes de l'autre? Des questionnements qui remettent en cause la complicité et l'empathie…

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Difficile d'écrire un commentaire synthétique qui rassemble ces 12 nouvelles. le voici donc sous la forme d'une remise de prix imaginaire, totalement personnelle (et j'assume !).
Pour commencer, le grand prix du jury, La robe bleue, ma préférée, une histoire décalée dans une ambiance de bar malfamé, des personnages attachants et un amour inconditionnel.
Ensuite, la plus horrible, Ceci est mon corps, ceci est mon péché, la marque Chattam dans toute son abomination.
Quoique, on aurait aussi pu remettre le trophée de la plus horrible à Aleyna. Mais je lui octroie celui de l'émotion. L'émotion à l'état brut, cette colère insatiable et cette douleur insupportable qu'on ressent après une telle lecture.
Le premier Rom sur la lune gagne le prix de l'imaginaire, bien que j'aurais aimé une chute plus fantastique.
La plus déjantée, Frères Coen. Je n'ai pas tout compris…
Prix spécial du jury à La seconde morte, et à Fils unique, deux histoires bien différentes mais toutes deux intelligemment construites avec leur chute efficace.
Une petite déception avec Jumeaux, trop jumeaux. Je m'attendais à mieux de la part de Werber. Mais étant fan, je suis sûrement trop exigeant…
En conclusion : un petit recueil varié et plaisant, dans la lignée du premier.
Merci aux Restos du coeur, pour ce bon moment de lecture, et surtout, merci d'exister.
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